Stoffer 3 – La bâtisse rouge – 12 – Elvira par Nicolas Solovionni

Stoffer 3 – La bâtisse rouge – 12 – Elvira par Nicolas Solovionni

Le récit d’Elvira

Quand le vaisseau a quitté sa base, il y avait à son bord, trois scientifiques dont Calloch, et un groupe de militaires, l’équipage était composé de mercenaires. Le vaisseau était programmé pour arriver ici, j’ignore qui leur avait fourni le tuyau mais on s’en fout.

Le vaisseau a fait une escale technique sur Glusvura. Moi et mes camarades, on y présentait un spectacle itinérant, on ignorait la destination de ce vaisseau. Quand j’ai demandé au capitaine s’il connaissait un moyen d’atteindre Pushvar où nous souhaitions poursuivre notre tournée, il nous a répondu que ça tombait bien, puisque son vaisseau y ferait escale et qu’en conséquence, il pouvait nous prendre comme passagers.

Il s’est ensuite passé quelque chose de bizarre, le capitaine nous a raconté un truc du genre qu’il n’était pas habilité à prendre des passagers et que par précaution, il nous ferait pénétrer dans le vaisseau en l’absence des militaires et que nous resterions à fond de cale jusqu’au décollage. Evidemment on a tiqué, le type nous a alors assuré qu’on ne fouillerait pas nos bagages et que si on avait des armes, il s’en fichait. Ça nous a rassuré, on a accepté et nous sommes parties.

Quelques jours après le départ, on nous a fait quitter la cale pour nous installer dans des cabines, on était un peu serrées, deux ou trois par cabines mais quelle importance ? Et là on nous a expliqué qu’il venait d’avoir une bagarre à bord et qu’il y avait eu des morts.

Ce n’est que bien plus tard que nous avons compris ce qui s’était passé, la bagarre était en fait une mutinerie, presque tous les militaires ont été tué dont le chef de mission, l’intention cachée du capitaine était de nous vendre comme esclaves sexuels dans un bordel exotique.

Ce qu’ignorait le capitaine, c’est que la navigation avait été bridée, le vaisseau ne pouvait pas aller ailleurs que vers sa destination initiale.

Ça l’a bien énervé, mais il ne pouvait rien faire. Une fois le vaisseau posé ici, il s’est déroulé une seconde mutinerie, dirigé par Calloch. C’est lui qui nous a averti des intentions du capitaine à notre égard. Quand il nous a fait part de son projet de mutinerie et qu’il nous a proposé d’en être, nous avons accepté. Calloch entraina avec lui ses collègues, deux membres de l’équipage, deux rescapés du groupe de militaires et toutes les filles. Autant dire que les autres n’ont pas fait longtemps le poids.

Il n’y a pas eu de sang, Le capitaine et ses sbires se sont rendus, nous avons mis tous ces braves gens à fond de cale et on est descendu sur la planète. J’ignore comment on a pu arriver directement sur le site des précurseurs. Mais toujours est-il qu’on était tous subjugués par ce machin, maintenant à force de le voir, ça ne me fait plus rien !

Nous sommes restés très longtemps dans la grande salle du rez-de-chaussée, puis nous sommes montés aux étages, bref on a joué les touristes

Et soudain on a entendu du bruit, le vaisseau avait allumé ses moteurs, les types au fond de la cale avaient donc réussi à se libérer. Comment ? On ne le saura jamais. Que pouvions-nous faire ? On est ressorti du bâtiment rouge, on a vu le vaisseau décoller… puis exploser.

Nous étions donc naufragés sur une planète dont nous ne connaissions rien, nous n’avions descendu aucun matériel, on s’est d’abord dit que nous allions tous mourir. Mais c’est Calloch qui a réussi à nous organiser, ce type s’est avéré être le roi des salopards, mais on ne peut pas lui nier son charisme et ses talents d’organisateur.

On s’est dirigé vers les grottes au pied de la montagne là-bas, elles constituant un abri bien plus confortable que la bâtisse rouge où passe tous les courants d’air On a trouvé une source d’eau potable, pour la bouffe, les crabes ne sont pas mauvais, et les algues sont comestibles, il y a aussi des poissons légèrement amphibies dont un gros machin assez placide qu’on peut assommer facilement, la chair est dégueulasse mais sa peau est épaisse et ça nous a servi pour confectionner des couvertures et des capes… Bref on s’est organisé.

Restait le sexe ! Nous étions douze nanas et sept bonhommes et parmi les sept, les deux scientifiques qui accompagnaient Calloch étaient aussi sexy qu’une tranche de mortadelle.

Rapidement des couples se sont formés, il y avait déjà eu des petits flirts sans conséquences à bord du vaisseau, mais là c’était sérieux, on était naufragés pour un bout de temps, peut-être définitivement.

J’avais jeté mon dévolu sur Razoff, l’un des deux militaires, non pas qu’il me plaisait mais son côté protecteur me rassurait. Il s’est formé six couples, pas sept parce que Hayron l’architecte n’aimait pas les femmes. Ça a fonctionné assez bien les premières semaines, puis vint le temps des jalousies des tromperies, des rivalités, une jour l’un des mercenaires a carrément poignardé sa compagne et le militaire avec qui elle avait couché. On a maitrisé le type, on ne savait pas quoi en faire. Calloch nous a alors fait un discours.

– On ne peut pas laisser la violence nous envahir, ce genre de comportement doit être puni sévèrement afin qu’il ne se renouvelle jamais.

Il s’est approché du mec et il l’a carrément égorgé !

On était glacé d’effroi, même si le gars n’avait eu que ce qu’il méritait. Mais l’ascendance latente qu’avait Calloch sur le groupe s’en trouva renforcée.

Le soir à la veillée, il nous faisait des grands discours, et nous comme des connes on gobait ce qu’il racontait, faut dire qu’il avait un charisme fou.

Il nous a expliqué que la jalousie était une tare, et que le sentiment d’appartenance d’une femme envers un homme et vice-versa devait être dépassé, qu’il fallait laisser aller nos pulsions sexuelles sans que cela provoque des jalousies. En fait il prônait l’amour libre. Nous on était pas contre, mais il avait oublié une chose dans sa belle théorie, c’est que l’amour libre c’est aussi la possibilité de dire non !

Et quand Calloch m’a demandé de partager sa couche, je n’ai pas osé refuser, pourtant, je n’en avais nulle envie.

Au fil des jours, l’amour libre s’est quasiment transformé en esclavage sexuel, quand une fille refusait un rapport elle se faisait corriger par Talmar, le seul mercenaire survivant, une espèce de brute gigantesque.

On prenait notre mal en patience, en se demandant comment sortir de cette situation, mais paradoxalement certaines filles semblaient s’en accommoder.

Calloch devenait de plus en plus étrange, il se mit en tête de dresser les crabes… et le pire c’est que ça fonctionnait, en fait ils vivaient en troupeaux avec un chef de meute dominant, on pouvait communiquer avec lui avec de simples gestes de la main en indiquant une direction. C’était fascinant.

Il faisait aussi des expériences d’hypnose avec les filles, un jour il a obligé Valencia qui avait soi-disant fait une connerie, à marcher au milieu d’une colonie de crabes. On a vraiment cru qu’elle allait se faire dévorer, mais quand ils ont commencé à lui pincer les mollets, ils les a fait se déplacer. N’empêche qu’à partir de ce jour-là on évitait de croiser son regard de peur qu’il nous envoute et nous demande faire des trucs dangereux.

Son autre lubie c’était les précurseurs, il en avait pratiquement fait une religion dont il était le seul pratiquant. Il s’en allait parfois au Temple de la Paix, c’est ainsi qu’il appelait le machin rouge et il psalmodiait tout seul ou invectivait les étoiles, bref il devenait complètement fou.

Un jour Kinsky le géologue et Hayron l’architecte ont disparu. Personne n’a organisé de recherches.

– Qu’ils aillent au diable ! A simplement commenté Calloch.

On n’a jamais eu de nouvelles d’eux. Le rapport hommes/femmes devenait trois contre onze. On aurait pu en profiter, mais on ne l’a pas fait.

Et un jour un vaisseau s’est posé. Tout de suite ça été l’effervescence dans notre petit groupe.

– On va aller les rencontrer, ils vont nous rapatrier ! Déclara alors Razoff en suscitant l’enthousiasme.
– Pas question ! Répondit alors doctement Calloch, nous sommes là pour veiller à la sécurité du Temple de la Paix et nous ne faillirons pas à notre mission.

Ça a été un tollé, même Talmar s’est opposé à Calloch. J’ai cru, j’ai même espéré qu’il allait se faire lyncher, mais c’était sans compter sur le charisme du bonhomme qui a su rependre (provisoirement) la situation en main.

– D’accord, je m’incline, je vais aller discuter avec le capitaine de ce vaisseau et lui demander de nous faire quitter ce lieu.
– On y va tous ensemble ! Propose Talmar.
– Non, on ne sait jamais, ces gens sont peut-être des pirates, il faudra peut-être que je les manipule, mais ça je saurais faire.

Et puis il nous a fait lanterner, le premier jour, il nous a expliqué qu’il avait pris contact avec le vaisseau pour jauger de la situation, que le capitaine ne lui inspirait pas confiance mais que par contre le second… et qu’avec un peu de manipulation il pourrait régler tout ça.

Il mentait avec une telle assurance que personne ne pensait du moins au début à mettre sa parole en doute, il nous a ensuite raconté que sa manipulation prenait forme mais qu’il fallait attendre, puis la fois suivante il nous a demandé de nous préparer et qu’on embarquerait au dernier moment.

Sauf que le vaisseau est reparti sans nous attendre. Talmar est entré dans une colère folle et cette fois tout le talent de Calloch n’a rien pu faire.

– Ils vont revenir ! Ils m’ont juré qu’ils allaient revenir…
– Menteur !

Les deux hommes se sont empoignés, Calloch n’a pu faire le poids, il s’est retrouvé projeté au sol, il a buté contre une grosse pierre qui lui a fracassé le crâne.

– Et maintenant c’est moi le chef ! A conclu Talmar en levant les bras au ciel comme au théâtre.

Pas pour longtemps, Tallulah qui avait un vieux contentieux avec lui, l’a assommé puis étranglé pendant son sommeil. Personne ne s’y attendait, mais on l’a embrassé chaleureusement. Il ne restait que Razoff comme homme. Il aurait pu en profiter, il était plus con que méchant, mais il a préféré s’enfuir, on ne l’a jamais revu.

Les dernières paroles de Calloch raisonnaient dans nos têtes comme un espoir, personne n’y croyait vraiment mais on s’y raccrochait : « Ils allaient revenir ! »

Et maintenant vous êtes là !

Fin du récit d’Elvira.

Le récit est cohérent, la fille semble savoir ce qu’elle veut, je la trouve de plus en plus jolie, faut dire qu’elle a un sourire désarmant.

– Alors, vous nous emmenez ? Demande-t-elle.
– Vous êtes onze, c’est ça !
– C’est bien, vous avez suivi !
– Je me sens un peu obligé, il existe un code d’honneur qui demande aux capitaines de recueillir les naufragés…
– Je ne vous le fait pas dire…
– Etes-vous conscientes que vous prenez un risque ? Vous ne nous connaissez pas, après tout, nous sommes peut-être des dangereux trafiquants qui n’hésiterons pas à vous vendre à un propriétaire de bordel.
– Vous croyez vraiment qu’on y a pas pensé ? D’une part ce risque nous le prenons en toute connaissance de cause, Et puis confidence pour confidence, il est quand même plus facile de s’évader d’un bordel que d’une planète où personne ne vient.
– Bon c’est d’accord, mais on venait aussi ici pour essayer de faire du commerce…
– Du commerce ? Vous voulez cueillir des crabes ? Ils sont mangeables, mais ils n’ont rien de terrible, aucun restaurateur ne voudra les servir à table ! Rigole-t-elle.

Elle est trop jolie quand elle rit !

– Non, je ne pensais pas à ça ! Je me disais que les précurseurs auraient pu laisser des trucs…
– J’avais compris, alors oui, effectivement il y a des choses, c’était stocké au deuxième étage du machin rouge. Calloch nous les a fait transporter dans sa grotte, j’ignore pourquoi ? Je suppose que vous voudriez voir !
– Bien sûr que l’on veut voir !
– Je vais vous accompagner, mais est-ce que je peux dire à mes collègues de venir s’installer ?
– Oui, mais faut qu’on s’organise un peu, on va être serré. Dilos et Nadget, vous essayez de coordonner tout ça…
– O.K. Reprend Elvira, je propose que Tallulah reste ici pour vous aider à vous organiser, nous ne serons pas exigeantes, c’est promis ! Valencia et moi, on accompagne le capitaine à la grotte. Et on ramènera les autres filles. Euh, on a rien pour transporter ce que vous allez trouver… je veux dire : si vous voulez embarquez tout ça, ça va être encombrant.
– Nerren et Dyane, prenez des sacs et venez avec nous….
– Et moi je fais quoi ? Demande ingénument Gundula.
– Tu gardes le vaisseau. Si Levkovich sonne, surtout tu ne réponds pas…
– Et Hofjom ?
– Dis-lui de patienter, on s’occupera de lui en revenant.

Les abris des naufragés sont situés dans des grottes au pied de la montagne, à environ 1,5 kilomètre de l’endroit où nous nous sommes posés.

Elvira et Valencia nous précède en roulant du popotin. Elles m’excitent ces nanas, elles m’excitent, faut dire que je m’excite facilement, (normal dans un récit érotique, non ?) Elles sont vraiment canons, je me demande quel genre de spectacle elles donnaient, il faudra que je leur demande.

– Arrête de bander, tu vas avoir une irritation ! Me vanne Dyane.

Il y a plusieurs grottes en enfilade, Les filles nous conduisent vers l’une d’elle.

– L’antre de Calloch ! Nous précise Elvira.

On entre là-dedans, la caverne fait un coude et c’est là que dormait le bonhomme sur une paillasse de peau de poisson retournée, nous explique-t-on.

– Voilà, c’est ça !

Oups !

Elvira nous montre des espèces de boitiers empilés couleur gris souris, et de la taille d’une boite de parfum . J’en prends un au hasard, c’est lisse, plutôt léger, sans aucune aspérité, ni indication et c’est apparemment complétement hermétique.

– C’est quoi ? Calloch vous en a parlé ?
– Non, jamais .

Nerren s’amuse à les compter.

– 15 piles de 16 ! La seizième pile n’en compte que 15; ce qui nous fait 255.
– Bizarre, pourquoi les avoir empilés par 16 ?
– Ils étaient comme ça quand Calloch les a découvert.
– Où ça ?
– Au deuxième étage de la bâtisse rouge, dans un coin tout au fond.
– Et ils étaient déjà empilés ?
– Oui Calloch les a découvert dans cet état avec les deux autres savants.
– Comment être sûrs ?
– Pourquoi ? C’est important ? Demande Elvira.
– Peut-être !.
– C’est Kinsky, le biologiste qui m’a raconté les circonstances de la découverte, un soir où je lui avait fait un câlin. Il ne comprenait pas pourquoi ils étaient empilés.

Moi non plus, je ne comprends pas, des siècles se sont écoulés depuis l’abandon de la bâtisse par les précurseurs, pendant tout ce temps tout ce qui était biodégradable s’est désagrégé, les canalisations, les escaliers, mais aussi le mobilier, si les boitiers étaient sur une étagère, c’est au sol et en vrac qu’on aurait dû les retrouver !

Donc deux hypothèses, ou bien les précurseurs ont quitté les lieux en laissant leur machins volontairement par terre bien empilés, ce qui me paraît farfelu, ou alors quelqu’un est passé par là et les a empilés, ce qui me paraît tout aussi étrange !

Ces machins doivent s’ouvrir, reste à savoir comment. Sur Orza nous avons eu un mal de chien à comprendre comment fonctionnait l’une de leur machine et n’avions trouvé comment que par hasard (voir les labyrinthes d’Orza)

– Peut-être que Calloch a percé leur mystère ? Peut-être qu’il a laissé des notes ?

On fouille, et la chose est très rapide puisqu’il n’y a pratiquement rien dans la grotte. Et en soulevant sa paillasse nous avons trouvé le 256ème boitier !

– Il devait dormir avec, il devait s’en servir comme doudou ! Plaisante Dyane.
– Il avait une autre cachette, Calloch ? Demandais-je.
– Pas que je sache, il n’y a que sept grottes, les filles en occupaient trois, les autres étaient pour les mecs… Et puis si Calloch avait une cachette, il y aurait planqué les boitiers…

Logique !

– Quand même 256 boitiers, ça fait 16 fois 16 ! Nous explique Nerren.
– Et alors ?
– Ça veut dire que les précurseurs calculaient en hexadécimal !
– Et ça nous avance à quoi ?
– Je sais pas !
– Après les avoir découvert, il a fait quoi ?
– Il nous a demandé de les transporter dans sa grotte en respectant l’ordre des piles.
– Et à part les boitiers, il n’y avait rien d’autre ?
– Rien du tout, à moins que quelqu’un ait piqué quelque chose en douce, mais ce serait où ? On a visité les grottes des hommes, il n’y a rien. Répond Valencia dont en entend la douce voix pour la première fois
– Sauf si ceux qui ont disparu dans la nature l’ont emporté avec eux ! Intervient Nerren

Une idée à creuser, peut-être…

– Vous savez ce que je crois ? Ce doit être des enregistrements, déclarais-je. Si ça se trouve il y a toute l’histoire des précurseurs là-dedans !
– Mais comme on a rien pour les lire… Se désole Dyane.
– On trouvera peut-être… Bon on va embarquer tout ça…
– Moi je ne ferais pas ça ! Intervient Nerren à la surprise générale.
– Plait-il ?
– On ne sait pas ce que c’est, imagine que ces machins soient des bombes et qu’ils soient programmées pour se déclencher par exemple suite à un léger changement de pression ou de gravité…
– N’importe quoi ?
– Qu’est-ce que tu en sais, tu es prêt à prendre ce risque ?

Mais c’est qu’il me foutrais la trouille, ce con !

J’interroge Dyane du regard…

– Il a peut-être raison, on ne sait pas ce que c’est…Dit-elle
– Ça vaut une fortune, ces trucs…
– S’ils nous pètent dans la gueule ça ne vaudra plus grand-chose… Rétorque-t-elle.

C’est ce qui s’appelle la douche froide ! Après avoir eu le cœur rempli d’enthousiasme face à une découverte extraordinaire, je dois me rendre à l’évidence, mes collègues ont sans doute raison. On ne sait pas ce que sont ces boitiers, et ils peuvent être potentiellement dangereux. Me voici dépité !

– Et si on se contentait de vendre le renseignement à l’armée ! Suggérais-je néanmoins.
– Non, écoute, Ajas ! Me dit alors Dyane ! On a fait fortune après notre balade sur Orza, on est venu avec toi parce que l’aventure était grisante, mais pas pour le fric, on n’en a plus besoin. En plus ça ne me plait pas de négocier avec l’armée, ils sont capables de nous placer sous embargo, et tu sais ce que c’est parfois leurs embargos ?
– Certes ! Concédais-je
– De plus, encore une fois on ne sait pas ce que sont ses trucs. Rien ne dit qu’il ne s’agit pas d’armes de destructions massives. On ne va quand même pas en faire cadeau aux militaires.
– O.K. On va rentrer et en parler aux autres.

On a récupéré les huit filles restantes en on est revenu au vaisseau. Spectacle étrange que ces jolies filles en haillons nous suivant à la queue-leu-leu. J’ai l’impression qu’elles ne réalisent pas trop la chance qui leur tombe dessus.

Gundula nous accueille toute contente de nous expliquer ce qu’elle a fait en compagnie de Dilos et de Nadget.

– On a préparé quatre cabines, elles seront serrées, mais ça le fera, on pourra se réorganiser si la cabine de Levkovich se libère…
– Ah, j’ai failli l’oublier celui-là !
– On a préparé un buffet pour qu’elle puisse bouffer et boire un coup. On va distribuer des tee-shirts et on a découpé du drap pour leur faire des jupettes.
– Super !

Je suis comme on dit seul maître à bord, mais il me semble correct d »informer Dilos et Nadget de ce que nous avons décidé dans la grotte.

– On ne va pas s’éterniser ici, je propose que demain on fasse quelques visites successives au bâtiment rouge, ce serait quand même dommage de rater ça, moi je voudrais bien faire un petit film…

Evidemment tout le monde est d’accord, mais Dilos nous fait une remarque intéressante.

– Si ces machins sont des enregistrements, le lecteur est peut-être quelque part. Peut-être que les trois mecs disparus ont vu quelque chose ?
– Ils doivent être morts, sinon en toute logique, ils auraient dû nous contacter.
– On peut quand même essayer de les localiser, ils ont dû se trouver des abris, c’est là qu’il faut chercher.
– Et on fait comment ?
– Avec le détecteur de métaux, ces mecs ont sans doute gardé sur eux des bijoux, de l’or, du platine ou des métaux rares pour l’électronique de leur montre….
– O. K. on s’occupera de ça demain, et on fera du tourisme après ! Et Levkovich, il en est où ?
– Il est vivant et calme !
– Bon, il va falloir s’en occuper, mais pour l’instant je vais m’entretenir un peu avec cette Elvira,

J’ignore où elle est passée, j’ouvre les cabines qu’on a attribué aux filles, je la trouve et lui demande de venir dans ma cabine.

Je prends prétexte pour ouvrir la conversation de notre projet de retrouver les corps des disparus.

– Pour se planquer, la montagne c’est l’idéal sauf que c’est complètement aride et qu’il n’y a rien à bouffer, si on veut survivre c’est au bord de l’eau qu’il faut aller, là au moins il y a des crabes, par contre pour s’abriter, je ne sais pas trop ce qu’il y a. Nous n’avons pas fait beaucoup de balades depuis que nous sommes ici.
– Et vous occupiez comment vos journées ?
– On était les esclaves de ces messieurs, rien que le fait de décortiquer les crabes, ça prend un temps fou…Sinon on a inventé des jeux, c’est fou ce qu’on peut faire avec des bouts de carapaces de crabes.
– Et le sexe ?
– Je vous en ai déjà parlé, je n’ai pas trop envie d’y revenir.

C’est mal barré !

Je la regarde, elle est attifée d’un tee-shirt jaune, marqué « Cabaret Boum-boum ». C’est débile je ne sais pas où Dyane a dégoté ça, toujours est-il qu’il est un peu serré et que ça lui moule joliment les seins.

– Vous êtes en quelque sorte la leader du groupe ?
– Je n’y suis pour rien, c’est de la dynamique de groupe, mais ça ne marche pas avec tout le monde, un groupe de onze nanas toutes solidaires, ça n’existe que dans les romans pour la jeunesse. J’ai une rivale, quelle peste, celle-ci, mais quand il fallut prendre certaines décisions elle a toujours suivi.

Bon on ne va pas tourner en rond toute la journée, autant y aller carrément

– Elvira, j’ai une proposition à vous faire, si vous me dires non, je ne serais absolument pas fâché…
– J’ai compris, tu veux coucher avec moi !
– Disons que j’aimerais bien, mais…
– Ça tombe bien, je ne suis pas contre. Mais j’y met une condition.
– Oui ?
– C’est moi qui mène la barque !

En voilà une suggestion qu’elle est étrange ! Mais ça ne me dérange pas plus que ça, j’adore que l’on s’occupe de moi !

– Eh bien je suis à ta disposition !
– Alors mets-toi à poil ! Et allonge toi sur la bannette.

Je m’exécute, mais je m’étonne auprès d’Elvira qu’elle n’en fasse pas de même.

– Ah, les hommes, tous les mêmes ! C’est mes nichons que tu veux voir ?
– J’aimerais bien, en effet !
– Et quand tu les auras vu, tu vas faire quoi ?
– Je ferais ce que tu m’autorises, puisque c’est toi qui « mène la barque ».
– C’est bien, mais tu peux me dire ce que tu aimerais faire.
– Les caresser, les embrasser…
– Y compris le tétons ?
– Tant qu’à faire !
– Coquin !
– Sans doute !
– Branle toi un peu, c’est un peu mou, tout ça !
– Ça va grossir quand j’aurais vu tes nénés !
– Branle-toi quand même, j’ai bien voir un homme se branler la bite !

Elle me paraît bien compliquée la dame, mais comme je suis très joueur, je m’astique un petit peu afin de faire durcir le machin.

– T’as des gros tétons, dis donc ? M’apostrophe-t-elle.
– C’est à force de me les faire pincer !
– Parce que t’aimes bien qu’on te les pinces ?
– J’adore !
– Comme ça ?

Mais c’est qu’elle serre fort, la salope ! Je m’en fous j’adore ça ! Elle les tourne, les tire, on voit que madame à de la pratique. Et le résultat est spectaculaire, ma pine est maintenant raide comme un bout de bois.

– Ah, c’est mieux comme ça ! En voilà une jolie bibite, et même que j’ai envie d’y gouter.

Et joignant le geste à la parole, Elvira plonge sa bouche sur mon chibre et le suce avec une avidité gourmande. N’empêche que je n’ai toujours pas vu ses seins. Mais puisqu’elle me fait lanterner exprès, acceptons la chose, d’autant que lanterner en se faisant sucer n’est quand même pas la pire chose qui puisse m’arriver !

– Hum ! Il y a avait si longtemps que je n’avais pas sucé une nouvelle bite ! Dit-elle en se reculant.

Et la voilà qui me tripote les couilles. Pas trop mon truc, mais ça l’amuse. Sa main tente de passer sous mes fesses, je crois comprendre ses intentions et soulève mon bassin afin de lui rendre l’accès plus facile.

Et ce que je pressentais se réalisa, Elvira après avoir humecté son doigt de sa salive, me l’introduit d’un seul coup d’un seul, dans l’anus.

– C’est bon, hein ?
– Oui !
– T’aimes ça qu’on s’occupe de ton cul ?
– Oh, tu sais, j’aime beaucoup de choses.
– Ça ne répond pas à la question !
– Ben si !
– Tu t’es déjà fait mettre un gode dans le cul ?

Elle m’agace avec ses questions ! Du coup je décide de faire dans la provoc.

– Oui, un gode c’est bien, mais une vraie bite, c’est pas mal non plus !
– Sans blague, tu te fais enculer !
– Ça m’arrive !
– Et tu suce des bites aussi !
– J’adore !
– Mais t’es complètement pervers !
– Ça te choque ?
– Pas du tout ! Au moins, toi tu n’as pas honte de tes fantasmes.
– Hé !
– Du coup tu vas avoir droit à une petite récompense !

Enfin !

Putain qu’est-ce qu’il sont beaux ses seins, bien galbés et terminés par de jolis tétons épais et bruns. Par reflexe j’approche mes mains.

– Stop ! On demande à la dame !
– Me permettez-vous, chère dame ?
– Je vous en prie cher monsieur ! Ils sont pas mal, hein, après tout ce temps sur cette planète de merde ! Régime crabe et algues et pas mal de baffes dans la gueule ! Je ne m’en sors pas si mal !
– T’es une belle femme !
– Merci ! Vas-y pelote. Tu peux lécher mais sans t’énerver.

Il y a des choses qu’il ne faut pas me dire deux fois, je me régale de la douceur de sa peau et de la beauté de sa poitrine.

– Lève-toi, c’est moi qui vais m’allonger et tu vas me lécher l’abricot. Tu aimes lécher, j’espère ,
– J’adore.
– Sur cette putain de planète, les mecs ils ne léchaient pas, heureusement d’ailleurs, ça m’aurait fait chier d’avoir leurs sales langues dans ma chatte. Heureusement qu’on s’arrangeait entre filles. Depuis que je suis là, je suis devenue à moitié goudou.
– Et avant ?
– Avant c’était occasionnel, bon au boulot !

On y va ! Madame est toute trempée, et même que ça lui dégouline sur les cuisses. Tant mieux j’aime bien laper le jus de moule. Inutile de dire que je me régale de ces chairs délicates. Elvira réagit bien et ne tarde pas à pousser des petits cris de plaisirs.

– Le clito, le clito ! Me presse-t-elle.

Ma langue vient dessus, l’entoure, le titille et Madame part au quart de tour et braille comme un baleine. Je suis content de l’avoir fait jouir, on a sa petite fierté, non ?

Et de nouveau, elle me fait changer de position, me revoilà allongée sur la bannette. Elvira vient s’accroupir sur mon visage de telle façon que son anus soit pratiquement en contact avec ma bouche.

– Goûte à mon cul, lèche le bien !

J’adore faire ce genre de choses d’autant que sa rondelle à un petit goût divin.

– Continue, mouille le bien et après tu vas m’enculer.

Ce n’est pas un problème, j’inonde l’endroit tant que je peux.

– Ne bouge pas ! Me dit-elle en se reculant.

Je pense alors que le moment de la sodomie est arrivé. Eh bien non, pas encore.

– Il faut que je fasse une petite pause, j’ai trop envie de pipi. Et si je te pissais dessus ?
– Ce sera un plaisir.
– Sur ta bite ?
– Dans ma bouche ?
– Cochon !
– Oui !
– Alors ouvre bien ta bouche !
– Il faudrait une serviette, on va en mettre partout !
– Mais non !

Elle doit savoir ce qu’elle fait, elle met sa vulve en contact avec ma bouche ouvert et se lâche, j’avale une première goulée. Sa pisse est délicieuse. J’attends la deuxième giclée, qui ne viendra jamais, Elvira bluffait en me disant qu’elle avait une grosse envie… elle avait juste envie de s’amuser à me pisser dessus. Quelle belle coquine !

Elle s’empale alors doucement sur mon chibre brulant de désir, puis quand ma bite est entrée sans son cul jusqu’à la garde, elle entreprend une série de montées et de descentes relativement tranquilles, avant de s’énerver et d’augmenter considérablement la cadence.

– Je vais venir… La préviens-je
– Retiens toi un peu !

Elle désaccélére, afin de retarder nos orgasmes, mais ça va être dur, et elle en a conscience, alors elle reprend son rythme effréné. Je ne peux plus tenir, je lâche tout !

Elle s’en fout et continue à s’agiter sur ma bite qui devient douloureuse, une minute après , elle jouissait à son tour. Et après qu’elle m’eut nettoyé ma bite gluante de sperme avec sa jolie bouche, nous nous sommes embrassés tendrement.

A suivre

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4 réponses à Stoffer 3 – La bâtisse rouge – 12 – Elvira par Nicolas Solovionni

  1. Camus dit :

    Bien profond, Elvira !

  2. Lisov dit :

    Une belle sodo ! Vraiment !

  3. Muller dit :

    La scène avec Elvira est fabuleuse

  4. Forestier dit :

    Oh ! Elvira !

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