Hôtel du Bon Plaisir 3 – L’assouvissement du désir (partie 1) par Atargatis

Hôtel du Bon Plaisir
3 – L’assouvissement du désir (partie 1)
par Atargatis


Jetant un coup d’œil agacé dans le rétroviseur, Guillaume découvrit, pratiquement collé à l’arrière de la 407, un camion de travaux publics. Le chauffeur du véhicule, devant certainement effectuer une quelconque besogne sur la chaussée, attendait qu’ils libèrent la place pour y garer son camion.

– Il ne peut pas aller se garer ailleurs, fulmina Guillaume comprenant que ses projets érotiques tombaient à l’eau.
– Mon pauvre chéri, tenta de plaisanter Nicole, aussi déçue que son époux… Il va te falloir attendre que l’on soit arrivé à l’hôtel pour que je puisse calmer ce gros désir, continua-t-elle en refermant sa main autour de la protubérance qui déformait la braguette de son mari.

De fort méchante humeur, Guillaume lança la 407 sur la nationale, pestant contre le malheureux employé qui avait, sans s’en douter, interrompu un intermède qui s’annonçait des plus sensuels. Jurant intérieurement, il songea à demander à son épouse de le branler pendant qu’il conduisait, comme cela leur était quelquefois arrivé du temps de leur lune de miel. À cette époque, Nicole était même allée jusqu’à le sucer pendant qu’ils roulaient sur des routes tranquilles. Mais la peur du gendarme en embuscade au détour d’un virage lui fit rejeter cette folle initiative.

L’attention qu’il devait porter à la conduite de la 407 sur cette route sinueuse calma peu à peu son désir et à l’intérieur de son slip, et son sexe reprit lentement un volume normal.

Après encore une bonne heure de route, ils arrivèrent enfin au village où devait se situer l’hôtel qu’ils cherchaient. Ils tournèrent quelque temps parmi les ruelles sans indications, passant à plusieurs reprises devant les mêmes monuments. Devant l’échec de leurs recherches, Guillaume décida de demander sa route à la première personne qu’ils croiseraient. Apercevant un individu qui se déplaçait sur le trottoir de droite quelques mètres devant eux, il décida de l’interpeller pour lui demander son itinéraire.

Albert, sa journée terminée s’en retournait à la ferme familiale. Unique garçon d’une famille de cinq enfants, il était, ses sœurs plus âgées s’étant mariées et ayant été vivre avec leurs époux, seul à vivre et à diriger la ferme en compagnie de sa mère, veuve depuis cinq ans. À dix-sept ans, le jeune homme avait trouvé un emploi de quelques heures comme employé municipal ; ce qui lui permettait de subvenir aux besoins de la famille, la ferme n’étant pas d’un apport suffisant depuis le décès de son père. Sa mère, âgée de cinquante ans se contentait d’élever des volailles et quelques chèvres, dont elle tirait des fromages qu’elle vendait aux différents restaurants de la région.

Lorsque la « 407 Peugeot » bleu nuit stoppa à sa hauteur, le jeune homme ne put s’empêcher d’admirer cette voiture aux lignes fluides, dont il savait que jamais il ne pourrait se l’offrir. Mais son attention fut vite détournée par l’apparition d’un visage féminin d’une rare beauté qui par la vitre baissée l’interpella :

– Pardon, monsieur. Pouvez-vous nous indiquer la route pour se rendre à l’hôtel « Mon Plaisir », s’il vous plaît ? lui demanda la divine apparition.

Le regard fixé sur ce visage de madone aux longs cheveux blonds qui lui souriait tendrement, Albert s’avança quelque peu intimidé. Jamais il n’avait rencontré de femme aussi belle. Il est vrai que, ne quittant pratiquement jamais la ferme, il n’avait pas l’occasion de croiser des personnes du sexe opposé, belles ou pas. À vrai dire, à dix-huit ans, le jeune homme n’avait encore jamais eu de liaison amoureuse avec une fille, jamais sa virilité n’avait pénétré un sexe féminin. Ce qu’il connaissait des femmes, il l’avait surtout découvert grâce à des revues érotiques qu’il réussissait à se procurer en cachette, et sur lesquelles il se masturbait le soir dans son lit. Aussi est-ce avec une réelle admiration qu’il s’approcha de la vitre baissée par laquelle, telle une apparition céleste, cette merveilleuse blonde aux grands yeux de biche semblait l’implorer.

Mais alors qu’il avançait son visage à l’intérieur de la voiture, pour renseigner ces Lyonnais égarés, son regard plongea directement sur les jambes largement dévoilées de la jeune femme. Cette dernière, songea-t-il ne s’était certainement pas rendue compte que sa jupe fort courte, s’était légèrement retroussée et dénudait une partie importante de ses cuisses. Médusé, incapable de prononcer un mot, Albert demeura le regard braqué sur le spectacle terriblement affolant que la femme lui offrait involontairement. Son regard ne pouvait se détacher des cuisses longues et fuselées, mais adorablement charnues et dont on devinait les muscles fins sous la chair blanche. Jamais le jeune homme n’avait contemplé tableau plus admirable. En fait, les seules comparaisons auxquelles il pouvait se rattacher étaient les jambes de ses sœurs. Lorsque celles-ci venant passer le week-end à la ferme il n’était pas rare qu’elles se mettent en short ou quelquefois en maillot de bain, afin de se faire bronzer. Plus récemment il avait pu découvrir, par le plus grand hasard, celles de sa mère. Mais la vision qu’il avait sous les yeux dépassait en grâce et en harmonie tout ce qu’il avait pu contempler jusqu’alors.

Passionné d’informatique, Albert avait imaginé, après que sa mère lui eut demandé de lui trouver un système pour surveiller l’écurie où étaient parquées les chèvres, d’installer une webcam reliée à son ordinateur. Malgré une résolution peu élevée, le résultat avait été plus que satisfaisant. Or quelques jours plus tard, alors que le soleil plombait de ses feux ardents tout ce qui vivait dans la région, le jeune homme avait décidé de remettre son labeur au lendemain matin, au moment où il ferait plus frais. Rentrant à la ferme, il n’avait pas été plus surpris que ça de ne pas y trouver sa mère, celle-ci devant certainement s’occuper de ses chèvres. Pressé de se mettre à l’aise, il s’était rendu dans sa chambre où il s’était dévêtu, ne gardant que son slip, les murs épais de la ferme isolant parfaitement les pièces de la chaleur externe.

Désirant savoir si sa mère se trouvait réellement en compagnie des chèvres, Albert avait alors allumé son ordinateur et chargé le programme lui permettant de visionner ce qui se passait à l’intérieur de l’écurie. Immédiatement, il avait reconnu la silhouette quelque peu dodue de sa chère maman, vaquant à différents travaux. Ému de voir sa mère se dépenser ainsi par cette canicule, il décida d’aller l’aider dans son labeur. Ayant vivement enfilé un short, il s’approcha de son ordinateur afin de l’éteindre. Un détail inattendu stoppa son geste. Sa mère, un seau à la main s’était rapproché involontairement de la webcam. Albert demeura alors scotché devant son écran par ce qu’il y découvrait… Perturbée par la chaleur, et ne se doutant pas qu’elle pouvait être surveillée par son fils, qu’elle pensait être à accomplir ses tâches quotidiennes au village, sa chère maman avait entièrement déboutonné sa blouse afin de bénéficier d’un peu de fraîcheur. Troublé, le jeune homme avait alors découvert le corps de celle qui l’avait mis au monde. Sous sa blouse sa mère ne portait pour tout sous-vêtement qu’une culotte blanche qui lui emprisonnait les hanches que six grossesses avaient passablement élargies. Mais ce qui avait surtout attiré son regard, avait été les lourdes mamelles aux larges mamelons bruns, presque noirs, de sa génitrice, qui ballottaient doucement au moindre mouvement de leur propriétaire. Même si la vision avait été fugace, sa mère étant passée très vite devant l’œil indiscret de la caméra, le jeune homme en avait été fortement troublé.

De cette indiscrétion lui était venue alors une folle idée. Installer, en cachette de sa mère bien sûr, d’autres caméras dans la maison… Mettant à profit les moments où il se trouvait seul à la ferme, il avait camouflé plusieurs webcams. Une dans la salle de bain, une autre dans la chambre parentale et enfin une troisième dans la chambre qu’occupaient ses sœurs lorsqu’elles venaient passer le week-end. Le travail avait été largement facilité par les murs en pisé de la ferme. Grâce à cette installation, il avait pu suivre par écran interposé les moments les plus intimes de sa mère, soit lorsque celle-ci faisait sa toilette, soit lorsqu’elle se déshabillait avant de se mettre au lit. Il avait ainsi au fil des jours pu découvrir à loisir les formes d’une femme mûre. À cinquante ans passés, sa génitrice possédait quelques rondeurs qui étaient venues déformer un corps qui avait dû être des plus voluptueux quelques années plus tôt. Mais en dépit de son âge, et peut-être à cause de ce léger embonpoint qui l’enveloppait, sa mère se parait à ses yeux d’une certaine sensualité sauvage. À tel point que plus d’une fois, assis devant son écran, il l’avait longuement épié d’un œil émoustillé, se masturbant même quelquefois en assistant à la toilette intime de celle qui l’avait conçu ; surtout lorsque cette dernière après avoir glissé une main savonneuse entre ses cuisses, se frottait doucement la vulve, qu’elle avait abondamment poilue.

Fixant le jeune inconnu qui lui paraissait étrangement troublé, Nicole ne tarda pas à remarquer la direction du regard de ce dernier. Jetant un rapide coup d’œil vers ce qui semblait tant attirer l’adolescent, elle découvrit que sa jupe, qui s’était largement retroussée, dévoilait une partie importante de ses cuisses. Et vu la position écartée de ses jambes, elle comprit alors que le spectacle qu’elle offrait bien involontairement au jeune homme avait de quoi affoler ce dernier. Une étrange émotion s’empara alors d’elle. À la gêne d’être ainsi offerte aux regards de cet étranger, un certain plaisir pervers la saisit. Alors que sa pudeur lui commandait de tirer sa jupe sur ses genoux afin de cacher ses cuisses dénudées, un pernicieux désir lui commandait d’écarter plus largement ses jambes afin de dévoiler ses cuisses aux regards de l’adolescent.

Prenant soudainement conscience de ce que ses pensées avaient d’incongru, Nicole s’interrogea sur ce qui se passait en elle. Elle qui jamais en vingt ans de mariage n’avait trompé son mari, pas même en songe, voila qu’elle éprouvait le désir de s’offrir en spectacle à un jeune inconnu. Et la présence de son mari à ses côtés ne faisait qu’accentuer ce désir pervers. Quelque chose d’étrange s’était passé en elle. C’était comme si ses sens s’étaient soudainement réveillés après un long sommeil.

Elle songea à l’arrêt qu’ils avaient, Guillaume et elle, effectué dans ce parc mystérieux. C’est là, elle en était certaine, que la magie avait opéré. La vision de cette dame d’un autre âge, qu’elle avait entr’aperçue au moment de son orgasme, n’était pas étrangère à ce qu’elle ressentait au fond de son ventre. Jamais sa sensualité ne l’avait autant travaillé. Une sourde chaleur lui irradiait le bas-ventre, tandis qu’entre ses cuisses, sa vulve s’humidifiait avec un afflux qu’elle n’avait jamais connu.

Inconscient du trouble qui habitait son épouse, Guillaume n’en avait pas moins remarqué l’attention que le jeune inconnu portait aux jambes découvertes de cette dernière. Alors qu’il aurait dû en être contrarié, un désir pervers le gagna à son tour. Affoler le jeune homme en lui permettant de découvrir les trésors cachés de son épouse devint pour lui un impératif. Posant négligemment sa main droite sur la cuisse gauche de sa femme, il s’arrangea, tout en interrogeant le jeune homme sur la route à suivre, à retrousser la courte jupe. Insensiblement, d’un geste presque naturel, il découvrit un peu plus généreusement les longues jambes fuselées de son épouse.

Tâchant de renseigner ces Lyonnais d’une voix mal assurée, Albert ne pouvait s’empêcher de jeter de fréquents regards en direction des cuisses, maintenant largement dénudées, de la merveilleuse créature assise à quelques centimètres de lui. L’homme, en se penchant pour l’interroger, avait posé sa main sur le haut de la jambe de sa compagne, repoussant par inadvertance la courte jupe. Mais alors que la jeune femme esquissait un mouvement, Albert la gorge soudainement nouée, crut apercevoir un début d’une pilosité blonde à la jointure des cuisses découvertes. La magnifique créature au visage de madone italienne, qui lui souriait d’un air angélique ne portait aucun sous-vêtement sous sa jupe ! À cette constatation, le jeune homme sentit sa virilité, prompte à s’émouvoir, se redresser instantanément, prête pour une joute amoureuse.

Lorsque la main chaude et caressante de Guillaume se posa sur le haut de sa jambe nue, et que dans un mouvement anodin elle repoussa sa courte jupe, déjà largement retroussée, Nicole éprouva un sentiment étrange. Sentiment où se mêlaient simultanément gêne et plaisir : gêne de se trouver ainsi troussée devant un inconnu, et dans le même temps un certain plaisir à être ainsi offerte par son propre mari à la convoitise de ce jeune inconnu. Un long frisson la parcourut. Sa pudeur naturelle lui commandait de repousser la main de son pervers époux et de tirer sa jupe sur ses genoux. Mais en même temps, un étrange désir, inconnu jusqu’alors, l’incitait à écarter ses cuisses et à offrir au jeune homme la vision de sa féminité broussailleuse. Dans une semi-conscience elle perçut une chaleur bien connue lui irradier le bas-ventre, tandis qu’un flot abondant suintait d’entre les grandes lèvres de sa vulve en émoi. Cette journée lui réservait de véritables surprises. Elle, habituellement si pudique, qui se refusait à porter des corsages ou des robes par trop décolletées, qui auraient pu dévoiler sa gorge ronde, se découvrait avec ahurissement un penchant nouveau pour l’exhibitionniste. Le fait que ce jeune homme, qui tentait de les renseigner sur la route à suivre, puisse lorgner en direction de ses cuisses largement découvertes et apercevoir entre celles-ci les boucles blondes de sa toison intime l’excitait au plus haut point. Jamais elle n’avait ressenti pareil sentiment auparavant. Quelque chose venait de se débloquer en elle, qui la laissait abasourdie.

Cependant, lorsqu’au bout d’un certain temps, renseigné sur la route à suivre, Guillaume retira sa main de sa cuisse, pour reprendre la conduite de la 407, un sentiment de frustration saisit Nicole. Esclave de ses sens en effervescence, elle aurait désiré que Guillaume retrousse plus largement sa jupette et dévoile ainsi son intimité à cet adolescent au regard extasié.

Durant le trajet qui les rapprochait enfin du but de leur voyage, Nicole tenta de comprendre ce qui lui arrivait. Elle savait que certains individus, hommes ou femmes, prenaient un plaisir évident à s’exhiber. Mais jamais elle ne se serait imaginée éprouver une telle jubilation à sentir le regard d’un inconnu se poser sur les endroits de son corps, qu’habituellement elle ne dévoilait qu’à son mari et à son médecin. Indifférente au paysage qui défilait, perdue dans ses pensées, elle songea comment pourrait-elle recommencer l’expérience, avec la complicité de son pervers d’époux ?

– Pauvre garçon, lui lança soudain Guillaume, la tirant de sa rêverie érotique… Tu lui as offert un spectacle qu’il n’est pas prêt d’oublier.
– Dis plutôt que tu lui as offert le spectacle, répliqua Nicole, amusée. Tu ne m’as pas tellement demandé mon accord pour lui montrer mes cuisses… et tout le reste !
– En effet, mais je n’ai pas eu l’impression que ça t’avait beaucoup gênée. Je me trompe ?
– Humm…

Décidant d’être franche envers son époux, elle avoua :

– C’est vrai, j’ai éprouvé une certaine excitation à être ainsi offerte au regard d’un inconnu… Mais je pense que tu as toi-même éprouvé un certain plaisir à m’offrir ainsi, au premier venu… Je me trompe ?

Et comme pour se rendre compte de la véracité de ses dires, Nicole posa sa main gauche sur la braguette de son époux. La grosseur que sa main découvrit la conforta dans son opinion. Guillaume était victime d’une érection magistrale, érection due bien entendu à la séance de voyeurisme dont il avait été le metteur en scène.

– Eh bien, tu ne vas pas me dire que ça ne t’a pas excité de montrer mon minou à ce garçon, s’exclama Nicole en serrant fortement ses doigts autour de l’énorme protubérance qui déformait le devant du pantalon.
– C’est vrai, s’exclama Guillaume à qui l’aveu de sa femme ouvrait soudainement d’agréables perspectives.
– Je crois bien qu’il s’est rendu compte que je ne portais pas de culotte, continua Nicole d’une voix encore émue par ce souvenir.
– Et ça t’a plu ?
– Eh bien oui, avoua la jeune femme.
– Alors il faudra que l’on recommence, décréta Guillaume déjà fort excité à l’idée d’offrir ainsi les charmes de son épouse à un inconnu pris au hasard, et des suites érotiques qui pourraient en découler.

À cette évocation, Nicole resserra plus fermement ses doigts autour de la virilité gonflée de son époux.

Roulant doucement sur la route quasiment déserte, Guillaume aperçut enfin sur sa gauche le portail en fer forgé, finement ouvragé, de l’hôtel « Mon Plaisir ». Un mur d’enceinte, partant de deux piliers de pierres taillées, ceinturait l’immense propriété. Une allée rouge et bordée de chaque côté de marronniers plus que centenaires, menait à une somptueuse demeure du dix-septième siècle, transformée en hôtel grand standing. Guillaume gara la 407 devant le perron de l’imposant bâtiment de deux étages aux hautes fenêtres recouvert d’un toit en ardoises bleuies. Deux tours carrées, plus hautes d’un étage, s’élevaient de chaque côté du bâtiment, surmontées d’un toit quatre pans recouvert également d’ardoises bleutées. Un immense parterre de fleurs multicolores entourait le vaste perron.

À peine Guillaume eut-il stoppé la voiture qu’une femme d’une quarantaine d’années s’avança au-devant d’eux pour les accueillir, suivie de deux hommes. Les deux serviteurs, fort dissemblables et pourtant terriblement complémentaires, attirèrent le regard et la curiosité de Nicole. L’un, svelte et élancé, était indubitablement de type espagnol : le teint basané, les cheveux extrêmement noirs, ainsi que le regard, le faisaient ressembler à un torero. Le second, à côté de son acolyte, avait plutôt l’air d’un géant Viking dont il avait la peau extrêmement pâle ; de longs cheveux d’un blond lumineux descendaient très bas dans son cou et comme ses ancêtres il possédait une musculature impressionnante.

Côte à côte, Guillaume et Nicole gravirent les quatre marches les menant à l’immense terrasse de pierre où les attendait la patronne de l’hôtel. Celle-ci regarda s’approcher ces nouveaux clients, en les détaillant minutieusement. En tant que femme au tempérament chaleureux, elle s’intéressa plus particulièrement à l’homme qui s’avançait vers elle. Grand, les épaules larges, la taille fine par rapport à un torse développé, le nouveau venu la séduisit immédiatement. Mais ce qui capta surtout son attention, ce fut les incroyables yeux bleus de cet athlète, des yeux d’un bleu aussi clair qu’un ciel d’été et étrangement bordés d’une auréole plus sombre qui donnait un éclat particulier à son regard. Singulièrement sensible aux hommages masculins, la patronne de l’hôtel sentit une étrange altération l’envahir ; malaise qui ne fit que s’accentuer lorsque l’homme lui sourit, lui dévoilant ses dents d’une blancheur éclatante.

Désireuse d’échapper au charme ensorcelant de son nouveau client, la femme s’intéressa alors à la compagne de cet homme si séduisant. Découvrant Nicole, elle ne put qu’admettre la beauté de cette dernière et reconnaître que ce couple était étrangement bien assorti. Détaillant la nouvelle venue d’un œil critique, elle constata avec envie que cette dernière possédait un corps fin et élancé, avec quand même des rondeurs alléchantes là où il fallait. Tout le contraire d’elle, qui avait un corps plutôt enveloppé, agréablement rembourré. En fait, elle était toute en rondeurs, depuis son visage jusqu’à sa croupe. La jeune femme qui lui faisait face était aussi blonde qu’elle-même était brune.

Les sens encore perturbés, l’excitation ne l’ayant pratiquement pas quitté depuis cet arrêt dans la nature, Guillaume remarqua immédiatement les formes épanouies de leur hôtesse, éveillant dans son esprit des idées grivoises. Comme le silence risquait de s’installer entre elle et ses nouveaux clients, la patronne de l’hôtel les accueillit avec un large sourire de bienvenue.

– Monsieur et madame Arviac, je suppose. Soyez les bienvenus à l’hôtel Mon Plaisir… Je me présente, je suis Raymonde, la patronne de cet hôtel, c’est comme ça que tout le monde m’appelle ici… Vous venez pour le séminaire qui doit avoir lieu demain… Avez-vous trouvé facilement ?
– Un jeune homme nous a obligeamment renseignés, répondit Guillaume avec un petit sourire complice en direction de sa femme, qui échappa à la patronne de l’hôtel.
– C’est bien ! Quelques-uns de vos collègues sont déjà arrivés… Bon, si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer votre chambre ! José va s’occuper de monter vos bagages pendant que Wilfrid ira garer votre voiture au parking…

Faisant demi-tour, Raymonde se dirigea vers l’entrée de l’hôtel, suivie de Guillaume, de Nicole et enfin de José, le serviteur de type espagnol qui portait les bagages des nouveaux arrivants. L’accès au bâtiment principal se faisait par une épaisse porte en chêne, munie de larges ferrures, et au-dessus de laquelle se détachait dans la pierre polie par le temps un blason représentant un chevalier au large écu. Le groupe traversa un hall immense carrelé de marbre blanc, avant d’atteindre un large escalier, en marbre blanc également, muni d’une rampe en bois poli, fixée au sol par des barreaux de fer artistiquement travaillés.

– Excusez-nous pour l’escalade, prévint Raymonde, mais nous n’avons pas voulu faire installer d’ascenseur pour ne pas détruire le cachet du bâtiment.

L’un suivant l’autre, le groupe entama l’ascension devant les mener à l’étage. Placé comme il l’était, deux marches derrière la rondelette patronne de l’hôtel, Guillaume pouvait contempler à loisir la croupe charnue qui, d’une manière terriblement sensuelle, ondulait à quelques centimètres de son regard. La jupe étroite que portait la maîtresse des lieux se plaquait si étroitement à ses fesses dodues que Guillaume éprouva un étrange émoi en découvrant, en relief, les contours du slip féminin. Le désir qui n’avait cessé de l’habiter se fit soudainement plus impérieux, et une formidable érection prit naissance dans le secret de son slip.

Cependant, en queue de file, un scénario similaire se déroulait. José, qui portait les valises des nouveaux venus, suivait Nicole de quelques pas. Et comme Guillaume quelques mètres plus en avant, il ne pouvait s’empêcher de fixer d’un œil concupiscent le doux balancement des fesses rondes et musclées de la cliente qui gravissait souplement les marches devant lui. La fine jupe moulait avec une telle précision la croupe ferme de la jeune femme qui le précédait que le domestique suivait d’un œil alléché ce petit derrière qui ondulait agréablement devant ses yeux. Et c’est ainsi que le petit groupe, en file indienne, rejoignit la chambre réservée aux nouveaux arrivants, chacun des deux hommes composant cette colonne se polarisant sur la croupe de la femme le précédant.

José déposa les valises au pied de l’immense lit, avant de se retirer discrètement dans le couloir, attendant que sa patronne fasse la chambre à ses nouveaux clients. Celle-ci était particulièrement vaste et largement ensoleillée par une porte-fenêtre donnant sur un petit balcon fleuri. Au centre de la pièce se trouvait une table ronde en marqueterie, sur laquelle trônait un énorme vase rempli de glaïeuls rouges, reposant sur un napperon finement brodé. Autour de cette table deux fauteuils de tissu aux accoudoirs sculptés mettaient une touche de romantisme. Face au lit, contre le mur, une commode Louis XV en merisier, aux tiroirs délicatement ouvragés était surmontée d’un miroir à l’encadrement en bois doré. Après avoir souhaité un bon séjour au couple et les avoirs prévenus que le dîner était servi à dix-neuf heures, Raymonde se retira, non sans avoir jeté un dernier coup d’œil langoureux en direction de son séduisant client.

À peine la porte de la chambre refermée sur elle, Raymonde attira son majordome dans un recoin du long couloir désert à cette heure-là. Attirant fougueusement le bel Espagnol contre elle, elle se plaqua étroitement contre son bas-ventre. S’accrochant au cou de son serviteur et amant, elle frotta lascivement son pubis contre le sexe masculin :

– Mon mari doit se rendre ce soir à une réunion d’hôteliers à Clermont-Ferrand, lui souffla-t-elle à l’oreille tout en lui mordillant sensuellement le cou… Il ne rentrera que demain. Viens me rejoindre ce soir dans ma chambre, nous aurons toute la nuit à nous. Tu auras intérêt à te montrer à la hauteur car je compte bien en profiter un maximum.
– Ne te fais pas de soucis, rétorqua José en lui pétrissant sauvagement les fesses. Ma queue saura te faire jouir… Tu seras obligé de demander grâce.
– Ne compte pas trop là-dessus ! Méfie-toi que ce ne soit pas toi qui demandes grâce.

Sur un dernier baiser furtif, Raymonde repoussa son employé, non sans avoir auparavant glissé une main curieuse en direction de sa braguette.

– Humm, grogna-t-elle en constatant combien l’Espagnol bandait. Dommage que l’on n’ait pas le temps. J’espère qu’elle sera aussi dure cette nuit.

À quarante ans, Raymonde possédait, et cela depuis sa puberté, un appétit sexuel insatiable. Son époux, de quinze ans son aîné avait toujours eu bien du mal à éteindre l’incendie qui lui ravageait le vagin. Et depuis quelques années, il ne s’y essayait même plus. Raymonde que ses sens ne laissaient pas une minute en paix, s’était vue obligée de prendre des amants afin de calmer ces ardeurs qui la perturbaient sans cesse. Il lui fallait obligatoirement une relation amoureuse par jour. Relation qu’elle pratiquait, soit avec l’un de ses employés, soit avec un client de passage, auquel elle octroyait une ristourne plus ou moins importante sur le prix de la chambre, selon que ce dernier l’avait peu ou prou comblée. C’est à cette condition qu’elle pouvait vaquer à ses travaux et vivre sa vie convenablement.

Une fois seuls dans leur chambre, Nicole s’empressa de défaire les deux valises qu’ils avaient amenées, afin de ranger leur linge dans les différents rayons de la commode Louis XV. Désœuvré, Guillaume alla s’asseoir dans l’un des deux fauteuils, d’où il suivit les va-et-vient de son épouse d’un œil intéressé. Les sens et l’esprit perturbés par l’excitation, son attention fut attirée par la croupe ronde de sa femme qui se dessinait avec une netteté incroyable chaque fois que Nicole se penchait sur les tiroirs ouverts. Sa jupe étroite se plaquait sur ses hanches évasées, mettant en relief ses petites fesses rondes et tendues. Par moment, suivant la cambrure des reins de la jeune femme, le tissu s’insinuait entre les deux rondeurs, marquant précisément la longue raie qui coupait la croupe en deux hémisphères égaux. Cette vision follement érotique rappela à Guillaume que son épouse ne portait pas de culotte sous sa jupe étroite depuis leur arrêt dans ce petit bois aux effets magiques. À ce souvenir, Guillaume décida que c’était l’instant d’assouvir ses envies sexuelles. Décidé à reprendre cet intermède interrompu par l’arrivée du camionneur, là-bas à l’orée de ce bois enchanté, il se redressa et s’approcha de son épouse toujours penchée en avant dans son tiroir.

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Une réponse à Hôtel du Bon Plaisir 3 – L’assouvissement du désir (partie 1) par Atargatis

  1. Gentil dit :

    L’érotisme de ce texte est discret mais d’une efficacité redoutable

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