L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) –31 – Chez Winah par Nicolas Solovionni

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) –31 – Chez Winah par Nicolas Solovionni

Quand le Stratus, le vaisseau du Capitane Murenko sur posa sur le tarmac du cosmodrome de Vargala-Station ce fut le moment des séparations. Karita fit ses adieux à ses deux anciennes camarades de captivité et aux cadres de l’équipage. Sur les conseils de Murenko, elle s’en irait travailler quelques temps à la « Maison Parme ».

Une barge pilotée par Eymone et occupée par Rachel et Florentine sortit du ventre du vaisseau. Une procédure déclarée illégale, mais ici les autorités portuaires laissaient faire. Elle se posa dans la jungle toute proche, puis actionna le retour automatique. Les trois jeunes filles aidées par une carte prirent à pied le chemin du bouiboui de Winah.

A cette heure, le rade de Winah n’est pas encore ouvert, mais la gérante a été mise au courant et briefé par Murenko et ouvre aux jeunes femmes.

– Murenko m’a prévenu, mais il m’avait dit deux filles… vous êtes trois…
– Je ne suis que l’accompagnatrice, je m’en vais, je vous les confie ! Déclara Eymone.

Bisous, bisous.

– Je veux bien rendre service mais j’ai plus de place pour l’instant, je peux vous installer dans la réserve, mais ça va craindre ! C’est qui Rachel ?
Moi !
– En ce qui vous concerne : Interdiction de sortir le temps qu’on vous prépare une fausse identité, il y en a pour huit jours à peu près ! Et vous, vous êtes sûre que vous ne voulez pas travailler un peu ?
– En cuisine, si vous voulez ? Répondit Florentine.
– En cuisine, on est complet. Si vous changez d’avis faites-moi signe, les filles ne sont pas malheureuses ici, vous n’aurez qu’à leur demander.

La réserve était un local exigu, en le découvrant les deux femmes tirèrent une drôle de tronche.

– On va vraiment dormir ici ?
– J’ai rien d’autre pour le moment ! On va vous donner des bouquins, des jeux, de quoi vous occuper. La petite porte au fond, c’est les chiottes et un petit lavabo, ce n’est pas la première fois que je cache quelqu’un…
– Et pour les repas ?
– Je descendrais un plateau pour Rachel ! Toi tu pourras manger dans la salle.
– On n’a rien pour payer !
– C’est Murenko qui régale ! Je préviendrais mon personnel que je planque pour quelques jours une nana qui a eu des ennuis dans un bordel avec un client, tu ne dois pas dévoiler ton identité et personne ne doit savoir que vous êtes deux en bas ! Et moins tu parleras mieux ça vaudra.

Le personnel, c’était la blonde Poupette, la « pute » maison attachée aux services de Winah depuis plusieurs années et Schlumberg son homme de main (voir le premier tome) et homme à tout faire. Winah louait aussi des chambres à des prostituées occasionnelles et en ce moment elle affichait complet.

Si Florentine et Rachel s’étaient amusées ensemble sur le Siegfried 7 et au début de leur capture, leur libido était redescendue à la cave pendant leur internement dans le domaine de Pacheco.

Le premier jour les deux femmes s’occupèrent comme elles le purent, lecture, jeux divers et causette, jusqu’à ce que Florentine provoque Rachel.

Attention passage un peu scato, âmes sensibles s’abstenir

– Je vais pisser, tu veux regarder ?
– Non pourquoi ? Répond Rachel
– Ça t’aurait rappelé des souvenirs.
– T’es sûre que c’est pour ça ?
– Viens me regarder au lieu de poser des questions.
– Si ça peut de faire plaisir !
– T’es pas obligée, sinon on peut jouer aux dominos !
– Si tu veux un câlin, on peut peut-être le faire de façon plus romantique.
– L’un n’empêche pas l’autre ! Alors tu viens ? Insiste Florentine
– J’arrive ! Je suppose que tu veux me pisser dessus.
– Tu veux bien ?
– Si tu m’embrasse d’abord !

Sans problème Florentine offrit ses lèvres à Rachel. Le baiser ne fut pas longtemps sage et les deux femmes ne tardèrent pas à retrouver la fougue amoureuse qu’elles avaient connues ensemble à plusieurs reprises et parfois dans des circonstances dramatiques (voir tome précédent).

Tout en s’enlaçant, elle se débraillèrent, chacune cherchant à caresser l’autre, les seins, les fesses, les cuisses, partout…

Florentine se recula un moment.

– Tu sais, je vais te dire, j’ai vraiment beaucoup envie de pisser.
– O.K. on va gérer ça ! Répondit Rachel en se couchant sur le sol.
– Attends, je vais poser une serviette, sinon on va en foutre partout.

Le sexe de Florentine était désormais collé contre la bouche de Rachel. Celle-ci se régala des premières gorgées mais fut incapable de suivre le débit de sa partenaire. Ça coulait partout, sur le visage, sur le cou, sur la poitrine… et sur la serviette.

Rachel se fit provocatrice en se badigeonnant la poitrine avec l’urine. Florentine ne se déroba pas et vint lui lécher les tétons, les faisant durcir sous les coups de sa langue agile.

– On est vraiment cochonne, hein ? Commenta Rachel.
– On ne fait de mal à personne.
– Tu jouais à ça avec Karita quand on était chez Pacheco.
– Ça m’est arrivé et d’ailleurs elle m’a dit qu’elle adorait ta pisse, elle me disait « une pisse de rousse c’est génial » Répondit Florentine.

Elle se mirent à rire.

– Et tu as été plus loin avec elle ?
– Si l’on peut dire ! Un jour qu’on était bien parties toutes les deux elle m’a demandé de lui nettoyer le cul !
– Et tu l’as fait !
– Oui !
– Ça m’a follement excitée de faire ça ! Et toi ?
– Ben moi aussi !
– Raconte ! Demanda Rachel
– Un jour, je l’ai regardé chier, elle m’avait demandé si ça m’intéressait, j’ai voulu un peu me tester. C’était bizarre, d’un côté je me disais que c’était dégoûtant et d’un autre j’étais fasciné, par ce gros boudin bien moulé qui sortait de son trou du cul.
– Quel langage !
– Je te choque ?
– Non tu m’excites
– Tu veux que j’essaye ? En poussant, je peux peut-être…Proposa Florentine

Mais ça ne le fit pas.

– Pas moyen ! Fous-moi un doigt dans le cul.

Rachel plongea son index dans l’étroit conduit et de mit à l’agiter ostensiblement d’avant en arrière.

– C’est trop bon, continue !
– Comme ça ?
– Ouiii ! Dommage qu’on n’ait pas un gode, je te l’aurais mis bien profond !
– Je peux aller en demander un à Winah !
– Non, le temps que tu te rhabilles, ça va casser l’ambiance, je vais essayer de te mettre deux doigts, ou même trois.

Rachel continua ses allées et venues dans son cul jusqu’au moment où saisie de crampe, elle dut abandonner l’affaire.

Elle ressorti des doigts maculés de matière et avec un air de défi se mit à les lécher avec ravissement.

– T’aurais pu m’en laisser. Protesta Florentine
– Fais-moi la même chose !

Les deux femmes continuèrent à s’amuser ainsi et conclurent leurs ébats en se léchant culs et chattes dans un soixante-neuf qui se termina en apothéose.

Fin du passage « scato »

Le soir, Florentine manifesta l’envie de changer d’air et prit son repas dans la salle.

– Bonjour ! Moi c’est Poupette.
– Salut, moi c’est Nadia ! répondit Florentine.
– T’es en galère qu’on m’a dit !
– Un peu, oui !
– Si tu as envie de me parler, ne te gêne pas, je sais que ça fait du bien parfois.
– T’es gentille, mais en ce moment j’ai surtout envie d’être seule.
– OK, je te laisse, mais juste un truc, t’as vu comment t’es attifée, si tu veux que je te passe des fringues et de quoi te maquiller un peu…

Mais la conversation fut interrompue par un type qui se pointa devant Poupette, qui ne la salua pas et se contenta d’un simple « on y va ? »

Ils y « allèrent » et montèrent l’escalier conduisant aux chambres…

Le lendemain matin Winah en descendant le petit déjeuner dans la réserve, déposa un grand sac.

– C’est de la part de Poupette, il y a des fringues et des trucs de maquillage. Elle ignore la présence de Rachel, mais comme vous faites toutes les deux à peu près la même taille… Je suis confuse j’aurais dû y penser moi-même.

Et à midi, Poupette aborda de nouveau Florentine.

– Ça va depuis hier ?
– Pareil ! Mais merci pour les fringues et le reste, je te fais un bisou…
– J’ai un truc à te proposer : mon client d’hier soir il a flashé sur toi. Il aimerait bien qu’on fasse un truc à trois, ça te dirait.
– Non merci !
– Il paye bien, il est propre et correct.
– J’me fous, ça ne m’intéresse pas.
– Réfléchis quand même !
– C’est tout réfléchi !

« Correct, tu parles, il n’est même pas poli son client ! »

Elle se surprit malgré tout de cette réflexion tendant à vouloir signifier que si l’individu avait été poli elle aurait pu accepter…

« N’importe quoi ! Je ne vais pas me mettre à faire la pute ! »

Pourtant Florentine n’avait rien d’une sainte-nitouche, elle s’était résignée à satisfaire les chaleurs sexuelles de Pacheco parce qu’elle y était contrainte et obligée, mais elle avait aussi fayoté pas mal en s’arrangeant pour que ces séances soient le moins pénibles possible. Et puis elle avait fait pire, à bord du Siegfried elle avait été la maîtresse du lieutenant Rodgers, une brute de la pire espèce, et elle avait fait semblant de s’emmouracher de lui uniquement pour que les autres hommes la laissent tranquille. Alors faire la pute juste une fois ? Mais elle craignait l’engrenage. Mais il y avait autre chose, Murenko ne lui avait laissé ni liquide ni carte de crédit, là elle avait l’occasion de ramasser un peu d’argent, elle pourrait s’acheter des fringues, des bricoles et même une grosse glace au chocolat !

Et toujours est-il, que l’esprit d’escalier ayant commencé son œuvre, quand elle revit Poupette dans l’après-midi, elle lui demanda : :

– Faudrait faire quoi exactement ?
– T’es d’accord alors ?
– Non, je me renseigne juste !
– On se tripote d’abord devant lui, si tu n’aimes pas les femmes, on se limite aux caresses…
– Et après ?
– Ben on s’occupe de lui, branlette, pipe.
– Pas de pénétration ?
– Si mais je peux m’arranger pour que ce soit moi qui s’y colle, sauf s’il insiste pour le faire avec toi.
– Et si on lui dit au départ que je ne veux pas de pénétration ?
– Arrête ! Ce mec n’est pas une brute, il va te limer cinq minutes maxi, ça ne va pas te tuer.
– Facile à dire !
– Alors, je l’appelle le client ou pas ?
– Je sais pas !
– T’a peur de quoi ?
– De l’engrenage
– Quel engrenage ? Personne te force !
– Bon, dis-lui que c’est d’accord ! Finit par dire Florentine en soupirant.
– Mais ne change pas d’avis au dernier moment, ce ne serait pas correct.
– Non, c’est dit, c’est dit !

Elle n’en parla pas à Rachel ne sachant trop comment aborder le sujet.

Le lendemain, en début d’après-midi :

– Je m’appelle Girotti ! Annonça le client une fois qu’ils furent tous trois montés en chambre.
– Moi c’est Nadia !
– OK ! intervient Poupette, tu nous fais notre petit cadeau ?

L’homme dépose l’argent de la prestation sur la table de chevet, Poupette le ramasse et le planque. Ils se déshabillèrent ensuite tous les trois, puis les deux femmes s’installèrent sur le lit.

Florentine regarda Poupette. Cette petite blonde potelée qui devait avoir dépassé allégrement la quarantaine avait un corps plutôt bien conservé malgré quelques légers bourrelets.

– Je vous regarde vous gouiner un peu !

De suite Poupette chercha le contact de sa bouche avec celle de Florentine, cette dernière ne se déroba pas et fut surprise de la sensualité de ce baiser, de même elle fut conquise par la douceur exceptionnelle de sa peau.

Du coup la belle rouquine se prit au jeu et ce qui devait être une exhibition soft devint de plus en plus torride, et que je te tripote les seins, que je te suce les tétons, que je te pelote les fesses et que je doigte devant, et que je te doigte derrière…

Et à force de se caresser partout et en tous sens, les deux femmes se retrouvèrent bientôt en position de soixante-neuf. Elle se lèchent, elles se doigtent en mode recto-verso, chatte et cul tout y passe…

Raclement de gorge.

C’est Girotti bandant comme un âne qui se rappelle à leurs bons souvenirs. Il les rejoint sur le lit.

– On va te sucer à deux ! Lui propose Poupette.
– Oui, mais je ne veux pas jouir comme ça !
– Ne t’inquiètes donc pas !

C’est vite dit ! Deux jolies bouches et deux langues agiles qui s’acharnent sur une bite, voilà qui en ferait partir plus d’un au paradis des jouisseurs, celui où on ne reste que quelques secondes.

Mais Poupette est une pro et en plus elle est consciencieuse. Elle n’entend pas bâcler son client.

Les deux femmes lui lâchent la bite et Poupette entreprend de s’occuper des tétons de l’homme en les tiraillant, les tortillant et même en les mordillant.

– Fous lui un doigt dans le cul, il aime ça ! Dit-elle à Florentine

Voilà qui n’était pas spécialement prévu. La jolie rousse hésite un peu à mettre son doigt dans le trou du cul d’un parfait inconnu avant de se dire que cela ne va pas la tuer et se met à doigter Girotti qui se tortille le croupion d’aise.

– Tu voudrais un petit gode ? Demande Poupette.

Bien sûr qu’il veut bien. Et le gode que Poupette sort de son tiroir est très réaliste.

– Tu veux le sucer un peu avant ?
– Oui !

Girotti se met à lécher la bite en plastique comme s’il s’agissait d’une vraie.

– Tu as vu ! C’est un vrai suceur de bite ? Dis-le que tu es un suceur de bite !
– Je suis un suceur de bites !
– Et un enculé !
– Je suis un enculé.
– Alors mets-toi en levrette, on va bien te l’enfoncer dans ton petit cul !

Aussitôt dit, aussitôt fait, Poupette introduit le gode dans le fondement de l’homme et le fait aller et venir avant de demander à Florentine de prendre le relais

Poupette se débrouille pour passer en dessous de l’homme.

– Maintenant tu vas me prendre pendant que Nadia te ramone le cul.
– J’aurais préféré le contraire ! Objecte Girotti.

Moment de flottement, Poupette interroge Florentine du regard, celle-ci fait un geste fataliste façon de dire « quand faut y aller, faut y aller ! »

Florentine s’apprête à prendre la place de la petite blonde, quand celle-ci intervient

– On va faire comme ça, mais trente secondes de pause.

Elle farfouille dans le tiroir du chevet en extrait une dosette de gel intime et le tend à Florentine.

Celle-ci comprend l’intention, si le contact du début avec Poupette l’avait fait mouiller, ce n’était plus le cas de ce qui se passait maintenant. Le gel lui permettra donc de ne pas avoir le sexe irrité,

« Brave fille ! »

On se met en place, Girotti se met à limer comme un forçat pendant que Poupette lui travaille le petit trou.

Trois minutes plus tard, l’homme prenait son pied en grognant.

Tout ce petit monde ne dit plus rien. Girotti se rince la zigounette sommairement, on se rhabille.

– Ça t’a plu ? demande Poupette à l’homme.
– Oui !

Pas d’autres commentaires, Girottii est un taiseux. Mais personne ne s’attendait à l’insolite demande qu’il fît ensuite :

– Nadia, je peux vous prendre en photo, vous êtes très belle ?
– A poil ? Surement pas !

De toute façon, elle était déjà à moitié rhabillée.

– Non, juste le visage.
– Si ça vous fait plaisir !

Il prit ensuite congé.

– C’est bizarre, il avait l’air content mais il n’a pas dit qu’il le referait avec toi…Commenta Poupette.

Et à ce moment Florentine devint blanche, elle venait de réaliser qu’elle avait donné sa photo à un parfait inconnu, Si c’était un indic, il confronterait la photo avec celles des personnes disparues dans le piratage du Siegfried 7. Si pour elle ce n’était pas forcément catastrophique, cela l’était pour Rachel

Que faire ?

Ne pouvant se confier à Poupette qui ignorait la présence de Rachel, elle se décida à en parler à Winah en l’entrainant dans un coin discret.

– Mais qui c’est qui m’a foutu une conasse pareille. ! Hurla cette dernière en envoyant une gifle magistrale à la pauvre Florentine.

Celle-ci, qui s’attendait plus ou moins à une réaction de ce genre, ne se rebiffa pas et ne put s’empêcher de faire couler ses larmes.

– Schlumberg, vient ici de suite avec Poupette ! Ordonna Winah.
– On arrive !

Winah les mit au courant des craintes de Florentine, sans toutefois évoquer la présence de Rachel.

– J’ai rien vu, j’étais en train de me rhabiller ! Se justifia Poupette.
– Ben, voyons ! Poupette je veux que tu racontes à Schlumberg tout ce que tu sais de ce client, ensuite il essaiera de le localiser et de savoir qui il est réellement.

Poupette expliqua alors que le client était un cosmonaute en bordée qui venait à chaque fois que son vaisseau atterrissait sur la planète. Après un bel effort de mémoire elle se souvint du nom du vaisseau. Schlumberg n’avait plus qu’à aller vérifier si tout cela était exact.

– Si tu apprends quelque chose de louche, préviens-moi de suite, j’aurais peut-être des dispositions à prendre ! Lui expliqua Winah.

En redescendant Florentine eut du mal à dissimuler sa mine déconfite.

– T’as un souci ?
– J’ai fait une connerie ! J’ai accepté de faire une passe avec Poupette, je voulais me faire un peu de fric, mais ça ne s’est pas bien passé, je n’ai pas envie d’en parler maintenant mais je te dirais plus tard, c’est promis.

Une heure plus tard, Schlumberg avait repéré l’hôtel où était descendu Girotti. Mais il n’y était pas, il se mit donc en planque et prévint Winah.

Il ignorait bien sûr que Girotti au lieu de revenir à son hôtel s’en était allé rencontrer son capitaine et qu’il revenait déjà vers le bar de Winah.

Celle-ci fut stupéfaite de le voir débarquer.

– Vous avez oublié quelque chose ?
– Non pas du tout, j’ai un message pour Nadia. Le voici !
– Je transmettrais.

« Putain, Schlumberg n’a pas réussi à le repérer, comment faire pour que ce mec reste ici le temps que je le rappelle ? »

– C’est que j’attends une réponse ! Insista le bonhomme.
– Ah ! Je vais voir si elle est disponible.

« Trop la chance, je vais le faire poireauter ! »

Winah se précipite au sous-sol !

– Ne bougez pas les filles, il se passe des choses !

Elle téléphone à Schlumberg.

– Le client de Poupette est revenu avec un message pour Florentine, il attend une réponse, je le fais lanterner, radines-toi en vitesse et quand il repartira tu le suivras. Grouille !
– Un message pour moi ? Demande Florentine
– Oui, je vais le lire :

« Bonjour ! Je me nomme Reynald Baranchnik, capitaine du Fitzicargo. Votre photo que je viens de découvrir fera si vous le voulez bien deux heureux, le quartier maître Girotti qui aura une belle promotion et moi-même qui vient de réaliser que la femme de mes rêves existe. Pourrons-nous nous rencontrer ce soir à 19 heures au « Furet d’or », j’ai réservé la table 18. Je vous embrasse. Je vous joins ma photo, afin que vous n’ayez pas une mauvaise surprise

– Je fais quoi ? Demande Florentine, complétement larguée.
– Je réfléchis !

Rachel ne comprend rien, mais personne ne lui explique quoi que ce soit.

Winah pourrait toujours dire que Florentine n’est plus là, mais elle craint les complications. En principe la Mafia locale veille à ce qu’aucune bagarre grave n’éclate sur Vargala-Station, cela afin d’éviter une situation qui pourrait dégénérer en chaos. Mais elle se dit que si ce Girotti et son capitaine sont des espions terriens, ils n’en ont rien à foutre et risquent de commettre d’irréparables actes… »

– Je vais répondre que t’es d’accord, pour l’instant ça n’engage à rien.

En remontant Winah fit patienter Girotti prétextant que la jeune femme « terminait » un client.

– Je peux savoir ? Demande Rachel.
– C’est l’embrouille dont je te parlais tout à l’heure, Winah va arranger ça.
– C’est grave ?
– Mais non ! J’ai tout simplement pas envie d’en parler maintenant !

Quand Schlumberg revint, il alla s’assoir tranquillement, Winah monta au premier, attendit trois minutes et redescendit.

– Florentine me dit qu’elle est d’accord.

Girotti sorti alors du rade, filé par Schlumberg.

Celui-ci fit une rapide enquête, assurément il s’agissait bien qu’un équipage en bordée. Cependant ces gens-là pouvait être manipulé par des espions terriens. Comment savoir ?

Mais Schlumberg avait plus d’un tour dans son sac. Il vit Girotti téléphoner à quelqu’un puis aller s’attabler dans un bistrot. Sans se démonter il s’assit à sa table :

– Je peux vous parler ?
– On se connait ?
– Non mais on a une amie, enfin quand je dis une amie, disons une connaissance commune.
– Ah ? Répondit Girotti.
– Je travaille un peu chez Winah ! J’ai vu que vous étiez monté avec Nadia…
– Mais enfin…
– Je ne vous veux aucun mal, je vais vous expliquer.
– J’aimerais bien être tranquille.
– Dans cinq minutes j’aurais dégagé, je vous paye à boire !
– Non merci, soyez bref !
– Je suis tombé amoureux de cette fille, mais je suis timide, et puis je ne voudrais pas mettre mes pieds n’importe où. Déclara Schlumberg
– Et alors ?
– Elle est comment en chambre ?
– Payez là, vous saurez !
– Je veux juste savoir si elle est gentille ?
– Mignonne, gentille ! Oui ! C’est tout ? Vous me laissez tranquille maintenant ?
– Parce que je la trouve mystérieuse, elle a débarqué l’autre jour, elle ne parle pas, on ne sait pas d’où elle sort…
– Et qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ?
– Je n’en sais rien, je ne vais pas rester chez Winah, cette fille me trouble trop.
– C’est votre problème.

« Je ne comprends pas j’ai ouvert une brèche, normalement il aurait dû relancer la conversation, me demander des détails sur tout ce que je savais, sur les activités de Winah… Changement de tactique, on va y aller carrément ! »

– Vous m’aviez dit qu’elle était mignonne et gentille, mais moi je suis sûr que vous en êtes tombé amoureux.
– Mais vous allez me foutre la paix, oui ?
– Je vous ai dit que je n’avais pas d’intentions mauvaises, mais je vous fais remarquer que vous ne faites pas le poids !
– Ce sont des menaces ?
– Non mais j’ai entendu que vous avez pris la fille en photo, alors si vous êtes vraiment amoureux dites-le moi, je vous céderais la place, bien que je ne voie pas bien ce que vous avez de plus que moi.
– Bon alors on fait un deal : je vous explique tout et après vous me foutez la paix, d’accord ?
– Dites-moi.
– Mon capitaine a eu un énorme chagrin d’amour, il ne s’en remet pas, alors il m’a dit « si tu me trouves une superbe rousse comme je les aime, je te file une super prime et une promo ».
– Ah ! Et il va la rencontrer, alors ?
– Ben oui !
– Tant pis pour moi ! Je vous laisse. Je vais noyer mon chagrin tout seul.

Girotti se demande malgré tout si ce type ne risque pas de faire des histoires à son capitaine. Il faut qu’il sache.

– Soyez pas triste, je vous paie un verre !

Stupéfaction de Schlumberg qui évidemment accepte l’invitation

Ce fut un jeu de dupe, Schlumberg fit semblant de boire tandis que Girotti buvait véritablement. Dans la conversation ce dernier ne chercha rien à savoir, mais ne dévoila rien de suspect.

« Ou alors ce mec est sincère et il ne s’agit que d’une banale affaire de cul, ou alors c’est juste un pion, dans ce cas c’est le capitaine qu’il me faut cuisiner, mais je fais comment ? »

Il décida de rentrer chez Winah.

A suivre

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6 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) –31 – Chez Winah par Nicolas Solovionni

  1. Sorenza dit :

    Une terrible ambiance où space opéra et érotisme se mélangent de façon subtile

  2. Adrien dit :

    Florentine deux qui la tiennent…

  3. Florestan dit :

    Moi aussi j’ai adoré le personage de Florentine, cette histoire m’a bien fait bander la bite

  4. Diary dit :

    Vraiment intéressant, ce chapitre. le personnage de Florentine est bien vu

  5. Kevinbal dit :

    Belle ambiance, bel érotisme, personnages intéressants

  6. Forestier dit :

    J’aime bien ce personnage de Florentine,
    Assurement une belle rouse coquine
    Qui sait si souvent être bien câline
    En lisant, elle me fait bander ma pine !

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