Trois soirs 2 – Jeudi soir par Lhom

17 h 45, nous nous retrouvons comme convenu devant une pharmacie du centre-ville, j’avais mis au point notre petit jeu, et donné des instructions à Maude. L’expérience ne fut pas très intéressante mais j’estime bon de la relater car elle fut source d’inspiration pour notre aventure, bien plus troublante, du lendemain. Elle entre dans la pharmacie, j’entre une minute plus tard pour donner l’impression que nous ne sommes pas ensemble. Pas mal de monde fait la queue, ça tombe bien.

Au tour de Maude, la pharmacienne demande ce qu’elle désire, Maude répond assez fort mais sans forcer la voix, comme si elle parlait d’un sujet tout à fait anodin.

– Je voudrais un lubrifiant intime.

La pharmacienne ne sourcille pas, à peine un petit étonnement s’est-il lu sur son visage, elle se tourne vers un rayonnage, prend une boite et la pose sur le comptoir.

– C’est pour une sodomie, c’est adéquat comme produit ?

Dans la queue je regarde les vieilles qui font comme si elle n’avait pas entendu, c’est assez comique, le visage de Maude est empourpré, elle est d’un naturel timide, je sais qu’elle se fait violence. La pharmacienne, tranche de manière lapidaire la question, affirme que c’est un produit multi-usage.

– Non, mais les lubrifiants classiques sont souvent mal adaptés pour des pénétrations anales, je ne risque pas d’être irrité avec ce produit, poursuit Maude ?

La pharmacienne un peu agacé répond qu’il n’y a aucun souci avec ce produit.

– Vous semblez sûre de vous, vous l’avez déjà testé, relance Maude ?

La pharmacienne prend un instant un air offusqué avant de se ressaisir, c’est à prendre ou à laisser, il y a du monde qui attend. Maude paie et s’en va, non sans lancer à la cantonade un vibrant : « Bonne soirée à tous ! ».

Nous nous retrouvons à l’extérieur, rions ensemble avant de partir flâner en ville. Je constate qu’elle suit mes instructions, pas de sous-vêtement. A la terrasse d’un café elle croise les jambes, je devine sa toison, notre état d’esprit est tout à fait différent de celui de notre premier soir. Nous nous sommes révélés l’un à l’autre, l’excitation première est passée, celle de redécouvrir nos corps, de tuer les jeunes adultes que nous étions la dernière fois que nous avions fait du sexe ensemble. Nous avions assumé l’un devant l’autre une sexualité plus complexe, plus mature, protéiforme. Elle me paraissait à la fois plus jeune et plus vieille que la veille, je n’avais plus son visage de jeune fille devant les yeux et ses traits me semblaient à présent plus épanouis qu’hier, comme si la nuit passée ensemble l’avait révélé à elle même. En même temps son attitude plus posée, moins timide était celle d’une femme mûre. Le jeu était en cours, plus de surprise, je l’avais même prévenue de mes intentions : la sodomiser. Elle ne l’avait jamais été avant, c’était une situation étonnante à bien y penser. Nous avons mangé sur le pouce, une salade à la terrasse d’un café, alors que j’en étais à mon café, elle me prit la main avec une grande tendresse pour l’embrasser. Elle souriait, articulant sans prononcer un son afin que je sois le seul à comprendre elle me dit :

– J’ai envie, dépêches-toi.

Nous échangeâmes un baiser, chaste et furtif, comme des amoureux en somme. Arrivé à son hôtel je lui ordonnais de partir avant moi, de bien se laver, et de s’installer sur le lit, nue et à genoux, croupe offerte. Je lui laissais vingt minutes, avant qu’elle ne parte je lui remettais un petit sac de toile.

– Tu porteras ça, ce sera ton seul vêtement.

Elle montait à la chambre, je me dirigeais vers le bar de l’hôtel pour boire un verre. Installé au comptoir je tâchais de ne pas trop anticiper ce que j’allais faire avec elle ce soir, une certaine spontanéité était de rigueur. A une table le couple voisin de notre chambre sirotait une boisson. Je fis un signe de la tête à la femme pour la saluer, elle répondit avec un petit sourire, son mari se retourna avec une certaine brusquerie et me lorgna une seconde avant de me saluer. Ils avaient la petite quarantaine. Je ne songeais déjà plus à eux, pensant à mon stratagème pour demain soir, une idée de petit scénario m’était venue, je pensais au détail de l’opération et j’avais déjà cinq minutes de retard.

Maude était là, elle portait l’élément de toilette que je désirais, un long ruban de soie noire qui lui bandait les yeux. Sa position était aussi celle de mes voeux, offerte, prête à être prise et besognée en levrette, visage dans les oreillers. Je n’avais pas fait beaucoup de bruit mais elle m’avait sûrement entendu. Je tirais un fauteuil à moi (la chambre en possédait une paire) et commençais à ouvrir ma chemise.

– Branles-toi.

Bouton par bouton, j’ôtais mes vêtement en regardant distraitement sa main s’activer, elle caressait l’intérieur de ses cuisses pour le moment, ses mouvements étaient légers, elle caressait sa toison sans même toucher sa peau encore. J’ôtais mon pantalon, mon caleçon, mon sexe était à peine durci. Un doigt jouait sur les ourlets de sa fente, titillait un instant le clitoris et reprenait son va-et-vient. Je m’installais dans le fauteuil confortablement, les pieds sur le bord du lit. Je sentais malgré moi le désir monter, j’aurais aimé ne pas bander encore, la laisser à ses caresses pendant un long moment mais déjà sa main pétrissait de la pulpe de ses doigts le haut de sa fente, je voyais ses seins écrasés contre les draps à travers l’embrasure de ses jambes, je mirais son popotin indolent, offert et cambré, la rondeur du prolongement de son cul et de sa cuisse, là où l’espace et le temps s’abolissent ; mon sexe était raide comme du bois, j’adore cette sensation, je ne me touchais pas, peu à peu il devenait un corps étranger, fiché en moi comme un dard veineux, bientôt je ne pourrais plus tenir ainsi. Elle gémissais à présent, parfois elle se pénétrait d’un ou deux doigts et poussait un souffle appuyé de plaisir. Je me levais pour faire quelque chose, elle senti mon mouvement, cela l’excita d’avantage j’éprouvais son excitation. Je marchais autour du lit sans la toucher, par quel bout la prendre ?

Elle se doigtait goulûment à présent, elle se baisait avec son majeur et son index. Finalement, face à sa croupe je me penchais, touchant presque sa main qui s’affairait, je soufflais doucement en tournant autour de son con, elle frémit et se branla plus fort, j’entendis, étouffé, par l’oreiller sa requête

– Je veux ta bite !

Je reculais et recommençais de tourner autour du lit. Elle prenait son pied je le voyais bien, redressée à présent, se tenant d’une main contre le mur continuant sa masturbation de l’autre, bouche semi-ouverte, expression du plaisir sur son visage barré par le ruban sombre. J’approchais mon membre de ses lèvres, elle le happa, l’avala, le barbouilla de langue en haletant, se frappa les joues avec… je me retirais soudainement, elle chercha à l’aveugle à reprendre mon vit en bouche, avide de mon sexe, fasciné je l’admirais, hors du monde, qui retournait à des attitudes animales, reptiliennes pour peu que les reptiles puissent être dévorés par le désir et le plaisir de la chair.

Partant de sa tête je regagnais le cul, sans ménagement je la pénétrais, mon sexe s’enfonça sans difficulté dans sa chatte, elle poussa un râle, je la besognais, la bourrais, allant/venant, claquant ses cuisses, à fond, autant que je pouvais je dardais dans son con, main posée à plat sur le bas de son dos, je la mettais et ses cris devenaient de plus en plus retentissant, elle finit par mordre l’oreiller, visage enfoncé dans le moelleux du lit comme je m’enfonçais dans le moelleux de son intimité. Elle allait jouir, je me retirais le sexe palpitant car je ne voulais pas venir déjà, ma bite frétilla je cru que j’aillais jouir comme ça, en suspension dans l’espace, soubresaut de sperme mais je me contins.

Elle râla, avide, elle fourra sa main dans son vagin, malmena sa vulve, et se fis jouir seule en hurlant sans retenu, je tournais autour du lit, remettant mon membre dans sa bouche, elle me traita de salaud avant d’enfourner, nous devenions des sauvages, elle me pompa violemment, sans douceur, prenant ma bite elle me branlait par saccade pour m’invectiver avant de reprendre sa pipe. Salaud… je voulais ta bite dans ma chatte… jouis, jouis… jute-moi… jute-moi. Je cru exploser, elle était déchaînée, des chaînes se brisaient, j’entendais tous le vernis social craqueler, elle devenais sur le moment une Miss Hyde, une Miss Hyde carnassière qui voulait me bouffer tout cru par la bite. Je me retirais encore avant d’éjaculer, mon sexe était endolori, je ne le sentais plus, gorgé de sève qu’il était. Reprenant le cul et laissant la tête, son bandeau était tombé dans le feu de l’action, son regard était comme aviné.

– Qu’est-ce que tu fais, tu vas me prendre encore ?

Elle était saoule de sexe, elle avait jouit déjà et elle s’affala sur le lit. Je la prenais par les hanches pour soulever son derrière, elle se laissa faire, ses cuisses me parurent énormes, comme deux piliers d’un temples en hommage au stupre, divine salope.

– Il me reste à t’enculer.

Je pris le lubrifiant et la tartinait abondamment, finissant par m’astiquer la pine avec, je laissais son cul savourer la sensation de froid provoquée par le gel. Je posais mon gland sur sa rondelle et commençait à m’introduire. Elle commença alors son festival, logorrhée sans fin et de plus en plus bruyant, presque hurlé.

– Je me détend, vas-y, c’est étrange, ta bite ta bite dans mon cul, je parle c’est pour avoir moins peur, et tu m’as demandé de parler, d’être vulgaire, je me fais enculer, ça tire, c’est pas désagréable en arrière goût, comme chier à l’envers, je me fais sodomiser, je suis plus qu’une fille qui prend des bites dans le cul, je n’aurais jamais cru que j’accepterais ça, être possédée, humiliée ainsi, mon intimité la plus franche, l’anus qu’on ne montre jamais, la chatte on la montre à son gynéco, à celui qui vous lèche, à celui qui vous mate, son cul c’est secret, tu baises mon secret, tu me prends par là ou je suis la plus honteuse, tu baises ma honte, j’ai ton membre dans mon fond, je me fais enculer, tu m’encules tu me baises par le cul, tu m’éclates le fion, tu me besognes mon truc pour chier, tu baises ma merde, ta bite dans mon étron…

Et ainsi de suite, le plus vulgaire possible, le plus loin possible, elle beugle, je n’en reviens pas je la lime avec fascination, submergé par l’étonnement plus que par le plaisir, je la sens sur mon bout s’abandonner dans la débauche, empaler par l’interdit elle éructe sa foi refusant d’abjurer : elle se fait prendre par le cul et l’assume.

On tambourine à la porte, cela doit faire un moment car je n’ai pas compris tout de suite ce qu’était ce bruit, je pensais qu’il s’agissait du lit bringuebalant contre le mur à chacun de mes coups de reins. Une voix venant du couloir :

« C’est pas fini votre bordel, on entend que vous ! ».

Maude s’arrête dans son vomissement verbal. Le temps se suspend, mon sexe palpite, enserré par son cul contracté soudainement. Subite inspiration, je la prend par les aisselles, la soulève, toujours en elle, je la porte (elle n’est pourtant pas si légère mais je suis dans un état second), je suis debout, elle, fiché sur mon chibre, elle à un rire, je fais quelques pas jusqu’à l’entrée de la chambre et la plaque contre la porte, l’homme continue de tambouriner, à présent elle frappe aussi et reprend.

– J’ai sa bite dans ma fournaise à merde, il m’encule, il m’encule, tu comprends ça toi qui est dehors, il est dedans moi et je le crie : il m’encule et j’aime ça !

Le mec dehors, s’indigne, je ne comprends pas ses paroles, je vois la poignée de la porte se baisser, il hésite à entrer. Je besogne de plus belle, la situation est inattendue et me stimule au plus haut point, visiblement Maude est dans le même état, nous lâchons les dernières forces dans la bataille, perdant tout contrôle, elle sens mon énervement et mon orgasme prochain, elle crie de plus belle, sa voix s’éraille, elle ne dit plus qu’un sempiternel : « je jouis, je jouis par le cul », j’éjacule dans son fondement, mon sexe calé à fond dans son anus, ouvert gorge déployé et crachant sa sauce dans l’antre sombre.

Nous sommes à terre, nos jambes flageolent, la poignée de porte remonte, le gars s’en va, nous entendons une voix de femme dire quelque chose, et lui après : «c’est fini, allons nous coucher», la porte voisine qui grince. Je rie, Maude aussi mais sans force, un rire en murmure, un rire pâteux, j’ai la sensation de quitter mon corps comme si mon âme avait été éjaculée par mon membre dans le fond de son trou du cul, c’est tout à fait ça en fait, je me suis perdu ce soir là dans les vapeurs du stupre qui émanent en longs pets filés du cul de Maude, elle rampe jusqu’à la salle d’eau, laisse la porte ouverte, grimpe sur le trône, de là ou je suis je ne vois que ses pieds, elle chie, j’entend le bruit de sa merde maculée de mon foutre tomber mollement dans la cuvette.

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Une réponse à Trois soirs 2 – Jeudi soir par Lhom

  1. Claire dit :

    Joyeuse décontraction et joli style, j’ai adoré

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