Josy dans l’escalier par Nicolas Solovionni

Je devais me rendre à cette adresse pour recueillir une signature dans le
cadre de mes activités professionnelles. Un long trajet en métro, une rue
impossible à trouver, personne pour répondre à l’interphone, obligé de
m’annoncer avec mon téléphone portable. C’est au cinquième sans ascenseur et
mon interlocuteur est aussi aimable qu’un pitbull qui vient de glisser sur
une savonnette. La totale quoi !

Finalement le mec me signe ce qu’il faut, et je me casse de là ! Je descends
l’escalier en colimaçon. Un étage, deux étages, presque trois, et j’entends
plus haut une porte qui claque ! Je lève le nez par réflexe. Et voici que
devant mes yeux étonnés, je découvre une petite culotte sous une jupe assez
ample. Une culotte jaune, en dentelle ! Subjugué, je pile. La silhouette ne
bouge pas. Voici qui m’étonne un peu ! J’attends, j’ai l’occasion de me
rincer l’œil, je ne vais pas m’en priver. Le corps là-haut pivote un peu
s’approche de la rampe, je me recule, je me cache ! Ais-je été assez vite ?
Je me rapproche de nouveau, elle s’est de nouveau éloignée. Ah ! Je crois
comprendre, Madame est sortie du bureau pour fumer une cigarette. Chic je
vais pourvoir rester tout le temps qu’elle mettra à la griller. Ben, non,
voici qu’elle descend ! Tant pis, cela m’aura au moins distrait quelques
secondes. J’avais besoin de me divertir un peu. J’arrive en bas. Comment
s’ouvre cette foutue porte ? Je ne trouve pas de bouton. J’ai l’air un peu
con à chercher comme ça. Evidement ce qui devait arriver arriva et la
donzelle me rejoignit.

– Alors, alors, on ne sait pas ouvrir la porte !
– Ben, euh…
– Ben, euh quoi ?

Je suis gênée, on dirait qu’elle cherche à m’embarrasser, c’est une femme
assez grande, les cheveux auburn relativement courts, le visage malicieux,
plus toute jeune, mais fort bien conservée, habillée sans aucune outrance,
charmante, n’empêche que je ne sais plus où me foutre !

– Ben, non ! Je ne sais pas ouvrir la porte !
– Vous m’avez l’air plus doué pour mater les dessous des femmes que pour
sortir d’un immeuble !

Je deviens rouge comme un kilo de groseille, mais je me reprends, cette
femme cherche à m’humilier, elle s’amuse ! Et d’abord pourquoi
n’ouvre-t-elle pas la porte ? Je décide de la jouer « sans complexe »

– Quand quelque chose attire l’œil, je le regarde, et je ne vois pas
pourquoi j’en aurais honte !
– Pourquoi rougissez-vous alors ?
– Je rougis toujours devant les belles femmes, mais ça passe très vite !
– Au moins, vous ne vous laissez pas démonter, vous ?

En fait c’est un miracle, une simple vanne m’aurait sans doute déstabilisé
pour de bon, mais là ce n’était pas cela, on sentait nettement qu’elle
cherchait une sorte d’affrontement, et c’est cela qui m’a fait me rebiffer.

– Finalement tout cela c’est psychologique, vous n’avez en fait vu qu’une
culotte à quatre mètres de distance !

J’ai failli lui dire que puisque c’était psychologique je ne voyais pas
pourquoi dans ce cas elle en faisait tout un plat, mais je devais être
inspiré ce matin et me disant que le risque encouru ne serait au pire qu’une
bonne gifle, et ne pensant pas qu’elle irait jusqu’à ameuter le quartier, je
sortais :

– Pour être très franc, j’aurais aimé la voir beaucoup plus près !
– Ha ! Ha ! Vous êtes unique vous ! Reculez-vous un tout petit peu, je vais
vous la montrer !

Hein ! Quoi ! D’où sort ce phénomène ? Je me recule sans trop réfléchir !
Elle ne va quand même pas faire ça ? Si ! Elle le fait ! Elle retrousse sa
jupe, la soulève, reste comme ça. Je suis subjugué !

– Ça vous va comme ça ?
– Ça alors ! Elle est très jolie !

Je n’en reviens pas !

– Je ne vous demande pas si elle est très jolie, je vous demande si ça vous
suffit !
– Ne m’en voulez pas alors de vous répondre ! Si vous pouviez vous tourner !
– Vous exagérerez, ce sont mes fesses ou ma culotte qui vous intéresse ?
– On va dire les deux, mais je vous le demandais uniquement par jeu !
– J’entends bien ! Allez profitez-en, ce n’est pas tous les jours la fête !

Elle se tourne, soulève sa jupe, je peux voir la petite culotte jaune lui
moulant son magnifique fessier. Elle reste quelques courts instants comme
ça, avant de revenir à une position plus décente !

– Intéressant non ?
– Troublant !

Tu parle que je suis troublé, je bande comme un âne !

– J’ai les fesses un peu fatiguées, c’est normal à mon âge !
– Non, je ne pense pas, je les trouve très belles !
– Flatteur ! Vous n’avez pas bien vu !
– Si je n’ai pas bien vu, peut-être faut-il me les remontrer ?
– Vous ne croyez pas que vous exagérer, non ?
– Qui sait ? Qui ne tente rien n’a rien !
– Bon, nous allons en rester là, ne vous méprenez pas sur mon compte, je
suis loin d’être une allumeuse, ou une aventurière. Simplement je m’amuse
parfois à rentrer dans la mémoire des gens. Réalisez-vous que cette petite
anecdote, et bien vous allez vous en rappeler toute votre vie ?
– Ah ça c’est sur !
– Et cela suffit à mon bonheur !

Elle ouvre la porte, il y avait un simple bouton à activer, un peu planqué
quand même ! Cette créature va disparaître de ma vie dans une seconde, de ma
vie, mais pas de mes souvenirs. Nous sortons.

– Bon je vous laisse, bonne journée et merci pour le spectacle !
– Oh si vous vous voulez, je ne suis pas trop pressée !

Hein ! A qui et quoi répond-elle ? Que croit-elle avoir entendu ? Je n’y
comprends plus rien !

– Pardon !
– Je disais qu’on peut effectivement aller boire un verre, puisque vous me
le proposez si gentiment !

Elle se fout carrément de ma gueule. A moins que déçu que je ne lui propose
pas, elle rattrape la situation avec un culot monstre ! Non je préfère la
première explication, mais je suis là encore prêt à jouer le jeu.

Nous nous dirigeons vers un café. Il me parait évident pour moi qu’aller
prendre un verre avec une personne du sexe ne peut être qu’au fond d’une
salle dans un endroit peinard ! Ben non ! Que choisit madame ? De se
planter, devant le comptoir ! Je décide de ne pas la contrarier ! On
commande deux cafés.

– Vous savez… Me dit alors mon interlocutrice, sur le ton de la confidence :
 » il y a des coïncidences parfois, je discutais avec quelqu’un hier et il me
racontait qu’il y a des hommes qui collectionnent les petites culottes !  »
– Oui, je savais !
– Et donc il y a des femmes qui les vendent !
– Vous savez, tout se collectionne !
– Et vous, vous collectionnez les culottes ?
– Ben, non, je ne collectionne pas les culottes !
– Et si vous les collectionniez, vous les préféreriez portées ou neuves !
– Je suppose que neuves, cela n’a pas grand intérêt !
– Portées alors ?
– Oui !
– Mais portées combien de temps ? Une journée ?
– Le temps qu’elles s’imprègnent de l’odeur de la femme !
– Hum, avec les odeurs intimes, le pipi, tout cela ?
– Oui, je suppose !
– Je vous vends la mienne !
– Je ne suis pas collectionneur !

La gaffe ! Il ne fallait pas répondre cela !

– Tant pis pour vous ! Cela vous aurait fait un souvenir !

Je me rattrape :

– Combien !
– 30 euros

Un rapide calcul, je n’ai pas encore l’habitude de cette monnaie !

– D’accord !

Et si à ce moment là j’accepte, ce n’est certes pas pour la culotte dont je
ne vais pas trop savoir quoi faire, mais parce qu’il me semble que cette
intention d’achat pourrait être le prélude à d’autres choses.

– Encore une fois, ne vous méprenez pas, je ne vends rien du tout, je ne
fais pas de commerce, je suis une femme plutôt rangée, mais je ne vois pas
pourquoi je vous en ferais cadeau, après tout je l’ai payé, cette culotte.
Vous êtes bien d’accord avec moi ?
– Certes ! Mais pourquoi la vendez-vous alors ?
– Mais je vous l’ai dit, pour vous faire un souvenir, cher Monsieur !

Qu’auriez-vous répondu à ma place ? Elle me tend la main à plat

– Alors ?
– Alors ???
– Alors, les bons comptes faisant les bons amis, donnez-moi donc les sous
tout de suite, et pour le café, c’est moi qui paie…

S’il y a une arnaque derrière tout ça, je ne la saisis pas bien, au pire
j’aurai perdu 30 euros, je lui tends l’argent.

– C’est où les toilettes ? Demande-t-elle alors au garçon !

Il le lui indique ! A ce moment là je pensais qu’elle irait y faire un aller
retour afin de retirer et de me ramener l’objet de notre étrange
négociation.

– J’espère qu’elles ne sont pas trop petites ?
– Elles sont normales !
– Non, je veux dire : j’espère qu’il y a de la place pour deux !

Wha ! Le tableau ! Le garçon ne répond que par un impressionnant masque
d’impassibilité, quant à moi, je ne sais plus où me foutre, mais déjà elle
se dirige vers l’endroit indiqué et me demande de lui emboîter le pas.

La cabine n’est certes pas un standard de spaciosité, mais on peut néanmoins
tenir à deux sans se cogner les os ! Le lieu est assez propre malgré une
légère odeur après tout normale dans ce genre d’endroit.

– Vous la voulez comment ?
– Pardon ?
– Je suppose qu’avec quelques petites gouttes de pipi dedans, ce serait
beaucoup plus coquin, non ?

Je rêve ou quoi ?

– Faites pour le mieux, mais je n’ai rien contre les coquineries !

Elle soulève sa jupe, et retire carrément le sous-vêtement, mais le garde à
la main, elle s’assoit devant mes yeux qui n’en peuvent plus (il n’y a pas
que mes yeux d’ailleurs). Dieu sait pourquoi, je m’attendais à une chatte
glabre, non elle est poilue, pas mal poilue d’ailleurs. Seul le « maillot »
est rasé de près. Elle ferme les yeux, se concentre. Elle va pisser, là
comme ça, dans la cabine de chiotte d’un bistrot devant moi. Ca y est, un
petit jet sort ! Je bande comme un cerf et bêtement, je me passe la main sur
ma braguette dans le cas fort improbable où elle ne se serait pas aperçue de
mon état !

– Ça vous excite de voir une femme en train de faire pipi ? Hein ?
– Oh ! Oui !
– Et bien baissez-vous, vous verrez mieux, je vais en faire encore quelques
gouttes !

Je m’accroupis devant elle, j’ai peur de perdre l’équilibre.

– Voue permettez que je mette mes mains sur vos genoux ?
– Bien sûr ! N’allez pas vous casser la figure pour ça, tout de même !

Elle pisse encore, je suis si prés que je peux sentir son odeur intime. Elle
se retient de nouveau !
– Approchez-vous encore, si vous voulez ! Ca ne me dérange pas !

Je le fais ! Elle pisse encore, je suis à cinq centimètres de son jet dorée.
Je suis dans un autre monde. Je crois que je vais faire une folie, si
seulement elle pouvait continuer dans la complicité. Je m’approche encore,
j’ouvre la bouche !

– Lèche !

J’avale quelques gouttes !

– Colle ta bouche sur ma chatte !

Je le fais, ça coule, j’avale, le goût n’est pas trop fort, elle doit boire
beaucoup d’eau, je me régale, je n’en peux plus. Je suis désolé que cela
finisse, mais ne regrette pas le bonheur de cette rarissime fantaisie.

Elle s’essuie avec sa culotte, et me la tends

– Tenez, c’est pour vous !

Le tutoiement n’a pas perduré longtemps !

– Alors on s’est régalé ? Moi aussi j’aime bien ça, tu peux peut-être m’en
faire une petite goutte ? Après tout, il n’y a pas de raison !

Bon alors on se tutoie ou on se vouvoie ?

– C’est que vu mon état, ça ne va pas être facile !
– Mais si, il suffit de pousser, allez sort moi ta bite, petit vicelard !

Le petit vicelard se redresse et sort sa bite complètement raide.

– Non pas de cette façon, ça fait vulgaire, je préfère que tu baise ton
pantalon !

Ses désirs sont des ordres ! Je baisse mon futal, et mon slip à rayures…
D’instinct je vise son visage !

– Non pas comme ça, remarque, je ne suis pas contre, mais il faudrait que je
me remaquille, tout ça… Non, pisse plutôt un peu sur ma main !

Un bel effort de concentration et je le fais ! La coquine porte ensuite sa
mimine à sa bouche et lape l’urine qui l’a mouillée. Incroyable ! Mon sexe
après s’être très légèrement ramolli pour pouvoir uriner à repris à nouveau
sa rigidité !

– Ne restez pas comme ça !

J’ai à ce moment là l’espoir fou que ça aille encore plus loin. Pourquoi pas
une petite pipe ? Mais non, elle m’incite à me masturber dans sa culotte. Je
ne vais pas quand même être trop gourmand et j’obtempère. Et tandis que je
me branle frénétiquement dans la lingerie de la coquine, la voici qui porte
sa main à son propre sexe et commence, elle aussi à se le frotter
ostensiblement. J’allais lui demander de me montrer sa poitrine, mais n’ose
pas la couper dans son élan. Je finis par éjaculer.

– Fait voir ! Demande-t-elle !

Et elle me fait signe de lui rendre la culotte, elle l’ouvre devant elle
d’une main, regarde l’endroit où le sperme s’est déposé, accélère son
mouvement et finit par exploser. Elle reprend ses esprits, s’essuie, se
relève, baisse sa jupe. De mon côté je me reculotte, on sort, on se lave les
mains, on s’échange un sourire, mais on ne dit rien.

On traverse le café, on a le temps d’apercevoir le garçon qui fait un signe
en notre direction à son collègue. Pas bien difficile de deviner ce qu’il
peut lui dire ! N’empêche qu’il est sans nul doute incapable d’imaginer ce
qui vient de s’y passer.

– Vous allez par où ?
– Par là !
– Bon alors on se quitte, je vais dans l’autre sens !

Dans l’autre sens, mais il n’y a rien ! Bon simplement pour elle l’aventure
est terminée et elle n’éprouve pas le besoin de rester en ma compagnie. Je
n’insiste pas !

– Alors au revoir !

Je m’attendais à un petit bisou, mais elle me tend la main, les hommes ne
sont jamais content ! On va pour s’éloigner.

– Au fait Monsieur !
– Oui !
– Je m’appelle Josy !
– A bon, moi c’est Maurice !

Mais elle est déjà partie ! Pourquoi alors ne m’avoir donné que son nom ? Et
puis, je réalise, c’est simplement pour mon souvenir !

Je suis dans le métro, j’ai presque tout Paris à traverser, je repense à
cette rencontre avec amusement. J’ai un petit coup de barre et le
ronronnement de la rame me berce, je finis par m’endormir. Je perds la
notion du temps. Je me réveille. Je regarde la station, j’ai donc dormi tout
ce temps là ! J’ai du rêver ? Cette histoire est impossible ! Et puis j’ai
le nez qui coule, j’ai dû attraper un rhume. Je fouille dans mes poches à la
recherche d’un kleenex. C’est quoi ça ? Je sors alors devant les yeux ébahis
de mes anonymes voisins de banquette une superbe culotte jaune pas tout à
fait sèche. C’est nerveux j’éclate de rire, et je change de place !

12/01 Nicolas Solovionni
Première publication sur Vassilia, le 16/12/2001

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2 réponses à Josy dans l’escalier par Nicolas Solovionni

  1. Claire dit :

    une très émoustillante fable uro

  2. sapristi dit :

    De l’uro tel que l’on aime

  3. Pipolo dit :

    Un texte très humide et merveilleusement troché (c’est le cas de le dire)

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