LA BELLE GARANCE
par Isabelle Lorédan
Quelle qu’aie été hier ton arrogance
Tu dois aujourd’hui en faire pénitence.
Offre toi à ma main, ma douce Garance
Abdique devant moi toute bienséance.
De ma main décidée tu supportes la danse
Gémissant, suppliant, mais quelle décadence !
Il te faut assumer de ta désobéissance,
Mais tu aimes cet état, qui te met vite en transes
Dans tes yeux ourlés d’une noire ganse,
Je vois en cet instant tant de reconnaissance
En cet instant j’y lis toute ton appartenance,
Tu es prête à supporter toutes mes outrances.
Te voilà bien punie de ton irrévérence,
Maintenant je décide de ta proche délivrance.
Nos corps alanguis par tant de quintescence
Succombent aux doux charmes de nos deux impatiences.
Apaisées et rompues, et dans l’insouciance,
Le sourire aux lèvres, nous scellons cette alliance.
Et c’est enfin, dans une douce indolence
Que je caresse ton cul, ma si belle Garance.