Les filles du bois maudit – 5 – Florimond par Léna Van Eyck

Les filles du bois maudit – 5 – Florimond par Léna Van Eyck

Florimond

Sarah et le père Godefroy étaient encore perdus quand ils perçurent un bruit dans les fourrés.

– Qui va là ? Hurla une voix masculine tandis que nos deux fugitifs s’emparaient de leur dague.
– On ne fait que passer, on est perdu on cherche à joindre Vimoulin.
– Ha ! Ha ! Ricana l’homme en se dévoilant, vous n’y arriverez jamais.

L’homme en question doit avoir entre trente et quarante, ans, barbe mal taillée et chapeau en peau de lapin, de très beaux yeux bleus ressortaient de son visage, on ne voyait que ça ! L’homme était armé d’une dague.

« Il est seul mais en cas de bagarre, on n’aura pas le dessus ! »

– Et pourquoi donc ? Vimoulin est bien de l’autre côté de la forêt ?
– Parce que vous ne sortirez pas de cette forêt !
– Et pourquoi ?
– Parce que je vais vous tuer !
– C’est pas gentil ! Minauda Sarah.
– Je n’ai rien contre vous, mais je dois assurer ma sécurité.
– Vous irez en enfer ! Intervint le père Godefroy se souvenant qu’il était jusqu’à récemment un homme d’église.
– L’enfer n’est pas ce qu’on dit, brûler éternellement n’a aucun sens. Le seul inconvénient de l’enfer c’est qu’on est loin de Dieu, mais comme je ne le trouve pas trop fréquentable, ça ne me gêne pas le moins du monde.

Le père Godefroy est sur le cul, c’est la première fois qu’il entend une telle hérésie.

– Mais comment pouvez-vous être sûr ?
– Je vous l’ai dit, il suffit de réfléchir, brûler éternellement n’a aucun sens.
– Donc pour vous l’église ment ?
– Elle ne ment pas, elle se trompe, et puis il faut bien entretenir la peur de l’enfer pour tenir les ouailles.
– Cette conversation est intéressante, dommage que vous avez des mauvaises intentions, je l’aurais volontiers continué…

Bizarrement le visage de l’étranger s’éclaira d’un magnifique sourire au point que le père Godefroy en fut troublé.

– Je vais vous faire un aveu, je ne vois jamais personne et discuter me fera fort grand bien, suivez-moi dans ma tanière, je ne vous tuerais pas tout de suite et rassurez-vous, vous ne souffrirez pas.

« C’est qui ce dingue ? » se demanda Sarah.

– Mais au fait, qui êtes-vous ? Demanda l’homme.
– Des fugitifs. Les soldats du baron nous accusent à tort d’hérésie et de sorcellerie.
– A tort ? Vous n’êtes donc pas hérétiques ?
– Oh, juste un petit peu ! Répondit Godefroy.
– Hum, je sens que votre compagnie va être passionnante. On y va, vous passez devant et, je vous indique le chemin.

Ce n’était pas très loin, le refuge de l’homme était une cabane en bois très grossièrement construite et située dans une dénivellation, l’accès pour y descendre, sorte d’escalier naturel était camouflé par la végétation de même que la cabane elle-même. Son refuge était ainsi complètement indécelable.

– Voilà, c’est chez moi, je vis seul, mais je l’ai prévu pour deux, à trois ça va faire un peu juste mais on va y arriver.

On sentait que l’occupant des lieux s’efforçait de le conserver propre, mais une odeur d’écurie se dégageait néanmoins de cet endroit très sombre.

– Je n’ai que de l’eau à vous offrir, il y a une source pas très loin, si vous avez faim, il me reste du lièvre et des baies.

Sarah tentait d’élaborer un plan pour se débarrasser du type, rien de bien précis, mais elle utiliserait ses charmes.

– Vous étés qui ? Finit par demander Godefroy.
– Je suis Florimond, le reste importe peu, disons simplement que j’ai échappé à la mort et que je ne souhaite pas qu’on me capture.
– Comme nous alors ? Demanda Sarah.
– Peut-être… Peut-être…
– Il y a longtemps que tu es là ?
– Assez longtemps pour m’embrouiller dans les saisons, dix ans, peut-être plus !
– Et aucune visite, aucune rencontre ?
– Rien du tout !
– Pas de femmes pendant tout ce temps, ça a dû être dur.

Florimond ne répondit pas et émis un ricanement vide de sens.

– Si je suis gentille avec toi, tu nous épargneras ? Demanda Sarah avec le plus beau de ses sourires.
– Non, même si vous êtes sincères, vous pouvez parler sous la torture, je tiens à ma sécurité voyez-vous ?

« Bon, il me parait plus bête que méchant, ce qu’il faut c’est l’immobiliser, le laisser attaché et filer en vitesse. »

– Pourquoi voudrait-tu qu’on nous torture ? Reprit Sarah
– Personne n’est à l’abri, mais nous parlions de l’enfer, il y a qui, selon vous, en enfer ?
– Des criminels, des voleurs… Commença Godefroy.
– Déjà ça ne va pas, un voleur n’est pas un criminel. Pourquoi les traiter de la même façon, vous voyez bien que ce que nous dit l’église n’est que sornettes.
– Alors, selon vous ?
– Les voleurs, vivent leur petite vie, je ne sais pas s’il y a des choses à voler en enfer, les criminels sont mis à l’écart jusqu’à ce qu’ils se repentent… de toute façon ils sont bien embêtés, on ne peut tuer personne en enfer !
– Mwais !
– Mais il n’y a pas qu’eux en enfer, il y a aussi les catins, les invertis.
– Ah oui, et qu’est-ce qu’ils deviennent ?
– Les catins continent de coucher avec tout le monde, mais je ne sais pas comment elles sont rétribuées, il ne doit pas y avoir d’argent en enfer, je suppose qu’elles le font juste par plaisir.
– Et les invertis ?
– Ils s’invertissent ! Quel mal font-ils ?
– Aucun ! Répondit fermement Godefroy provoquant l’étonnement de Florimond
– Ah ? Ils sont acceptés maintenant alors ?
– Non, ou alors, à coups de pierres, ou de tisonniers dans le cul.
– Mais toi ?
– Moi, je t’ai dit : je trouve qu’ils ne font de mal à personne.
– Ça t’a déjà tenté, ce genre de chose ?
– Oui !
– Tu n’aimes pas les femmes ?
– Si !
– Ah, bon ?

Le Florimond est troublé de chez troublé. Il y a des lustres que sa sexualité s’est limité à des séances de Veuve poignet et il a devant lui un amateur de jeux entre garçons !

« Trop la chance ! »

Quant à Godefroy, il a évidemment tout compris. Une aventure amoureuse avec ce bonhomme ne peut avoir que des avantages, au pire il le neutralise pendant l’acte, au mieux, il se crée une relation sentimentale qui le conduira à modifier ses intentions « radicales ».

Le toit de l’abri résonna soudain de crépitements continus, un violent orage venait d’éclater.

– Ça te dirait qu’on s’amuse un peu ? Lui demande-t-il
– Bien sûr que ça me dirait ! Répond Florimond.
– Maintenant ?
– Pourquoi pas !

Florimond regarde alors Sarah d’un air bizarre !

– Euh, elle…
– Ben quoi, on ne va pas la mettre dehors, il pleut à verse !
– On va attendre ou alors lui bander les yeux !

Une situation qui peut mettre Godefroy en difficulté si ses intentions échouent.

– Non, mais arrêtez, qu’est-ce que ça peut faire si je vous regarde, je ne vais pas vous gêner et je ne vais pas en perdre la vue non plus, j’en ai vu d’autres.
– T’as déjà vu des hommes entre eux ? S’étonne Florimond ?
– Eh oui !
– Mais où ça ?
– Je suis peut-être un petit peu sorcière ! Suggère Sarah !
– T’as participé à des sabbats ?
– Bien sûr, plusieurs fois, mentit-elle.
– T’as des pouvoirs ? Tu sais voler sur un balai ?
– Non, je sais faire quelques trucs, mais je ne les dirais pas, j’étais juste apprentie, je n’ai pas appris à voler dans les airs, il faut être une sorcière confirmée pour cela !

Florimond est subjugué, il ne se doute pas un seul instant que Sarah le baratine et rêve de lui poser mille questions, mais sa priorité de l’instant reste malgré tout située l’intérieur de la culotte.

– Bon alors tu peux nous regarder, on rediscutera de tout ça après !

« Si t’es encore vivant, imbécile ! »

– Allez, toi fais-moi voir ta bite, il y a si longtemps que je n’en ai point vu !
– Bien sûr mais je voudrais bien voir aussi la tienne ! Répondit Godefroy.

Les deux hommes se déshabillèrent alors de conserve. Ils se font face. Contraste : Florimond est grand, élancé, bien proportionné, peu poilu, Godefroy est trapu, robuste avec des poils partout. Florimond ne toise pas son vis-à-vis, il s’en fiche, seul ce qu’il a entre les jambes l’intéresse. Sans hésiter il tripote la bite de l’ermite qui répond en lui rendant la pareille.

Petite branlette réciproque, mais rapidement, Florimond s’accroupit devant le chibre offert et se le met dans la bouche, il lèche, il suce, il se régale.

Puis tout d’un coup, il se relève, se retourne, se met à quatre pattes.

– Viens dans mon cul !

Godefroy ne se le fait pas dire deux fois et approche sa queue raide et tendu du trou du cul offert. Mais l’endroit n’est pas assez lubrifié et la bite ripe.

L’ermite crache alors sur le trou de balle afin de faciliter l’introduction, mais que nenni, quand ça ne passe pas, ça ne passe pas ! Il a alors l’idée d’introduire un doigt afin de préparer le passage, c’est bien sûr insuffisant, mais avec deux, cela le fait mieux et avec trois le passage devient moins étroit, surtout quand on remue tout ça avec énergie.

Les doigts ressortent, l’anus baille, Godefroy pointe sa bite, elle passe, il s’enfonce davantage et peut commencer à enculer Florimond.

Assise sur une souche qui lui sert de siège, Sarah est loin d’être insensible au spectacle de cette bite bien tendue qui pilonne le cul de Florimond. Elle trouve d’ailleurs que ce dernier a de jolies fesses et qu’elle aimerait bien les caresser… à l’occasion

Son bas ventre la démange, et elle ne sait comment lutter contre cette excitation qui la gagne. Cesser de regarder ? Il n’en est pas question ! Alors ?

« Alors ils ne me regardent pas ! Et puis d’abord, je fais ce que je veux ! »

Alors la main passe sous la robe et vient fouiller la minette déjà passablement humide.

Mais c’est que ce petit attouchement commence à devenir un peu bruyant, entre le bruit de floc-floc qui résonne de sa chatte et les miaulements qu’i s’échappent de ses lèvres. Du coup Florimond détourne son regard.

– Ah, ah, la donzelle, tu as voulu nous voir, eh bien tu nous vois ! Regarde comme il m’encule bien ce saligaud !
– Humm ! Répondit Sarah, si toutefois on peut se permettre d’appeler cela une réponse.
– Toi aussi tu voudrais de la baise ! Veux-tu que je te prenne quand ce bougre en aura terminé avec mon trou du cul ?
– Pourquoi pas ?

Le sang finit par monter à la tête de Père Godefroy lequel sentant sa jouissance proche accélère ses coups de boutoir et finit par éjaculer dans les entrailles de Florimond.

Plusieurs fois Godefroy avait eu la possibilité de maîtriser Florimond pendant qu’il le sodomisait, par exemple en l’étranglant, et à ce moment-là Sarah serait intervenue pour empêcher l’homme de débattre, ou en lui flanquant un grand coup sur la tête à l’aide d’un objet contondant.

Mais il n’avait rien tenté.

Son affaire terminée, Godefroy manifesta le désir d’aller dehors pour pisser.

– J’ai envie aussi dit Sarah en lui emboîtant le pas.

La chose aurait pu attendre, mais Sarah voulait savoir :

– Pas envie de tuer ce gars-là !
– C’est un danger !
– Je ne crois pas, et il peut sans doute nous être utile ?
– A quoi ?
– Je sais pas, on verra,
– Moi je le demande si tu n’es pas tombé amoureux de son petit cul ?
– Mais non !
– On ne va pas s’éterniser ici ?
– Non, mais on peut rester un peu.
– Alors rentrons !
– Je croyais que tu avais envie de pisser ! Objecta père Godefroy
– Ça peut attendre !
– Dommage je t’aurais bien regardé !
– Vieux cochon !
– S’il te plait !

Alors Sarah s’accroupit, releva ses jupes et laissa s’échapper un petit pipi qui ravit d’aise le moine libidineux.

– Je bande encore ! Annonça fièrement Florimond quand ils revirent !

Il serait faux de dire que Sarah n’hésita pas mais son hésitation ne résista pas longtemps à la vision de cette jolie bite.

– Je veux bien mais ce sera moi qui viendrais sur toi !
– Quelle drôle d’idée, mais après tout cela me reposera..

Prestement, elle se débarrassa de ses vêtements provoquant un « Oh » admiratif de la part de Florimond

– Ça te plait donc tant que ça, je croyais que tu préférais les bites.
– J’aime tout, moi, les bites, les mamelles et les fessiers.

Et tout en parlant, il se mit sans crier gare à peloter les nichons de la jeune femme.

– Doucement, doucement, ce n’est point de la pâte à pétrir !
– Si toutes les pâtes à pétrir étaient comme tes nénés, je me ferais volontiers pâtissier !
– Quelle poésie !
– N’est-ce pas !
– Rince toi donc la bite que je te la prenne en bouche !
– Parce que toi aussi tu fais ça !
– Je fais plein de choses !

La bite moins trapue que celle de Godefroy était plus agréable en bouche, mais Sarah ne souhaita pas prolonger trop longtemps cette turlutte, car cette pine elle la voulait dans son cul.

Elle fit signe à l’homme de prendre la position souhaitée puis se mit à jouer la chevauchée des Walkyries dont Wagner n’avait pas encore composé la musique.

Elle jouit rapidement et heureusement car Florimond excité comme un pou ne tarda pas à décharger dans ses entrailles.

Elle nettoya ensuite la bite de ce qui la polluait, les hommes aiment bien qu’on continue à s’occuper d’eux après l’acte et puis faire ça, c’est tellement pervers !

Le temps jusqu’ici clément avait changé, le ciel état devenu gris, et les violents orages se succédaient à un rythme effréné.

Une situation qui bien évidemment influença la décision que devaient prendre Sarah et le père Godefroy. Ils devaient donc différer leur départ et tenter de cohabiter avec ce Florimond

– Ce sabbat, vous pouvez m’en parler ? Demanda ce dernier.

Sarah est embarrassée, il lui semble évident que Florimond souhaite se renseigner sur l’enfer et veut vérifier si sa façon de l’imaginer est la bonne. Il convient donc de ne surtout pas ébranler ses convictions.

– Tu peux garder un secret ? lui demanda-t-elle.
– Sur le sabbat ?
– Oui !
– Un gros secret ?
– Enorme !
– A qui voudrait tu que je parle ?
– Il n’y a aucun diable dans un sabbat. C’est un saltimbanque qui tient ce rôle, mais les participants l’ignorent ou font semblant de l’ignorer. Ils viennent d’abord pour s’encanailler, faire et voir des choses interdites par les curés…

Réminiscence (le récit de Sarah)

C’était une nuit de pleine lune, Raoul, le forgeron avait revêtu un habit de moine, dont le capuchon dissimulait le visage grimé. Il avait rendez-vous à la source bleue avec une noble dame, elle aussi encapuchonnée. Raoul lui banda les yeux et la fit pénétrer dans le bois maudit. Là, la dame fut prise en charge par un beau jeune homme dont j’ai toujours ignoré le nom et qui la conduisit jusqu’à une cabane à l’entrée de laquelle elle fut priée de se déshabiller complètement et de se masquer le visage.

Raoul avait ensuite rendez-vous avec deux autres personnages dans deux endroits différents avec lesquels il appliqua le même protocole.

Raoul est une force la nature, dans tous les sens du terme, musclé et très bien monté. La sorcière lui a préparé une crème rouge vermillon avec laquelle il s’enduit le corps ainsi que le fin masque muni d’oreilles pointus qui lui recouvre le visage, une espèce de pâte noire va lui servir à modeler sa barbiche en pointe et à se plaquer les cheveux et la moustache. Il n’a pas de queue derrière, il n’est nul besoin de trop en faire.

Nous avons de la chance : la nuit est claire et la lune est magnifique. On a fait sortir de la cabane les trois invités, deux femmes et un homme, et on prend tous place autour d’un pentacle dont les pointes sont allumées par des chandelles noires. Nous sommes huit, les trois invités, trois jeunes hommes, la sorcière et moi. Tout le monde est à poil. Et puis il y a Zoltan, un gros chien noir bien couillu qui vient d’on ne sait où et que Raoul a emmené.

La sorcière vêtue d’une grande cape noire mais sans rien en-dessous, se place au milieu du pentacle en prononçant une incompréhensible incantation, elle jette ensuite sur le sol des hosties qu’elle piétine avant de pisser dessus.

Soudain le centre du pentacle s’envahit d’une épaisse fumée, la sorcière s’en éloigne et tandis que la fumée se dissipe, le diable (donc Raoul) apparaît en poussant un horrible ricanement. Il gesticule, prend des poses obscènes en exhibant son cul et sa grosse bite bandée. Il se dirige ensuite vers l’une des dames invitées et lui pisse dessus. La dame à l’air d’apprécier ce traitement et se badigeonne les seins avec l’urine. Les deux autres invités sont gratifiés de la même attention.

L’un des jeunes gens distribue alors des timbales d’hydromel fermenté. Dès lors, ça n’arrête pas, le diable se fait sucer la bite et lécher le trou du cul par les trois « invités », puis les encule à tour de rôle. Les trois jeunes gens se mêlent à la partie, léchant, suçant, offrant leur cul et leur bite en un rythme effréné. Pour faire bonne mesure, j’y passe aussi, on m’encule, je suce des bites, des trous du cul et des chattes. Des couples éphémères se forment, mais aussi des trios et des groupes, Tout est permis sauf les introductions vaginales, on n’est pas là pour faire des bébés.

Au bout d’un moment et après que tout ce petit monde eut baisé dans tous les sens, le diable encule la sorcière ressort une bite pas très nette et lui éjacule sur les fesses, les trois invités sont alors conviés à venir s’en régaler ce dont ils s’acquittent avec célérité et passion.

Raoul ordonne aux deux femmes invitées de sucer la bite du chien, folles d’excitation elles se précipitent vers le vit bandé et gluant et se l’échangent en bouche avec frénésie.

La sorcière s’approche de la scène, exhibe ses fesses face au chien, lequel se libérant de ses suceuses répond à l’invitation en venant la couvrir et en la gratifiant de secousses effrénées

On se lèche les pieds, on se gave de sperme, on boit de l’urine, on rote, on pète, on se chie dessus, on se fait lécher par le chien à moins qu’on ne le suce, on s’accouple avec lui, prenant plaisir à cet acte contre nature, on se vautre et on mange des cochonnailles, des bonnes saucisses de toutes tailles et de toutes longueurs qu’on s’est d’abord introduit dans le cul ou dans la moule, on boit et on reboit de l’hydromel. Il est peu alcoolisé, personne n’ayant intérêt à ce que les invités tombent dans l’ivresse et fasse un scandale

Puis c’est le retour, les jeunes gens accompagnant les invités, yeux bandés jusqu’à ce que Raoul prenne le relais en les faisant sortir du bois.

Fin du récit de Sarah.

– Il n’y a pas de sacrifice, alors ?
– Non répondit Sarah, pas que je sache.
– J’aurais pourtant cru…
– Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte.
– Mais comment ces nobles gens sont-ils rentrés chez eux ? Demande Florimond.
– Bof, je suppose qu’ils se sont débrouillés en achetant la complicité des domestiques et en prétextant des rendez-vous galants.
– Mais qui était au courant de la supercherie ?
– La sorcière, Raoul et moi !
– Pas les jeunes gens ?
– Non, je ne crois pas !
– Et toi, pourquoi la sorcière t’as mis au courant ?
– S’il lui arrivait quelque chose, il fallait bien perpétrer la tradition ! L’affaire était juteuse, les invités moyennaient leur participation avec de jolies pièces d’or sonnantes et trébuchantes.
– Il lui est donc arrivé malheur à la sorcière ?
– Elle s’est fait cueillir alors qu’elle sortait de son repaire, je ne sais pas ce qu’elle projetait de faire ! Les hommes du baron ont ensuite brulé sa cabane.
– Et son magot ?
– Je ne sais pas ! Et puis, qu’est-ce que tu en ferais ?
– Mais ils l’ont trouvé comment la sorcière ?
– Quelqu’un aura parlé, contre de l’argent ou sous la torture ? Raoul ? L’un des trois sauvageons ?
– Les vrais sabbats n’existent pas, alors ?
– Pourquoi voudrais-tu que le diable vienne fricoter avec des mortels, alors qu’il a tout ce qu’il faut en enfer ?
– Oui, bien sûr, mais les nobles qui viennent au sabbat, ils espèrent quoi ? Pourquoi prendre des risques pour aller lécher le cul du diable alors qu’il est si facile de pécher ?
– Va savoir, il y a peut-être une hiérarchie en enfer ! Ils espèrent avoir des bonnes places.
– Hum
– Et si tu nous racontais ton histoire, je ne sais rien de toi !
– Je suis l’un des fils de messire Thierry, j’étais l’amant d’un des laquais du baron, un jeune homme beau comme un dieu et à la bite vigoureuse. Un jour notre liaison fut découverte. Le baron fit empaler mon amant sur le champ, en ce qui me concerne, il hésita et me fit enfermer dans un cachot en attendant de prendre une décision. C’est ce qui me sauva. Gilles, mon frère aîné qui avait les mêmes penchants que moi, mais qui avait su se montrer plus discret et plus prudent, vint me délivrer :

« Cache toi dans la forêt, voici une médaille, si tu rencontres une sorcière montre-lui, elle te protégera ».

Il m’indiqua une direction, j’ai passé deux jours et deux nuits sans manger, mais j’avais trouvé une source, c’est là que j’ai rencontré une sorcière, son visage était masqué, elle m’a menacé de me transformer en grenouille, alors je lui montré le médaillon, elle a écouté mon histoire et m’a conduit ici. Elle m’a donné quelques conseils et je ne l’ai jamais revue.

– Tu ne te rappelles pas un détail la concernant, je ne sais pas, une bague, un bracelet…
– Oui, elle avait une grosse bague verte avec une salamandre gravé dessus !
– C’était donc probablement Marthe, MA sorcière ! Et t’attends quoi, ici tout seul dans ta barraque ?
– Que mon frère Gilles succède à mon père, il viendra alors me délivrer.
– Attends-toi à une triste nouvelle, sire Thierry ne règne plus le duché, il a été pendu avec – m’a-t-on dit – toute sa famille.

Florimond s’effondre en pleurs avant de demander :

– Comment être sûr pour mon frère ?
– T’approcher du château, te faire passer pour un voyageur, faire parler les gens.
– Je ne saurais pas sortir de la forêt.
– Oui mais moi je sais !
– Je vous croyais perdus ?
– Perdus pour sortir vers Vimoulin, mais pour aller vers le château, ça devrait aller.
– Tu pourrais…
– Ça demande réflexion !

A la première occasion, le père Godefroy entraîna Sarah à l’écart et laissa éclater sa colère.

– Mais t’es complètement folle, on ne va pas faire ça ! Tu vas te faire arrêter… Et puis qu’est-ce que t’as été lui raconter que tu ne savais pas si tous ses frères avaient été pendus !
– Je n’ai jamais dit ça, je lui ai juste laissé supposer !
– Mais pourquoi ? Je le sais bien moi que les tous les fils du baron ont été pendus, il en restait trois…
– Le but c’est de l’accompagner jusqu’à la sortie du bois, là on le laisse et en échange on a la vie sauve !
– Il ne nous aurait pas tué !
– Bien sûr que si ! T’as compris sa vision du monde ? Pour lui l’enfer, c’est un joyeux lupanar, il nous y enverra donc en toute sympathie.
– Hum !
– Evidemment, l’idéal aurait été de le faire sortir de l’autre côté, près de Vimoulin, mais comme on ne sait pas y aller…
– Et on ferait ça quand ?
– Dès que le temps sera moins dégueulasse ! Mais de toute façon, toi tu restes ici, je te récupérerai après l’avoir accompagné.
– Je ne vais pas rester tout seul dans ce coin que je ne connais pas !
– Alors viens avec nous !
– C’est folie !
– On sera prudent.

Dans le souterrain des trois filoutes, Jehan se demandait comment sortir de là, n’imaginant pas une seule seconde qu’il fallait passer par le plafond, il se mit à explorer les parois. Il n’était pas très malin mais se rendit compte qu’une des cloisons semblait sonner creux.

« La sortie doit se trouver par-là, mais comment la trouver ? Sans doute un mécanisme secret, mais il serait où, il faudrait déjà que je déblaie toutes les saloperies qui sont devant ! »

Après des heures de recherches infructueuses, il faillit abandonner.

« Je suis bête, s’il y a toutes ces saletés devant, c’est justement parce que la sortie n’est pas ici ! »

Alors, il chercha ailleurs, sonda chaque cloison, mais sans aucun résultat.

Et puis le déclic !

« J’ai compris, ça devait être une sortie de secours qui a dû être condamnée, il me faut un outil ! »

En fouillant il dénicha une lame assez dure et une espèce de maillet.

Alors il tapa…, comme un dingue, et il réussit plutôt facilement à faire un trou de la largeur d’une assiette !

« Pouah qu’elle odeur ! Pas de lumière ! Ce ne doit pas être une sortie, plutôt une autre salle ! Faut que j’agrandisse ce trou pour pouvoir passer ! »

Evidemment on ne pouvait voir ce qu’il avait derrière, il alla donc chercher une chandelle !

Il accomplit cette tâche sans difficulté particulière et pu pénétrer dans cette salle en s’éclairant.

Le spectacle l’horrifia ! Des squelettes, beaucoup de squelettes, dont certains complètement démantibulés, de la vaisselle et des amphores cassées, des lambeaux de vêtements, quelques meubles envahis de pourriture, de la poussière, beaucoup de poussière.

« Cela est sorcellerie ! » S’écria-t-il en se reculant promptement et en réintégrant la pièce d’où il venait.

Il attendit quelques instants avant de se ressaisir.

« Il faut que je trouve la sortie ! Si les filles reviennent et me trouve avec ce trou, je ne me donne pas cher de ma peau ! »

Il pénétra de nouveau dans la pièce aux squelettes, sa chandelle à la main. Il repéra une ouverture donnant sur une nouvelle salle, puis un couloir, puis d’autres salles.

« Mais, c’est immense là-dedans ! »

Effectivement ! Et partout le même spectacle lugubre et déprimant !

Mais par contre, point de sortie !

« Je vais leur dire que le mur s’est écroulé tout seul, est-ce qu’elles vont me croire ? »

à suivre

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7 réponses à Les filles du bois maudit – 5 – Florimond par Léna Van Eyck

  1. Peggy dit :

    Oui, oui, oui, je suis la sorcière….

  2. Robert dit :

    Ce ne serait pas plutôt un bouc, l’animal convié au sabbat ?

  3. Sénéchal dit :

    Il faut le chercher, le chien !

  4. Lucia dit :

    Whah ! Ce sabbat !

  5. Baruchel dit :

    Quelle ambiance, ça donne le tournis !

  6. Muller dit :

    Une bonne ambiance bien bandante, et la photo où le mec suce une une superbe bite sous le regard d’une ravissante blonde est fabuleuse

  7. chatillon dit :

    Il y a de ces descriptions hards dans ce chapitre… Oh, ma mère !

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