La fille des pirates. par Mondoi

La fille des Pirates.
par Mondoi

Il m’est arrivé une aventure extraordinaire à l’époque où je naviguais comme matelot dans la marine de guerre, une aventure d’un soir dans un bar de nuit de la bourgade de Brigheton sur l’île de la Barbade, ce genre de bouge comme on en voie dans les films des années cinquante, vaisseau fantôme de l’époque de l’occupation coloniale par la perfide Albion, aux murs couverts de lourdes tentures défraichies royalement pompeuses et aux sofas pisseux et vermoulus en fin de vie depuis la prise de la smala d’Abdel Kader par je ne sais plus quel trou Duc.

J’étais en java avec des gars du bord un peu plus gradés que moi, nous avions gouttés à différents rhums du pays, humant avec nostalgie, les parfums du fabuleux breuvage et ceux des anciens parquets cirés imbibés de siècles de beuveries mémorables et fornicatrices, l’endroit était plaisant, on pouvait choisir sa musique, le personnel avait encore ce style désuet du serviteur faussement soumis, l’ambiance était bonne enfant, la clientèle bigarrée et de toutes classes sociales confondues nous avait accueillie avec des sourires rassurent après nous avoir demandée d’où on venait, il y avait quelques femmes seules qui allaient de tables en tables, connaissant apparemment tous le monde, le Taulier avait payé son coup après trois tournées, les pales du ventilateur plafonnier nous prodiguaient une brise tiède qui donnait soif, sympa comme endroit, je vous jure.

Sur la terrasse qui dominait la mer, appuyée au chambranle, une belle métisse d’âge indéfini en robe de mousseline presque transparente nous lorgnait en souriant, façon  » vous me plaisez mes petits chéris, mais faut lâcher de la monnaie », il faut dire que cette île est située sur l’archipel des petites Antilles, une ancienne colonie anglaise des Caraïbes où l’on trouve des endroits de rêves comme l’île Moustique et l’île de la Tortue, célèbres pour avoir étés les repaires de la haute piraterie Européenne, c’est vous dire à quel point cette femme était issue des mélanges raciaux de tout ce qu’avait pu connaître les Caraïbes en genres humains, de l’Africain au Français, du Breton à l’Arabe, de l’Asiatique au Normand, une belle femme brune à cheveux longs, aux yeux clairs en amandes et à la peau dorée comme un pain au chocolat, comme il n’en n’existe nulle part ailleurs, on les aime de suite, on voudrais les épouser mais surtout « monter dedans », bref, une fille aimable vraiment très bien faite de sa personne, une descendante de pirate peut-être ?

Après un verre ou deux, accompagnés d’une cigarette qui fait rire, je me laissais aller à la confidence auprès de mes potes de virée nocturne, soit je dépensais mes derniers dollars Barbadiens en payant une tournée, soit je m’offrais les charmes de la Caribéenne avec les quelques tunes qu’il me restait, j’étais en plein dilemme, les amis ça passe en premier mais là…quand même…, devant une telle beauté je ne pouvais pas me la mettre sous le bras en attendant d’aller me taper un rassis dans ma bannette en regrettant d’avoir fait le mauvais choix, les copains, compréhensifs…, me poussaient à aller vers elle en regrettant quand même le dernier verre non bu, j’allais pisser pour pouvoir réfléchir.

A mon retour des toilettes où j’avais décidé que boire un dernier verre c’était mieux pour la cohésion du groupe et qu’un rassis c’est gratuit, je trouvais mes « gradés légers » goguenards devant des verres pleins, payés par eux, le tabac naturel du pays y était surement pour quelque chose à leurs ricanements, me suis-je dis en les rejoignant et je leur ai annoncé que la prochaine tournée était pour moi.

A mon grand étonnement, ils ont refusés en me disant de garder mes sous car j’avais un ticket avec la belle métisse, je leur ai demandé comment ils le savaient, ils m’ont répondus qu’elle leur avait demandé mon prénom pendant mon passage aux urinoirs, en leur disant que j’avais l’air gentil, mon cœur a fait un bon, j’allais tirer un coup ce soir, ça tombait bien parce que de passer quinze jours à se polir le grand chauve manuellement dans une piaule de douze lits superposés où tous les gars font pareil, ça a de quoi faire virer de l’autre bord, si vous voyez ce que je veux dire.

Sans mouvements ostentatoires de désirs phalliques inassouvis, je me tournais vers elle au ralenti faisant semblant de regarder ailleurs, au delà d’elle, vers la mer, puis je portais en passant, mon regard sur elle, elle était vraiment bandante, de taille moyenne mais menue, des jambes fines, des fesses rondes mais non volumineuses, des seins petits mais bien placés, j’en avais déjà une demi-molle quand elle m’a fait un signe discret de la main qui confirmait les dires de mes amis, je l’ai rejointe à l’entrée de la terrasse, derrière moi, j’entendais les gloussements envieux de mes potes, elle m’avait choisie moi, tans pis pour eux.

Elle m’a accueillie auprès d’elle avec une sorte de pudeur de femme de bonne éducation, gardant une distance de convenance entre elle et moi, cela m’a plut, je me suis dis que j’avais de la chance, ce n’était une fille de joie ou une fille facile et j’ai un peu attendus pour lui toucher les fesses, je me suis présenté en Français pour en rajouter au romantisme de la situation, elle m’a donnée son prénom, Suzann, en me disant qu’elle ne parlait que l’Anglais et le dialecte local puis elle m’a invitée en me prenant par la main à la suivre sur la terrasse, une brise légère et rafraîchissante m’a accueillie, calmant momentanément mes ardeurs, nous avons parlé de la France, Paris… la haute couture… la mode…le bon gout, c’est loin d’ici ?, oui c’est loin…

Comme nous étions encore dans la lumière du bar et dans le champ de vision de toute la clientèle, elle m’a emmenée un peu à l’écart pour que l’on s’embrasse et pour faire connaissance manuellement, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai commencé à la caresser pendant que nos langues se mêlaient elle a sortie ma verge en me complimentant sur la taille de l’objet et s’est mise à me masturber discrètement, j’ai voulu explorer les formes cachées sous sa robe de soirée, mais elle a écartée ma main.

– No, no, wait, not here…que j’ai traduis par « Non, non, attendez…pas ici… »

Franchement cette nana commençait à m’exciter sérieux et j’avais mon truc qui réclamait sa promenade en milieu humide, la visite de la grotte de Lascaux façon touriste outre-mer, je lui massais les formes essayant de passer sous la robe mais elle faisait sa mijaurée, enlevant ma main quand j’étais trop près de son nid à plaisir.

Elle a continué à me caresser le sexe en me parlant dans une langue que je comprenais à peine, mêlant l’Anglais et le dialecte local, comme je n’arrivais pas à passer par devant, j’ai fais le tour pour lui caresser les fesses et elle a finalement acceptée une de mes mains sur son derrière puis dans sa culotte, quand j’essayais de passer entre ses cuisses, là elle m’a de nouveau stoppée, j’ai cru qu’elle était indisposée.

– You don’t understand…? m’a-t-elle dit. (Vous ne comprenez pas ?)

J’ai dis… what…? (quoi ?)

– I have some thing to tell you before ( j’ai quelque chose à vous dire avant)

Elle m’a demandée de la rejoindre aux toilettes discrètement, ce que j’ai fais après avoir bu un verre avec mes copains toujours hilares et contents pour moi et quand je suis entré dans les WC, elle a fermée la porte avec le verrou, puis a troussée sa robe pour me montrer le devant de sa culotte blanche, comme je n’y voyais rien de bizarre, elle m’a prit la main pour me faire toucher son pubis à travers le tissus, j’y ai sentis une petite bosse que j’ai pris pour des grandes lèvres proéminentes, rien de spécial, voyant mon regard interrogatif, Suzann m’a avouée son secret.

– I’m a man, don’t you see that? (je suis un homme, vous ne le voyez pas?)

Effectivement, c’était un homme, je n’avais rien vu, trop belle, trop métisse, trop féminine, trop d’alcool et de fumée, je suis resté comme un idiot à la regarder, la main plaquée sur la bosse de sa verge, me demandant si j’étais con où quoi puis, ne me reconnaissant pas moi-même, j’ai glissé ma main dans la culotte de la « dame », après tout, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de la soirée de folie en touchant un homme, j’ai trouvé sous ma main un micro pénis et des petites boules, je n’en avais jamais vu de si petit à part le mien quand j’étais gosse mais c’est normal, comme elle m’avait bien excité avec ses caresses et que j’avais une envie folle de tremper mon pinceau, je l’ai branlé aussi, elle a eu une érection, c’était la première fois que je touchais une verge autre que la mienne, elle était beaucoup plus petite, la pensée de me faire prendre par derrière m’a effleurée quand elle s’est mise à me sucer je me suis dis que ça ne pouvais pas me faire mal vu le petit calibre, l’alcool m’avait désinhibé et j’avais envie de me faire prendre la température par son petit thermomètre mais c’est elle qui m’a tendue ses fesses, me faisant comprendre que je pouvais la sodomiser, j’ai testé son anus du bout des doigts, il m’a parut souple et accueillant, je n’étais pas le premier à qui elle offrait sa petite porte, un peu de salive et c’est rentré comme dans du beurre, elle a resserrée son sphincter autour de ma queue une fois que j’étais en elle, j’étais tellement ému par la situation que j’ai jouis assez rapidement après plusieurs coups de rein, je lui ai fais dans le conduis et je me suis excusé d’avoir jouis trop vite, elle m’a répondue que j’étais « a good lover » et m’a demandée de la tune.J’ai dis d’accord à condition qu’elle me mette son truc dans le derrière, juste pour y goutter, elle me la rentré en riant après m’avoir craché sur l’anus, on aurait dit un petit serpent qui gigotait dans mes fesses, pas plus d’effet qu’un doigt dans le cul, j’ai dis merci et j’ai casqué.

Nous sommes reparti boire un verre, j’ai compris en voyant mes copains morts de rire au bar, qu’ils savaient en m’envoyant vers elle que c’était un transsexuel, ils ont d’ailleurs profités des charmes de la demoiselle pendant le reste de la nuit, chacun leur tour, il y en a même un autre qui a goutté au micro pénis dans son derrière mais comme cela le laissait insatisfait, l’un d’entre nous s’est dévoué pour le finir en lui rentrant un morceau plus important, j’ai tout vu mais je ne donnerais pas de nom.

Depuis ce jour, je n’ai pas eu l’occasion de réitérer cette expérience, je me demande souvent si cela ne me tenterais pas de nouveau, parfois même, je rêve que c’est Mayri la pirate qui vient jouir dans mon cul.

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2 réponses à La fille des pirates. par Mondoi

  1. Boris Vasslan dit :

    Un très joli texte, bien écrit et très bandant

  2. darrigade dit :

    Mondoi est un auteur très inégal, mais là, il a fait bien !

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