Quand Phili rencontre Sophie 2 – par Sollers29

Je vous ai déjà raconté dans quelles conditions j’ai « rencontré » Sophie.
Mais si souvenez-vous, arpentez le site et vous retrouverez le texte. Vous y
êtes? Parfait. Et bien je vous avais annoncé la suite et vous allez pouvoir
la parcourir en une succession de clics fiévreux, je l’espère.

Quelques semaines après la fameuse bagarre dans un bar, Sophie est venue
s’installer avec nous dans l’appart. Ma coloc est revenue, mais elle n’y
voit pas d’inconvénient, et je pense même que la situation doit l’exciter
plus qu’autre chose…

Dès la fin des cours, Philippe et moi rentrons et il se change. Le verbe est
très approprié, mais je devrais même dire qu’il sort de son cocon. Car de
plus en plus il ne s’accomplit que dans sa vie de jeune femme. Je dois
pourtant dire qu’elle est encore assez timorée, pas si sûre d’elle. Et je ne
peux qu’applaudir l’aide précieuse que lui apporte ma colocataire, qui est à
la liberté sexuelle ce que Chopin est au piano, c’est-à-dire un symbole…
En vérité, Sophie m’attriste parfois, car lorsqu’il nous arrive ma coloc et
moi de passer un petit moment de « complicité », je la devine derrière la
porte à nous épier. Oui, j’avoue, je ne suis pas Chopin mais je ne peux pas
dire que je sois Clayderman non plus… Toujours est-il qu’il ne faut pas
être devin pour imaginer comme cette période troublée doit être difficile
pour elle.

La nouvelle a bien sûr fait sans tarder le tour de la faculté, colporté par
des âmes charitables, mais nous attirons plus des réactions de curiosité que
de la malveillance. De plus, dans la mesure où nous ne sommes pas ensemble,
les persiflages ont peu de matière pour se répandre…

Sophie a même eu des rendez-vous avec un ou deux gars de la fac, mais ça n’a
jamais été plus loin que ce rendez-vous. On imagine mal à quel point ce
genre de goût peut faire peur aux intéressés eux-mêmes, qui se conçoivent
par erreur comme des pervers.
En revanche, cela fait plusieurs soirs qu’en partant se balader ou boire un
verre, Sophie me donne un chaleureux baiser. Je pense que je n’ai pas besoin
de préciser que je n’y vois pas de mal, ma coloc non plus si tant est
qu’elle soit concernée. Mais je trouvais la situation un peu floue, un peu
ambiguë. Je dois être un peu rigide, ou un peu simpliste, mais je préfère
quand les choses sont carrées.

A son retour, un soir, j’ai donc pris Sophie entre quatre yeux. Nous nous
sommes assis sur le divan et avons parlé de sa soirée. Puis je me suis
risqué en terrain neigeux.

– Dis-moi, je voudrais savoir, c’est quoi ce petit baiser presque tous les
soirs ?
– C’est rien, c’est amical ! Pourquoi ça te gêne ?
– Non pas du tout et tu le sais mais je ne suis pas très fan de ce genre de
truc. C’est vite mal interprété…
– Et tu l’interprète comment?
– Comme tu dis, c’est amical, mais je n’embrasse pas tous mes amis…
– Je ne te le fais pas dire…

J’ai bien vu à ce moment-là que ses yeux s’embrumaient un peu.

-Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
– Rien rien ça va…
– Te fous pas de moi t’es au bord des larmes…

Elle a avalé son sanglot et elle s’est lancée:

– Tu as déjà essayé de te mettre à ma place?

Devant mon silence elle a poursuivi:

– Tu sais ce que c’est d’être en deux eaux? Ni ce que tu veux être, ni ce
que tu dois être? A devoir endurer les regards des autres ? Je sais que toi
aussi on te dévisage mais ce n’est pas la même chose… Comment veux-tu
avoir confiance en toi, en ton désir ? Alors ces baisers, Paul, je vais te
dire, ce n’est pas de l’amitié, c’est juste que je n’arrive pas à être
suffisamment moi-même pour me lancer…

5 sur 5. J’étais comme un crétin dans mon divan avec la petite Sophie qui
venait en gros de m’expliquer que j’étais plutôt à son goût. Elle était au
mien, c’est évident, je revoyais la première fois qu’elle avait assumé sa
nouvelle identité avec tendresse. Mais quand même…

– Je comprends je comprends… Enfin je crois… Mais… Enfin je veux
dire… tu y as réfléchi? Je ne voudrais pas que ce soit de la gratitude mal
placée parce que je t’ai un peu aidée quand tu galérais…
– C’est très réfléchi. Mais tu fais la gueule?
– Pas pour ce que tu crois… C’est pas ça qui me gêne, c’est que tu aies
cru que ça aurait pu m’offenser. Que tu trouves un écho chez moi ou non,
comment as-tu pu craindre une mauvaise réaction de ma part?

Elle a souri. Je me suis approché d’elle et je l’ai embrassé. C’était enfin
clair. Il nous a fallu plusieurs jours pour enfin nous comporter comme un
vrai couple, parce que cette ambiguïté persistait, et je dois avouer qu’elle
me gênait sans doute plus qu’elle.

Puis, un soir, c’est arrivé. J’ai soulevé ses cheveux, embrassé
sa nuque, laissé glisser sa petite robe le long de son corps pour me
repaître du spectacle de son corps androgyne pris dans ses petits dessous.
J’ai couvert ce corps de la trace de mes lèvres, je l’ai parcouru de mes
mains enfiévrées. Elle s’est risquée, elle, dans des recoins plus intimes.
C’était la première fois. Elle s’est emparée de mon intimité, a paru douter,
hésiter, a lancé un coup de sa langue agile ou deux, puis l’a tout entier
pris dans sa bouche. Elle s’est arrêté juste à temps, je sentais la chaleur
envahir mon crâne. J’ai défait ses ultimes remparts, l’ai contourné, et je
me suis moi-même adonné à la même chose. Je crois en fait que j’avais
attendu ça longtemps, trop longtemps, et elle semblait partager ce
sentiment. Son petit vagin palpitait ostensiblement, elle avait déjà dû s’y
aventurer et même prévoir cette éventualité. Je glissai à mon tour de
rapides coups de langues, forçant un peu les bords serrés du bout de ma
langue déterminée. Puis j’ouvrais un tiroir et y saisissais l’indispensable.
Moi aussi j’avais été prévoyant… J’en oignais son intimité, longuement,
avec toute la douceur possible. Puis je me plaçais dans l’ouverture de ses
fesses blanches et douces, m’arc-boutais contre son petit trou et tout
doucement je m’y introduisais. Ce fût un peu difficile, elle poussa un petit
cri, mais après quelques instants nos deux corps bougeaient en rythme, je
voyais ses cheveux couler sur ses épaules, ses petites dents blanches entre
ses lèvres carmins, et tout cela faisait un tableau des plus charmants. Elle
saisit son sexe et lui imprima des petits va-et-vient. Puis je m’allongeai
sur le dos, elle vint s’asseoir sur moi, et ce corps androgyne, si
merveilleux, me mit dans un état extatique incroyable. Nous avons joui avec
une force inouïe…

Peu après, elle me mit à mon tour sur le ventre, et s’affaira à mon fessier.
Je sentis quelque chose de dur s’y présenter, j’en mourais d’envie, ce
serait moi aussi une première, une vive douleur puis une chaleur, douce,
apaisante, elle en moi, et le plaisir, le plaisir, quelque chose de
totalement inconnu. Ce fut l’un des moments les plus magiques que j’ai
vécu…

Depuis lors, la fac est finie. Sophie et moi sommes partis ensemble en
vacances, et nous restons dans le même appart, toujours avec ma chère coloc.
Elle et Sophie se sont beaucoup rapprochées, comme deux copines, et elles
ont même exigé que nous fassions quelques petites parties fines à trois. Et
moi je me retrouve avec deux petites coquines, et je ne m’en porte pas plus
mal…

Salut à tous,

sollers29@hotmail.com

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