L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 27 – Femmes de ports par Nicolas Solovionni

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3)
27 – Femmes de ports par Nicolas Solovionni

Au cosmodrome, la comtesse Fédora prévint Gertrud de ses intentions :

– Il nous reste quatre heures avant le départ, on va d’abord se faire enregistrer puis on ira faire un tour à la capitainerie.
– Parce que ?
– Parce que, fais-moi confiance ! Mais d’abord je vais me changer dans les toilettes du bistrot.

Quand elle revint, elle avait tout d’une vamp, robe noire collante et fendue sur le côté lui dévoilant la cuisse et lui dénudant une épaule.

– Tu comptes aller à la capitainerie du port, habillée comme ça ?
– Parfaitement, allez en route !
– Non on se retrouvera tout à l’heure, j’ai laissé des bagages à l’hôtel. Ils ont dû me les garder.
– Faisons les choses dans l’ordre. Accompagne-moi s’il te plaît !
– T’es chiante ! Bon, on y va !

Andersen, le responsable de la capitainerie du cosmodrome n’était pas un homme très occupé, aussi quand on le prévint que deux « très belles femmes désiraient le voir », il accourut de suite.

Il avait déjà croisé Gertrud, mais ne se souvenait pas en quelle circonstance, en revanche il n’avait vu que Fédora qu’en image holographique. Et là il était subjugué !

– On dirait que je vous plais ? Commença Fédora.
– Je suis un homme, et je ne suis pas insensible à la beauté. Mais commencez donc par me dire ce que vous désirez ?
– Vous savez qui nous sommes ?
– Madame je ne me souviens plus, mais vous, il me semble bien que vous faites partie des personnes disparues qui étaient à bord du Siegfried.
– Vous êtes bien renseigné !
– Le capitaine qui vous a amené ici m’a signalé votre disparition, j’ai simplement croisé votre identité avec celle des personnes disparues… Heu, mais l’objet de cet entretien ?
– Juste un renseignement. Nous croyons savoir que vous avez signalé à la police fédérale la présence sur la planète de Rachel Bernstein. On est à sa recherche ?

Se souvenant des instructions du gouverneur, Andersen joua les innocents.

– Malheureusement je ne sais rien de plus.
– Accepteriez-vous un échange de bons procédés ? Lui demanda Fédora en se passant sensuellement sa langue sur ses lèvres.
– Je vous en prie, restons-en là ! Balbutia Andersen qui n’en pensait pas un mot.
– Pourquoi ne pas profiter des bonnes choses, ce sera gratuit, On veut juste quelques renseignements.

Déjà Andersen se demandait comment sortir honorablement de cette situation, mais il trouva vite la solution et elle était toute simple.

– Vous rendez-vous compte que vous essayez de tenter de corrompre sexuellement un honnête fonctionnaire ? Dit-il alors sur le ton de la plaisanterie.
– Tout à fait ! Je vous fais une petite pipe ? Ça vous ira ?
– Si je peux voir et toucher votre poitrine…
– Ce n’est pas un problème !
– Toutes les deux ?
– Non, juste moi !
– C’est dommage !
– Une seconde, je me concerte avec ma copine.

Gertrud, qui n’avait pas été prévenue des intentions de Fédora n’était absolument pas chaude pour participer à cette petite fantaisie.

– Non, fais ça sans moi, de toute façon, il est chaud, il te le donnera ton renseignement.
– Je serais venue seule, oui, mais là tu es là, il s’est fait son cinéma, et s’il n’a pas tout ce qu’il croit pouvoir obtenir, il va être frustré.
– Mais non !
– Et puis, je connais les hommes, plus on les chauffe, plus on peut en faire ce qu’on veut !
– J’ai pas envie de sucer ce mec !
– Et moi, j’ai envie de retrouver Rachel, alors sois gentille, donne-moi un coup de main.
– T’aurais pu me prévenir avant…
– Tu aurais refusé ! Bon je lui dis que t’es d’accord ?
– Tu te rends compte de ce que tu me fais faire ?
– Absolument, alors c’est oui ou c’est non ?
– Ben oui ! Soupira-t-elle.

En voyant revenir vers lui les deux femmes d’un air décidé, Andersen comprit qu’il allait profiter des avantages de sa situation, mais que voulez-vous le monde est ainsi fait et fonctionne de cette façon….

– Bon, ben baisse ton pantalon, on va te faire une pipe à deux bouches !

Andersen, excité comme un pou s’empresse de dégager son pantalon et son caleçon.

– Oh, mais c’est qu’il bande bien le monsieur ! Allez assis-toi Andersen, ce sera plus confortable

Sans se concerter, les deux femmes se placent de chaque côté du fonctionnaire : Gertrud à sa droite, Fédora à sa gauche, dégainent leurs langues et lèchent la verge de conserve pendant quelques instants juste pour le fun…

Puis la comtesse décalotte la bite d’Andersen, la masturbe quelques peu afin de lui assurer sa rigidité, puis l’embouche complétement afin d’impressionner l’homme. Elle entreprend ensuite quelques mouvements de fellation classique avant de venir titiller le gland du bout de sa langue.

Voilà qui fait japper de plaisir le fonctionnaire portuaire.

– A toi de jouer !

A son tour Gertrud prend la bite dans sa bouche. Excité par le savoir-faire de Fédora, le sexe d’Andersen commence par secréter des gouttes de liqueur séminale.

Gertrud en a cure, cela produit un léger goût salé qui n’ai pas pour lui déplaire.

Fédora laisse sa camarade de jeu s’amuser et faufile ses lèvres au niveau des testicules afin de les gober légèrement, puis saisie d’une impulsion subite, elle se mouille l’index, passe sa main légèrement en dessous des fesses de l’homme et vient lui taquiner l’œillet.

– Mais, mais… Balbutie le pauvre Andersen qui ne sait plus où il en est.
– Mais quoi ! Laisse-nous faire, on est des pros.
– Ne touchez pas à mon cul !
– Laisse-moi faire, après tu en redemanderas !
– Mais non !
– Mais si, tiens tu vois ça rentre.
– Mais…
– Une femme qui te suces merveilleusement et une autre qui te doigte ton petit cul, c’est le paradis, ça, Il y a plein de mecs qui aimeraient qu’on leur fasse un truc comme ça, mais les pauvres, ils n’ont pas les moyens de se payer des putes de luxe comme nous.

Devant le baratin et l’insistance de Fédora, Andersen choisit de se laisser faire. La main de Gertrud s’en va fureter sous le maillot du fonctionnaire, trouve un téton et le pince entre ses doigts, provoquant un râle de plaisir de l’homme.

– Attendez, attendez… balbutie Andersen qui sent son plaisir proche d’exploser.

Echange rapide de regard entre les deux filles. La comtesse reprend la verge en bouche pendant qu’Andersen éjacule. Elle garde tout dans sa bouche, puis avale.

– Je lui nettoie la bite, ou tu veux le faire !
– Non, je t’en prie, tu le feras mieux que moi.
– Ça va monsieur est content ?
– Oui, mais j’aurais aimé voir votre poitrine.
– Donne nous tes renseignements et après je verrais si je peux être encore plus gentille !

En fait Andersen ne savait pas tout. Les douze filles qui s’étaient évadées lui avaient confié que trois filles étaient parties en avant-garde dont Rachel. La barge utilisée pour son évasion avait été identifiée comme appartenant au Stratus du capitaine Murenko, mais rien ne prouvait que ce dernier l’ait recueilli à son bord. Rachel et ses deux camarades avaient très bien pu être déposé dans on ne sait quelle propriété privée de la planète. Il existait une demande des certains riches résidents excentriques réclamant du personnel de maison acceptant les services sexuels. Il semblait à Andersen qu’à la place de Murenko, c’est ce qu’il aurait fait. Les filles n’étaient pas contraintes et seraient payées, Murenko empochait de suite une belle prime et s’économisait trois bouches non rentables à nourrir.

Mais si on était dans ce cas de figure, comment la retrouver, sauf en menant une longue enquête, en interrogeant des tas de gens et en risquant de les irriter. Or le gouverneur avait dit « Pas de vagues sur ma planète ! » Alors il crut mentir à ses deux belles interlocutrices en leur disant sans le savoir… la vérité.

– Elles sont parties à bord du Stratus du capitaine Murenko.
– Et dans quelle direction ?
– Je peux vous la donner, mais ça ne vous servirait pas à grand-chose, c’est juste un point de livraison. Sinon le port d’attache du Stratus c’est Vargala Station, je pense qu’en l’attendant là-bas, vous finirez par le trouver.
– Vargala, voilà qui tombe à pic !
– Euh, je pourrais voir vos seins ?
– Mais bien sûr mon biquet ! Vas-y fous-toi-en plein la vue.
– Et ceux de votre collègue ?
– Tu ne crois pas que tu exagères ?

Mais, Gertrud fut bonne fille et lui dévoila ses seins, juste quelques secondes.

Vargala, trois semaines plus tard

Retrouvons maintenant l’équipage du Vienna, primitivement en route pour Novassa, mais détournée sur Mabilla et obligé de revenir sur Vargala suite à une avarie (voir plus avant pour se rafraîchir la mémoire).

L’atterrissage est imminent.

– Allo ici le Vienna,
– O.K. autorisation d’atterrir…
– Attendez, on est en avarie, on va tenter de se poser en procédure de secours.
– Alors aire Z15, on vous prépare un camion de pompiers au cas où.
– Merci, c’est encourageant !

Il y avait un tas de monde dans la cabine de pilotage, beaucoup trop de monde.

– Bon j’ai besoin de calme et de concentration. Alors je veux le silence absolu et éloignez-vous, j’ai besoin d’air ! Je veux juste Héka à côté de moi pour me corriger si je déconne. Annonça Leiris Misdas, le capitaine.

L’automaticité de la manœuvre n’était pas réputée fiable à 100%, aussi fallait-il être prêt à effectuer des éventuelles corrections.

Leiris restait les yeux rivés sur le cadran panoramique tandis qu’Héka surveillait les messages informatiques.

– Redresse légèrement à moins une, encore un peu, un degré à gauche, là c’est bon. Murmurait Héka. Tu vas pouvoir sortir le train d’atterrissage.
– C’est fait !
– Vas-y atterrit, on croise les doigts.

Un très léger choc, les visages sont perplexes, se demandent si quelque chose n’a pas fonctionné, le vaisseau s’est posé mais fonce à trop grande vitesse vers son aire désignée. Le freinage n’est pas bon, Leiris l’active manuellement, provoquant la chute de tous de ceux qui sont restés debout. Il refait une manipulation, le vaisseau s’immobilise, la voix dans le haut-parleur annonce : « Atterrissage réussi. Vaisseau immobile ». Héka saute au cou de Leiris et lui roule une pelle tandis que les autres applaudissent. Le camion de pompiers venu pour rien rebrousse chemin.

– Bon on va se répartir les rôles, prévint Kéni, la propriétaire du vaisseau, on a assez perdu de temps comme ça et on va essayer de redécoller le plus vite possible, je vais m’occuper de l’intendance et voir si je peux trouver du fret, ça fera du bien à notre budget. Je passerais voir les filles à la Maison Parme, mais après. Héka et Leiris occupez-vous de la réparation, dès que vous en saurez plus, vous me préviendrez. Bon tout le monde descend ?
– Euh ! Et Enzo ? Demanda Leiris.
– Je vais m’en occuper ! Répondit Tégula-Lili, la doctoresse du bord, je vais le faire hospitaliser.
– Hospitaliser pourquoi faire ? Il n’est pas malade !
– J’ai peur que si ! Je suis de plus en plus persuadée que ses bêtises au décollage sont dues à une rechute de son état. J’espère que ce ne sont pas des séquelles irréversibles. Je n’ai pas sur le vaisseau le matériel nécessaire pour faire des analyses poussées. Il est d’accord pour se faire soigner.

A ces mots un immense sentiment de culpabilité envahit Héka qui se mit à l’écart afin que personne ne remarque son visage décomposé.

Les formalités portuaires sur Vargala étaient aussi succinctes que symboliques. Après les avoir accomplies, les officiers et les membres de l’équipage se séparèrent.

Héka et Leiris se dirigèrent vers le bureau d’assistance technique afin de faire enregistrer la demande de réparation.

– Héka, tu en tires une tronche, t’es malade ou quoi ?
– T’inquiète pas, c’est juste le contrecoup de l’atterrissage ! Mentit-elle, tu ne peux pas savoir la trouille que j’ai eue.
– Fais-moi un bisou, ça ira mieux.

Elle le fit mais sans enthousiasme.

– Si c’est ce que je crois, il y faudra deux jours de travail pour réparer, leur indiqua le préposé au guichet, mais on ne peut pas le faire tout de suite, il y a une file d’attente, on peut vous faire ça pour dans huit jours
– Ce serait parfait.
– Je vais vous faire un devis provisoire, ça ne va pas être donné, mais bon quand faut le faire, il faut le faire.
– D’accord !
– Entre nous, fallait être sacrément gonflé pour décoller avec une avarie pareille. Vous savez combien de chances vous aviez d’en sortir vivants ?
– On ne veut pas le savoir ! Le coupa sèchement Héka.

Ils rendirent compte par téléphone à Kéni qui leur proposa de déjeuner ensemble, Leiris accepta, mais pas Héka qui déclara ne pas avoir faim.

Kéni s’en fut ensuite consulter les appels d’offres concernant Novassa. Une demande de farine alimentaire avait trouvé preneur depuis un bon bout de temps mais un avenant concernant deux passagers n’avait jamais été honoré.

« Des passagers pour Novassa ? Bizarre ? »

Elle valida l’offre sous réserve de rencontrer préalablement les demandeurs.

Au bar de Winah, où Malvina et Graana restaient en stand-by, les relations entre les deux femmes s’étaient légèrement tendues.

Graana frappa à la porte de leur chambre commune.

– Occupée ! Répondit sèchement Malvina.

Sans trop savoir pourquoi elle frappa de nouveau.

– Occupée ! Je ne vais pas le répéter quinze fois.

Graana redescendit dans la salle du bar restaurant et tua le temps en jouant toute seule à un jeu de société débile qu’on lui avait appris.

Malvina se retourne vers l’homme, nu comme un vers :

– Il ne faut pas que ça te déconcentrer mon biquet, laisse-moi faire, je vais bien m’occuper de toi.

Malvina s’avance vers Billy, elle a déjà eu l’occasion de s’occuper de lui et connait ses goûts, c’est un homme qui comme on dit « aime beaucoup de choses ». Elle lui attrape le bout des seins et les tord violemment, l’homme pousse un cri où se mélange douleur et plaisir, tandis que sa bite monte au ciel.

Un autre homme est assis sur une chaise au fond de la chambre. C’est un voyeur, il a demandé si ça ne dérangeait pas Billy qu’il le regarde.

– Tu t’appelles comment, toi ? lui demande Malvina
– Jan !
– Et tu ne crois pas que tu serais plus à l’aise si tu te déshabillais ?
– Si, bien sûr.

Et Jan, comme s’il attendait cette instruction, se déshabilla à toute vitesse avant de regagner sa chaise.

– Attends, viens Billy, on va s’approcher de lui pour qu’il puisse bien voir. Jan ne reste pas à ne rien faire, si tu as envie de te branler, ne te gêne surtout pas !

Malvina repris son travail sur les tétons de Billy.

– Tu as vu ça comme il bande bien ! Comment tu la trouve sa bite, Jan ?
– Elle est très jolie !
– Tu voudrais la toucher ?
– S’il est d’accord…
– Tu es d’accord Billy ? lui demande Malvina

Billy fit signe qu’il l’était, alors Jan se lève, tend sa main vers la bite de Billy, la caresse d’abord timidement puis la branle délicatement.

– Je suis sûre que tu aimerais la sucer ! Commente Malvina.
– Je ne serais pas contre !
– Et toi Billy ?
– Ce n’est pas trop mon truc, mais je peux me laisser faire cinq minutes.
– Vas-y suce ! Je peux te mettre un petit gode dans le cul pendant ce temps-là, mais ça va te faire un peu plus cher.
– Au diable l’avarice !
– Dans ce cas.

Et tandis que Jan se régale en suçant la bite de Billy, Malvina s’est saisie d’un gode qu’elle lubrifie correctement avant de l’enfoncer dans le cul de l’homme et de le faire aller et venir comme il se doit.

Au bout de cinq minutes elle lui fait stopper sa fellation.

– Bon, ça suffit maintenant, je ne veux pas qu’il jouisse trop vite. Tu aimes ça que je te gode le cul !
– Oui, oui, j’aime bien !
– Et toi, Billy ? T’en voudrais un aussi ?
– Oui, pourquoi pas ?
– Alors mettez-vous en levrette l’un à côté de l’autre, non mieux que ça, relevez vos culs, voilà comme ça.

Malvina a maintenant un gode dans chaque main et pistonne les deux trous du cul à grands renfort d’huile de poignets.

– C’est bien les godes, mais ça ne vaut pas une vraie bite ? Lance-t-elle afin de tester ses deux clients.

Billy se garde bien de répondre, mais Jan croit pouvoir ajouter son grain de sel.

– C’est pas mal non plus !
– T’aimerais bien te faire enculer ?
– Je l’ai déjà fait, il y a bien longtemps.
– Et tu n’as jamais recommencé ?
– Pas eu l’occasion.
– Comment ça pas d’occasion ? Il y a plein de boites avec des gays ou des trans sur Vargala.
– J’aime pas ces endroits.
– Alors préviens moi d’avance quand tu reviendras, je peux t’organiser une petite séance avec un gars qui te fera ça devant moi.
– D’accord.
– A moins que Billy soit intéressé ?
– Moi ?
– Ben oui, toi ! Tu as vu son cul comme il est beau et doux, ça ne te dirait rien d’y fourrer ta bite.
– Humm !
– Allez encule-le !
– Tu me fais faire de ces choses !
– Ben, justement, ça change un peu !

Jan accueillit la bite de Billy dans son cul, ce dernier se prit au jeu et gratifia son partenaire de tels assauts qu’il finit par transpirer à grosses gouttes.

Cependant au bout de cinq minutes, il se retira.

– J’ai payé pour baiser avec toi ! Fit-il remarquer à Malvina.
– Mais parfaitement mon cher, je me mets comment ?
– Grimpe-moi dessus.
– On y va.

Effectivement, ils y allèrent, quant à Jan, il se masturba en regardant le couple s’ébattre, Après tout lui aussi avait payé pour ça !

– T’as un accent, toi t’es d’où ? lui demanda Jan.
– Je te le dirais peut-être un jour mais pas aujourd’hui ! Bon allez les gars, on se fait un bisou et on se quitte.
– Je te paye un coup, en bas ? proposa Jan.
– Non, t’es gentil mais j’ai des coups de fil à passer.

Ce qui était complétement faux mais Malvina n’accordait ce genre de privauté qu’à quelques privilégiés qu’elle appréciait bien.

Après s’être rhabillés, les deux hommes redescendirent. Ne sachant pas s’il s’agissait de clients de Malvina, Graana ne bougea pas, attendant que cette dernière descende à son tour.

Elle finit par venir mais s’arrêta au milieu de l’escalier, faisant signe à Graana de la rejoindre. Une fois dans la chambre, Malvina laissa éclater sa mauvaise humeur.

– Quand c’est occupé, c’est occupé, qu’est-ce qui te prends d’insister comme une malade ?
– Excuse-moi, je n’ai pas fait attention.
– Du coup j’ai été obligé de jouer les prolongations, mon client s’est mis à débander ! Mentit-elle.
– Epargne-moi les détails !
– Ce ne sont pas des détails !
– Faut me comprendre, je déprime un peu, ça fait combien de temps qu’on attend qu’un vaisseau nous prenne ?
– Et alors ? T’as qu’à te bouger ! Tu crois que c’est toujours marrant de faire des pipes à des parfaits inconnus ? N’empêche que c’est avec ça que je paie notre chambre, pendant que tu te la coule douce.
– J’aide aux cuisines !
– Tu parles ! Tu épluches des patates une fois par semaine, quel exploit !
– Non j’aide tous les jours…
– N’empêche que c’est loin de faire le compte, on ne va pas rester comme ça. Trouve une solution !
– Quelle solution ? Tu sais très bien que je ne peux pas faire la pute.
– T’as même pas essayé !
– Je ne peux pas, tout mon corps se révolte !
– Ça y est voilà les grandes phrases toutes faites. Une révolte, ça se mate !
– C’est mon éducation, Malvina, je n’y peux rien.
– C’est ça, trouve-toi des bonnes raisons. En tous cas j’en ai marre de bosser pour te nourrir, trouve-toi un emploi, ça ne peut plus durer comme ça !
– Un emploi, mais je ne sais rien faire, et puis je ne vais pas apprendre un métier alors qu’on est susceptible de partir du jour au lendemain.
– On ne partira peut-être jamais, Graana. Bon je t’ai assez vu pour l’instant, je vais aller faire un tour, toi tu n’as qu’à continuer à glander puisque tu ne sais faire que ça !

Et Malvina désireuse de se changer les idées s’en alla dans un établissement où l’on pouvait se faire projeter de vieux films terriens en cabines individuelles.

Graana retint ses larmes jusqu’à ce que Malvina ait franchi le pas de la porte, puis éclata en sanglots. Elle admit que son amie avait raison sur un point : cette situation ne pouvait perdurer. Mais que faire ? Ce n’était pas la prostitution en tant que telle qui la rebutait mais le contact des hommes, c’était viscéral. Tout le monde ne réagissait pas de la même façon sur Novassa, elle se souvenait notamment de ces photos qui circulaient sur les bancs du collège et qui en excitait certaines… Mais pas elle. Alors faire un effort en faisant jouer la très théorique équation fascination-répulsion. Le pourrait-elle ?

C’est en revenant des cabines de cinéma que Malvina reçut un appel de l’astroport. Elle y répondit en fixant un rendez-vous dans l’après-midi à son correspondant.

« Eh bien voilà qui tombe très bien ! Graana va pouvoir rentrer au bercail… Mais toute seule ! »

Elle lui expliqua :

– Un vaisseau s’apprête à partir pour Novassa, mais ils veulent te rencontrer avant. J’ignore pourquoi. Je t’ai pris un rendez-vous à 15 heures, à l’astroport, box 21.
– Tu… Tu ne viens pas.
– Non, je ne voulais pas t’en parler, tu étais assez stressée comme ça, mais ça fait pas mal de jours que j’ai réfléchi : autant on aurait eu un vaisseau de suite, je me précipitais là-bas pour prévenir Kéni des dangers qu’elle courait, mais le temps a passé, soit elle a pu constater que je n’étais plus sur la planète et elle est en train de revenir, soit elle a eu des ennuis. Comme j’ignore dans quelle configuration on se trouve autant que je reste ici. Si dans six mois, je n’ai pas de nouvelles, ça sera clair qu’elle aura eu des problèmes et à ce moment-là je me rendrai là-bas.
– Bon, ben…
– Bon ben quoi ? On ne va pas se dire adieu aujourd’hui, va à ton rendez-vous et on verra bien.

Graana peut habituée à se déplacer dans un astroport eut du mal à trouver le box 21, dans lequel Kéni l’attendait depuis déjà 10 minutes.

Les deux femmes se dévisagèrent !

« Comment elle est attifée ! Ce n’est pas possible d’avoir si peu de goût, dommage elle est plutôt mignonne »

– C’est avec vous que j’ai rendez-vous ? Demanda Graana.
– Oui, asseyez-vous, mais vous ne deviez pas être deux ?
– La seconde personne renonce à ce voyage.
– Ah ! Ben tant pis, on fera sans. On devrait partir dans une dizaine de jours, tenez-vous prête, je vous préviendrais la veille.

Kéni se leva.

– C’est tout ? S’étonna Graana.
– Oui, je voulais juste savoir à qui j’avais affaire.
– Ah ? Ah, bon !
– Et arrêtez de me regarder comme ça, c’est gênant vois savez !
– Vous êtes très belle !
– Je sais, on me l’a déjà dit !
– Bon, au revoir !

« Ce doit être une cinglée qui vient de se convertir à la religion de Novassa ! La pauvre, si elle savait au moins où elle met les pieds ! »

– Je peux vous poser une question indiscrète ? Reprit Kéni en se retournant
– Oui !
– Vous espérez trouver quoi sur Novassa ?
– Mais… C’est ma planète !

Oups

– Et vous êtes arrivée ici ?
– J’étais en mission pour le compte de mon gouvernement, disons que quelques péripéties imprévues m’ont conduite ici contre mon gré.
– Ah ?
– Et la seconde personne c’était une de vos compatriotes ? Qu’est ce qui lui est arrivé ? Elle fuit le régime ?
– Je suis obligée de vous répondre ?
– Non, c’était juste de la curiosité !

Kéni se dit que cette passagère novassienne pouvait être une aubaine, elle pourrait lui apprendre plein de choses sur l’organisation de sa planète. Elle aurait le temps à cette fin de lui faire la causette pendant le voyage. Mieux elle pourrait l’aider à s’y infiltrer.

« Pour cela, il faut que je l’amadoue, la gamine et vu la façon dont elle me déshabille, ça ne devrait pas être trop difficile. Je vais essayer d’en faire un pion essentiel de ma virée sur Novassa. »

– Excusez-moi pour mes questions indiscrètes. J’ai un peu soif, je vous paye un pot pour me faire pardonner ? Proposa Kéni.
– Ah ? Volontiers !

Ils n’allèrent pas loin, la buvette de l’astroport était toute proche

– C’est vrai ce qu’on dit, il n’y a que des femmes sur Novassa ?
– Les hommes sont considérés comme inférieurs, Novassa est une société de femmes.
– Donc le sexe avec les hommes, ça n’existe pas.
– C’est interdit !
– Et avec les femmes ?
– Avec les femmes, il y a des trucs interdits, mais c’est très théorique.
– Quoi par exemple ?
– Les godes !

Kéni ne put s’empêcher d’éclater de rire.

– C’est interdit mais il y en a quand même, c’est ça ?
– Oui.
– Et, ils viennent d’où, les godes ?
– Dans toute société, vous avez forcément une économie souterraine. Il suffit de faire un moulage en plâtre sur un homme en rut, et de le mouler en latex. Quelle horreur !

Elle parlait de ça avec la même facilité que si elle eut été en train d’expliquer la recette de l’omelette aux champignons.

– Il y a longtemps que vous êtes sur Vargala ?
– Trop longtemps.
– En manque de sexe ?
– Il y avait ma « collègue » !
– Ah, oui, et elle, elle va rester ici ?
– Je ne souhaite pas en parler !

Kéni se dit que vu le contexte, il n’était peut-être pas utile de faire de la drague, la méthode directe pouvait très bien le faire.

– Pas d’extra ici, alors ?
– Je n’ai pas cherché ! Où voulez-vous en venir ?
– Et si je vous proposais un petit extra… Avec moi ?
– C’est tentant ! Mais en quel honneur ? Vous vous moquez de moi, je ne suis pas assez bien pour vous.
– Vous me plaisez bien ! Vous avez un charme très particulier et je n’y suis pas du tout insensible. On va dire que j’ai comme une sorte de pulsion irrésistible ! On y va ?
– On fait ça où ?
– Ici, il y a des love-cabines. Embrasse-moi en attendant.

Graana embrassait très bien !

La cabine devait faire à peine 10 m², et n’était meublée que d’un lit recouvert d’un revêtement jetable et de deux chaises permettant d’y poser vêtements et affaires diverses.

– On va se déshabiller ! Proposa Kéni.
– Tu ne vas qu’avec les femmes ?
– Non, je vais avec tout le monde, je suis bi, mais c’est quand même avec les femmes que je me sens le mieux.

Graana était maintenant complétement nue et regardait Kéni avec des yeux de petit oiseau craintif.

– Pas trop déçue, tu dois me trouver d’un quelconque.
– Tais-toi, j’aime bien tes yeux, j’aime bien ta bouche, ton nez et puis le reste aussi, Répondit Kéni en se déshabillant à son tour.

Kéni se cambre, prend une expression provocante, fait sa star.

– Et bien dis donc, t’es drôlement bien foutue, toi ? Commente Graana.
– Je n’y suis pour rien, ce sont mes parents qu’il faut remercier.

Un éclair traversa l’esprit de Kéni : ses parents qui avaient été massacré par sur Kateylia, sa planète natale (voir Vargala station) par les Tigrannes, ces espèces de cinglées qui se réclamait de la même religion que la bécasse qu’elle avait devant elle, ces espèces de folles qui avaient enlevés Malvina et qui la retenaient on ne sait où sur Novassa. Une bouffé de haine l’envahit. Comment parviendrait-elle à la surmonter afin de gagner l’indispensable confiance de cette Graana ?

– Quelque chose ne va pas ?
– Non ce n’est rien, juste un petit coup de chaud, viens me caresser au lieu de me regarder avec des yeux tous ronds.

Graana ne se le fait pas dire deux fois, ses mains s’approchent des très jolis seins de Kéni, elle les caresse, les tâte, les soupèse, lance un regard interrogateur pour demander si elle peut se servir de sa bouche et sa partenaire lui faisant signe qu’oui, elle dépose de légers baisers sur les tétons avant de s’enhardir en faisant d’abord darder sa langue, puis en la faisant tournoyer.

– C’est bon ce que tu me fais !

La réplique a sa part de tactique, il importe que Graana soit séduite puisque c’est le but de l’opération, mais n’empêche que Kéni est obligée de reconnaitre que sa partenaire à du savoir-faire.

Graana s’apprête à se baisser pour aller gouter plus bas d’autres saveurs.

– Attends ! lui dit Kéni en faisant en sorte que leurs bouches se rencontrent.

Là encore Kéni est bluffée par l’expérience de la novassééne, Du coup, elle se demandait si cette partie de gaudriole l’exciterait, elle ne se le demande plus, elle mouille.

On ne sait trop comment, les deux femmes atterrissent sur le lit. Elles s’enlacent, se caressent, se pelotent, s’embrassent et se sucent les tétons. C’est presque instinctivement qu’elles se retrouvent en position de soixante-neuf. Non pas l’une sur l’autre, mais l’une à côté de l’autre.

Chaque langue a sa chatte, Léchée et être léchée exactement là où il le faut… Les corps s’agitent frénétiquement et les sexes dégoulinent dans l’imminence du plaisir.

Kéni est subjuguée, épuisée, elle ne s’attendait pas à ce que cela soit si bien. Après un petit moment calme consacré à la récupération, les deux femmes quittent l’établissement.

– Je crois qu’on ne va pas s’ennuyer pendant le voyage ! Dit simplement Kéni en quittant sa future passagère.

– Alors ce rendez-vous ? Demanda Malvina quand Graana s’en fut revenue.
– Ça marche ! Je suis tombée sur une nymphomane !
– Ah ! Elle t’a sauté dessus ?
– Oui, on a même baisé, c’était très bien d’ailleurs.

Graana se demandait si Malvina manifesterait à cette évocation des signes de jalousie. Mais il n’y en eut pas et elle en fut quelque peu déçue.

A suivre

 

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2 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 27 – Femmes de ports par Nicolas Solovionni

  1. Sapristi dit :

    L’auteur a su crée un monde de plaisirs de sexe et d’intrigues dans lequel s’exprime tous ses fantamses qui sont aussi les notre. Du grand art.

  2. Forestier dit :

    Toujours aussi agréable à lire. Dans cet épisode les femmes mènent la barque et sont déchaînées. Torride.

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