Mamie déprime – 15 – par mlle_heleneD

Mamie déprime – 15 – par mlle_heleneD

Elles traversèrent le parvis de la Défense. Le premier soleil du printemps avait fait sortir le gens des bureaux. Soudain, Valérie s’arrêta, attrapa Noémie par le bras et l’attira à elle. Elle l’enlaça et posa ses lèvres sur les siennes. Noémie ouvrit la bouche. Leurs langues firent connaissance.

– Je ne pouvais pas attendre, dit Valérie
– J’en mourrais d’envie moi aussi, mais je n’étais pas sûre que tu assumes en public.
– Rassurée ?

Noémie se dressa sur la pointe des pieds pour combler la différence due à leurs talons.

– Oui, répondit-elle en l’embrassant à nouveau.

Elles repartirent vers leur immeuble main dans la main.

– On passe la soirée ensemble demain ?
– Ouiiiii !
– Tu prends un pyjama ?
– J’en aurais besoin ?
– Non, répliqua Noémie en rougissant. Tu restes après ?
– Tout le week-end si tu veux
– Je le veux.

Elles se cachèrent dans un recoin et s’embrassèrent furtivement.

Le lendemain, Valérie arriva avec un sac de voyage qui étonna ses collègues. Elle resta vague quant au programme du week-end. Elle retrouva Noémie devant l’entrée du RER, ne voulant pas encore s’afficher ensemble et alimenter nombre de ragots.

Noémie habitait dans la banlieue ouest. Le RER, à peine à quelques rues de chez elle, l’emmenait directement à la Défense en moins de vingt minutes. Elle habitait un trois pièces dans un immeuble récent, sans être neuf.

– Mon petit chez moi, dit-elle.
– C’est mignon. Et calme.
– Oui. Il y a tous les commerces à proximité, le marché, les bords de Seine sans voiture pour faire du sport ou se balader.
– Un petit paradis en somme.
– Un vrai paradis, maintenant que tu es là.

Noémie la prit par la taille. Elles s’embrassèrent tendrement.

– Tu veux boire quelque chose ?
– Oui, je veux bien.
– Alcool, sans alcool ?
– Comme toi.

Noémie revint avec deux gin-tonic et des biscuits apéritif

– A nous ! trinqua Noémie
– A nous ma chérie.
– A notre amour, mon cœur

Elles burent une gorgée, reposèrent leurs verres pour s’embrasser plus longuement. Les mains se posèrent sur les genoux, remontèrent le long de la cuisse.

– Viens, dit Noémie en se levant.

Elle l’emmena dans sa chambre. Elles se déshabillèrent sans échanger un mot, s’allongèrent et reprirent leur baiser.

Elles firent l’amour longtemps, prenant soin de caresser embrasser chaque parcelle de leur corps.

– C’était bon, dit Noémie.
– Très bon même.
– Je suis bien avec toi.
– Moi aussi.

Elles restèrent encore un long moment, juste à se regarder, s’embrassant de temps en temps, jouant avec les mèches de cheveux, se caressant.

– Je t’aime, murmura Noémie.
– Je t’aime, répondit Valérie de la même façon.

Noémie roula sur elle, lui dévora la bouche.

– Mon cœur, mon amour, ma chérie, dit-elle. Et dire que c’est à cause d’un café qu’on s’est rencontré.

– Pire, s’il n’y avait eu la chute du plateau de verres, je t’aurai évité. Comme quoi, le hasard …
– … fait très bien les choses parfois. Tu as faim ?
– De toi, mon petit chat.
– Moi aussi. Mais on ne vit pas seulement d’amour et d’eau fraiche. Pizza surgelée, ça te va ? proposa Noémie en bondissant hors du lit
– Avec toi, tout me va !

C’est entièrement nues qu’elles regagnèrent le salon sur lequel donnait la cuisine ouverte. Elles terminèrent leur gin-tonic qui n’était plus frais.

– Tu mets souvent des bas ? demanda Noémie.
– Tous les jours, quand je ne suis pas en pantalon. Habitude que j’ai depuis mon adolescence. Mon père l’avait imposé à ma mère qui m’a transmis le virus.
– C’est pas un peu sexiste et machiste ?
– Aujourd’hui, oui. Mais il faut se replacer dans le contexte. Ma mère était assistante de direction et devait avoir une certaine élégance. Et avec mon père, elle était très portée sur le sexe. Les bas et la lingerie sexy faisaient partie de leurs jeux. Enfin, ma mère m’a toujours dit que mettre des collants c’était faire dans la facilité et le manque d’intérêt pour sa personne. Bon je te rassure, j’ai quand même quelques collants. Mais j’avoue que j’aime bien mettre des bas.

– Je comprends. Si tu aimes, alors j’en mettrais.
– Je ne t’oblige pas.
– Je sais. Mais je le ferai parce que je t’aime.
– Je t’aime, même si tu ne mets pas de bas.

Valérie et Noémie passèrent un week-end en amoureuse. Elles se découvraient mentalement, moralement, spirituellement et surtout physiquement.

Noémie insista pour aller faire du shopping et refaire toute sa garde-robe en lingerie. Elle s’essaya aussi aux talons hauts qui la ramenèrent enfin à la hauteur les lèvres de Valérie.

Lundi arriva beaucoup trop vite à leur goût. Il leur semblait qu’elle venait juste de rentrer du travail.

– Mon amour, dit Noémie, je n’ai pas envie de me cacher pour t’embrasser.
– Moi non plus chaton. Ce serait un vrai supplice.
– Tu es d’accord pour assumer en public ?
– Oui, oui et re-oui. Sinon, tu passes la semaine chez moi ?
– Où tu veux, du moment que tu es avec moi.
– Je te présenterai à ma famille.
– Ouh là ! C’est officiel alors ?
– Tu ne veux pas ? C’est trop tôt ?
– Non, pas du tout. Je t’épouserai même maintenant, s’il le fallait.

Valérie resta interdite.

– Bébé, mon amour, dit Noémie en la prenant par la taille. Je n’ai jamais ressenti ce que je ressens avec toi en ce moment. Même mes ex ne m’ont jamais fait cet effet. J’ai maintenant la certitude que tu es la femme de ma vie. La seule et l’unique. Toi et rien que toi. Je sais qu’on a passé qu’un seul week-end ensemble, que c’est surement trop rapide, mais je te le demande officiellement : est-ce que tu veux m’épouser ? Tu ferais de moi la plus heureuse des femmes.

– Et dire que tu as failli me tuer quand j’ai renversé ton café ! Oui je veux me marier avec toi, être ta femme, te rendre heureuse comme personne ne t’a rendu heureuse. Et me rendre heureuse comme jamais.

Elles arrivèrent au bureau main dans la main. Désormais, Noémie allait travailler non seulement en jupe, mais surtout avec de dessous sexys, des bas et des talons hauts. Elle ne s’était jamais senti aussi femme, féminine, désirable, et désirée. Valérie la dévorait du regard, un regard empli d’un amour infini et indéfectible.

L’ascenseurs s’arrêta à l’étage de Noémie. Elles se firent un bisou du bout des lèvres.

– Bonne journée mon amour, dit Valérie
– Bonne journée mon cœur.

Les autres employés les regardèrent, surpris.

– Un problème ? défia Valérie

Tous regardèrent subitement le plancher. Valérie sourit, victorieuse.
Epilogue

Valérie présenta Noémie à sa famille. Eric et Michelle, qui filaient désormais le parfait amour, félicitèrent les tourterelles.

Puis Eric s’avança vers son ex-femme :

– Valérie, tu as été la femme de ma vie, pendant plus de vingt ans. Je t’ai aimé sincèrement. Tu as été une mère parfaite et une amante tout aussi parfaite. Je ne te remercierai jamais assez pour toutes ces années de bonheur. Mais la vie nous fait emprunter des chemins parfois tortueux. Faire l’amour avec ta mère pour lui remonter le moral a été un de ces chemins. Et on savait tous les deux que plus rien ne serait comme avant, même si on a cru le contraire. On a quand même continué. Tu as découvert ton homosexualité. Je suis tombé amoureux te ta mère. Je ne regrette rien, ni mes années avec toi, ni l’intimité avec Michelle. Si je te dis tout ça c’est parce que nous avons l’intention de nous marier. Aussi, je te demande solennellement la main de Michelle.

– Eric mon chéri. Oui la vie nous a fait prendre des chemins tortueux. Je ne le regrette pas non plus. J’ai découvert une nouvelle façon d’aimer, différente mais tout aussi forte que l’amour que j’avais pour toi. Alors, oui je te donne la main de ma mère, et ma bénédiction. Avec toi et grâce à toi maman est heureuse, et ça me suffit.
– Merci ma chérie, dit Eric en embrassant son ex sur la bouche.
– Merci ma fille, dit Michelle en l’embrassant à son tour
– Maman, si tu es heureuse, alors ça me va.
– Je suis heureuse. N’en doute pas un instant.
– Noémie et moi aussi avons l’intention de nous marier. J’ai l’impression de plus en plus nette qu’elle est la femme de ma vie. Je t’ai aimé très fort mais avec Noémie, j’ai ce sentiment où le vide qui était en moi était parfaitement comblé. Ne le prends pas mal, Eric, mais je n’ai jamais eu cette impression avec toi. Peut-être qu’au fond de moi, j’ai toujours été lesbienne et que je ne le savais pas.
– Je suis content pour toi. Je craignais que notre séparation te mette à mal.
– Non, t’inquiète. Et vous les filles, on ne vous entend pas.
– On vous écoute. C’est super ce qui vous arrive. Je suis très heureuse, dit Jade.
– Moi aussi, confirma Ambre. Nous aussi, on a l’intention de se marier. Mais on attend que notre transition soit plus avancée et surtout que notre changement d’état civil soit acté. Elodie nous donne plein de conseils et d’adresses.
– Qui est Elodie ? demanda Eric
– On l’a rencontré aux Galerie Lafayette où elle vend des Louboutin. D’ailleurs, si vous cherchez un cadeau d’anniversaire ou de Noël … Je dis ça, je dis rien. Elodie est trans comme nous.
– Ah, ok. Merci.
– Donc, vous êtes nées garçons, demanda Noémie
– Oui, dit Ambre. Avant je m’appelais Enzo, et Jade, Thomas. J’étais tombé amoureux de Thomas et pour mieux le séduire, je me suis dit qu’habillé en fille ce serait plus facile.
– Et ça été le cas, confirma Jade. Puis j’ai voulu essayer mois aussi, en espérant qu’Ambre apprécierait. Depuis, on vit en fille. Sexy le week-end, plus classique la semaine pour aller en cours.
– C’est vrai que vous êtes particulièrement féminines. C’est bluffant.
– Tu n’es pas mal non plus.
– Merci. C’est ta mère qui m’a convertie. Et je ne le regrette pas. Faire l’amour en attendant le crissement des bas, c’est magique.
– Je confirme, dit Ambre. Et ne je te parle pas des talons hauts ! On est totalement accro. On doit avoir une vingtaine de paires et comme on fait la même pointure, c’est pratique.
– Pareil pour moi et Noémie, dit Valérie.

La soirée se poursuivit. Il était près de vingt-trois heures lorsque Eric et Michelle prirent congés, emmenant Ambre et Jade avec eux.

– Ça s’est bien passé, dit Valérie en enlaçant sa chérie
– Oui, très bien. Je suis heureuse d’être aussi bien accueillie. Ta mère est très belle. Elle ne fait pas son âge. Quand je t’ai vue à côté d’elle, je suis dit que tu pourrais la présenter comme ta sœur.
– C’est vrai que depuis qu’elle est vit avec Eric, elle a rajeuni. Elle fait dix ans de moins.
– Je dirai même quinze.
– Non mais dis donc, ne me dis pas que tu as envie de coucher avec elle !

Noémie lui fit un sourire craquant.

– Si ça te dit, on peut se faire un plan à quatre avec la mère d’Ambre.
– Arrête ! Tu me fais mouiller.
– Vite alors, il faut éponger !
– C’est élégant ! Mais je t’aime quand même et j’ai très envie de toi
– Moi aussi je t’aime et moi aussi, j’ai très envie de toi.

Eric déposa Ambre et Jade devant leur immeuble et attendit la confirmation qu’elles étaient bien rentrées. Même si le quartier était calme, à cette heure tardive, elles n’étaient pas à l’abri d’une personne mal intentionnée. Les deux trans firent l’amour avant de dormir, se sodomisant à tour de rôle, leur petit trou déjà prêt grâce à un plug porté tout au long de la soirée.

Michelle n’attendit pas d’être dans la chambre pour se jeter sur son homme, dégager son sexe et le sucer avec avidité. Puis elle remonta sa jupe, s’allongea sur la table du salon. Comme souvent, Eric cala contre ses épaules ses jambes gainées de nylon noir et la baisa sauvagement. Une façon que Michelle appréciait tout particulièrement. Tout comme les trios que le couple formait régulièrement avec Patrick. Pour Michelle, le sexe était son élixir de jouvence.
Fin

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2 réponses à Mamie déprime – 15 – par mlle_heleneD

  1. Lesueur dit :

    Une bien belle histoire même si on n’y croit pas une seconde

  2. ordsi dit :

    Si je comprends bien, This is the end..
    Dommage j’aimais bien cette famille Vassiliesque!
    Bravo

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