Les mésaventures de Jehan Fillette par lapindeslandes -5 – De l’Enfer au Paradis ?

 


 

31 mars

J’avais passé la journée à scruter la côte en attendant le retour de l’équipage. En vain, jusqu’à la fin de l’après-midi lorsque j’aperçus une embarcation venir vers le bateau.

A mesure qu’elle s’approchait, je sentais mon cœur se serrer car, c’était de plus en plus évident, il ne s’agissait pas de mes compagnons. La barque était hérissée de plumes et de lances, des cris sauvages me parvenaient et je devais bien me rendre à l’évidence : ceux qui allaient bientôt atteindre la goélette étaient certainement des sauvages habitants de la terre que j’apercevais.

Que faire ? Je ne savais pas nager, j’étais seul armé de mes seuls poings et de la fougue de mon âge et il me fallait me rendre à l’évidence : je n’avais nulle part où aller et devais donc accepter ce nouveau coup du sort.

Totalement découragé, j’observais sans bouger du bastingage contre lequel je m’appuyais le groupe qui venait de coller la barque contre la coque. Le spectacle était, il est vrai, assez fascinant car, sous les peaux bronzées, les peintures de guerre qui leur couvraient le visage, malgré les armes affutées que leurs bras tendaient en l’air, je dus me rendre à l’évidence : ce groupe ne semblait être composé que de jeunes femmes.

A voir leurs visages fins, leurs morphologies élancées et le volume de leurs poitrines qu’aucun voile ne couvrait, c’était un groupe d’une dizaine de femmes qui prenait possession du bateau avec force cris de guerre et bousculades.

On ne remarqua pas immédiatement ma présence et le groupe s’égailla dans toutes les directions, fouillant coursives et soutes pour en remonter le contenu sur le pont, mais celle qui semblait commander cette troupe finit par me voir et, avec un grand cri, pointa sur moi son javelot tandis que les autres venaient former un cercle qui ne me laissait aucune issue.

M’efforçant de faire bonne figure, je restais stoïque et levais lentement les mains en l’air en signe de soumission. Je ne devais pas sembler bien dangereux et la chef posa sa lance et, venant se coller contre moi, entreprit de me fouiller entièrement, cherchant sans doute une arme, qu’elle ne trouva pas.

Je rougis à l’écrire mais le contact de sa peau brune et nue, la pression de ses seins abondants sur mon torse tandis qu’elle me fouillait firent que, tandis que ses mains se portaient sur mon pantalon, elles y rencontrèrent un membre durci par une érection incontrôlable.

Elle s’en rendit compte et, dans un grand éclat de rire – qui ne fit que renforcer ma gêne – elle entreprit de me déshabiller et je me retrouvai bientôt nu et bandant au milieu de ce cercle de femmes surexcitées. Comme des furies, elles se sont jetées sur moi et m’ont couvert de caresses et de baisers. Balloté comme une poupée que des enfants se disputeraient, j’étais tiraillé de toute part, léché, caressé par plusieurs mains à la fois et j’avoue que ce traitement ne fit en rien baisser le volume de mon excitation.

La chef jeta un ordre et on me laissa enfin tranquille, tandis qu’elles acheminaient des marchandises, du bateau vers leur pirogue. Bientôt, le gros de la troupe reprit la mer et je restai seul avec la chef.

Dès que la pirogue fut assez éloignée, elle me prit brusquement par la main et me conduisit vers la cabine qu’occupait le capitaine. L’examinant d’un air d’abord soupçonneux puis satisfait, elle me poussa sur la banquette qui lui servait de lit et se planta devant moi.

Elle plaça d’abord ses mains sur ses seins aux pointes dures dardées sur moi puis, glissant le long de son corps, fit tomber de sa taille le court jupon de tissu qui l’enserrait. Quand il descendit sur ses genoux, ce fut pour faire émerger, à ma grande surprise, un long sexe d’homme dont le gland rose pointait vers mon nombril.

Je n’en croyais pas mes yeux : une femme avec un sexe d’homme… comment fallait-il que je me comporte avec pareil phénomène ? Je n’eus pas longtemps à réfléchir à cette question puisque, me prenant dans les bras, elle me tourna sur le dos puis vint se placer au-dessus de moi, en tête-bêche. Je sentis mon sexe pris dans un doux étau et l’observais tandis qu’elle me pompait vigoureusement le dard. Fascinant spectacle de cette diablesse nègre pourvue d’une longue queue qui se jetait sur mon membre comme si elle voulait le croquer. Mais elle n’en faisait rien et je sentais l’anneau de ses lèvres autour de ma verge et du renflement de mon gland à mesure qu’elle montait et descendait dessus. Moitié pour ne pas être en reste, moitié par réelle curiosité, je posai les mains sur ses fesses pour l’inviter à pencher son bassin vers moi et, dès qu’elle (il ?) fut à portée, j’ouvrais la bouche pour lui rendre le plaisir qu’elle me donnait. Cette traversée m’avait donné souvent l’occasion de peaufiner mes talents de tailleur de pipes et j’y avais pris, au fil des jours, un plaisir croissant, tant pour la sensation d’avoir la bouche emplie de cette chaude matière que pour la satisfaction de voir mes partenaires vider leurs couilles sur ma langue en témoignage d’un travail bien fait.

On est resté quelques minutes dans un silence seulement troublé par des bruits de succion et puis, était-elle déjà très excitée ou bien avais-je une science de la turlutte plus affinée que la sienne ? Toujours est-il que c’est elle qui lâcha la première de longs jets de foutre qui m’emplirent la langue et la gorge avec, ma foi, un goût des plus agréables.

Quand elle eut terminé de vider son miel, elle se redressa et me considéra : couché sur le dos, j’avais toujours le membre dans une belle verticale mais, ne sachant que faire, je ne bougeai pas.

Avec un petit sourire, elle monta sur le lit et, me tournant le dos, elle s’agenouilla de façon que mon vit vint à s’encastrer entre ses fesses musclées. Les écartant des deux mains, elle entreprit de s’empaler sur moi et, ayant trouvé le bon angle, s’assit sur mes cuisses, ma queue profondément entrée dans son cul.

Montant et descendant sur ses cuisses elle me fit si bien coulisser entre ses fesses que je ne puis plus résister longtemps. La tête perdue dans cette avalanche de sensations, je ne pensais plus qu’à pénétrer ce fessier bronzé au plus loin que je le pouvais et, qui m’en blâmerait, j’y ai pris un tel plaisir que c’est à mon tour dans un grand giclement que je finis mon assaut, puis retombai épuisé sur le matelas.

Sans doute satisfaite, elle se releva et debout à nouveau, renfila son pagne.

Elle reprit son arme et de l’autre main, me hissa hors de la couche pour me trainer sur le pont. Désignant d’un geste mes pauvres frusques, elle me jeta un ordre guttural que je traduisis comme une injonction à me vêtir.

J’avais si peu d’effets que ce fut vite fait et, apaisés et relativement décents, nous avons attendu côte à côte le retour de la pirogue.

Celle-ci arriva deux heures après et, alors que d’autres amazones la chargeaient de victuailles du bateau, j’y fus poussé et rejoignis la rive au milieu de la troupe.

 

8 avril

Comment décrire la semaine qui vient de s’écouler ? J’ai été l’objet de tant de convoitises, de tentations et d’assauts qu’avec le recul, j’ai le sentiment de n’avoir été qu’un corps en rut. Tentons de décrire ces sensations.

A mon arrivée sur la plage, je fus conduit dans une paillotte seulement meublée d’une paillasse et contraint d’y rester sous bonne garde. Mes compagnons de bateau semblaient avoir disparu et j’ignorais s’ils avaient été tués ou seulement emprisonnés dans un autre endroit. Quoiqu’il en soit, j’allais devoir me faire à l’idée que je devrais affronter seul les aléas de ma nouvelle situation. Vu la façon dont elle avait commencé, cela s’annonçait plein de promesses.

J’ai fini par comprendre que les personnes qui composaient ce groupe, toutes dotées de ce physique hybride, femelles dotées d’une queue, composaient une communauté de parias, rejetée des autres clans de cette région du fait, je le suppose, de leur particularité et qui, par la force des choses avaient appris à s’organiser pour survivre et assurer ensemble leur pitance et leur sécurité.

Des guerrières isolées qui, sans qu’il y ait d’enfants, formaient des couples et ne reconnaissaient que l’autorité de Muh, comme j’appris que se nommait celle qui m’avait pratiquement violé sur le bateau.

Je ne restai pas longtemps à l’isolement et, dès qu’elles furent convaincues qu’il ne demeurait aucun de mes compatriotes dans les environs, elles me permirent de me déplacer librement dans leur village. Je les regardai donc préparer leurs barques pour la pêche et le soir, trier ensemble la récolte du jour, préparer et prendre en commun de longs repas sous l’ombre des cocotiers, grimper aux arbres pour y décrocher des fruits et mille choses de la vie quotidienne, simples et conviviales.

Le soir, tandis que quelques-unes restaient en sentinelle, les autres regagnaient leur cabane, seules ou accompagnées tandis que les alizées secouaient doucement les vagues.

Si je regardais autant que je le pouvais, j’étais aussi l’objet de leur curiosité. Partout je sentais sur moi un œil scrutateur, partout j’étais accueilli avec des sourires rien moins qu’innocents et toutes, les jeunes filles comme les presque centenaires faisaient assaut d’attentions aimables. Etait-ce la blondeur de mes cheveux, mon jeune âge ou étrangement le fait que mon apparence n’ait rien d’hybride mais soit résolument virile ? Je ne sais mais je dois constater que ces femmes – par facilité, je décidais de les penser ainsi même si j’en connaissais la particularité – tentaient toutes de me séduire.

Je me gardais bien de répondre et le premier soir, je dormis seul après qu’on m’ait accompagné à ma case et je dois dire que ce répit – qui devait s’avérer bref – permit à mes forces de se reconstituer un peu après ces émotions. D’autant que dès le lendemain, tout allait changer.

A suivre

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