Martinov 25 – Les agents secrets – 19 – Les trois furies par Maud-Anne Amaro

Martinov 25 – Les agents secrets – 19 – Les trois furies par Maud-Anne Amaro

Au réveil, Odette était toute pensive, après des années sans aucun partenaire, voilà que deux nanas l’avaient sauté.

« J’ai compris, ces nanas ne pensaient qu’à une chose, s’assurer de ma complicité, le reste c’était du cinéma… quoi que les larmes de Wan Ting Koh quand même… Elle s’est peut-être prise à son propre jeu ? Et l’américaine ? On verra bien ! Après tout j’ai peut-être un charme secret, et puis j’ai quand même l’impression que je me la suis mise dans ma poche ! »

– On va se partager le travail, lui dit Britt, tu vas téléphoner à ce monsieur Martinov, lui expliquer qu’il y a des éléments nouveaux dans cette affaire de mélange gazeux et que la chinoise est en train de creuser l’affaire et qu’elle le contactera dès qu’elle y verra plus clair… Tout ça pour l’empêcher de prendre des initiatives malheureuses. Moi pendant ce temps-là je vais aller faire un tour au ministère de la défense.

Britt a eu tort de montrer son insigne de la CIA au planton, elle aurait dû attendre d’être dans le bureau du colonel. Résultat, le type fait des tas de vérifications, appelle un tas de gens et ça dure une demi-heure…

– Le colonel Billard va vous recevoir.

Britt est étonnée de trouver ce dernier seul dans son bureau mais n’en souffle mot.

– La CIA ! Vous êtes sûr que c’est moi que vous voulez rencontrer ?
– Oui, vous avez eu à traiter un dossier qui vous a été présenté par une personne du CNRS.
– Je vous arrête tout de suite, je ne sais pas ce que vous cherchez mais vous perdez votre temps, mon poste ici c’est une espèce de placard doré, je dois recevoir des tas d’hurluberlus qui me parle de soucoupes volantes, d’Illuminati et de complots bizarres, je les reçois parce qu’on ne sait jamais… mais en deux ans je n’ai rien recueilli d’intéressant.
– Il s’agit d’un gaz qui a un certain dosage diminue les facultés intellectuelles des personnes touchées et dans un second temps constitue un explosif qu’on ne sait pas maîtriser.
– Oui, bon, je vous crois sur parole, mais le but de votre visite ?
– Vous prévenir de la dangerosité de ce produit et surtout, si vous acceptez de me répondre de me dire avec qui vous auriez partagé ce dossier.
– Je vais vous rassurer, la cinglée qui est venue me voir, m’a expliqué que la formule qu’elle m’apportait n’était pas complète. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse avec ce genre d’informations ?
– J’ai eu l’occasion d’interroger cette dame, Odette Morvan. Elle m’a affirmé qu’elle vous avait par la suite communiqué la formule complète !
– Non, je ne me suis plus occupé, de cette affaire, au début j’ai délégué ça au lieutenant Malesherbes qui a un peu regardé, mais ça n’a pas été plus loin.
– C’est donc au lieutenant Malesherbes que Morvan aurait communiqué la formule complète ?
– Quoi ? Permettez ! Non avant il faut que vous explique… Non je vous expliquerai après…

Il est complètement paumé le pauvre colonel ! Il s’empare nerveusement de son téléphone.

– Donnez-moi le nom du mec qui s’occupe de l’affaire Malesherbes… Oui rappelez-moi c’est urgent, très urgent !
– Il y a une affaire Malesherbes ? s’étonne Britt
– Oui, il a disparu, sa copine aussi. On a retrouvé du sang chez lui, quelqu’un utilise sa carte bleue, et ce quelqu’un est à Buenos Aires.

On communique au colonel le nom de l’officier de police chargé de l’enquête. L’autre au bout du fil est tatillon et ne consent à parler qu’après avoir fait un contre appel.

– Pour l’ADN, il faut attendre lundi, mais le groupe sanguin ce n’est ni celui de Désiré Malesherbes ni celui de sa compagne.
– Alors ?
– Ben ils ont peut-être trucidé quelqu’un tous les deux puis ils ont pris le maquis. Quelqu’un est en Argentine et utilise la carte bleue de Malherbes, mais ce n’est pas sa compagne, celle-ci est en France. Son téléphone a borné pour la dernière fois à Louveciennes. Depuis plus rien, pas de paiements en carte bleue non plus !
– Et ben… Dit le colonel en se grattant le front.
– Comme vous dites !
– Et vous voulez que je vous raconte la meilleure ?
– Je m’attend au pire !
– On a retrouvé deux téléphones chez lui, l’un sans intérêt, l’autre nous a révélé une belle surprise après que nous l’ayons décrypté f
– Et cette surprise ?
– Ce téléphone servait à joindre un correspondant à l’ambassade de Russie.
– C’est pas vrai !
– Ben si c’est vrai, je boucle le dossier et ensuite je vais l’envoyer à la DGSE.

Le colonel souffle comme un bœuf en raccrochant.

– Eh bien vous n’êtes pas venue pour rien, vous !
– N’est-ce pas ! Je peux avoir le nom de la copine de Malesherbes

Il ne l’avait pas mais le sergent Rimoulard s’en souvenait.

– Vous allez faire quoi, maintenant ? Demande le colonel.
– Mon métier, du moins je vais essayer !

Pour Britt l’affaire devenait compliquée et difficile. Quel était exactement le rôle de Sophie Cabureau dans cette affaire ? Qu’avait-elle été fabriquer à Louveciennes ?

« Louveciennes, c’est Martinov, et Martinov est le fournisseur de Wan Ting Koh. Or la Sophie ne pouvait supposer l’existence de la chinoise, il y a donc autre chose… Elle aurait découvert incidemment les activités secrètes du lieutenant Malesherbes ? Pourquoi pas ? Or cette activité c’est le contact avec les Russes. Il y aurait donc quelque chose entre les Russes et Martinov ?

Bien sûr, l’idéal serait de rencontrer cette Sophie, mais voilà, la demoiselle est dans la nature…

« Donc de ce côté-là, ça coince ! Il me reste à voir avec Martinov ! »

– Habille-toi dit-elle à Odette en revenant chez elle, je t’emmène à Louveciennes.
– Mais pour quoi faire, j’ai téléphoné…
– Oui je sais mais la donne a changé et pas qu’un peu ! Ah, tiens, j’ai acheté ça pour toi !
– C’est quoi ?
– Du maquillage !
– Mais je ne maquille pas !
– Eh bien c’est un tort, attend je vais t’aider.
– Je sais très bien que je suis moche, si t’as couché avec moi c’est parce que j’ai des gros nichons.
– On se calme ! Tu n’es pas moche, tu ne sais pas te mettre en valeur, ce n’est pas la même chose, alors laisse-moi faire.

Qui a dit que le maquillage ne servait à rien ? Toujours est-il que la petite Odette avec un peu de fond de teint, de fard à joue, de fard à paupières, de rimmel et de rouge à lèvres se trouvait quasi- transformée.

– Reste la coiffure, on va essayer de te faire une petite queue de cheval, ça te donnera un air canaille !
– Canaille, moi ?
– Mais oui !

Et donc en fin de matinée Britt et Odette sonne chez le professeur Martinov. Béatrice ouvre, évidemment elle n’a jamais vu Britt.

– Qu’est ce qui se passe ? Il y a du nouveau ? Demande Béa à l’attention d’Odette
– Oui ! Madame va vous expliquer !

Béa fait entrer les deux femmes sans trop chercher à comprendre et les fait s’assoir dans le salon, Martinov arrive.

– Professeur Martinov ? Je suppose ? Demande Britt avec un grand sourire.
– Lui-même…
– Britt Franklin, agent de la CIA, habilitée auprès de l’ambassade américaine ! Se présente cette dernière en exhibant sa plaque.

Le professeur s’esclaffe de rire.

– C’est quoi ce délire, votre insigne vous pouvez aussi bien l’avoir acheté dans une gadgeterie
– Non, elle ne ment pas ! intervient Odette. Je l’ai vu à l’œuvre…
– Admettons, vous voulez quoi ?
– Ecoutez, je ne suis pas la police française, je n’ai donc aucun pouvoir de vous obliger à quoi que ce soit…
– Encore heureux !
– Nos services ont appris incidemment que vous auriez eu un contact avec une dénommée Sophie Cabureau. Bluffe-t-elle
– Je ne vois pas de qui vous voulez parler ! Répondit le professeur.
– Elle ne s’est peut-être pas présentée sous ce nom, mais il vous faut savoir que cette femme est potentiellement dangereuse et est en ménage avec un espion travaillant pour le compte de la Russie.
– Non ça ne me dit rien ! Continua de mentir le professeur.

Britt était la plupart du temps capable de savoir quand les gens lui mentaient. Elle avait maintenant la quasi-certitude que Martinov et Sophie s’étaient rencontrés. Pire en mentant Martinov la couvrait, cela voulait dire que leur échange n’avait rien eu d’anodin.

Elle choisit de ne pas insister pour le moment, et préféra biaiser avec un autre angle d’attaque ;

– Bien, laissons ça. Il se trouve par ailleurs que nous avons appris que vous travaillez sur un projet extrêmement dangereux, je vous propose donc que vous collaboriez avec nous, afin justement d’éviter certains dangers !
– Ben voyons, et vous pensez à quel genre de collaboration ?
– Nous avons identifié votre commanditaire, il s’agit d’une espionne chinoise, nous l’avons neutralisé.
– Neutralisée comment ça ? La coupa Béatrice.
– Je répondrais à toutes vos questions si vous acceptez de collaborer avec nous, mais laissez-moi terminer. Nous savons que la composition du produit sur lequel vous travaillez a été acquise par les services secrets russes. Or la filière par laquelle elle est passée était au courant de l’existence de votre laboratoire…
– Quelle salade !
– Evidemment cela ne prouve rien, vous n’êtes pas le seul chimiste de la place, mais nous en voulons négliger aucune éventualité.
– Oui, bon ! S’énerva quelque peu le professeur. Vous voulez quoi précisément ?
– Un : que vous cessiez toute expérience à ce sujet… Vous allez me dire, c’est une demande farfelue, nous n’allons pas vous surveiller 24 heures sur 24 pour nous assurer que vous tiendrez parole.
– Et alors ?
– Il n’y aurait eu que ça, nous avions une solution toute simple, faire sauter votre laboratoire, personne ne se serait étonné que le labo d’un chercheur un peu original fasse « boum » !
– Vous savez ce qu’il vous dit le professeur un peu original ? Commence à rouspéter Martinov.

Béatrice lui fait signe de temporiser.

– J’en termine, ce que nous souhaitons, c’est savoir si vous avez été contacté par une tierce personne. Ben sûr ces gens-là sont malins et s’il y a eu contact, la personne n’est pas allée vous dire qu’elle travaillait pour les services secrets russes.

Béatrice et Martinov s’échangent un regard dubitatif. Cette situation n’a absolument pas été prévue, Et le professeur improvise… et se plante…

– Vous permettez qu’on se concerte ? Je vous propose de revenir dans une heure ! Dit-il.

Béatrice se rend compte de la gaffe de Martinov, mais ne voit pas bien comment rectifier le tir.

– Cher professeur gardez votre calme ! Reprend Britt. Vous n’auriez pas eu d’autres commanditaires vous m’auriez simplement affirmé que vous abandonniez les expériences, Il n’y avait nul besoin de concertation pour se faire ! C’était simple ! J’en conclu que le délai que vous me demandé c’est au mieux pour me fournir une explication tarabiscotée, au pire pour prévenir votre commanditaire.
– Bon, écoutez, vous allez me foutre le camp, ce n’est pas la CIA qui va me donner des ordres ! Je n’ai rien à me reprocher et je vous emmerde !
– Alors juste une dernière chose…
– Non ça suffit comme ça, la porte c’est par là…

Encore une fois, Béatrice fait signe à Martinov de se calmer.

– Une dernière chose avant de partir, quel que soit le pays, les services secrets emploient parfois des méthodes pas très propres, La CIA n’est pas meilleure que les autres, et les autres ne sont meilleurs que nous. Une fois que votre espion russe aura été livré, je ne donne pas cher de votre laboratoire, à moins qu’une gentille petite piqure ne vous fasse taire tous les deux à jamais.
– Bon, il y a une chose que je voudrais que vous compreniez, je n’ai aucune envie de travailler pour la CIA, comme vous l’avez dit vous-même vous n’êtes pas meilleurs que les autres… et puis les Américains qui sauvent le monde… ça va bien cinq minutes.
– Nous avons fait quelques essais préliminaires ! Intervient Béatrice, ce produit devient dangereux quand on modifie les dosages, d’ailleurs vous le savez très bien Madame Morvan puisque votre labo a sauté. Donc notre intention était de dire à notre client qu’il n’entrait pas dans nos intentions de continuer les expériences.
– Quel client ? Demande Britt.
– Peu importe !
– Je suppose que vous n’avez aucun moyen de contacter l’agent russe ? Logique c’est toujours comme ça que ça se passe, par contre il va vous contacter, et comme on vous a promis beaucoup d’argent vous aller lui faire part de ma visite…. Mauvais calcul ! L’argent vous ne le toucherez jamais, vous serez mort avant ! Si vous voulez me joindre passez par Odette, je pense qu’on se reverra très vite…

Une fois dehors Britt demande à sa hiérarchie de lui envoyer deux collègues afin qu’ils ne mettent en planque devant le domicile de Martinov.

– Nous on reste ici, dans la voiture. On repartira quand les collègues arriveront, c’est l’affaire d’une bonne heure ! Ensuite il faut que je trouve le moyen de contacter cette Sophie Cabureau.

Béatrice regarde par la fenêtre, voit Britt au volant de son véhicule en position de standby

– Quelle conne, elle va pouvoir attendre longtemps, la chinoise doit être hors circuit et Olga n’est pas près de venir.
– Qu’est-ce que tu en sais ? Rétorque Martinov
– C’est mon petit doigt qui me l’a dit ! Mon petit doigt il me dit plein de choses.

Et sur ce, Béatrice et Martinov s’en allèrent vaquer à leurs occupations, ce dernier tentait de réparer un vieux coucou tandis que son assistante travaillait sur une poudre abrasive.

Et soudain celle-ci tapa du poing sur la table.

– Mon petit professeur, on est mal, Olga ne viendra pas, et l’autre pétasse de la CIA va penser que nous l’avons prévenu. Je m’en voudrais d’être parano, mais ses menaces contre le labo, j’ai tendance à les prendre au sérieux.
– Qu’est-ce qu’on peut faire ? Et Gérard qui est parti au Havre…
– Il faut qu’on reprenne l’initiative, on va la bluffer.
– C’est ça ! Tu vas bluffer la CIA ?
– Je vais essayer, prend un papier je vais te dicter un truc.
– J’écoute :

« Nous soussignons Martinov André et Clerc-Fontaine Béatrice… déclarent sur l’honneur refuser toutes prestations sollicitées par des personnes se réclamant du CNRS ou agissant en leur nom personnel… et abandonner tous les travaux en cours commandés par ses chercheurs et son personnel. Ceci entrainera la destruction des documents relatifs à ces travaux… »

– Autrement dit on se déculotte devant la CIA ! Rouspète le professeur…
– Mais non c’est du bluff, on va l’endormir… Oh j’ai une autre idée tu as du « Lapin dur » en spray en stock.
– Ou, c’est la version améliorée, celle qui agit en dix minutes ! Mais pourquoi ?
– Apporte-moi un ou deux flacons, mais enlève les étiquettes. Je vais aller chercher l’américaine, mais je t’en prie laisse-moi faire, tu as confiance en moi, non ?
– J’espère que tu sais ce que tu fais…

L’instant d’après, Béatrice sortait et se dirigeait vers la vouture de l’américaine.

– Bon, voilà, on s’est un peu énervé tout à l’heure, mais on ne va pas revenir là-dessus, on peut reprendre notre conversation dans le calme. Vous venez ?

Britt et Odette reviennent donc dans le salon de Martinov. Ils refusent le café que propose Béatrice. C’est bien connu les agents secrets se méfient toujours des boissons et aliments qu’on leur propose.

– Sophie Cabureau, ça ne vous dit toujours rien ! Attaqua d’emblée l’américaine.
– Si, mais c’est toute une histoire, elle cherchait en fait de l’aide par l’intermédiaire d’un de nos amis. Son discours était très confus. On l’a envoyé promener !
– Bizarre parce qu’après être passée à Louveciennes, elle semble avoir disparue
– Je ne peux rien vous dire de plus. Sinon, voilà, on vous a écrit ça ! Commence Béatrice en tendant la feuille à Britt.
– Non, non, faut rien détruire, objecte cette dernière, si nous voulons mesurer le degré de dangerosité, il faut qu’on puisse examiner le produit.
– Eh bien dans ce cas, il est à votre disposition, nous on ne veut plus en entendre parler. Répond Béa

Le professeur devient blanc comme un linge.

– J’aurais préféré que vous tentiez de l’améliorer avant… Reprit Britt
– Je vais vous expliquer. Quand j’ai vu les composants je me suis rendu compte immédiatement que manipuler tout ça en modifiant les dosages était extrêmement dangereux. Je n’ai donc rien fait. En revanche il m’était facile de réaliser un antidote. C’est donc ce que j’ai fait.
– Un antidote ?
– Ben oui, je vais vous expliquer, d’ailleurs mieux qu’une expérience, je vais me livrer à une petite démo, voilà je me pulvérise un peu du produit, je pulvérise aussi le professeur. Et vous aussi par la même occasion
– Mais ça ne va pas, non ? Proteste Britt mais un peu tard.
– Si on veut faire la démo, il faut respirer l’antidote.

Et Béatrice faisant fi des protestations de l’américaine en profite pour envoyer une pulvérisation sur Odette.

– Mais enfin ! Vous voulez faire quoi comme démonstration ?

« Bon maintenant tenir 10 minutes, après ça va le faire tout seul… »

– Comme je vous l’ai expliqué, le produit est dangereux, en fait il a deux niveaux de dangerosité, voyez-vous ?
– Non pour l’instant je ne vois pas grand-chose ?
– Donc le produit est dangereux pour les gens qui respire le produit, ce n’est pas grave en soi mais c’est également dangereux pour l’utilisateur…
– Il peut se masquer, non ?
– Une dose d’antidote c’est quand même plus pratique que d’investir dans je ne sais combien de masques à gaz !
– L’autre niveau de dangerosité c’est la manipulation, je vous rappelle que le labo de monsieur Blotz-Henri a explosé et que lui-même est grièvement brulé.
– Ou, bon, et bien pour la démo, ce n’est peut-être pas la peine. Et votre contact russe ?

Béatrice regarde sa montre, fébrile.

« Je sens que ça commence à agir sur moi, qu’est-ce qu’elle nous fait l’américaine ? »

– La russe ? on lui a expliqué que c’était dangereux, elle nous a dit qu’elle s’en foutait, elle devait nous appeler, elle ne l’a pas encore fait…
– J’ai une de ces soifs, ce doit être votre produit… Je vais aller boire au robinet…
– Ne vous dérangez pas !
– Si, si je me dérange, j’adore l’eau du robinet !

N’empêche que Béatrice prévenante et sachant très bien ce qu’il va se passer, sort quatre bouteilles de jus d’orange et d’ananas ainsi que des grands verres. Ainsi que des préservatifs qu’elle dépose dans une coupelle.

Le professeur lui indique à quel endroit se trouve la salle d’eau, elle en revient, le chemisier à moitié trempée et les yeux hagards.

– Je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai comme une envie de baiser qui me démange ! C’est quoi votre produit de merde ?
– On dirait qu’il y a des effets secondaires bizarres ! Ironise le professeur qui bande comme un sapeur.

L’état d’Odette n’est pas mieux, elle s’approche de Béatrice la bave aux lèvres et les yeux exorbités.

– T’es trop belle, toi ! Tu ne veux pas me pisser dessus pendant que je me branle ?
– Ah si bien sûr ! Aide-moi à étendre la bâche sinon on va en mettre partout.
– C’est pas la peine !
– Si, si et après tu pourras me pisser dessus.
– Non, non je veux que ce soit toi qui pisses, j’aime trop ça !
– D’accord !
– On fait ça chacune notre tour, étale-toi sur le machin.

Tandis que Béatrice pisse tout son saoul dans la bouche et sur les seins d’Odette Morvan, Britt est quasiment en train violer le professeur, mais il se laisse faire volontiers d’autant qu’à son âge il ne peut rivaliser avec la forme physique de l’espionne américaine

Il se laisse donc faire volontiers d’autant qu’il a désormais les seins de la belle sous le nez, Et qu’en matière de seins, ceux-là sont vraiment du haut de gamme.

– Ha ! Ha ! Martinov, je vais te violer ! C’est la revanche du black power !
– Je vous en prie, chère madame, violez-moi tant que vous voulez, mais soyez gentille de m’attraper une capote sur la table.
– Tu vas m’enculer, tu vas me mettre ta bite de vieux cochon dans mon trou du cul de déesse noire !

Et comme Martinov a du mal à se relever, elle le renvoie par terre et vient empaler le cul sur sa bite.

– Oh ! Dis donc tu bandes bien pour ton âge !
– Hé !
– Allez on bouge ensemble, tu ne crois pas que je vais me taper tout le boulot, non ?

L’américaine coulisse comme une vraie diablesse, tandis que le professeur y va de grands coups de reins. A ce régime la jouissance ne traine pas, Britt hurle comme une damnée, se désemboîte, enlève la capote du professeur et le termine en bouche en avalant tout son foutre avec gourmandise
.
Béatrice et Odette, après s’être compissées se sont retrouvée en soixante-neuf se la jouant langue en chatte jusqu’à la jouissance.

C’est donc fini ?

Non, justement parce que le produit magique n’a pas fini d’agir, d’ailleurs le professeur rebande et les trois gazelles en veulent encore

Alors dans un mouvement de chaises musicales spontané, Odette se jette sur le professeur tandis que Britt entreprend Béatrice.

– Toi aussi tu veux me pisser dessus ? Demande la chimiste.
– Ah bon parce que toi aussi…
– Quoi, moi aussi ?
– Ah ces françaises !
– T’es pas obligée !
– Si, si on va faire ça « à la française »

Et cette fois l’américaine n’eut pas besoin de robinet qui coule, l’envie était trop forte à ce point que Béatrice dû fermer la bouche pour ne pas être étouffé par le trop plein d’urine.

– A mon tour ! Lui propose Béa.
– Je ne suis pas trop habituée…
– Tu vas adorer !
– Je préférerais te lécher !
– Ce n’est pas incompatible, allez allonge toi.
– Juste un peu !
– C’est ça !

Britt s’allonge, Béa la chevauche et avance vers la bouche.

– Juste un peu ! Répète la blackette.
– Ne t’inquiètes pas

Britt reçoit une bonne rasade en pleine bouche, elle en recrache beaucoup mais en avale malgré tout une bonne quantité sans que cela lui pose de quelconques problèmes.

« Ah ces françaises ! »

Et pendant ce temps, Odette s’est rapprochée du professeur Martinov.

– Tu sais que t’es sexy, toi ! Lui dit-elle.
– N’exigerons rien !
– Si tu savais depuis combien de temps je n’ai pas sucé une bite !
– Et bien vas-y suce la moi !

Elle la prend dans ses mains, la regarde l’admire, la cajole.

– Que c’est mignon, je vais la lécher comme un eskimo !

Et c’est d’ailleurs ce qu’elle fait, Martinov ne trouve pas la chose désagréable mais il réalise bien que la fille manque d’expérience.

Elle ne va tout de même pas lui confier que ce n’est que sa deuxième pipe, la dernière c’était il y a plus de 15 ans, sa seule aventure avec un homme !

En revanche elle lui confie autre chose, le produit du professeur étant propre à lever toute inhibition :

– J’ai toujours fantasmé sur les mecs plus âgés que moi, juste fantasmé parce qu’aucun ne m’a jamais dragué. En fait ça m’a pris quand un jour j’ai ouvert la porte de la salle bain, et surpris mon père en train de se branler la bite. C’était la première fois que je voyais une bite, une bite raide en plus. Et là je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai eu envie de la sucer. Evidemment je ne l’ai jamais fait, je n’allais pas lui demander. Pendant des jours je mijotais un plan dans l’espoir de provoquer quelque chose… mais bon, ça n’a pas marché….
– Un plan, quel plan ?
– Une connerie, je me suis amusée à me promener à poil devant lui en tortillant du cul. Le seul résultat que j’ai obtenu, c’est une paire de baffes.

Tout cela est bien joli, mais cette fellation peu appliquée agace un petit peu notre professeur.

– A mon tour de te sucer ! Lui propose-t-il.
– Tu ne veux pas m’enculer, avant ? Rétorque-t-elle.
– Si tu veux ! Fais-moi voir ton cul que je le lubrifie un peu !

Odette se retourne de façon à ce que le professeur puisse lui prodiguer une feuille de rose. C’est qu’il adore ça, Martinov, lécher un bon petit cul, et pour faire bonne mesure il lui introduit un doigt inquisiteur qu’il fait aller et venir vaillamment.

Une capote, et après une série de tentatives infructueuses, la bite s’enfonce dans l’anus d’Odette.

– Aaah !
– Ça va ?
– Oui vas-y, encule-moi, je veux me sentir salope !

Qu’à cela ne tienne, Martinov au comble de l’excitation la bourre en accélérant ses va-et-vient et finit par jouir en soufflant comme un bœuf, laissant Odette chancelante et le cul béant.

– T’es un brave papy, je t’adore lui dit-elle après avoir repris ses esprits.

Les bouteilles de jus de fruits ont toutes été sifflées. Qu’à cela ne tienne, Béatrice s’en va remplir les bouteilles avec de l’eau du robinet. Tout le monde se désaltère, mais l’effet du produit n’est pas encore complément terminé.

Britt vient de nouveau s’intéresser à la bite du professeur qui rebande déjà. Mais Odette ne veut pas lâcher ce bon professeur Martinov qui se retrouve bientôt avec deux langues au bout de la bite.

Deux langues, non trois car Béatrice n’a pas l’intention de faire banquette.

Spectacle de dingue de voir ces trois femmes en furies se passant et se repassant la bite à un rythme effréné. A ce régime notre vert professeur ne peut tenir longtemps et envoie de longues trainées de sperme sur les visages des trois coquines.

Alors, elle se tournent les unes vers les autres et se nettoie mutuellement le visage en avalant le sperme qui les maculent. Une première pour Odette mais que ne fait pas faire l’excitation parfois !

A suivre

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2 réponses à Martinov 25 – Les agents secrets – 19 – Les trois furies par Maud-Anne Amaro

  1. Baruchel dit :

    A ce régime-là, il va nous faire un infarctus, le père Martinov !

  2. Andrieu dit :

    Déjà le fantasme des tous les mecs c’est de se taper 2 nanas en même temps… alors trois, je ne vous dis pas !

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