La vendeuse – 4 – Loïc et moi…et des milliers d’autres par Fabien

La vendeuse – 4 – Loïc et moi…et des milliers d’autres par Fabien

Ceci est une fiction. Tout est imaginé et fantasmé. Pour vous amuser sans risques, protégez-vous !

Loïc s’est pointé chez-moi vers 21 h 30. Lorsque je lui ai ouvert la porte de mon appart, j’ai failli ne pas le reconnaître.

Chaussé de baskets, vêtu d’un jean troué, d’un tee-shirt rouge et coiffé d’une casquette de baseball des Red Sox de Boston. Je l’ai fait entrer.

– Tu y vas habillé comme ça ?
– Non, donnes moi une minute.

En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, il était nu devant moi. Nu et super bandant. Si je m’écoutais je le garderais rien que pour moi.

– Tu veux toujours y aller ?
– Plus que jamais. Je me suis reposé et je suis prêt, mec on va s’éclater tous les deux.

Je continuais à penser que ce n’était pas une bonne idée.

– Tu y vas à poil ?

Il me sourit et sortis d’un sac en plastique qu’il traînait avec lui, son mini short, un débardeur à paillettes gris et des Converses blanches.

Il enfila le tout. Il avait tout d’un twink, un petit minet, mais pas trop efféminé.

– Prêt ?
– Prêt !

Nous avons quitté mon appartement à 21 h 45. Cinquante minutes plus tard nous étions de retour chez-moi.

En voiture à cette heure-ci, il y avait peu de circulation, le club n’était qu’à dix minutes. Depuis quelques jours tournait, sur le système audio de la voiture, Chicago Transit Authority. I’m a man magistrale reprise du titre de Spencer Davis Group.

Je me suis garé près de l’entrée du club. On nous fit entrer sans problèmes.

C’était donc là que le samedi précédent…

Il y avait très peu de monde. Il n’était pas encore vingt-deux heures. On venait de faire quelques pas vers le milieu de la salle, lorsque un mec à la musculature impressionnante, vêtu d’un pantalon en cuir noir se planta en face de Loïc.

– Non mais regardez-moi ça si c’est pas mignon. Jeff hurla-t-il, vient voir ici.

Jeff, copie conformé de son copain, se pointa.

– Ouais t’as raison, il est très mignon.
– T’as raison mec, nous on attend pour voir si le mec qui s’est fait démonter le cul samedi va venir. S’il vient on va bien s’amuser. Mais en attendant, on pourrait prendre un petit apéro. Ça te pose un problème le vieux, demanda-t-il en se tourna vers moi.

Avant même que je puisse dire un mot, il avait fourré sa main dans le short d’un Loïc qui était blanc comme un linge. Loïc poussa un cri de douleur, l’autre venait de lui fourré un doigt dans le cul sans ménagement.

Il fallait que j’agisse et très vite. Pas la peine de me battre contre ces deux-là. Ils étaient dix fois plus costauds que moi. Ils me foutent un pain et je suis out pour la nuit. Aller chercher de l’aide pas le temps. Je regardais autour de moi. L’un des deux cuirs, avait sorti sa bite de son pantalon et invitait Loïc à lui pomper le nœud.

Cherche, trouve, vite, vite !

Bingo. J’ai pas plus réfléchi, il y avait urgence. J’ai fracturé un brise-glace et déclenché l’alarme incendie. Putain le boucan. Panique à bord, les deux costauds ont lâché Loïc que j’ai attrapé par le bras et traîné vers la sortie. Je l’ai poussé dans la voiture et j’ai démarré. Arrivés dans le parking de la résidence, j’ai coupé le moteur et nous sommes restés un instant silencieux. Loïc était comme tétanisé. Il était moins une et il se faisait violemment violer.

Je l’aidais à sortir de la voiture. C’est seulement une fois dans mon appartement que je me rendis compte que ses fringues étaient déchirées.

– Loïc, Loïc, il faut que je te déshabille et que je regarde quelque chose, d’accord ? Je ne vais pas te faire de mal.

Il me fit oui de la tête. Je lui ai retiré ses baskets, son débardeur et son short. C’était bon pour la poubelle. Je m’agenouillais derrière lui et très délicatement j’écartais ses fesses.

Le fumier, il lui avait salement amoché son anus.

Que devons-nous faire ? Aller porter plainte ou fermer notre gueule ?

– Ça va aller, Loïc ?
– Je pense que oui. Merci Benoît, je suis vraiment désolé. Sincèrement.
– C’est de ma faute, je n’aurais jamais dû t’emmener là-bas, non seulement ça, mais aussi je n’aurais pas dû te raconter ce qui m’était arrivé. Je…
– Chut me fit-il, viens te coucher.

Nous sommes allés dans la chambre. A son tour il me déshabilla. Nous nous sommes couché, il a posé sa tête sur ma poitrine et s’est assoupi.

Malgré la fatigue de ma journée de travail et à cause des fortes émotions que nous venions de vivre, je n’ai pas réussi à me détendre.

Si, si, si. Pourquoi ? Pourquoi ?

Pourquoi lui ai-je raconté ma soirée du samedi précédent ?

Pourquoi avais-je accepté de l’emmener là-bas ?

Sans cesse les mêmes questions revenaient dans ma tête.

J’ai pu le tirer de là, mais si…

Putain, heureusement que je n’ai pas d’enfants, quel père aurais-je été ?

Mais il y a d’autres questions qui me tracassaient.

Si le parking du club était muni de caméras ? Et si l’intérieur était muni de caméra ?

Ils pourraient voir la plaque d’immatriculation. Ils pourraient voir que c’est moi qui est déclenché l’alarme incendie.

Et merde s’il y a des caméras, ma prestation de la semaine passée est peut-être sur la toile.

Jérôme/Dita allait me passer un savon sur mon inconscience d’avoir amené Loïc là-bas.

Calme, du calme mec. Loïc est en sécurité et toi aussi.

J’ai fini par m’endormir.

J’ai rêvé que Loïc et moi faisions l’amour. C’était très agréable. Il me suçait la bite. Mon rêve était tellement délicieux que j’avais l’impression qu’il me suçait pour de vrai. J’ai dû faire un geste vers sa tête pour la lui caresser pendant qu’il s’activait sur ma queue.

– Enfin tu réagis !

J’ai ouvert les yeux. C’était pas un rêve. Il était vraiment en train de me tailler une pipe.

Il m’a souri et a repris son activité.

Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il pouvait être.

Je me laissais faire. Oui, c’est ça, continue c’est trop bon. J’ai ouvert mes cuisses pour qu’il puisse atteindre plus facilement mes couilles. Il me suçait lentement. C’était délicieux. Ma bite était totalement réveillée et au garde à vous, prête à faire feu.

J’étais désormais au bord du lit. Je voulais lui rendre ses caresses. Rien à faire. Je ne pouvais plus me retenir et je lui en fis part. Pas de réaction. Ses lèvres et sa langue s’activaient autour de ma bite. D’accord mec, je t’avais prévenu. J’ai joui en poussant un grand cri. Je criais et lui balançais des mots vulgaires, grossiers.

– Sale pute ! Petite salope ! Tu aimes la bite, tu aimes sucer ? Avaler tout mon foutre, je t’avais bien prévenu que j’allais jouir salope…

Soudain il se redressa, me bascula violemment sur le lit. Il m’écarta les cuisses et je sentais sa respiration près de mon œil de bronze. Je sentis que quelque chose d’humidité me coulait sur mon petit trou. La salope était en train de recracher mon foutre sur mon cul. Puis sans ménagement il me pénétra, presque avec violence. Il me baisait, les yeux clos. Il était beau ce petit pédé. Son rythme était rapide, il me tapait sur les cuisses. C’était peut-être pour lui une façon d’expulser la terreur qui s’était emparé de lui plus tôt dans la soirée. Je le laissais faire. Je me sentais coupable. Il a jouit en moi en poussant un cri plus puissant que n’avait été le mien. Il se retira et s’écroula sur le lit à mes côtés. Nous sommes restés silencieux un long moment.

– Comment vas-tu Loïc ?
– Mieux, bien mieux.

Je me suis tourné vers lui et l’ai embrassé. J’allais prendre une douche. Il me rejoignit. Rien ne se passa sous la douche. Rien de plus qu’une douche normale. Une fois séchés nous avons regagné ma chambre.

– Tu as un ordinateur, me demanda-t-il ?
– Oui, pourquoi ?
– Je veux aller visiter mon compte sur…
– Sur quoi ?
– Merde, ne me dis pas que tu ne connais pas ça.
– En effet je ne connais pas, c’est quoi ?

Il alluma mon ordi et se connecta au site.

– Attends, c’est quoi tous ces gens, ces drapeaux ?
– Ces gens-là s’exhibent et baisent devant la caméra de leur ordi. C’est en live. Tu peux dialoguer et leur demander des trucs contre des cadeaux.

Je n’en revenais pas. Je le regardais faire et m’expliquer. J’étais fasciné. Cela existait depuis de nombreuses années et je découvrais ça grâce à un jeunot.

Il m’expliqua le fonctionnement. Il avait sa propre pièce où il s’exhibait. C’est comme ça qu’il pouvait se payer ses sex-toys et autres fringues. Il n’était pas connu sous sa vraie identité mais sous celle de Julie.

Nous passâmes le reste de la nuit à mater ce qui se déroulait sous nos yeux. Le Minitel était désormais aux oubliettes.

Au petit matin je le raccompagnais chez lui. Il me remercia pour tout et m’invita à participer à un de ses shows devant la caméra de son ordinateur, pour un show torride. Julie se faisant baiser et non plus Julie jouant avec ses sex-toys.

Je ne lui promis rien. Je rentrais chez-moi et passais le reste de la journée devant l’écran de mon ordinateur.

Épilogue
Je n’ai plus eu de contacts directs avec Loïc. Je le suivais sur internet. J’avais baisé avec Loïc, mais jamais avec Julie. Il était magnifique en Julie et il avait beaucoup de succès. Je n’étais en rien jaloux. J’étais trop vieux pour le suivre.

Je n’ai pas eu de nouvelles de Jérôme et je ne remis jamais les pieds dans sa boutique.

Je ne remis jamais les pieds dans le club de mes exploits.

Tout ceci s’est passé au cours des neufs derniers mois.

Il y a quelques jours, alors que je me promenais en ville, mes pas m’emmenèrent à passer devant la boutique de Jérôme. La fin était annoncée. Comme beaucoup de petites boutiques, celle de Dita était en liquidation. Triste. Je restais un moment devant la vitrine de la boutique.

– Salut mon amant

Je me retournais, c’était lui. Il n’y avait plus de Dita, juste Jérôme. Il m’invita à entrer dans sa boutique. J’y avais un excellent souvenir. Beaucoup de choses s’étaient passées depuis. Jérôme m’expliqua le déclin annoncé de sa boutique. Il n’y avait pas trop de tristesse, juste de la résignation. Il prit de mes nouvelles et de celles de Julie.

Je lui racontais la vie secrète de notre amie. Il n’en revenait pas.

– Quel âge a-t-il déjà ?
– Et bien depuis le mois dernier, il est majeur.
– Et tu me dis qu’il se fait du blé sur son site ?
– Oui, c’est triste à dire, mais beaucoup s’exhibent pour gagner un peu d’argent ou des cadeaux. Parfois ça leur prend des heures. Ils ont des gueules à te faire aller voir ailleurs, c’est triste. Une autre forme de prostitution. Mais il y en a qui s’amusent vraiment en faisans ça et ils tirent leur épingle du jeu.
– Comme Julie…
– Comme Julie. Tu sais les mecs adorent découvrir qu’il est super bien monté. Ils aiment le voir habillé ainsi ils vivent un fantasme. Il semble avoir un chéri et parfois ils font le show à deux et la tirelire se remplit bien. Te considères-tu comme travestis où je ne sais pas ?
– Oui, un travesti, si tu veux.
– Lui fait du cross dressing. C’est la même chose en fait.
– Où trouve-t-il ses fringues ?
– Bonne question. Sur le net ? Dans les boutiques. Aucunes idées s’il existe un lieu pour des hommes qui…
– Putain, ça me donne une idée. Attends, attends il faut que je me renseigne.

Une semaine plus tard, J’ai vu un Jérôme hyper excité débarquer chez-moi.

– Mec, écoutes. Ma boutique, c’est terminé, un échec. J’ai eu une idée et je pense que cela va marcher. Un site dédié aux travestis ou aux cross-dressers si tu préfères.
– Oui, pourquoi pas. Il y a beaucoup de concurrence ?
– Rien à foutre, le tout s’est de se démarquer et offrir autre chose. Et si ça marche je vais avoir besoin d’un mannequin. Tu vois qui ?
– Julie ?
– Tout juste. Qu’est-ce que tu en penses ?
– Ça vaut le coup d’essayer, je te souhaite bonne chance.

Je passe au moins deux heures chaque soir sur le site. J’ai fait le tri. Et au final je ne suis que six personnes. Loïc et cinq femmes. Ma préférée c’est Nicole. Elle ne s’exhibe que très rarement, mais sa compagnie est très agréable. Elle a la quarantaine, charmante, célibataire. Elle a une petite cour d’amis qui aiment discuter de tout et de rien avec elle.

Elle est souriante, gaie et de bonne compagnie. Je l’aime, d’ailleurs nous l’aimons tous.

Fin

Fabien

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Une réponse à La vendeuse – 4 – Loïc et moi…et des milliers d’autres par Fabien

  1. Stablinski dit :

    Je cite :
    « Depuis quelques jours tournait, sur le système audio de la voiture, Chicago Transit Authority. I’m a man magistrale reprise du titre de Spencer Davis Group. »
    Mais qu’est-ce qu’on en a à cirer ?

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