Sophie et Emmanuelle par Mains_Agiles

Sophie et Emmanuelle
par Mains Agiles

Je n’oublierai jamais comment ma vie a basculé entre les jambes de Sophie et d’Emmanuelle. Il a suffi d’un sourire.

C’était une de ces journées printanière, fraîche et ensoleillée, qui réveille la vitalité et dispose à l’amour. Je profitais du beau temps en m’attardant à la terrasse d’un café. Non loin de moi étaient attablées deux très belles femmes. Mais à leur mâchoire un peu saillante, indice de masculinité, je devinai que leur entre-jambes en cachait un autre.

Je suis marié, père de famille, j’ai une sexualité épanouie et pourtant… pourtant je ne laisse pas de fantasmer sur les pénis, je les tâte, les palpe de toutes les manières, et les enfourne dans tous mes orifices… dans le secret de mes pensées. En réalité, je n’en ai jamais touché d’autre que le mien parce qu’un pénis, ça n’existe pas tout seul dans la nature mais au bout d’un homme. Or je ne désire pas les hommes ; je ne désire que les femmes. Mais voici que se présentait à moi l’occasion rêvée : deux superbes créatures, féminines et pourvues d’un pénis.

Je ne me crois pas très beau mais le désir illumine : je leur fis un sourire radieux, elle me le rendirent, la rencontre avait eu lieu.

Je me levai et me dirigeai vers elles.

 » Bonjour. Vous permettez que je m’assoie à votre table ? « .
 » Volontiers « , répondit la blonde.

Elles dégagèrent un peu de place autour de la table, je pris une chaise à côté et je m’assis.

Nous nous présentâmes. Sophie était une blonde décolorée, impeccable, avec une allure de femme d’affaires. Elle avait de l’autorité tout en restant polie. Emmanuelle avait des yeux noisette qui lui donnaient un air très doux, une chevelure rousse aux reflets discrètement flamboyants. Toutes deux étaient très bien faites, très soignées, indéniablement féminines.

Surmontant ma timidité, j’entamai un compliment :

 » je voulais vous dire en toute simplicité que je vous trouve très belles « .

La chaleur me venait aux joues.

 » Merci  » dit Sophie.
 » J’ai cru deviner… que vous n’étiez pas tout à fait des femmes ».

Je rougis de mes propos.

 » Et ça vous dérange ? « , dit Emmanuelle en me fixant du regard avec un sourire.

Malgré les manières affables, la question n’était pas innocente : Emmanuelle m’éprouvait. La spontanéité de ma réponse me surprit moi-même :

 » non, cela vous rend troublantes « .

Emmanuelle était conquise. Sophie, méfiante, soupesait l’intérêt d’aller plus loin :

 » Vous fréquentez souvent des gens comme nous ?
Non, c’est la première fois.
Un puceau, quelle aubaine !  » s’exclama Sophie avec insolence.

Cela la décida. Nous convînmes de faire plus ample connaissance dans un hôtel voisin.

Une fois dans la chambre, je commençai par prendre une douche. Je voulus profiter de cet intermède de solitude pour faire le point avec moi-même. Mais j’étais trop ému, en proie au désir et à la peur qui me tourmentaient avec une égale violence. Mon pénis enflait et désenflait, indécis. J’avais la chair de poule.

Au sortir de la douche, nu comme un ver, je m’assis gauchement sur le lit où Sophie m’attendait allongée. Elle prit promptement place à côté de moi d’une torsion, me saisit le visage entre les mains et me roula une pelle vorace sans autre forme de préliminaire. L’excitation monta brusquement en moi.

Emmanuelle nous rejoignit sur le lit, s’assit de l’autre côté de moi, guida ma main vers sa verge et m’invita à l’astiquer. Je me lubrifiai les mains avec de l’huile piquée à la table du café. Je préfère l’huile alimentaire à tout autre lubrifiant car elle convient aussi pour les plaisirs de la bouche. Je trouvai rapidement le bon rythme, fruit d’années d’exercice sur mon propre membre.
Nous passâmes de longues minutes en prélude variés, baisers ardents et douces caresses. Enfin, je demandai :

 » Je voudrais me retrouver entre vous, profiter de Sophie par derrière et d’Emmanuelle par devant, afin que mon dépucelage soit complet.
Qu’en termes galants ces choses-là sont dites, se moqua Emmanuelle. Je suis d’accord pour que tu me tailles une pipe.
Et moi pour t’enculer « , renchérit Sophie.

Leur réaction était de nature à me décomplexer. Mes initiatrices étaient généreuses et, à leur façon, pleines de tact.

Je m’agenouillai aux pieds d’Emmanuelle, les avant-bras posés sur ses cuisses, tandis que Sophie prit position derrière moi. Elle enfila un préservatif, me lubrifia abondamment puis entra dans le vif du sujet. Elle posa ses pouces de chaque côté de mon anus et m’écarta les fesses.

 » Vas-y doucement, demandai-je.
– Ne t’en fais pas « .

Je la sentais sûre d’elle, experte ; je me remis entre ses mains. Elle commença par me caresser avec son pénis en remontant le long de mon anus. Elle s’interrompait dans ses caresses pour des tentatives de pénétration, par de petits coups du gland. Séduit, mon anus s’ouvrit et lui livra passage.
Oh, Sophie ! que de reconnaissance je te dois de m’avoir fait découvrir cette sensation ; pour cette fois et pour les autres, pour toutes les extases vécues entre tes cuisses.

Sophie allait et venait. Elle s’enfonçait progressivement, avec mesure, dans mon anus puceau qui avait besoin d’être fait ; mais elle s’enfonçait sûrement, de plus en plus profond et le mouvement lui devenait de plus en plus facile.

Par la suite, après quelques séances, cette phase préliminaire fut abrégée. Je n’étais plus puceau. J’y ai gagné et j’y ai perdu. J’ai gagné une meilleure connaissance de moi-même, de mon corps, de ma sexualité, de deux êtres humains ; j’y ai gagné du plaisir, beaucoup de plaisir, des orgasmes nombreux et fabuleux ; j’y ai perdu le mystère de la chose, en échangeant les rêves contre la réalité ; j’y ai perdu le pouvoir magique des vierges qui avait opéré sur Sophie.

Je n’osai pas tout de suite m’en prendre au pénis d’Emmanuelle. Un reste d’inhibition me retenait, que Sophie était en train d’emporter. Tout à la découverte de la sodomie passive, je tournais vers Emmanuelle une bouche fermée et un regard où l’effarouchement cédait petit à petit la place au plaisir. Amusée par la confusion de mes sentiments, Emmanuelle me caressait la tête. Quand un frisson me gagna, me fit battre des paupières et entrouvrir la bouche : Sophie m’avait pénétré. L’heure d’Emmanuelle était venue : elle approcha son pénis de ma bouche et je me mis à le travailler.

Emmanuelle m’a appris la saveur du pénis, ce gros bâton d’amour, élastique, parfumé. Elle m’a aussi initié à ses manières coquettes et à l’art de l’entreprendre : gorgé de jus, le pénis n’attend qu’une chose, c’est qu’on le lui fasse rendre ; mais il se fait prier, supplier, cajoler, presser et gentiment violer pour en arriver là.

Ce fut un long moment de suavité. Des ondes de volupté nous parcouraient tous trois, montant ou descendant, selon une cadence que nous ne contrôlions plus vraiment. Branché sur les deux pénis, vibrant et brûlant, je me sentais comme un appareil joignant deux électrodes, transmettant l’énergie de l’une à l’autre, en en dérivant une partie pour moi-même. Le désir circulait de Sophie à Emmanuelle en un flot puissant et je m’ingéniais à en faire varier l’intensité. Parfois je malaxais la queue de Sophie avec mon cul ; alors, elle se raidissait davantage, m’excitait et j’accentuais involontairement mes succions, ce qui affolait Emmanuelle. Ou alors, je branlais Emmanuelle plus intensément, sa réaction se communiquait à moi et mon anus se mettait à palpiter autour de la pine de Sophie que cela gonflait.

Puis ce fut l’explosion.

Quand je repris conscience, notre assemblage était disloqué. Du foutre était répandu partout, sur et dans mon cul, par terre, dans ma bouche, sur mon visage. Je gisais sur la moquette encore frémissant. Mon anus se contractait spasmodiquement et mon pénis hésitait à retomber ou à se redresser.

 » Mon Dieu, dans quel état ça t’a mis « , dit Emmanuelle.

Petit à petit, je me calmai. Je fermai les yeux et je m’abandonnai à de douces sensations. Je dégustais le sperme laissé dans ma bouche par Emmanuelle. Je me concentrais sur la semence de Sophie qui s’écoulait le long de mes cuisses. Je n’avais jamais connu d’orgasme si violent suivi d’un repos si serein. Si ce n’était pas de l’amour, cela y ressemblait.

Sommes-nous amoureux ? J’ai une passion physique pour Sophie et Emmanuelle mais pas seulement. Si j’ai autant de plaisir avec elles, c’est qu’il entre dans nos relations quelque chose d’autre que le sexe, que je ne sais pas définir. Peut-être une fascination enfantine pour les créatures hybrides qu’elles sont, pour des êtres qui paraissent le produit de l’imagination. Mais je ne sacrifierai pas ma famille pour vivre avec elles. Nos amours demeureront clandestines.

Quant à elles, elles forment un couple uni qui vit ensemble. Je suis plutôt un élément déstabilisant dans leur équilibre. Emmanuelle a pour moi de la tendresse. Elle me posent des questions sur ma vie en dehors, me fait des remarques sur ma tenue ou s’inquiète de ma santé avec une attention maternelle. Sophie en est jalouse et ne m’accepte qu’à cause des orgasmes puissants que lui procurent nos séances. Mais elle met à m’enculer une ardeur vengeresse.

Nous avons essayé toutes les permutations, toutes les positions. Nous avons fait l’amour par deux ou par trois. Nous avons été tour à tour actifs et passifs. Nous connaissons le cul, le sexe et la bouche les uns des autres. Ce que je préfère, c’est ce que j’ai fait la première fois.

Je ne cherche en somme qu’à renouveler la première fois. Vaine quête parce qu’il manque à mes tentatives ce qui a rendu la première fois unique : ma condition de vierge. Cependant j’ai pris dans ce moment sublime une provision d’espoir telle que je trouve le désir de recommencer indéfiniment.

Un jour, quand l’âge nous aura flétris, que notre vigueur aura passé et que le sexe aura laissé la place à des passions plus élaborées, nous cesserons de nous voir. Mais il restera le souvenir et ces tremblements qui m’ébranlent des pieds à la tête quand je l’évoque.

Vous pouvez joindre l’auteur de ce texte à mainsagiles@aol.com

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2 réponses à Sophie et Emmanuelle par Mains_Agiles

  1. TransMonique dit :

    Un très beau texte, vraiment !

  2. Werber dit :

    Un très beau texte, plein d’amour de sensualité et de respect ! Chapeau

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