Vendredi soir, 19 h 50. La porte-fenêtre franchie, Noël se précipite dans la
piscine. Son rapide plongeon m’éclabousse de fines gouttelettes
translucides. Avant de le rejoindre, je l’observe. Je ne cesse d’admirer ce
jeune corps si féminin malgré cette atrophie entre les cuisses. Mon cœur bat
étrangement. Ses pâles globes jumeaux si appétissants qui affleurent à la
surface de l’eau à chacun de ses battements de pieds, les reflets du soleil
sur ses omoplates bronzées, la fluidité de ses gestes fendant l’onde
provoquent en moi un plaisir paisible. Je n’ai pas d’érection parce que ma
jouissance est trop récente mais il émane de ce spectacle qu’il me donne
involontairement un érotisme certain. J’apprécie, cette jeunesse ainsi
offerte, conscient de la chance qui m’échoit. Je n’ai jamais été l’aise dans
la flotte, j’suis plutôt du style: j’trempe un pied dans l’eau et c’est
largement suffisant. J’entre donc avec précaution dans le bassin où je
patauge lamentablement. Comme à l’habitude, je me trouve ridicule à la
limite du grotesque. A ce moment, j’ai peur de son jugement et je prends
conscience que ce que je ressens pour lui dépasse le simple désir charnel.
Noël papillonne autour de moi. Ses mains effleurent mes cuisses, mon ventre,
mes fesses. L’eau le rend plus hardi, elle gomme nos différences. Dans cet
élément, il m’est supérieur. Sous cette forme ludique, il peut oser. Il
passe entre mes jambes frôle au passage mes testicules, y déposant même des
petits baisers farceurs. De sa voix juvénile, il m’incite à nager, à le
retrouver dans ses jeux aquatiques. Devant mes réticences, son visage
s’assombrit. Manifestement, il craint de m’avoir blessé, de s’être montré
trop entreprenant. Je le rassure et lui explique mes démêlés avec l’élément
liquide. Aussitôt, consolateur, il vient se coller à mon dos. Je sens ses
petits seins durs se plaquer contre mon épiderme et aussi, et surtout, sa
bite dressée qui s’insinue effrontément dans ma raie culière. Prérogative de
la jeunesse: quelque dix minutes plus tôt, nous maculions nos ventres de nos
foutres et déjà, lui est opérationnel, prêt à remettre le couvert. Il
m’embrasse dans le cou, ses doigts s’aventurent sur mon abdomen. Mon
bas-ventre réagit à tous ses attouchements et ma queue commence de se
redresser. Percevant et goûtant mon trouble, il se colle encore davantage,
frotte ses mamelons à mon échine, fait aller sa queue entre mes fesses. Sa
main maladroitement se hasarde à toucher ma bite qui réagit en conséquence.
Encouragé par le résultat de cette première approche, il emprisonne mon pieu
en anneau entre ses longs doigts. Je tourne la tête pour chercher sa bouche.
Qui cherche trouve !
… Une sonnerie … deux sonneries… Merde, merde, merde… Le téléphone…. A cette
heure… Sans doute, Josette…J’avais complètement oublié qu’elle devait
m’appeler… Il faut que je réponde sinon elle risque d’ameuter le quartier.
– Désolé, Noël ! Il faut que j’y aille …
Je sors précipitamment, la bite ballottant au gré de ma course. Le début de
bandaison est déjà oublié. Je décroche. C’est bien Josette.
– Blablablaba, blablablaba ….
J’ai du mal à m’intéresser à ce qu’elle raconte, je réponds par monosyllabe.
Je suis encore dans la piscine, les mains de ma jeune amant (!) sont
toujours sur mon corps. Mes pensées sont à cent lieux de sa conversation. Je
dois bafouiller un max. Je ne suis pas rassuré car elle est très fine, me
connaît trop et doit bien se rendre compte que je ne suis pas dans mon état
normal. Je prétexte un mal de tête dû à une journée harassante.
Heureusement, une de ses amies arrive et elle est obligée de clore la
conversation. J’espère que, malgré tout, je suis parvenu à lui donner le
change. Je me sers un nouveau whisky- j’en ai sacrément besoin- et retourne
vers la piscine.
Je m’affale dans un fauteuil de jardin mon verre à la main. Noël fait des
longueurs. Dès qu’il m’aperçoit, il sort du bassin et s’ébroue comme un
jeune chien. Il s’assoit par terre entre mes jambes entrouvertes. Dans cette
position, sa tête se trouve sur la même horizontale que mon pénis qui, pas
encore remis de ses émotions téléphoniques, repose flasquement sur ma cuisse
gauche. Il place ses mains en plateau sous mes bourses, les referment sur
mes testicules qu’il fait rouler doucettement entre ses doigts effilés; sa
bouche dépose des petits baisers furtifs sur mon vit qui profite de
l’aubaine pour enfler. Prenant peu à peu de l’assurance, il lui donne des
petits coups de langues comme un chaton faisant sa toilette. Je reste
totalement immobile m’abandonnant à la félicité de l’instant. Je ne vois que
son visage, sa longue chevelure, ses merveilleuses épaules: c’est à nouveau
Noëlle que j’ai en face de moi. J’imagine sa petite fente humide, son petit
bourgeon émergeant de son capuchon au milieu de sa toison follette. Ma bite
sous ce savant léchage, sous les agaceries prodiguées à mes testicules, et
aussi avec le cinéma dans ma tête, devient de plus en plus raide. J’agrippe
mes jambes et les remonte haut sur le fauteuil dégageant ma raie. La jeune
délurée comprend illico mon problème. Sa menotte gauche abandonne la droite
toujours occupée, elle s’introduit frauduleusement dans mon sillon fessier.
Elle arrive vite à ma rosette qui se contracte dans l’attente du contact. Je
suis sidéré par son instinct car, tout de suite, du bout des doigts, il
masse mon petit trou en composant des petits cercles concentriques. Les
coups de langues ne lui suffisant plus, sa dextre abandonne provisoirement
mes couilles pour venir délicatement décalotter mon gland. Du bout des
ongles, elle le caresse doucement adoptant le même rythme que pour mon anus
tandis que sa langue ôte une petite larme préspermatique qui perlait à la
commissure de mon méat. Pendant tout ce temps, son regard cherche une
approbation dans le mien. Regards intenses. Sourires de connivence. Plaisir
partagé. Elle s’agenouille, ce qui lui permet de présenter sa bouche
au-dessus de mon nœud. Ses lèvres capturent mon gland, sa langue titille mon
méat. Je ferme les yeux et me laisse porter sur cette vague de plaisir. En
douceur, sans heurt aucun, elle absorbe mon membre. Impression de toucher sa
luette. Elle reste ainsi immobile, lèvres collées à mon pubis. Seule sa
langue agit : elle virevolte autour de mon mat. Elle s’active avec
délicatesse car aucune morsure ne vient perturber ce difficile exercice.
L’envie de poser ma main sur sa tête et de lui donner de l’allant est forte.
Je la réprime. Au contraire, je savoure la douceur de cet
instant qui ne pourra durer éternellement tant les sensations provoquées par
ses mouvements de langue font augmenter la pression. La vilaine émoustillée
par la situation en remet d’ailleurs une couche.
Très lentement, sa bouche libère mon sexe pour le réinvestir tout aussitôt.
Pour la première fois son index forçant mon intimité y pénètre d’un petit
centimètre. Pourquoi n’ai-je jamais permis à Josette d’attenter à ce lieu?
J’ai réellement raté quelque chose car c’est jouissif ce doigt qui me baise
le cul. Mes muscles se contractent autour de lui et je sens une montée de
liquide séminal. Elle enfourne encore quelques centimètres et bientôt, c’est
tout son index que j’ai dans le fondement. Soit, elle est très douée, soit,
elle est plus expérimentée qu’elle a bien voulu me l’avouer car pendant que
le suce-dit index pérégrine aux environs de ma prostate, son majeur et son
annulaire, ouvrant mon sillon, presse fortement sur mon anus. Je ne sais pas
ce qui m’échauffe le plus : ce qu’elle fait à ma queue, ce qu’elle fait à ma
rosette, ce qu’elle fait à mes couilles ou tout simplement la vision de
cette magnifique jeune femme avec ma queue dans sa bouche, son doigt dans
mon trou du cul, sa main qui tripote mes couilles.
L’explosion n’est pas très éloignée. Encore une fois la tentation de me
laisser aller est forte. Mais tout à l’heure, Noëlle n’a pas voulu de cette
jouissance égoïste pour elle. Je me dois de faire de même. Ignorant sa
protestation, je me désengage. Je me laisse glisser du siège pour m’asseoir
par terre en face d’elle/lui. Quand mon regard rencontre sa queue fièrement
dressée, Noëlle redevient Noël sans que cela me pose réellement de problème.
Envolées les frayeurs de mon cauchemar. Mes mains retracent les contours de
son fin visage, apprécient le velouté de la peau, ébouriffent ses cheveux
humides, se rejoignent derrière sa nuque. Nos lèvres se retrouvent. Noël,
Noëlle, je ne sais plus ! Quelle importance d’ailleurs ! Pendant ce temps,
mes jambes passent sous les siennes, je le soulève, l’attire à moi. Nos
queues se mêlent à nouveau, nos poitrines se connectent, tétons contre
tétons. Après quelques instants, elle rompt notre baiser, s’agenouille et
vient proposer sa raie à ma raideur. Sans aucun état d’âme, mes mains
agrippent ses fesses. Du bout des doigts, j’entrouvre son sillon et
positionne mon gland. Mes cuisses se placent de part et d’autre des siennes
de telle sorte qu’il sente la pression de ma queue contre sa rosette mais
sans que pour autant elle en viole l’entrée. Mon intention à cette seconde
étant de me masturber contre son anus, de jouir entre ses fesses tandis que
je ferai de même pour lui avec ma bedaine. Il passe ses bras autour de mon
cou, ses mains caressent mon dos. J’ai la figure à hauteur de ses tétons que
je me hâte d’exciter avec ma langue. Mon sexe donne des petits coups de
bélier contre l’entrée de son temple fermé, appuyant plus ou moins fortement
contre cette issue encore inexplorée. Soudain, il me chuchote au creux de
l’oreille :
– Ludovic ! Enfoncez-vous dans mes entrailles ! Prenez-moi ! Je veux que
votre phallus me déflore!
A aucun moment, il n’abandonnera ni le vouvoiement, ni son langage châtié.
– Je vais te faire affreusement mal.
– Je vous en prie ! J’ai envie d’être votre amante !
( Lui aussi pense à lui en tant que femme !) Tout en parlant, elle pesait de
tout son poids sur mon nœud et déjà l’extrémité de mon gland entrouvrait la
porte.
– Attends au moins que je te prépare. Je vais…
– Non ! Prenez-moi maintenant !
– Tu es fou ! La première fois sans aucune dilatation préalable, cela va
être insupportable. Cela va te déchirer…
– Cela n’a aucune importance.
Ce disant, il me lâche le cou, cramponne les pieds du fauteuil derrière moi
et unissant les efforts de ses bras en traction, de son poids, il s’affale
brutalement sur moi. Mon gland franchit la porte en force, aidé un peu par
quelques gouttes de mon sperme venues en éclaireur. Je sens son corps se
crisper sous la douleur mais il s’obstine. Peu à peu, ma bite se crée un
chemin et pour finir, elle se retrouve complètement empalé sur mon vit, ses
fesses reposant sur mes cuisses. Elle passe de nouveau ses bras autour de
mon cou. Je m’aperçois alors que deux grosses larmes coulent de ses yeux. Je
les lèche puis couvre sa belle figure de doux baisers.
– Tu vois ! Je te l’avais bien dit ! Tu aurais du m’écouter ! Je veux te
donner du plaisir pas te faire souffrir.
– Ce n’est rien ! Je n’y pense déjà plus. C’est si bon de vous sentir en
moi.
Je n’ose pas bouger de peur de lui faire encore plus mal.
Egoïstement, je suis étrangement bien. Ma queue est chaudement enserrée dans
son étroite gaine. J’ai pratiqué de nombreuses fois la sodomie avec Josette
mais ici, la sensation est encore différente. Je ne saurai l’expliquer.
Peut-être parce que sodomiser ma femme demandait une longue préparation et
quand je la pénétrais, elle avait sa rosette aussi ouverte et aussi mouillée
qu’un vagin. Peut-être, également, que cette bite qui s’incruste dans mon
ventre procure d’autres émotions: je l’ai sentie tout d’abord se ramollir
sous la douleur pour maintenant se redresser, retrouver toute sa vigueur et
venir me chatouiller le nombril.
Ses doigts se font plus insistants sur ma colonne vertébrale.
Subrepticement, il commence à remuer son joli petit cul. L’étrange mélopée
déjà entendue tantôt s’échappe à nouveau de sa bouche entrouverte. Prenant
appui de ses bras sur mes épaules, il se décolle très légèrement de mes
cuisses puis s’y laisse retomber lentement. Il/elle fait cela tendrement
sans brusquerie, lascivement. Sous l’effet de ces infinies douceurs, mon
sexe ne tarde pas à enfler, il se gorge de sang. La complainte bizarre se
modifie, monte dans les aigus. L’amplitude et la fréquence des va-et-vient
augmentent graduellement. Mes mains ayant agrippé fermement ses hanches
accompagnent ses déplacements pour maintenir la trajectoire et éviter toute
sortie de route. Elle plante ses ongles dans mon cou, frotte sa joue contre
ma barbe. Ses fesses claquent de plus en plus violemment contre mes muscles.
J’entre dans la zone rouge. Plus rien n’existe à cette seconde, sinon ma
queue en ébullition qui laboure ses entrailles, son clito raide comme la
justice qui creuse un sillon de mon abdomen à ma poitrine. Malgré
l’inconfort de ma position, mon bassin entre lui aussi en vibration et
dessine le contrepoint de ses mouvements J’en peux plus, mes spermatozoïdes
sont chauffés à blanc. Ils s’élancent dans une course inutile et mon foutre
telle une vague dévastatrice déferle dans son intesvagin qu’il inonde.
Lorsqu’elle s’en rend compte, elle accélère encore son rythme. Elle frôle le
déculage à chaque tour. Son chant se métamorphose en un long râle jouissif.
Sa cyprine gicle jusqu’à mon visage. Quelle abondance ! Intarissable!
Impression qu’elle n’arrêtera jamais de décharger. J’ai la face pleine
d’elle. Enfin, elle se calme. Elle se blottit contre moi, pose sa tête au
creux de mon épaule. Je suis haletant comme si j’avais fait un 100 mètres
olympique alors qu’elle est à peine essoufflée. Par contre c’est de concerts
que nos deux cœurs battent la chamade.
Nous restons ainsi enlacés de longues minutes ( je sais » cliché « ).
Expression tendresse. Baisers presque chastes. Echanges de regards. Moments
où l’agitation physique cède la place à quelque chose de plus ambigu, moins
racontable et en tout cas non descriptible. Dans un même mouvement, nos
sexes rabougrissent. Je suis maintenant au large dans cette cavité qui me
paraissait si étroite quelques minutes auparavant. Je n’ai toujours pas
d’état d’âme. La seule chose qui m’inquiète un peu ( ou plutôt m’intrigue
beaucoup) c’est cette confusion Noël/Noëlle qui se produit à tout moment
dans mon esprit. Je sais pertinemment que c’est avec un homme que je viens
de faire l’amour alors pourquoi la ( – tiens donc- pardon), le ressentir
comme une femme. Bizarre. Quoiqu’elle ( encore une fois ! C’est grave
docteur ?), il ait l’air de se prendre lui ( du premier coup) aussi parfois
pour une fille. Mais il/elle est tellement féminine: sa démarche légèrement
chaloupée, le satiné de sa peau, la finesse de ses traits, même cette
poitrine anormalement développée pour un mec. Sa voix également, grave pour
une voix féminine mais cependant aucunement masculine. Reste son phallus,
comme il dit. Là aucun doute, les filles n’ont pas des clitoris de 16 cm.
J’en suis là de mes réflexions lorsque sa voix flûtée me ramène à la réalité
:
– Merci, Ludovic ! Je suis heureux que vous m’ayez dépucelé !
Ces mots prononcés, il décule et court plonger dans la piscine. Je le
rejoins car mon ventre est encore tout poisseux de sa jouissance et ma queue
recouverte d’un mélange de sperme, de sang et, il faut le dire de merde. Un
petit stage en eau javellisée me fera donc le plus grand bien. Nous passons
quelques minutes à nous asperger, à jouer à des jeux d’eau ( mais pas des
jeux d’o) pas trop compliqués pour que je puisse participer. Je sors du
bassin. Sans prendre la peine de me rhabiller, je prépare le repas: en clair
je mets les plats achetés chez le traiteur au four pour les réchauffer.
Ensuite, je vais chercher Noëlle et je lui propose, avec une petite idée
derrière la tête ou plutôt le désir de vérifier quelque chose, de lui faire
visiter la maison.
Ce récit a eu l’honneur d’obtenir le 2ème prix du concours des histoires
érotiques décerné par Revebebe pour Février 2002
cette longue saga est magnifique, elle force le respect ne serait-ce que par le comportement très humains des personages, et en plus ça fait bander…
Je savais bien qu’il allait l’enculer mais je ne pensais pas que cette lecture me mettrait dans un tel état