L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 28 – Chaudes retrouvailles par Nicolas Solovionni

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 28 – Chaudes retrouvailles
par Nicolas Solovionni

Ce n’est donc qu’en fin d’après-midi que Kéni se rendit à la Maison Parme, l’établissement de plaisir dont elle était la fière propriétaire. (Voir les épisodes précédents)

Tina à qui elle avait confié l’intérim de la gérance de la maison l’accueillit avec chaleur.

– On savait depuis ce matin que le Vienna avait atterrit, mais comme on ne te voyait pas arriver on commençait à s’inquiéter.
– J’avais des bricoles à faire à l’astroport ! Tu vas bien toi ?
– Oui tout baigne ! Mais toi, je suppose que tu n’as pas retrouvé ta copine ?
– Hélas, non, le voyage ne s’est pas du tout déroulé comme prévu, je te raconterai, je repars dans une dizaine de jours !
– Pour Novassa ?
– Oui !
– On s’était dit avec les filles : quand Kéni rentrera on fera une petite fête…
– C’est gentil, mais…
– Kéni, il faut que tu saches une chose. Tu n’as pas besoin de repartir : la fille que t’es allé chercher, elle est ici !

Stupéfaction.

– Hein ? Où ça ici ? Demande Kéni d’une vois fébrile.
– Elle s’est pointée ici pendant ton absence, elle était contrariée que tu ne sois pas là !
– Mais enfin, c’est impossible, comment elle aurait pu partir de Novassa ? Comment elle aurait pu me retrouver ? Ça ne ressemble à rien, il doit s’agir d’une confusion !
– Tu vas pouvoir le constater par toi même !
– C’est quoi cette histoire ? Et elle serait où, cette fille ?
– Chez Winah !
– Mais ça ne peut pas être-elle, c’est impossible ! Je n’y crois pas.
– On se serait fait abuser par une usurpatrice ? Possible, mais dans quel but ?
– Justement j’aimerai savoir. Cette fille, elle est toujours chez Winah ?
– Elle y était encore récemment !
– Et elle fait quoi là-bas ?
– Des passes !
– Je rêve ! Bon je vais régler ça !
– Euh, pour la fête on fait quoi ?
– Je te dirais.

Winah l’imposante tenancière black du bar borgne du même nom s’amusa de l’arrivée de Kéni. Les deux femmes ne se connaissaient que de réputation, elles faisaient le même métier mais ne jouait pas dans la même catégorie.

– Madame Kéni en visite dans mon modeste établissement, que me vaut cet honneur ? Railla Winah.

Kéni allait répondre quelque chose quand elle aperçut attablée, Graana, occupé à écrire on ne sait quoi. Les deux femmes se regardèrent interloquées.

– Le monde est petit ! Ta copine elle ne s’appellerait pas Malvina, par hasard ?
– Si, pourquoi ? Comment vous le savez ?
– J’aimerai savoir à quoi elle ressemble !
– Pourquoi cette agressivité ? Vous étiez si douce tout-à l’heure.
– Je ne vais pas la tuer, ta copine, j’ai juste une question à lui poser, elle est où ?
– Avec un client, elle ne devrait pas tarder ! Intervint Winah. Attention je ne veux pas de scandale dans mon établissement. Qu’est ce tu lui veux d’abord ?
– Je ne ferais pas de scandale. J’ai juste besoin de savoir quelque chose.
– Cette fille est très correcte, c’est Murenko qui m’a demandé de l’héberger ici avec sa copine. Alors merci de la laisser tranquille :
– Murenko ? Qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire, celui-ci ?
– Tu lui demanderas quand tu le verras. Bon, on se calme, assis-toi en l’attendant. Je t’offre à boire ?
– Un verre d’eau.

Kéni s’assoit, anxieuse, elle évite le regard de Graana, elle n’a aucune envie de faire la conversation. Au fond de la salle, poupette, la petite blonde grassouillette se tient prête à intervenir si la nouvelle venue en voulait soit à sa patronne, soit à Malvina

Dix minutes d’insupportable attente puis un bruit dans l’escalier, un homme descend suivi d’une femme, ils s’embrassent sommairement, se séparent. Malvina satisfaite d’avoir « fait » un client sympathique et généreux se dirige vers le comptoir.

Kéni se lève, troublée par ce qu’elle croit encore n’être qu’une ressemblance, et se rapproche de Malvina.

« Putain ! C’est bien elle… mais comment… »

Tout va très vite, Malvina n’en croit pas ses yeux.

– Kéni ?
– Malvina ?

Les deux femmes en larmes s’étreignent à ce point qu’elles ne semblent plus pouvoir se décoller l’une de l’autre.

– C’est beau l’amour ! S’amuse Poupette.
– Ta gueule, tu n’y comprends rien ! Rétorque Winah ! Asseyez-vous les filles, à la grande table, je paye ma tournée, j’ai pas tout compris, mais moi, j’aime bien quand je vois des gens heureux, Poupette, apporte du champagne, du bon, et viens t’assoir, Graana aussi, y’a pas de raison.

– Alors, c’est les retrouvailles ? Lance Winah en levant son verre. A la bonne vôtre !

On trinque, on boit, mais Malvina et Kéni ne parlent pas, elles planent, des choses à se dire, elles en ont plein, elles en ont trop.

– Je t’emmène chez moi ? Finit par proposer Kéni à son amie…

Mais elle se ravise : Les filles de la Maison Parme vont vouloir faire la fête ! Elle n’est pas contre, bien au contraire, mais pas ce soir, pas cette nuit, elle a d’abord besoin d’un grand moment d’intimité et de tendresse avec Malvina.

– Winah, tu peux me préparer une chambre pour nous deux pour cette nuit, ou plutôt pour tout de suite… Enfin, pour tout de suite et pour cette nuit…
– Hein ? Ici ?
– Ben, oui, ici !
– Malvina n’a pas fini son service…
– Je te dédommagerai…
– Mais, non ce n’est pas la peine, il n’y a pas que le fric dans la vie. Bon, t’as entendu, Poupette prépare la 103.
– J’ai pas fini mon champagne !
– Tu te dépêches, oui !

Kéni s’empresse de téléphoner à Tina à la maison Parme.

– J’ai retrouvé ma copine, je ne rentre que demain, On fera donc la petite fête demain soir.

Moments de bonheur, moments sans paroles, Kéni et Malvina arbore des visages radieux, Graana, complétement larguée ne comprend rien à rien, et Winah se demande si Kéni la dédommagera quand même un tout petit peu…

– La chambre est prête, je vous emmène, propose Poupette après une dizaine de minutes.
– T’es gentille, mais je connais le chemin, répond Malvina.
– Si vous avez besoin de quelque chose…
– D’accord.

Malvina fait entrer son amie, puis referme la porte à clé.

– On a tellement de choses à se dire… Dit-elle
– Et tellement de temps à rattraper…

Mais les paroles se perdent, les deux corps se rapprochent, les bouches se soudent, les mains caressent. Impossible de dire qui a entrainé l’autre en chutant sur le lit douillet.

Chacune essaie de dégager les vêtements de l’autre. Malvina habillée bien plus légèrement que sa camarade est la première à se retrouver nue. Du coup Kéni se recule pour finir de se déshabiller à son tour mais surtout pour contempler le corps de sa camarade.

– T’as pas trop changé, Malvina !
– Si quand même !
– T’es toujours aussi belle !
– Toi aussi !
– Moi, j’ai grossi.
– Mais non, ce sont juste des petites rondeurs.

Les deux corps de nouveau face à face offrent un contraste piquant, Kéni, brune, la peau mate, la poitrine arrogante et le visage malicieux, Malvina, blonde vénitienne à la peau claire… Une sorte de dureté dans le regard de son amie intrigue quelque peu Kéni.

– Tu as dû en subir des trucs ?
– Le plus dur ça a été au début, quand je me suis infiltrée chez les Tigranes, elles m’ont repérée de suite, j’ai cru qu’elles allaitent me tuer mais on m’a embarquée sur Novassa, je n’avais plus qu’un objectif, foutre le camp, et pour cela il fallait que je monte dans la hiérarchie, je te raconterais. Et toi ?
– J’ai essayé de séduire le général Mériap, et je me suis plantée en beauté, je me suis retrouvée dans un bordel, ça ne se passait pas trop mal sauf qu’un jour la maquerelle m’a revendue à un trafiquant d’esclaves et que je me suis retrouvé sur Vargala. J’ai eu une chance inouïe : la femme qui m’a acheté est devenue amoureuse de moi, une brave nana, et finalement j’ai hérité de sa place. Me voilà « Madame Kéni », la plus célèbre maquerelle du coin, protégée par la mafia locale, qui aurait cru ça ? C’est assez loin des objectifs qu’on s’était fixés toutes les deux, non ?
– Oui je me souviens : on avait tiré au sort, une vierge et une pute, j’ai essayé de jouer à la vierge et maintenant je fais aussi la pute, mais c’est sympa ici, Winah est une brave fille. Tu as eu des nouvelles de Kateylia ? (La planète d’origine de Kéni et de Malvina, là où toute une partie de l’histoire a commencé)
– Oui ! Les Tigranes ont été balayés par l’armée. Un massacre, m’as-t-on dit.
– Je sais, j’y suis allé, j’ai même rencontré un type qui avait ta photo sur son bureau. C’est lui qui m’a appris que tu étais ici.
– Hormer ?
– Oui, c’est ce nom-là !
– Et il a ma photo sur son bureau ?
– Eh oui !

Et cela les firent rire de bon cœur.

(Les évènements évoquées dans ce paragraphe sont relatés en détails dans le premier tome de cette trilogie : Vargala station)

– Plus je te regarde, plus je me dis que tu n’as pas changé ! Reprit Kéni.
– Un peu quand même, je me sens plus femme maintenant.
– Tu ne m’as pas dit comment tu t’étais retrouvée dans ce bouge ?
– Je te raconterais tout. Disons que sur Novassa, je me suis débrouillée pour grimper dans la hiérarchie locale, j’ai alors profité d’une sorte de mission religieuse pour m’évader de cette planète de folles. Je pensais te retrouver ici, mais on m’a expliqué… Je ne savais pas où aller, le capitaine Murenko qui m’a amené ici est copain avec Winah et lui a demandé de m’héberger, moi et Graana… Elle a accepté mais j’ai bien compris qu’elle attendait de nous qu’on l’aide un peu. Je lui ai dit que ça m’embêtait un peu de me prostituer, mais que si elle connaissait un client « gentil », je voulais bien faire un essai. C’est ce que j’ai fait, dans l’ensemble ça s’est bien passé, on peut même dire que j’ai rencontré quelques mecs charmants, cela dit, il y a toujours des connards, mais que veux-tu, toute activité à ses inconvénients.
– Et la fille qui est avec toi ?
– Une suivante, toute une histoire…
– C’est quoi, ça « une suivante » ?
– Des pots de colle officiels, à la fois bonne à tout faire, secrétaire et éventuellement mouchardes. J’avais deux suivantes affectées à mes basques, l’une est partie de son côté quand elle a compris que je n’avais ni l’intention d’accomplir ma mission ni de revenir sur Novassa. Graana m’a suivi, elle n’est pas méchante mais en ce moment c’est un peu un boulet.
– Tu ne sais pas la meilleure, j’ai failli la prendre comme passagère ?
– Hein ? Passagère de quoi ?
– Ben oui, j’ai affrété un vaisseau et je suis partie en mission pour te récupérer, mais j’ai eu quelques contretemps, j’allais repartir… Qu’est-ce qu’on a comme trucs à se raconter…
– C’est avec toi qu’elle avait rendez-vous à l’astroport ?
– Eh oui !
– Elle va faire la gueule quand elle va apprendre que tu ne pars plus !

Les deux femmes éclatèrent de rire puis de nouveau, leurs corps se rapprochèrent, de nouveau elles s’embrassèrent, s’étreignirent, basculèrent sur le lit.

Malvina caressait le téton de sa partenaire et fut saisie de l’envie irrésistible de le lécher, sa langue fit tournoyer la petite aspérité brune.

– Humm, qu’est-ce que t’es en train de me faire là ?
– Je butine !
– Et l’autre ?
– On a le temps !
– T’as dû en apprendre des choses chez tes gouines ?
– Et toi chez les putes ?

Encore une fois, elles éclatèrent toutes deux d’un rire joyeux.

– Tu sais sur Novassa, les godes sont interdits.
– Elles ne savent pas ce qu’elles perdent.
– C’est interdit, mais elles en ont toutes.
– Il n’y en a pas dans cette chambre ?
– J’en sais rien mais on peut demander à Poupette de nous en apporter un ! Je l’appelle ?

Poupette monta quelques minutes plus tard.

– Je vous ai apporté une petite mallette, il y a plein de trucs dedans. Madame Kéni, c’est un honneur pour moi de vous voir toute nue, je savais que vous étiez très belle, mais là…
– Merci ! Winah a de la chance de t’avoir à son service, tu es une gentille fille.
– Si j’osais…
– Non Poupette, nous voulons rester toutes les deux. Intervint Malvina.

Kéni ouvrit la mallette de laquelle elle préleva un gode souple très réaliste.

– Il te branche celui-ci ?
– Bof, je ne sais pas si c’est une bonne idée, j’en ai un peu marre des bites.
– C’est une question de doigté, mets-toi en levrette que je vois ton cul !
– Comme ça ?
– Oh que c’est beau ! Je te l’enfonce ?
– Vas-y, on verra bien !
– Attends, avant je vais lui faire un bisou, il est trop mimi.
– Mon cul ou le gode ?
– T’es bête !

Kéni s’approche du postérieur de sa copine, le caresse, le tapote, le hume.

– Et en plus, il sent bon !
– Il sent le cul, non ?
– Oui, mais justement, ça ne sent pas le cul vulgaire, ça sent le cul raffiné, le cul quatre étoiles !
– Tu ne changeras jamais !
– Goutons !
– Fais comme chez toi !

La langue de Kéni se met à papillonner autour de l’œillet de Malvina, lequel devant tant d’insistance se met à bailler d’aise. L’environnement finit par dégouliner comme une soupe et la jolie brune ne résiste pas au plaisir d’y introduire un premier doigt, puis un deuxième qu’elle se met à agiter frénétiquement.

– Aaarf, qu’est-ce que tu me fais là ?
– Tu n’aimes pas ?
– Si, si continue, c’est bon, c’est bon, va plus vite…
– Je peux pas, je fatigue.
– Fous-moi le machin !

Le « machin », c’est donc le gode qui entre dans le rectum de Malvina avec une facilité déconcertante. L’engin est associé à une télécommande permettant tout un échantillonnage de vibrations diverses et variées, mais le mode d’emploi n’y est pas.

Kéni appuie sur une touche au hasard, l’engin se met à gigoter tout seul en faisant un drôle de bruit qu’elle n’aime pas, elle change de touche, cette fois ci, ça vibre comme un violoncelle désaccordé.

– Arrête-moi ce truc… Non continue…
– Faudrait savoir, je vais quoi ?
– Continue… continue… Whaah, c’est trop bon ! Aaaaah !

Malvina vient de jouir du cul et remercie sa partenaire en l’embrassant comme une sauvage… Mais vous vous doutez bien que nos deux donzelles ne vont pas s’arrêter là…

Kéni s’allonge sur le lit, les jambes écartées et quémande un baiser tyrolien. Malvina approche son visage de la minouche de la brune, darde sa langue à la façon du serpent du Jardin d’Eden et la plonge dans ce dédale de chairs délicates. L’endroit comme vous le devinez bien est mouillée comme une éponge et une odeur vaguement mielleuse s’en dégage. La blonde se met à lécher et à nettoyer tout ça avec une passion avide.

– Elle est toujours aussi bonne !
– Continue, c’est trop bon !

Bien sûr, qu’elle continue, et tout en poursuivant son action de la langue, deux doigts coquins viennent s’immiscer dans son puit d’amour.

La respiration de Kéni devient haletante, Malvina se concentre alors sur le clitoris érigé de la brune en un ballet infernal.

Kéni sursaute, se cambre, hurle, mouille, puis s’affaisse en soufflant.

Elle veut dire quelque chose, les mots de sortent pas mais ses yeux pétillent de bonheur, les deux femmes s’embrassent de nouveau.

L’éteinte est longue, sensuelle, les deux amies n’en peuvent plus de retrouver la chaleur, la texture et la douceur de leurs corps.

– Faut que je pisse ! Déclare Kéni au bout de quelques minutes. Ce doit être le champagne.

Elle accompagne ces propos d’une moue malicieuse que Malvina comprend parfaitement.

– On fait ça où ? Demande cette dernière.
– Par terre, on ne va pas flinguer la literie.

La chambre possède une petite salle de bain et c’est sur le plancher de celle-ci que Malvina s’allonge.

– Tu vas tout boire ?
– On va essayer !
– Ouvre bien la bouche, j’arrive.

Kéni s’accroupit sur sa camarade en positionnant sa chatte environ dix centimètres au-dessus de la bouche largement ouverte de sa camarade de jeu. Elle a l’habitude de ces pratiques et de plus elle a réellement une grosse envie ce qui fait que le jet jaillit immédiatement. Kéni laisse Malvina avaler une première gorgée, puis se retient quelques instants avant de recommencer.

Cette fois il y en a trop, ça dégouline partout. Kéni se recule, arrose les seins de sa partenaire puis remonte lui faire déguster les dernières gouttes.

– Alors c’était bon ?
– Délicieux !
– Voyons voir ça !

Le baiser qui s’en suivit eut comme vous le pensez bien un arrière-goût d’urine, mais ce n’est pas cela qui va stopper les élans amoureux de nos belles coquines.

– T’as envie, toi ?
– Non, mais tu ne perds rien pour attendre, tout à l’heure peut-être, ou une prochaine fois, mais c’est promis je te dois un arrosage. Je vais prendre une douche, j’en ai partout.

La douche, elles la prirent à deux, en se caressant après s’être savonné, parce que l’eau claire gomme la texture de la peau. Ce fut bien sûr un échange de baiser sur la bouche, sur la pointe des seins, partout…

– On remet ça ? proposa Kéni tout en s’essuyant.

Malvina n’allait pas refuser, et elles se retrouvèrent sur le lit tête-bêche en position de soixante-neuf complétement improvisée, mais non pas dessus-dessous, mais sur le côté. Sucer et être sucé, lécher et être lécher, donner et recevoir en même temps, n’est-ce pas l’apothéose de l’amour ? Dans cette magnifique figure de style chacune a l’impression de se lécher elle-même tout en donnant tout à l’autre.

La chambrette ne tarda pas à s’emplir des cris de jouissance de nos deux héroïnes, qui après quelques câlins et mots d’amour finirent par piquer un petit roupillon en restant tendrement enlacées.

Le lendemain après avoir fait la fête à la Maison Parme Kéni se confia :

– Je m’étais fixé un but, celui de te retrouver, maintenant que c’est fait, je voudrais me reposer, je peux vendre la Maison Parme un bon prix, Tina et d’autres filles seraient d’accord pour en reprendre la gestion en coopérative. Je ne resterais pas sur Vargala, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Et je n’ai pas du tout envie de retourner sur Kateylia, ça te dit, toi Kateylia ?
– Pas trop, non !
– J’ai repéré un truc pas trop mal sur Simac3. On dit que c’est une jolie planète. Je crois que je vais m’y installer ! Le temps de tout préparer ça va prendre quelques mois, mais le temps passe vite… Je t’emmène ?

Malvina lui répondit par le plus beau de ses sourires.

– Et ta copine Graana, tu vas en faire quoi ?
– Je l’avais oublié, celle-ci ! Je ne sais même pas si elle a compris que je ne partais plus pour Novassa. Qu’est-ce qu’elle va devenir ? Elle risque de rester coincée ici, des mois et des mois. Je ne peux pas la laisser comme ça !
– On l’emmène, ce sera notre petite soubrette à toutes les deux !
– Bionne idée ! Et quand elle ne sera pas sage on lui donnera la fessée.

Kéni contacta ensuite Leiris et lui résuma les derniers évènements :

– Je vais aussi vendre le Vienna.

Et avant que Leiris ait eu le temps de tirer la tronche, elle s’empressa d’ajouter :

– Je ne vendrais que si le repreneur accepte de te conserver comme capitaine avec ton équipe.

« Ouf »

– Et si je te j’achetais, moi ?
– Avec quel argent ?
– Tu me ferais un crédit sur dix années universelles ?

Elle sembla hésiter.

– Les dix ans c’est juste une garantie, je suis presque certain que je pourrais te rembourser bien avant.
– Je prends un risque, le cosmos est dangereux.
– Il suffit de prendre une bonne assurance !
– « Une bonne assurance » ! Tu parles ! Je vais réfléchir, j’aime bien prendre des risques, laisse-moi jusqu’à demain.

Le lendemain l’accord fut conclu.

Héka et Leiris demandèrent à rencontrer le praticien qui suivait l’état de santé d’Enzo.

– Il a absorbé une saloperie, je ne pense pas que ça vienne du produit qui le transforme en transsexuelle, à moins qu’on ait changé la composition, non, c’est autre chose… Mais quoi ? Votre ami risque d’avoir des séquelles à vie, des absences, des trous de mémoire. Dans ces conditions, il ne pourra exercer ni pilotage, ni navigation.

Ils quittèrent l’hôpital, Leiris contrarié, mais Héka carrément bouleversée.

– J’ignorais que tu lui étais autant attachée !
– Ben, oui…
– Je verrais avec lui ce qu’il a l’intention de faire, il existe quelques fonctions sans gros risques sur un vaisseau ! Reprît Leiris.
– Ah, oui lesquelles ? Railla Héka.
– Bin…
– On se retrouve demain, il faut que je prenne une décision.
– Une décision de quoi ?
– Je te dirais.

En fait Héka ne supportait pas d’avoir une énorme part de responsabilité dans la dégradation de l’état de santé d’Enzo

Elle eut l’idée de rechercher Hernandez, l’homme sur qui elle avait testé la première dose du produit que lui avait confié Abel Sorenian. Elle put retrouver assez facilement sa trace.

– Hernandez, il a été empoisonné, on ne sait même pas pourquoi, un brave mec, sans histoire, sans ennemis.
– Il est mort ?
– Non, il a fait quinze jours d’hôpital, mais quand il est sorti, il n’était pas entièrement guéri, Il a fait pas mal de conneries, on lui a conseillé d’aller travailler à la campagne…

« Ce n’est pas de ma faute, ce salaud de Sorenian m’a fait croire que c’était inoffensif ! »

Alors elle livra à Leiris une version « arrangée » de l’histoire.

– Sorenian m’a embobinée, il a fait semblant de s’emmouracher de moi, et moi comme une conne, je suis tombée dans le panneau. Il voulait absolument embarquer avec moi, je lui ai expliqué que ce n’était pas possible, et c’est là qu’il m’a expliqué qu’il était navigateur et qu’il pouvait rendre Enzo hors service pendant quinze jours sans qu’il y ait de séquelle, afin d’essayer de prendre sa place, j’ai eu la faiblesse de… bon t’as compris, j’ai un peu déconné sur ce coup-là !
– T’appelle ça « un peu » ? T’es vraiment une salope !
– Parfaitement, le vrai coupable c’est Sorenian, moi, je suis une victime collatérale.
– Faut mieux entendre ça qu’être sourd !
– D’ailleurs, je trouve qu’on a été trop gentil avec Sorenian, s’il a encore ce produit il peut faire plein de victimes.
– Mais qu’est-ce que tu racontes ? On n’a rien trouvé de tel quand on a fouillé ses affaires. Quand on l’a abandonné sur Mabilla, il n’avait rien sur lui, il n’a plus aucune capacité de nuisance.
– Je m’en fous, je veux le retrouver, je veux qu’il me dise d’où vient cette saloperie. Ce sera mon but ! Ajouta-t-elle d’un ton péremptoire.
– T’as raison, faut avoir un but dans la vie ! Se gaussât-il. Bon, je rentre à mon hôtel, salut !
– Je te signale qu’on est descendu dans le même hôtel. Et puis c’est tout ce que ça te fait d’avoir entendu ça ? Je pensais que tu me giflerais.
– Pourquoi faire ?
– T’as bien dit que j’étais une salope, non ?
– Ecoute moi Héka, tu es dans un état bizarre. Ce que tu as fait ce n’est pas une connerie, mais une saloperie. Je comprends que tu sois mal avec ta conscience, mais c’est ni en te foutant une baffe, ni en te faisant une scène qu’on arrangera les choses. Des conneries tout le monde en a fait, moi le premier. Des saloperies, on peut aussi en faire parce parfois les circonstances nous poussent à en faire et qu’on ne réalise pas tout de suite jusqu’où ça mène.
– Tu ne me vires même pas de tes effectifs ?
– Non !
– Si tu pouvais m’aider, tu le ferais ?
– Pourquoi pas ?

Ils firent ensuite le chemin en silence puis regagnèrent leurs chambres respectives.

Un quart d’heure plus tard, Héka appelait Leiris par téléphone.

– Tu peux venir me voir une seconde ?
– Pourquoi faire ?
– J’ai besoin de faire quelque chose, je ne peux pas le faire toute seule.
– C’est-à-dire ?
– Viens, t’as bien cinq minutes, non ?

Quand il entra dans sa chambre, Héka était nue et agenouillée.

– Tu fais quoi, là ?
– Je veux que tu me fouettes, j’ai besoin d’une pénitence.
– T’es complétement malade !
– Tu m’as dit que si tu pouvais m’aider, tu le ferais, j’ai besoin de ça, je veux que tu me fouettes pendant cinq minutes.

Héka se relève, se tripote les seins lascivement, Leiris a beau connaitre la jeune femme, il n’en est pas moins insensible au spectacle, et sens un début d’érection derrière sa braguette.

– Si au moins j’étais sûr que ça te fasse du bien ?
– On peut essayer, non ?
– C’est pas trop mon truc !
– C’est un service que je te demande
– Et on ferait ça avec quoi ?
– Ta ceinture !

Tandis que Leiris dégrafait sa ceinture, Héka se mis en levrette à même le sol, le croupion tendu.

– Vas-y, cingle-moi le cul je te dirais d’arrêter.

C’était bien la première fois que Leiris accomplissait ce genre de choses. Les jeux de domination, il n’était pas contre de temps en temps, mais dans ce cas c’était lui le soumis.

Il frappa un premier coup qui laissa une petite zébrure sur la fesse gauche de la belle.

– Plus fort ! Insulte-moi.

Alors il frappa plus fort, cinglant à droite, cinglant à gauche, tout en la gratifiant de noms d’oiseaux, tant et si bien que le cul de la jolie rousse devint rapidement cramoisi.

Il réalisa lors que cette situation l’excitait terriblement. Sa bite maintenant hyper bandée réclamait qu’on la sorte de sa prison de toile. Il lâcha la ceinture.

– Tu arrêtes ? demanda Héka.
– Tu m’as excité, j’ai envie de te baiser !
– Ne te gênes surtout pas !

Leiris se déshabilla à l’arrache. La jeune femme n’avait pas changé de position attendant l’assaut, les fesses écartées, dévoilant son bel œillet brun.

Comme fou il la pénétra analement, d’un mouvement sec, sans préparation.

– Vas-y encule-moi, encule-moi comme une salope !

Leiris n’aurait jamais cru que cette petite séance le rendrait dans pareil état. Véritable bête en rut, il la sodomisait avec une rare violence que la belle avait l’air de trouver dans ses goûts s’il fallait en croire les jappements de plaisir qu’elle ne tarda pas à émettre.

L’homme finit par éjaculer dans un râle (et dans son cul). Il se retira, un peu confus tout de même.

– Ça t’a fait du bien ?
– Oui, ça va me calmer quelques heures, mais pas me guérir, mais pour ça il faudrait que je retrouve Sorenian. Et si on y allait ensemble ?
– Où ça ? Sur Mabilla ?
– Ben, oui, j’ai appris que maintenant le Vienna était à toi !
– Pas question, Mabilla me rappelle trop de mauvais souvenirs… et j’ai d’autres projets
– Alors j’irais sans toi !
– Tu démissionnes ?
– Oui, on se fait une bise ?

Ils s’embrasèrent et se quittèrent, Leiris se demanda alors si Héka n’était pas devenue complétement frappée.

à suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 28 – Chaudes retrouvailles par Nicolas Solovionni

  1. Reader dit :

    De très beaux passage bien chauds

  2. Keradec dit :

    Bien écrit et très excitant mais il faudrait que je reprenne au début

  3. Forestier dit :

    j’aime beaucoup ce chapitre, les retrouvailles (depuis le temps !) entre Keni et Malvina, mais aussi Héka se faisant flageller à coup de ceinturon pour expier sa faute. Très bon, tout ça !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *