Martinov 25 – Les agents secrets – 9 – Propositions sur l’oreiller par Maud-Anne Amaro

Martinov 25 – Les agents secrets – 9 – Propositions sur l’oreiller par Maud-Anne Amaro

A 18 heures Wan Ting Koh attendait Daniel Blotz-Henri comme convenu.

– Alors mon grand, on va chez moi ou chez toi ? Chez moi je suis en plein emménagement, chez toi ce serait mieux !
– Pour l’instant on va aller au café boire une mousse.
– Ah ? Si tu veux !

Une fois attablé et servi Blotz-Henri voulut mettre, comme on dit, les choses au point :

– Bon, je vais être très clair, j’adore les femmes et tu es très belle, mais j’ai un gros problème, je suis sous médicament et je me trouve dans l’incapacité de satisfaire une femme.
– Ah, c’est bien les hommes, ça ! Mais mon gros biquet, si ta bite est en panne, il te reste tes doigts et ta langue, ne me fais pas croire que tes médicaments les paralysent !

Daniel ne s’attendait pas à une telle réplique et se trouve en panne de répartie. Et puis il se rend compte qu’il vient peut-être de dénicher la perle rare, une femme qui apparemment a eu un véritable coup de foudre pour sa personne et qui se fout de ses problèmes de quéquette.

– Alors d’accord, je t’emmène chez moi ! Décida-t-il en éclusant sa mousse.

Daniel du coup était excité comme un pou, et même qu’il bandait, car voyez-vous, ses problèmes intimes ne sont pas des problèmes d’érection mais des problèmes d’éjaculation et d’endurance.

– Ne fais pas attention au bordel, c’est un appartement de célibataire ! Précise-t-il à l’aventurière chinoise.
– Qu’importe, si tu veux je regarderai ce que tu as dans ton frigo et je te mijoterai un bon petit truc. Mais pour l’instant j’ai envie de sentir ton corps contre le mien ! Elle est où ta petite chambrette ?

Daniel se sent peu à l’aise. Wan Ting Koh qui est une fine psychologue n’a pas eu grand mal à le deviner.

– Ne te fais pas de soucis ! C’est moi qui vais gérer la situation ! D’accord ?
– Pourquoi pas ?
– Je vais te montrer tous mes trésors, toi tu vas me regarder, tu fais ce que tu veux, tu peux te mettre à l’aise et te toucher le zigouigoui si tu veux.

Blotz-Henri ne sait trop que faire et s’assoit bêtement sur le bord du lit.

La belle chinoise s’est habillée exprès pour l’occasion, petite jupe noire à fine bretelle, arrivant au raz des cuisses et escarpins de compétition. Mais surtout elle a hâte de lui montrer ce qu’elle porte en-dessous.

Elle commence par baisser ses bretelles en en profitant pour se caresser ses jolies épaules. Puis une pression des doigts sur le curseur de la fermeture éclair dorsale de la robe et celle-ci lui dégringole sur les chevilles.

– Et hop ! Dit-elle en envoyant valser la robe sur un dossier de chaise. Alors comment tu me trouves ?
– Tu es très belle ! Répond simplement l’homme.
– Et ma tenue ?
– Ta tenue ? Ah oui, c’est bien !

Wan a la rage, elle qui s’était acheté un porte-jarretelles et une paire de bas en lycra pour lui en foutre plein la vue ! Eh bien c’est raté, le monsieur n’est pas fétichiste pour un sou !

Elle prend sur elle de ne pas lui balancer une vanne. Mais bon, elle est là pour se le mettre dans la poche, il lui faudra donc être davantage directe.

Son string ne cache rien de la belle rotondité de ses fesses, alors elle pivote en se cambrant afin de le lui montrer.

– Tu aimes mon petit cul ?
– Ma foi, il faudrait être difficile, je peux toucher ?
– Mais bien sûr mon grand fou, j’adore qu’on me tripote les fesses.

Elle se recule de façon à lui faciliter la tâche, et voilà notre Daniel qui après une première caresse presque innocente, se met à lui malaxer le joufflu comme s’il s’agissait de pâte à modeler.

Il serait faux de dire que Wan apprécie ces manières fort peu délicates, mais elle se laisse faire.

– Ça te fait bander de me peloter comme ça ?
– Bien sûr !
– Montre-moi !

Il est bien obligé de retirer les mains de ses fesses pour se mettre à l’aise et sortir un gourdin tout raide.

Du coup Wan se recule et se retourne.

– Oh ! la jolie bibite !
– Hé !
– Je vais la mettre dans ma bouche !
– Avec plaisir, mais je vais me déshabiller complètement.
– Mais bien sûr, mon chéri !

Il se dépouille de ses vêtements, les envoyant n’importe où, un peu sur le lit, un peu sur une chaise, quant aux chaussettes, elles atterrissent par terre.

Remarque de la narratrice : Mais pourquoi donc la moitié des hommes se débarrassent-ils de leurs chaussettes pour faire l’amour ?

Maintenant nu, Blotz-Henri se rassoit sur le bord du lit.

Wan s’agenouille afin de pouvoir le sucer.

– Heu…
– Un problème, mon petit chéri ?
– Ton soutien-gorge…
– Ah tu voudrais que je l’enlève ?
– S’il te plait ?
– C’est demandé si gentiment que je ne peux pas te refuser ça !

Et oui, Wan connaît ses grands classiques. Présenter comme une faveur un geste qu’on aurait accompli de toute façon !

C’est une poitrine de taille moyenne mais fort jolie qu’elle expose à la vue du chercheur du CNRS, les tétons sont très bruns et épais.

– Je peux toucher ?

Wan le laisse faire, remettant sa pipe à plus tard. Le problème c’est qu’un sein ce n’est pas comme une fesse et que les gestes de soudard de l’homme ont tendance à l’agacer.

– Caresse doucement mon chéri, je préfère ! Finit-elle par lui dire en espérant qu’il ne le prenne pas mal.

Du coup il retire ses mains.

– Embrasse les moi, délicatement !

C’est ce qui s’appelle bien rattraper le coup.

Daniel ne n’embarrasse pas trop et lui gobe carrément le téton. Et pas vraiment délicatement.

 » Putain, il est lourd, ce mec ! »>

– Lèche un peu l’autre il va être jaloux… Oui comme ça n’aspire pas, lèche je préfère.

Puis au bout de quelques instants :

– Tu m’excites de trop, j’ai vraiment envie de te sucer la bite, laisse-moi faire !

Elle le prend en bouche et lui fait bénéficier de son art de la pipe, notre homme est aux anges, mais il faut à présent que Wan lui laisse un souvenir inoubliable.

– Tu sais ce que nous allons faire, mon petit chéri ? Tu vas bien me sucer la minouche et après ce sera moi qui te ferais jouir. Et ensuite on restera collé l’un contre l’autre dans le lit en se faisant des petits câlins et des petits bisous.

C’est cette dernière évocation qui fait fondre Daniel, c’était prévu !

– Attends-moi, je vais faire pipi, je reviens.

Daniel ne se demande pas pourquoi la belle chinoise prend son sac pour aller aux toilettes, les femmes sont tellement bizarres parfois…

Sur place, elle urine un petit peu, ne s’essuie pas puis sort de son sac un carré de gel intime (et comestible) avec lequel elle se tartine la chatte. Elle tire la chasse d’eau et revient.

Wan s’allonge de tout son long, ouvre ses cuisses et attend que l’homme vienne la butiner. Il angoisse un peu, il n’a eu que fort rarement l’occasion de pratiquer ce genre de chose et la crainte de l’échec le fait débander.

– Allez vas-y, je mouille comme une fuite !

Daniel fait connaissance avec ce gout qu’il trouve bizarre mais pas désagréable, il lape, puis se souvenant de ce qu’il a pu lire et voir sur Internet, il cible le clitoris, fort maladroitement au début avant de s’enhardir. A ce point que Wan qui pensait simuler, n’a pas besoin de le faire…

Quand il entend Wan crier son plaisir, l’égo de Daniel n’en peux plus ! Les deux amants s’embrassent goulument.

« Pouah, il aurait pu se laver les dents, ce primate ! »

Elle abrège le baiser et comme promis s’en va s’occuper à nouveau de sa bite.

Le problème c’est que l’homme ne bande plus et les quelques mouvements de branlette qu’elle lui prodigue ne servent pas à grand-chose.

Mais Wan connait les trucs qui le font bien. Le premier c’est de pincer les tétons de l’homme.

– Mais tu fais quoi ?
– Je te fais bander !

Eh oui, ça fonctionne sur la plupart des hommes, réaction purement mécanique qui déclenche la sécrétion d’ocytocine, une hormone impliquée dans la montée de l’orgasme…

Du coup, Wan peut reprendre sa fellation, elle s’arrange pour maintenir la pression sur ses seins. Mais pour ce qui est de l’éjaculation, ça ne veut pas venir, même pas une toute petite goutte de liqueur séminale !

Alors Wan utilise un autre truc, après s’être mouillé préalablement l’index, sa main passe sous le scrotum, le flatte quelques instants, puis vient frôler le périnée, s’approche de l’anus et enfonce son doigt.

– Mais ça ne va pas, non ! Proteste Daniel.
– Laisse faire l’artiste ! Je ne veux te faire que du bien.

Le doigt remue, frôle la prostate, Daniel ne sait plus où il en est, un liquide poisseux s’écoule de son méat. Pas une vraie jouissance, mais c’est toujours mieux que rien.

– Ben toi alors !
– Ben oui, j’adore faire l’amour, alors j’ai appris des trucs.
– T’as connu beaucoup d’hommes ?

« Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre ? »

– Bof ! des coups d’un soir, je ne m’attache pas facilement, avec toi c’est différent tu as quelque chose en toi qui me plait, tu es beau gosse, mais il n’y a pas que ça.

« Toujours flatter l’égo des mecs, après ils nous foutent la paix… jusqu’à la prochaine fois ! »

Et c’est pendant le petit repas que Wan Ting Koh avait préparé avec amour (tu parles !) qu’elle décocha sa flèche :

– Tu sais mon chéri, on pourrait se revoir plein de fois.
– Tu es vraiment gentille ! Balbutia-t-il
– Tu sais si tu as des fantasmes un peu particuliers, je peux te faire plaisir, je n’ai pas beaucoup de tabous.
– Non, je suis très classique.
– Réfléchis bien !
– Non, tu pensais à quoi ?
– Les petites fantaisies classiques, les fessées, le pipi, des choses comme ça…
– Non !

« Tant pis, ça m’aurait changé, mais on continuera à faire du classique… »

– Tu pourrais me rendre un petit service ?
– Si je peux, ce sera avec plaisir.
– Le B107, tu peux l’améliorer ?
– Mais comment tu peux savoir…
– C’est tout bête, parfois je mange le midi avec Odette.
– Mais enfin, elle n’a pas à raconter ça à tout le monde !
– Ne lui en veux pas c’était sans intention méchante, la pauvre était un peu sous le choc, rends-toi compte : se retrouver par terre au milieu de cocottes en papier, moi ça m’a fait rigoler.
– Mais c’est un produit dangereux…
– Tss, tss… T’avais l’intention de faire quoi ? De l’améliorer ou pas ?
– Oui et non, je voulais faire quelques expériences afin de pouvoir faire un rapport complet à mon directeur de recherche. Après il en fait ce qu’il en veut, tu n’imagines pas le nombre de trucs qu’on découvre et qui finissent dans des tiroirs !
– Donc, tu ne pourrais pas l’améliorer, rien que pour moi ?

Daniel qui est loin d’être complètement idiot est en train de se demander si la disponibilité sexuelle de la chinoise n’était pas une arme destinée à l’embobiner. La réponse qu’il va lui faire lui coûte énormément :

– Non, je suis désolé, je ne peux pas faire ça, nous avons un code de déontologie. Mais dis-moi tu fais de l’espionnage ou quoi ?
– De l’espionnage ? Tu es fou ! De l’espionnage au profit de qui ? De la Chine ? Ce n’est pas parce que je suis chinoise que je suis d’accord avec notre gouvernement, en Chine nous n’avons pas de liberté, je vais même te dire, quand mon stage sera terminé, je ne rentrerai pas en Chine, je demanderai l’asile politique en France.
– Ah bon ? Mais alors pourquoi cette formule t’intéresse !
– Je pourrais la vendre à une boite agro-alimentaire.
– Pardon ?
– Imagine ! Tu pulvérises un champ de maïs ou de blé avec ton truc, tous les insectes et les acariens vont avoir un complétement erratique et cesser de parasiter les plantes. C’est bien mieux qu’un pesticide et sans danger pour l’environnement.

Blotz-Henri trouva que sur ce dernier point, elle s’avançait bien imprudemment, mais sinon l’idée était séduisante.

– Bien évidemment la petite prime, on se la partagera ! Ajouta-t-elle.

Blotz Henri est revenu sur son nuage.

– Si tu pouvais orienter tes recherches dans ce sens-là ? Ça te semble possible ?
– Je peux toujours essayer.
– Tu es un amour !

Gérard Petit-Couture

Il est 19 heures, il y a pas mal d’allers et venues dans cet immeuble de la rue de Charenton, ce qui permet à Gérard de s’y introduire facilement

Il frappe à la porte, Odette ouvre, il exhibe sa carte

– Petit-Couture, sécurité du territoire, j’aurais quelques questions !
– Là, tout de suite ?
– Oui madame !
– Je ne peux pas vous laisser entrer, vous n’avez pas de mandat !
– Mais madame si je reviens avec un mandat, on va perquisitionner votre appartement en pure perte, et on va mettre un bordel pas possible, c’est ça que vous voulez ?
– Non, mais !
– J’ai juste deux ou trois questions à vous poser et ensuite je m’en vais, on ne va pas faire ça sur le pas de la porte !

Odette, blanche comme une craie le laisse rentrer.

– Vous savez pourquoi je suis là ? Commence-t-il.
– Non ! Répondit la femme, qui s’en doutait quand même un petit peu.
– Le laboratoire de votre patron a-t-il été cambriolé ?
– Non, pourquoi cette question ? Répond Odette, surprise.
– Vous allez comprendre ! Une formule d’un produit potentiellement dangereux est sortie du laboratoire de votre patron et se trouve actuellement dans les locaux de l’ambassade de Russie.

De ses souvenirs d’enfance, Odette qui sait par expérience qu’en cas de situation embarrassante, il vaut toujours mieux nier que de mentir, encaisse les propos de Gérard. Seulement elle ne comprend pas bien…

« Qu’est-ce que les russes viennent foutre là-dedans ? » Se demande Odette. « Ou bien Wan Ting Koh s’est fait doubler, ou alors le mec prêche le faux pour savoir le vrai… »

– On dirait que ça vous laisse dubitative ? Reprend Gérard.
– Y’a de quoi, non ? Mais comment vous pouvez savoir ça ?
– C’est moi qui pose les questions, ma petite dame ! Donc étant donné qu’il n’y a pas eu de cambriolage, donc d’interventions extérieures, seule deux personnes peuvent avoir donné cette formule aux russes…
– Mais je n’en sais rien, moi, le coupa Odette, je ne suis que la secrétaire de mon patron, il me fait saisir des trucs sur l’ordinateur, la plupart du temps je n’y comprends rien avec tous ces noms bizarres…
– Il est en réseau l’ordinateur ?
– Bien sûr qu’il est en réseau…
– Et il vous fait relater ses expériences au jour le jour.
– Bien sûr que non, on n’en finirait pas, il envoie uniquement les expériences qui ont abouties, le reste est sauvegardé sur une clé USB !
– Donc je reprends, Blotz-Henry découvre par hasard un gaz bizarre, mais apparemment il n’est pas satisfait du résultat et veut l’améliorer. A ce moment-là, il y a une fuite, les Russes sont au courant. Si la fuite venait de votre patron, les Russes n’auraient pas été contacter Martinov. Donc il ne reste que vous !
– Ben voyons ! Comme si j’avais une tronche d’espionne…
– Pourquoi ? Ils ont une tronche spéciale ?
– Bon foutez-moi la paix, je vais vous demander de sortir.
– Madame Morvan, soyez raisonnable…
– Je n’ai rien à vous dire, si vous m’arrêtez, ce sera une arrestation arbitraire et je demanderais l’assistance d’un avocat.
– Vous n’avez rien compris, je ne suis pas la police, je suis la Sécurité du Territoire, les procédures ne sont pas les mêmes, je vais vous réciter l’article 411-6 du code pénal : « Le fait de livrer ou de rendre accessibles à une puissance étrangère, à une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de quinze ans de détention criminelle et de 225 000 euros d’amende. »

Odette est sur le point de craquer, elle fait cependant front dans une tentative désespérée.

– Croyez ce que vous voulez, je n’ai rien à vous dire !
– O.K. de deux choses l’une, ou bien vous continuez à nier, ou bien vous vous mettez à table. Je vous signale que dans ce cas, je peux peut éventuellement essayer d’arranger les choses, tout dépendra de votre degré de collaboration.
– Vous n’avez aucune preuve de quoi que ce soit, foutez-moi la paix !
– Les preuves, je ne vais pas tarder à les trouver, veuillez me passez votre portable, s’il vous plait.

Odette réfléchit à toute vitesse, elle n’a jamais eu de contact téléphonique avec Wan Ting Koh, les seules conversations embarrassantes que l’on puisse trouver ce sont celles qu’elle a eu avec le lieutenant Malesherbes….

Déclic !

– Si je vous donne un nom, je pourrais m’en sortir ?
– Je ne peux rien vous promettre, mais en règle générale, nous tenons compte de ce genre de comportement.
– Il s’appelle Malesherbes, c’est l’aide de camp du colonel Billard au ministère de la défense.

Gérard note tout ça sur un petit carnet, finalement ce fut facile…

– Vous me donnez des détails.

Odette hésite un peu, puis se rend compte que non seulement elle peut s’en sortir, mais qu’elle peut se donner le beau rôle.

– Mon patron m’a toujours paru un peu fou, voire dangereux, il se trouve que j’ai accidentellement expérimenté son gaz.
– Et ça vous a fait quoi ?
– Je suis retombée en enfance pendant une dizaine de minutes….
– C’est sûr ça, ou vous l’avez rêvé ?
– Quand on rêve, on ne fait pas des cocottes en papier. Les cocottes, mon patron les a vu il pourra vous le confirmer. J’ai tout de suite compris la dangerosité du truc. Aussi j’ai fait mon devoir de citoyenne française, j’ai prévenu le ministère de la défense, j’ai été reçu par le colonel Billard qui a paru intéressé et a demandé à son aide de camp de suivre l’affaire.

Elle lui explique ensuite, le contretemps provoqué par le blotzanium, la relance téléphonique de Malesherbes…

– Vous voyez, je suis loin d’être une espionne, c’est même le contraire, j’ai voulu rendre service à mon pays.
– Et pourquoi vous ne l’avez pas dit tout de suite.
– C’est-à-dire, j’ai peu honte…
– Honte de quoi ?
– Je suis un peu vénale, j’ai demandé un peu d’argent au gars du ministère, il faut me comprendre… j’ai des soucis d’argent….
– Bon ça va ! Et comment je peux être sûr que vous ne racontez pas du baratin ?
– Vous voulez le numéro de téléphone de Malesherbes ?
– Volontiers !
– Et après, vous allez me faire quoi ?

Gérard réfléchit, la fille a donné un nom, bien sûr ce peut être du bluff, une façon de gagner du temps, mais il n’y croit pas trop. En fait il voit mal cette Odette s’adresser directement aux Russes, ces gens-là sont compliqués et procéduriers. Par contre une taupe…

– Rien pour l’instant, je vais vous laisser, vous vous doutez bien que ce que vous m’avez indiqué mérite quelques vérifications. Bonne soirée madame Morvan.

« Ouf ! »

Elle n’en revient pas, Odette de s’en être sortie ainsi ! De plus son contact avec Wan Ting Koh n’a jamais été évoqué.

« Celle-ci il faut que je la rencontre, mais comment faire ? J’ai peur d’être suivie, j’attendrais demain, je la verrai au restaurant d’entreprise. »

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Martinov 25 – Les agents secrets – 9 – Propositions sur l’oreiller par Maud-Anne Amaro

  1. Baruchel dit :

    Pas très imaginatif, Ce Blotz-Henri ! Le calme avant la tempête ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *