La fille de la Lune par Frédérique Wagner

 

La fille de la Lune
par Frédérique

 


O ma petite brune, que ta pâleur m’émeut,
Je sens sous mes deux mains frémir ta poitrine
Comme deux petits pigeons qui frémissent et s’ébrouent
Sous ma caresse douce. Leurs pointes sont très brunes
Et appellent ma bouche qui viendra vite y boire
Ton désir innocent. Et quand je me recule
Pour mieux voir ton corps et sa couleur de lune
Dont seule une touffe noire dissimule le sexe
Je sens venir de loin dans mon ventre stérile
Une chaleur ardente qui monte et s’épanouit.
Ma langue libertine se glisse et se faufile
Entre les deux rondeurs de ton cul voluptueux
Pour se glisser, coquine, dans ton œillet marron.
Ah ! Que j’aime t’enculer tant en te dégustant
Car ton goût un peu âcre ne me rebute point
Il m’excite au contraire et ma cyprine sourd
De mes cuisses disjointes où ta main me caresse.
Oui ma petite amante, oui ma divine gouine
Je t’aime et je te baise et quand j’atteins enfin
Ton petit con soyeux, o ma divine amie
C’est l’amour que je bois et c’est toi qui me prends.
Nos têtes entre nos cuisses s’agitent en cadence
Et le doux clapotis de nos langues enfiévrées
Qui s’activent, inlassables, entre nos lèvres ouvertes,
Résonne comme un ruisseau dont la source est exquise.
Tes doigts sont dans mon cul et font un va-et-vient
Et élargissent le trou où ton godemiché
Viendra bientôt entrer. Tu me chevaucheras,
Moderne walkyrie, et tu seras mon homme.
Et je serai hurlante de désir assouvi
Quand mes orgasmes fous auront tous éclatés.
Et puis, penchée sur moi, tu me regarderas
Jouir et jouir encore jusqu’à l’épuisement.
Et puis nous dormirons, allongées, tête-bêche,
Mon visage et le tien sur nos ventres apaisés.
Ma bouche cependant restera entr’ouverte
Pour revenir encore sur ton con délicieux
Pour boire la liqueur d’or que tu me donneras
Et qui m’inondera de sa brûlante ondée.
Et c’est encore ma langue qui ira nettoyer
Ton petit trou merdeux quand tu soulageras
Tes entrailles chargées. Tu en feras de même
Et nous rirons ensemble de nos fausses audaces,
Et finirons toutes deux dans un bain voluptueux
Que nous prendrons ensuite, et étant face à face
Dans la baignoire blanche, ton pied entre mes cuisses
Et tes mains sur mes seins, me donneront encore
Tout le plaisir du monde que seule toi me donne.

A mon amour…

Frédérique Wagner – 2004

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Une réponse à La fille de la Lune par Frédérique Wagner

  1. claire dit :

    Un très joil poème lesbien sans tabous. Merci Frédérique

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