La cavale par Camille_D

La cavale par Camille_D


Au téléphone, la voix de Théo était des plus blasées

– Mais tu flippes pour rien.
– C’est quand même très grave ce qu’on vient de faire.
– Et alors ? Les autres ne nous ont jamais retrouvé, eux non plus. Arrête de faire ta lopette.

A ces mots, mes poils de nuque s’hérissèrent et je marquais un temps avant de répondre.

– Tu as peut-être raison…
– Bien sûr que j’ai raison. Et profite de l’argent que l’on s’est fait, Bastien, je lève plein de fille en soirée. Toi, parie que tu n’as toujours pas dépensé un rond, asséna-t-il sarcastiquement.
– Euh… oui, dis-je en rougissant.
– Bon, je te laisse pourrir dans ton studio, j’ai une bonne soirée à passer, conclut-il avant de raccrocher.

Théo avait tort lorsqu’il disait que je ne dépensais rien mais il y a des choses que je ne pouvais même pas dire à mon meilleur copain. Je tournais la tête vers mon lit où était étalé les achats faits avec notre argent mal gagné. Perruques, lingerie, jupes plissées ou en cuir, bas résilles, bottines… tout l’attirail du parfait travesti. Un petit secret qui occupait mes soirées solo quand d’autres vont faire la fête.

Je tripotais même nerveusement, mon dernier achat parfaitement inutile, tout récemment livré, un plug anal avec une clé USB intégrée. Un objet acheté sur un coup de tête car je le trouvais rigolo.

L’argent à volonté fait faire des folies et il me semblait que Théo et moi étions sur le point de payer.

Théo, c’est le grand fort en gueule, toujours avenant, toujours sûr de lui. Moi, c’est Bastien, le petit rouquin mince, timide et un peu empoté. Une amitié de circonstance s’est liée entre Théo et moi lorsque nous nous sommes rencontrées sur le banc de l’école d’informatique. Nous étions complémentaires, lui roublard, moi laborieux.

Les choses ont pris une tournure complexe dès le second semestre, lorsque Théo me proposa une arnaque qu’il jugeait infaillible, voler des portefeuilles bitcoins. Il avait besoin de compétences dans mes cordes.

Réticent au début, nous ne dérobions que de petites sommes. Mais très vite, cela paya mon vice secret, je laissais Théo organiser les coups que j’exécutais. Jusqu’à une semaine avant cette nuit fatidique.

Théo avait eu les yeux plus gros que le ventre. A la fin de l’opération, je découvris que c’était un portefeuille de 40 millions de dollars en équivalent bitcoins que nous venions de dérober. Nous nous le sommes partagé à égalité mais j’avais un mauvais pressentiment qui ne faisait que grandir de jour en jour.

Je fis donc ce que je faisais les soirs de solitude pour oublier mes ennuis, je me grimais en femme et allumai ma webcam.

La soirée était bien lancée. Vêtu d’une perruque, d’un masque, d’un collier, d’un corset, de bas et de talons je m’exhibais anonymement sur un chat. Le sexe durci par le plaisir et la honte je me godais frénétiquement sous les ordres virtuels de mon Maître d’un soir.

Mon téléphone sonna à ce moment-là. L’heure était trop tardive pour que ce ne soit pas important. Je coupais la transmission et répondit. C’était Théo.

– Allô Bastien ?

Des bruits parasites couvraient sa voix qui était haletante. Il semblait marché d’un pas rapide en pleine rue.

– Oui, répondis-je.
– Tu te souviens du coup à 40 millions de la semaine dernière ?
– Oui.
– Eh bien c’était un portefeuille du cartel mexicain des Zetas.
– Pas possible fis-je d’une voix blanche.
– Je ne sais pas comment ils ont fait mais ils nous ont retrouvé, sa voix pris un timbre hystérique, il faut que tu te tires dès que possible, chacun pour soi.

J’étais tellement sous le choc que j’en oubliais la conversation, je ne sais même plus si j’ai marmonné quelque chose avant de raccrocher.

Instinctivement, j’allais à ma fenêtre inspecter la rue. A cette heure-ci, elle aurait dû être sombre mais une voiture avait son plafonnier allumé. A l’intérieur deux types d’aspect latino-américain peu commode. Ils m’avaient déjà retrouvé.

Ma chance était que ma résidence étudiant employait un veilleur de nuit et que ces types voulaient sûrement rester discrets. J’avais jusqu’à sept heures du matin pour trouver une solution.

Il était hors de question d’essayer de me mêler au flot d’étudiants partant en cours, ils devaient savoir à quoi je ressemblais. Mon hobby secret vint à mon secours, je fis le tour de ma garde-robe et mis en application mes connaissances en tucking.

Il était sept heures passées quand je fus fin prêt… ou plutôt prête. Mes vêtements féminins me semblant trop tapageur pour ma résidence, j’optais pour une perruque auburn pas trop tape-à-l’œil avec un legging surmonté de ma jupe plissée. Mes sneakers et une veste légère assez androgynes parfirent mon accoutrement. Avec ma valise à roulette j’avais l’air d’une étudiante partant prendre son train.

Arrivé à l’ascenseur, avant même que j’ai pu l’appeler, la cabine s’ouvrit sur les deux gaillards qui surveillaient l’entrée de l’immeuble cette nuit. Mort de peur, mes genoux s’entrechoquèrent et je faillis perdre le contrôle de ma vessie.

Les deux hommes jetèrent à peine à peine un regard sur moi et filèrent en direction, selon toute évidence de ma chambre. J’entrais dans l’ascenseur et retins mon souffle jusqu’à l’extérieur de ma résidence étudiante. Ce fut moins une mais grâce à ma fine silhouette, je faisais illusion.

Les jours suivants furent passés à faire de longs voyages en bus le jour et en hôtels louches où mon accoutrement de femmes ne recevait que des haussements d’épaules indifférents. Ceci pris fin quand essayant d’obtenir des nouvelles de Théo depuis un wifi d’hôtel, je reçu un courriel menaçant en espagnol. Il présentait tous mes déplacements et arrêts nocturnes avec un retard de 48 heures. J’étais traqué.

Après un instant de panique, je compris qu’ils suivaient ma carte bleue. Je me traitais d’imbécile d’avoir laissé de telles traces derrière moi. Je pris le maximum d’argent liquide à un distributeur proche avant de jeter ma carte. Récupérer la colossale somme en bitcoins que je possédais demandais plus de temps que ma cavale m’en permettait. Je revins à ma chambre une dernière fois pour choisir parmi mes vêtements féminins les plus aptes à mon nouveau plan.

Une heure plus tard, j’arpentais un parking routier avec mes cuissardes à talons, ma jupe en cuir, un top moulant et un choker. J’étais effrayé mais mes moyens devenaient limités.

Au bout d’un quart d’heure, un routier vit mes allées et venues discrètes dans la pénombre et descendit de son camion pour venir à ma rencontre.

– Travaille un peu ton allure, m’apostropha-t-il, t’es belle mais tu as une démarche de mec.

Je perdis beaucoup de contenance et je balbutiais à peine.

– J’ai besoin que l’on m’emmène loin.
– Ça peut s’arranger.

Il défit sa braguette.

Jusqu’à cet instant, j’avais toujours mon travestissement comme une activité asexuée. J’étais vierge et je n’imaginais le sexe concrètement qu’avec une fille.

Au pied du mur, je remerciais la pénombre de cacher mon rougissement, je me mis à genoux et pris la verge dans ma main. Elle était épaisse à l’image de ce type rondouillard, je la sentais durcir entre mes doigts.

Encore plein d’appréhension, je réussis à me forcer à déposer un baiser sur le gland. J’espérais gagner du temps l’effet fut inverse. Un courant électrique me traversa et je sentis mon sexe se raidir à son tour. Mes blocages disparurent et j’enfournais son gros gland à pleine bouche. Sentir cette bite durcir par l’action de ma langue fut une révélation. Je commençais à me masturber d’une main et à tripoter ses testicules de l’autre.

Finalement, le routier se retira et éjacula sur mon visage.

– Combien je te dois, demanda-t-il.
– Emmenez-moi loin, suppliais-je.
– Ok, monte en cabine, je pars bientôt.

Je remis le couvert pendant notre voyage et me maudit de ne pas avoir employé plus tôt ce moyen de déplacement si discret et plaisant.

Cependant, ma réserve de cash ne durerait pas très longtemps et je devais trouver un point de chute rapidement. Mes souvenirs de sissy du placard me donnèrent la solution. Mes exhibitions depuis ma chambre d’étudiants m’avait mis en contact avec pas mal de dominants et féminisateurs prêts à m’héberger. A mon premier arrêt j’essaie de reprendre contact via le net.

C’étaient malheureusement de beaux parleurs et je crus avoir fait chou blanc devant l’absence de réponse. Quand je pensais perdre espoir, je reçu enfin un message. Un Maître assez austère avec qui je n’avais jamais sérieusement échangé. Il représentait ma seule issue, je ne devais pas la laisser échapper.

En quelques fellations, je me rendis dans une ville relativement proche de chez cet homme pour y perdre plus sûrement mes poursuivants une dernière fois. Je gaspillais mes derniers billets pour louer une ultime chambre d’hôtel.

J’attendis seul dans ma chambre, vêtu de manière sexy. Durant l’attente, il me vint à l’idée que tout ceci était un piège. Lorsque l’on toqua à la porte, mon cœur battait la chamade.

– Entrez dis-je

Alors que j’attendais prostré sur le lit, une silhouette massive d’un homme mûr et grisonnant se dessina dans l’embrasure de la porte. Avec mon mètre soixante-cinq et mes cinquante-cinq kilos je n’avais aucune chance face à ce colosse.

– Betty ? demanda-t-il.

Le nom que j’employais en tant que travesti, j’étais sauvé. Dans mon soulagement, je me précipitais à ses pieds pour les embrasser. Ma planche de salut venait d’arriver.

– Alors comme ça tu as de gros problèmes et tu voudrais te faire oublier en devenant esclave à demeure, énonça-t-il laconiquement.
– Oui, monsieur.
– Tu dis Maître dorénavant.
– Pardon Maître.
– Debout.

Je m’exécutais aussi vite que mes cuissardes à talons me le permettaient. Même comme ça, mon désormais Maître me dépassait d’une bonne tête. Il prit mon menton dans sa main.

– Tu n’aurais pas dû cacher ton visage sous un masque tu as de très beaux traits fins, Betty.
– Merci Maître, dis-je en rougissant.
– Si tu veux devenir mon esclave, Betty, il va falloir laisser Bastien, ici.

Je ne saisis ça pas ses paroles mais cela ne me déplaisait pas, mon alter-ego masculin m’avait conduit dans ce tourbillon de problèmes. Je ne pipai mot et me mordis les lèvres en attente.

Le Maître posa le petit sac à dos qu’il transportait et en sortit une corde.

– Les mains croisés dans le dos, jeta-t-il.

A peine m’étais-je exécuté qu’il m’avait solidement lié les mains et la cage thoracique. Je ne pouvais même plus réagir quand il s’agenouilla pour m’ôter sans ménagement ma culotte et m’apposer une cage de chasteté.

– On a de la chance c’est pratiquement ta taille, fit-il remarquer.
– Oui Maitre, acquiesçais-je timidement.
– Tu as peur Betty ?
– Non, Maître, répondis-je d’une voix mal assurée.

Je mentais à moitié, l’autre moitié venait du trouble de savoir mon sexe encagé par un autre homme. Je me sentais tellement vulnérable d’une façon que je n’avais jamais ressenti de toute ma fuite éperdue.

Le trouble s’accentua lorsque le Maître ajusta un lourd collier de cuir à mon cou qui ne me quittera presque plus par la suite. Il finit par un bâillon boule profondément enfoncé qui me laissa à l’état de poupée gémissante et tremblotante d’excitation. Pour la première fois depuis le début de mon aventure je me sentis en sécurité et lâchait prise.

Mon Maître me fit basculer sur le lit et releva mes jambes tout en retroussant ma jupe. Je gémis en anticipant ce qui allait se produire.

L’homme déboutonna son pantalon et libéra son immense sexe à coté de ma petite verge captive.

Je me cambrais encore plus devant se spectacle, folle d’envie d’offrir ma virginité anale.

Mon cri initial de douleur fut étouffé par le bâillon lors de la pénétration et laissa vite place à des râles de plaisir au fur et à mesure que son vit s’activait en moi. Je ressentis des papillons dans mon corps et mon inutile sexe perla des gouttes de plaisirs.

J’en défaillis presque et je compris ce qu’il avait voulu dire, Bastien était derrière moi, je n’étais plus que Betty.

Une fois sa jouissance acquise et mon cul emplit de son foutre chaud, mon Maître réunit toutes mes affaires. Voyant l’unique plug que j’avais emmené dans ma cavale, il me l’inséra dans l’anus.

– Voilà le détail parfait, conclut-il en me caressant amoureusement les fesses.

Je répondis d’un gémissement et contracta mes fesses pour faire jouer le plug contre ma prostate générant des ondes de plaisir à travers mon corps.

Les préparatifs de départ furent parachevés par la pose d’un masque chirurgical par-dessus mon bâillon et de la veste matelassé de femme pour masquer mes liens et mon collier. Je suivis ensuite docilement à l’extérieur celui qui me sauvait définitivement de mes ennuis.

Le Maître me fit attendre devant la réception pendant qu’il réglait ma note. Si l’on ne prêtait pas attention à mes manches vides, je ne paressais qu’une vulgaire catin. Qui plus est, il faisait déjà nuit noire, personne ne me remarquait.

Un sentiment de peur m’envahit, non pas celui d’être découverte mais d’être abandonnée. Le soulagement que j’aie éprouvé au retour de mon Maître m’indiquait à quel point je devenais dépendante.

Nous arrivâmes ensuite à une rue adjacente de l’hôtel où en pleine pénombre le Maître me fit arrêter derrière un véhicule. Il paracheva mes liens en attachant mes chevilles et mes genoux.

Totalement sans défense je fus soulevée comme un fétu de paille et déposée dans le coffre.

Bercée ensuite par le bruit du moteur je m’endormis désormais persuadée d’avoir laissé derrière moi mes poursuivants.

Ma vie prit la forme d’une routine sécurisante par la suite. Je me réveillai dans une maison bourgeoise avec jardin d’une ville de province dont les hauts murs fournissaient l’anonymat dont j’avais besoin.

Mon Maître était un homme très occupé la semaine et me confia la tâche de l’entretien de la maison dont je m’acquittais en tenue de soubrette. Cela me laissait beaucoup de temps libre pour travailler ma féminisation à travers des exercices imposés et les visites régulières d’esthéticiennes complices.

Au bout de quelques mois, j’avais troqué les perruques pour ma chevelure naturelle et mon corps avait pris un aspect suffisamment féminin pour que je m’enhardisse à faire quelques courses hors de la maison. Ma voix me trahissant encore parfois, je restais malgré tout discrète.

La cage de chasteté que m’imposait mon Maître, en semaine, était pour beaucoup dans mon application ménagère. J’attendais patiemment les weekends pour être libérée de ma chasteté et emmenée dans les combles où un donjon aménagé m’attendait. Là, parmi les bancs de punition, pilori, croix de Saint André et râteliers remplis d’instruments, je devenais la poupée sexuelle des jeux pervers de mon Maître.

Bien entendu, ces deux jours ne me suffisaient pas. Je profitais de mon temps libre pour m’introduire dans le donjon, où incapable de me toucher, je m’insérais les différents godemichés et plugs présents. Cela m’était interdit et mon Maître me le faisait avouer à coup de cravache sur les fesses dès le samedi suivant. Il savait pertinemment que je lui désobéissais la semaine et pariait sur mon manque de sexe. De mon côté, jouer au milieu des instruments qui serviraient à me punir par la suite était devenu un délice pervers dont j’avais du mal à me passer.

Ces petits plaisirs prirent finalement fin de manière inattendue pour moi. Un jour où mécontent de mes travaux domestiques de la semaine, mon Maître m’avait appliqué la punition à la fois appréciée et redoutée pour sa difficulté, du chien humain.

Bras et jambes entravées de manière à être contrainte de ma déplacer sur les coudes et genoux, pluggée d’un sex-toy gonflé au-delà du raisonnable, je parcourais le salon du mieux que je pouvais pour ramasser l’os et caoutchouc que lançait mon Maître et le lui ramener le plus vite possible pour obtenir son pardon.

Le jeu durait plus longtemps qu’habituellement, j’étais particulièrement fourbue et excitée. Les mouvements douloureux du plug faisaient perler des gouttelettes de sperme depuis mon sexe raidi. Après avoir ramené une énième fois le jouet à mon Maître, il l’ôtât de ma bouche et m’embrassa. Ces signes d’affection étaient rares chez lui et je les recherchais avec délectation.

Cela augmenta mon trouble, je perdais la tête plus qu’à l’accoutumé.

– Tu sais cet argent que tu as dérobé, Betty.

Mon Maître m’avait déjà interrogé par le passé sur les raisons de ma fuite mais devant la terreur qui me prenait, il n’avait jamais poussé très loin ces interrogatoires et avait fini par ne plus poser de question à ce sujet.

-Oui, Maitre !

A cause de la fatigue et de l’excitation, je me laissais interroger.

– Tu as toujours cet argent ?
– Bien sûr, Maître
– Sur un portefeuille en ligne ?
– Non, sur une de mes clés USB, Maître.

A cet instant, je l’avais tellement dans la peau que je lui aurai cédé cette somme sans regret.

Mon Maître resta pensif, me détacha et m’enferma pour la nuit dans une cage du donjon.

Le lendemain, il me réveilla tard et me dis de me laver et de le rejoindre au salon. Surprise je m’exécutais mais découvris que la porte de ma chambre était fermée. C’est uniquement vêtue de mon collier de soumise et de ma cage de chasteté de nouveau en place. Nous étions lundi, j’aurais dû reprendre mes travaux de soubrette.

Dans le salon, mon Maître attendait en compagnie d’un inconnu tout aussi costaud que lui. Sur une table basse étaient posés le laptop et trois clés USB que j’avais pris dans ma fuite. Je les avais oubliés depuis longtemps et ne pensait que mon Maître les avait conservés.

L’inconnu rompit le silence.

– C’est elle ?
– Oui répondit mon Maître.

L’inconnu me fourra, sans même que j’ai pu esquisser un geste une balle de caoutchouc dans la bouche et sortit un rouleau de gros scotch avec lequel il entreprit de m’attacher. Une fraction de secondes plus tard je gisais pieds et poings liés, bâillonnée, aveugle et sans défense sur au sol.

– Tu as fait du joli boulot, le client va être content.
– Oh, j’ai l’habitude.

Elle va pas nous faire du grabuge ?

– Betty doit vingt millions de dollars à des gens à qui tu ne voudrais pas devoir vingt centimes. Elle sera très redevable qu’on la garde à l’abri.
– Vingt millions ? Tu comptes les récupérer ?
– Cette sotte m’a indiqué comment, ce n’est plus qu’une question de temps.

Révoltée de me sentir flouée et abandonnée, je me débattis dans mes liens. Un pied vint se poser sur ma nuque.

– Tout doux ma sissy.

Ma révolte venait de faire long feu, je redevenais impuissante et docile. Je sentis ensuite les mains vigoureuses de mon désormais ex-Maître me cambrer pour m’insérer un plug.

– Un souvenir de notre première rencontre, me glissa-t-il à l’oreille.

Je voulus protester, le supplier de me garder mais seuls des gémissements étouffés sortirent de ma bouche.

Je me sentis ensuite soulevée comme une simple poupée de chiffons et déposée dans ce qui devait être une malle où je reçu une piqure sédative.

Je repris conscience un temps indéterminé par la suite. Une créature tout aussi androgyne que moi en tenue de latex m’aidait à défaire mes liens. Pendant que je reprenais des goulées d’air frais, l’inconnue me dit avec un fort accent étranger :

– Reposez-vous, Betty, je viendrais vous chercher quand le Maître sera disposé à vous recevoir.

Elle s’éclipsa me laissant seule. J’étais dans une grande chambre luxueuse et une grande baie vitrée m’indiquait vaguement que j’étais dans un pays étranger. Visiblement cédée à un nouveau Maître.

Ces nouveaux éléments m’importaient peu pour le moment. Je me précipitais pour retirer mon plug.

Avec soulagement, il m’était familier. Je le dévissais pour en révéler la prise USB qui se trouvait à l’intérieur.

Mon ex-Maître était allé trop vite en besogne et avait oublié de me faire lui indiquer que la clé qui donnait accès au portefeuille de 20 millions de dollars en bitcoins avait l’apparence d’un plug anal.

Fin

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *