Gourmandise 18 – Incorrigible par Jerema
Jeudi 26 mars
La fin de journée approche ; comme tous les soirs je consulte mes mails et celui que m’adresse Florence est dithyrambique : [- Pierre-Jean m’a raconté, votre rencontre l’a subjugué : charmante, curieuse, attentive, passionnée, il dit tout ça de vous. Vous l’avez conquis et il souhaite vivement vous revoir. Que lui avez-vous donc fait ? Il n’a pas voulu m’en dire plus, je vais finir par être jalouse Marie. Ce samedi pourrions-nous nous voir à mon cabinet, vous et moi, et mon mari bien sûr ? Je le veux, nous le voulons, arrangez-vous, à partir de 9 heures. À samedi. Amitiés. Florence. ]
Ils n’ont pas perdu de temps, les Frachon : « Il ne m’a rien dit (tu parles !), ce samedi nous voulons vous voir, débrouillez-vous (ou tout comme) dit-elle. » Je ressens soudain un grand malaise, dans quelle galère veulent-ils m’embarquer, pourraient-ils vraiment me nuire ? Perplexe, lors de notre séance photos je me souviens de sa remarque : [- Marie, n’ayez de crainte pour ces photos ; une gynécologue profitant d’un instant de faiblesse de ces patientes, me faire radier de l’ordre des médecins, vous imaginez cela ? ] Vu sous cet angle, en effet, il n’y a pas grand-chose à craindre. Mais alors, pourquoi m’y rendre ? J’ai peur de savoir… J’ai résisté à son invitation mais que cela fut difficile.
Ce fut un weekend paisible, en famille, au chaud, à l’abri des giboulées soudaines et fréquentes de ce début de printemps.
Mercredi 1er avril
Il est revenu sans crier gare, en début d’après-midi, surveillant sans doute le départ de Mathieu, il a surgi peu de temps après. J’ai ouvert sans songer un instant que ce pût être lui. Son regard, sa voix :
– Bonjour Marie, on vous a attendu ce samedi Florence et moi, ce n’est pas bien…
Cette voix douce et pénétrante, il m’observe, me dévisage, ses mains s’élèvent lentement, se posent à nouveau sur mes épaules. Son regard est si profond, si éloquent et ses bras sont si lourds… Mes jambes fléchissent, mes yeux se portent sur l’excroissance qui affiche effrontément le désir qui est en lui : « Oh non ! Sa braguette s’ouvre, je veux dire non, non, non…» Frémissante sous le tissu tendu, elle bondit d’un coup : « Oh ! Oh oui !… » Je ne suis plus moi, je plonge dans un état second, sous l’emprise d’une force malicieuse qui m’oblige : « Ouiiiii, oh oui… » De toute mon âme, de tout mon cœur.
Mercredi 15 heures,
La sonnette retentit, mon cœur s’arrête, mon moi se brise, se dédouble ; seule face à mon tortionnaire, seule avec ce séducteur charismatique. Jouant de son emprise que rien ne semble pouvoir briser, il attend et se délecte déjà de l’instant scabreux où ma bouche enrobera sa verge pour lui ôter la vie, comme si sa mort, à elle, actait ma guérison, pour un jour, une semaine. Je suis sa marionnette, son joujou. Il s’est glissé entre mes lèvres, son bassin tangue au gré d’une houle bien formée. Les minutes s’égrènent, j’ai mal au dos, au cou et des prémices de crampes dans les mâchoires. Je repense à son arrivée quand mièvrement il me disait : [- Bonjour Marie, votre gratitude est telle que de ne pas faire le détour serait vous faire insulte, je ne vous retiendrai pas longtemps.] « Pas longtemps », une éternité ! Il m’encourage, me flatte, ses mains se sont nouées dans mes cheveux, Le souffle me manque, j’ai des nausées, des hauts le cœur, et le voilà qui défaille, qui ramollit. Il se démène, en vain. Il m’interpelle :
– Appliquez-vous Marie, mettez-y de l’envie, du cœur !
Je pompe, j’aspire, je joue de la langue et des lèvres mais manifestement cela ne lui réussit pas mieux, il s’énerve et m’invective vertement :
– Avale la ma queue, plus loin, suce-moi à fond, caresse-moi les couilles en même temps. Allez, on continue, fais-moi voir comme tu l’aimes ma gentille quéquette ! Oui, là comme ça, toute entière…
Il s’enfonce toujours plus loin. Mon nez se perd dans une forêt de poils ras et soyeux. Ma main droite masse ces grosses boules imberbes, j’ose un doigt dans son anus, il raidit, se tend comme un arc.
– Oui ! Ton doigt ! Oh oui, continue !… Vois comme je bande à nouveau. Prends la toute dans ta bouche, bouffe-moi la queue… Ah c’est trop bon !
Je pousse et l’encule d’un coup. Je le fouille, sans douceur en me martelant sans cesse : « mais tu vas jouir, allez ! Tu vas jouir…»
– Ahhhh ! Ça vient, t’arrête-pas…
Il se retire, il saisit sa bite entre son pouce, l’index et le majeur, ses doigts s’agitent frénétiquement :
– Tiens ! Prends tout ! Sur ta jolie frimousse, Oui ! Ouvre ta bouche !
Il se branle, jusqu’à ce que la dernière goutte qui perle au bout de sa queue choie, il se secoue et se frotte sur mes lèvres.
– Lèche, suce-moi le gland […] « Madame Bomptant…», tu l’aimes ma bite, elle est bonne hein, dis le moi.
Le mufle, cette femme agenouillée qui le suce telle une pute, l’épouse infidèle, le mari cocu, tout ça l’excite, le galvanise.
– Ça te plait que j’éjacule sur ton visage, tu l’aimes mon foutre, petite cochonne !
Enfin, il s’en est allé. Je me suis essuyée, remaquillée, j’ai gommé les virgules qui poissaient mes cheveux. Il m’a mise en retard, Jean-François doit m’attendre, blotti dans son minuscule réduit. Je me hâte, comme si quelqu’une voulait me prendre ma place. Faire pénitence, une fois encore, deux hommes et leurs fioles d’élixir toujours soucieux de me guérir de l’affliction qui me ronge.
Il n’est pas là, je patiente quelques minutes, seule avec Dieu qui m’épie. Le confessionnal m’apparaît dès lors sinistre, oppressant. Je n’en peux plus d’attendre, je me décide à aller à la cure en rêvant déjà d’une étreinte plus charnelle, heureuse finalement de ce contretemps. Il n’aura pas le choix, il devra me recevoir, m’écouter et se soumettre à ma volonté.
Il est parti sans ouï-dire, me laissant désorientée, sans quiconque à qui confier mes tourments. Parti dans l’urgence me dit l’homme tout de noir vêtu qui vient d’ouvrir la porte. Un nouveau prêtre devrait arriver bientôt apprends-je par cet ecclésiastique intérimaire, dépêché en urgence par l’évêché. Je bafouille à demi-mots, je m’enquière des conséquences : « Quid des cours de catéchisme pour Margot, des communions… Je demande de ses nouvelles : comment va-t-il ? Je m’emporte soudainement : mais ce n’est pas possible, il ne peut pas, il n’a pas le droit, pas maintenant ! » Je le hais, le maudis, comment a-t-il pu ? Pourquoi n’a-t-il pas patienté jusqu’à ce jour ?… Je lui en veux, je m’en veux aussi. Il est parti, définitivement parti.
– Oui, je comprends, c’est de ma faute, que de ma faute…
– Mais non ma sœur, vous n’y êtes pour rien, en quoi cela vous concernerait-il d’ailleurs ? Il ne se sentait pas bien, il était juste en désaccord avec Dieu, il a voulu prendre un peu de recul, il va rejoindre une communauté qui va l’aider. Pour les communions, ne soyez pas soucieuse, tout va bien se passer, les cours continuent, dès ce jour j’assure la relève et vais m’occuper de tous ces petits chérubins.
– Oui, bien sûr. Merci mon père, bonne fin de journée.
J’ai regagné ma demeure et j’ai essuyé mes yeux larmoyant. Mathieu n’est pas rentré tard, nous avons soupé de bonne heure et, les enfants couchés, je l’ai rejoint sur le canapé. Je me suis blottie contre lui, mon corps a basculé, ma tête s’est posée sur son ventre. « Repentance, je me dois de faire repentance », pensais-je en laissant mes lèvres l’envelopper. Épouse attentive d’un soir, apaisée, j’ai dormi comme un loir, comme si cette soirée se devait d’effacer mes turpitudes passées.
Mercredi 6 mai, 08 h 30 Ils sont en réunion depuis deux jours, direction et délégués du personnel et les rumeurs fusent. Les repreneurs, inflexibles, n’ont que faire de nos états d’âme. Un plan social se dessine. Il règne une drôle d’agitation ce matin autour de la machine à café, c’est inhabituel et ce n’est pas la mine renfrognée de Stéphane notre comptable qui est à même de nous rassurer. C’est acté, l’heure des négociations est révolue. Âpres, irrévocables, les décisions tombent : préretraites, mutations, licenciements, tout le panel d’une gestion implacable ; l’orientation est claire, priorité donnée aux actionnaires et leurs dividendes. C’est une déconvenue. Nous serons fixés sous peu. J’ai sauvé ma tête, affectée au service de Damien, ce qui ne me réjouit guère. Patrick devra, une fois encore, reprendre son bâton de pèlerin. Ils l’ont muté dans le sud-ouest, sur un site proche de Toulouse, une unité de production de composants pour l’aviation. Ses talents de commercial ont prévalu, mais à ce prix. Fin mai il nous quittera définitivement. J’ai un pincement au cœur…
Les beaux jours persistent. Margot a fait sa communion le week-end de Pentecôte. Patrick n’est plus là, mon beau curé non plus. Le temps efface tout dit-on. Quant à moi, ma rémission n’aura que peu duré. Il faut dire qu’ils ne m’ont pas beaucoup aidé, Florence et son mari, à me harceler sans cesse, à attiser le feu qui est en moi, à réveiller mes désirs les plus sombres, les plus obscènes. J’ai succombé, appréhendant avec angoisse les visites régulières de Pierre-Jean que je ne savais décliner ; elles devenaient trop visibles, trop frustrantes aussi : sa queue, je la veux en moi, dans ma chatte, dans mon petit trou et pas que dans ma bouche … Samedi, je vais les retrouver au cabinet médical : Florence, son mari et moi. Je brûle d’impatience. Il fait un temps splendide ce matin, les senteurs printanières embaument la maison de toutes leurs floraisons. J’ai enfilé une robe d’été, me suis parée d’un ensemble soutien-gorge culotte en soie grège, et j’ai ravivé la pâleur de mes jambes en enfilant une paire de Dim Up légèrement fumés.
– À tout à l’heure les enfants ! Et toi Mathieu surveille-les et, si tu ne sais pas quoi faire, j’ai mis du linge dans la machine à laver, tu n’as qu’à l’étendre quand elle aura fini son cycle.
– Rien que ça, et puis quoi encore ! Madame va se promener, faire les boutiques… Et on dit qu’elles n’ont pas la belle vie.
– Taratata ! arrête de te plaindre, t’en trouvera pas une autre comme moi, allez, je file à présent !
J’ai pu me garer non loin du cabinet. Je suis en avance, on avait convenu 9 h, 9 heures trente, il n’est pas encore moins quart. Dois-je leur montrer mon empressement ? Que vont-ils penser ? Et puis zut ! je sais à quoi m’attendre. Je presse le bouton de l’interphone, un grésillement discret libère la porte qui s’efface sous la poussée volontaire de ma main. Pas un chat, pas âme qui vive. L’ascenseur est en bas. En quelques secondes, le temps de me mirer dans la petite glace, de lisser mes cheveux et me voilà deux étages plus haut devant la porte de mon enfer, de mon éden. Mon cœur se serre, j’appuie sur la sonnette. Florence et Pierre-Jean sont tous deux à m’accueillir, souriants, drapés dans un peignoir de bains, déjà prêts. Ils sont nus dessous, il ne peut en être autrement. Une poussée d’adrénaline m’embrase. J’hésite, prête à tout, surtout à faire demi-tour. Florence, qui perçoit mon appréhension, m’agrippe par le poignet et m’attire doucement.
– Bonjour Marie, je vous en prie, rentrez ! Ne soyez pas étonnée de notre tenue, nous avons dormi ici mon mari et moi, ça nous arrive quelques fois.
Florence me tient fermement. Nous passons par son bureau et filons dans celui où déjà je m’étais prêtée à ces fameuses séances photos. Et là, une porte que je n’avais pas remarqué tant elle se fond dans la décoration murale se dérobe et s’ouvre sur notre passage. Il flotte une agréable odeur de café. C’est une chambre où trône un lit immense, avec à sa droite une coiffeuse et son triptyque de miroirs. Face à l’entrée, du sol au plafond, un dressing occupe un pan de mur entier ; ses trois larges vantaux recouverts de glaces me renvoient l’incongruité de ma présence aux côtés de ce couple au sortir du lit. Accolé au mur à gauche, sous une fenêtre d’où se diffuse au travers de voilages légers la douce clarté de ce matin ensoleillé, un guéridon a trouvé place sur lequel bivouaquent une cafetière, trois tasses et une bonbonnière remplie de cassonades ; manifestement ils m’attendaient. Le sol est carrelé de grandes dalles rectangulaires posées en quinconce. De part et d’autre du lit un tapis de laine écrue étale ses boucles épaisses et soyeuses. Le couchage n’est pas défait (tiens, elle m’a menti me dis-je). Et maintenant que fait-on ? Qui va faire le premier pas ? Pas moi assurément, tant je me sens coupable d’être là. Immobile, je gamberge, que fais-je ici ? « Vite, baisons et laissez-moi partir. Ne suis-je pas venu pour ça ? » C’est Florence qui encore prend les devants :
– Marie, donnez-moi votre sac à mains (ce disant elle se campe devant moi et écarte les pans de son peignoir : elle est nue), vous seriez mieux ainsi. Je vais vous chercher un peignoir, déshabiller vous, ça va l’exciter mon Pierre-Jean.
Elle disparaît derrière un paravent en palissandre qui n’est là, me semble-il, que pour masquer une porte, tout derrière, dans l’angle du mur vitré. Du café je n’en ai eu que l’arôme. Florence c’est plaquée contre moi, ses lèvres se sont collées aux miennes. Nos peignoirs s’ouvrent, s’affalent sur le carrelage, Pierre-Jean a défait le lit sur des draps en satin bleu, nous basculons, nous roulons. Nos langues s’emmêlent, s’affolent, leurs mains m’effleurent, me palpent, me tirent d’un côté, me happent de l’autre. Leurs bouches dérivent, se figent sur mes tétons. Exquise et étrange sensation que cette même caresse en même temps, enfin la même ou presque, Pierre-Jean me mordille, me tête comme un glouton alors que florence suçote tendrement le mamelon de mon sein gauche ; entre délicatesse et tendre morsure, je ne saurai choisir. Pierre-Jean m’a fait relever et maintenir très haut mes jambes. Comme sur la table gynécologique non loin, je m’écartèle et leur dévoile mon intimité. À l’unisson mes deux tourtereaux se sont glissés entre mes cuisses, Florence joue amoureusement avec mon tendre œillet alors que Pierre-Jean goûte à la cyprine de ma chatte entrebâillée comme une moule sortie de l’eau. Deux bouches qui me butinent, deux langues qui me lèchent et qui me fouillent … Des chuchotements remontent d’entre mes cuisses : « Comme elle est bonne sa chatte ma chérie, prépare le bien son mignon petit cul, attendris-le, je suis sûr qu’elle va aimer ça ! Vois comme elle mouille, continue ! » s’extasie Pierre-Jean qui me livre aux seules câlineries de Florence. Sa bouche à lui remonte, titille mon nombril, ses mains enferment mes seins, les rapprochent l’un de l’autre. Il se redresse, m’enjambe et glisse sa verge tendue entre mes deux mamelons durs et gonflés. Son bassin s’agite, le bout de son gland se pointe pour disparaître aussitôt ; il joue à cache-cache, il effleure mes lèvres…
– Attrape-le « le pompon » ! Si tu y parviens t’auras une récompense. Oui ! tu y es presque.
Je ne sais pourquoi, mais ce jeu m’excite, ma tête se redresse, mon cou s’étire, mes yeux se fixent sur l’appât qui me frôle tout près, bien trop près ; il me nargue, une fois, deux fois. « Reviens, là maintenant », mes muscles se tendent, ma bouche bondit et capture le vilain taquin, mes lèvres l’enserrent, mes dents se plantent.
– Hé ! Doucement ! Ah ! tu le tiens bien le « pompon ! », tu la veux ta récompense, patience, tète-le, oui comme ça !
Il a passé ses mains derrière ma tête. Je mâchouille, les yeux fermés, en imaginant ma récompense, « quelle est-elle ? », il se retire subitement, il me toise :
– C’est bien, t’es une gentille fille, chose promise, chose due.
Il se retourne, me fait dos et pose ses fesses musclées sur mon visage.
– Tiens ta récompense !
« Oh non, pas ça ! Le goujat ! » Il s’écarte les fesses, se tortille, il m’écrase.
– Allez fais joujou ! bouffe-moi le cul !
Florence s’est éprise de mon petit bouton, elle le suce tel un mini pénis et me doigte allègrement, passant indifféremment de l’un à l’autre de mes orifices. Puis c’est recto-verso, de concert. Son pouce s’est fait happer par mon vagin alors qu’un doigt puis deux se murent chez son gentil voisin ; ils s’épousent, se torsadent, se meuvent entre mes fines parois, un troisième s’invite, se faufile entre les autres. « Oh ouiii, encore…» Comme elle sait bien si prendre, précise, attentionnée, elle exacerbe mes sens ; concentrée sur mon propre plaisir j’en oublie mon amant qui m’harangue :
– Allez, que diable ! Lèche-le mon trou du cul !
Il pèse de tout son poids. Ma langue paresse dans un sillon tiède et crevassé. Au moins une chose est bonne avec lui, il n’a pas de poils, il doit se raser ou s’épiler. Je m’enhardis, il aime ça le cochon, il grogne de plaisir.
– Ah ! Continue ! Enfonce bien ta langue, remue-la…Ah oui !
Il comprime mes seins entre lesquels il se glisse à nouveau, ce faisant je m’échappe de l’étau de ses fesses.
– Oh non ! Serre-moi entre tes seins, ta langue, remets-la dans mon petit trou !
J’obéis, mes seins se referment sur sa queue gonflée de désir. Il a glissé ses mains sous ma tête et avec force il m’a plaqué entre les parois chaudes et humides de ses rondeurs en quête d’un baiser profond et passionné.
– Ouiiiiii…Ah putain que c’est bon !
C’est vrai que c’est bon ces doigts qui me fourragent, cette bouche qui me suce. Le plaisir monte, monte… Alors que je vais lâcher prise, Florence me délaisse et nous exprime son insatisfaction :
– Et moi alors ! Et s’adressant à son mari : allez pousse-toi ! Prend ma place à présent, elle est prête.
C’est en bougonnant que Pierre-Jean se détache de moi et se glisse entre mes jambes : il me remplit d’un coup ; il se frotte, pubis contre pubis. Je râle, un soupir se meurt entre les cuisses de Marie qui à leur tour bordent mon visage. Sa chatte s’est fondue entre mes lèvres, ma langue patauge dans un marais visqueux et sans fond. Mon nez tutoie son petit bouton alors que mon regard plane au-dessus d’un champ d’épis dorés marqué par une lisière nette et soignée. Son ventre, rondouillard et tendu, s’étire jusqu’à l’horizon où se dressent deux monts somptueux et semblables qui érigent leurs cimes avec orgueil. Florence a fermé les yeux, à la recherche d’un plaisir libérateur, son bassin ondule, son souffle est court, elle gémit… Elle mène le bal et c’est entre ses fesses que ma langue à présent s’affaire ; elle aussi elle aime et le clame haut et fort :
– Oh Ouiiiii ! Embrasse-le… Mmmmh !
Son derrière s’est lancé dans une danse endiablée, sa chatte, lovée autour de mon nez, me grise de fragrances huileuses qui se brassent aux épices salée poivrée de son petit puits d’amour. Pour la toute première fois je goûte à l’intimité féminine, à ses sucs ; je fonds sous la douceur de sa peau, sous la chaleur de ses fesses contre mes joues, Florence et moi, entre femmes, passionnément. Pierre-Jean me fourrage à grands coups de reins, je vais jouir, Florence aussi : j’ai gobé son petit bourgeon, mon pouce a disparu dans la moiteur de son étroit tunnel qu’il furète avec frénésie… Nos deux corps s’agitent, se tordent, se tendent et s’apaisent lentement. Florence, épuisée, s’est laissé glisser sur le dos. Elle respire bruyamment. Pierre-Jean est toujours fiché en moi, je ne sais pas si lui aussi a joui, il se retire, il me sourit.
– Tourne-toi ! Regarde ! Vois son impatience !
Ce disant mon regard s’est porté sur sa queue qui se dresse avec orgueil. J’obéis et offre à mon amant la vue de mes fesses rebondies. « Dans mon cul », c’est là que je la veux, je ne le lui dis pas mais mon corps qui ne sait mentir affiche sans ambages mon attente. Le ventre plaqué au lit, les reins cambrés, je m’offre sans pudeur.
– C’est ça que tu veux, attends je vais calmer ton insolence. Redresse-toi, mets-toi à genoux, oui, approche-toi au bord du lit ! […] Oh quel cul !
Je sens sa bouche qui m’embrasse, sa langue qui me lèche, qui m’apprête, une langue rêche et épaisse. « Oh oui ! C’est là que je la veux…» Il se redresse, sans un mot, et s’enfonce d’un seul coup dans ma chatte, il m’agrippe par les hanches et s’active :
– C’est dans ton cul que tu l’as veux, hein ? Dis-moi que c’est ça que tu veux, que je t’encule avec ma grosse queue, c’est ça dont t’as envie hein ? Réponds !
– Aie ! Doucement, tu me fais mal!
Sa queue a dérivé et force l’entrée de ma petite grotte ; son gland se presse sur mon anus et progresse lentement. Il me tient fermement et suit les mouvements de repli de mes reins en souffrance. Il est vain de penser s’échapper. Au contraire, il s’enfonce davantage à chaque tentative d’évasion et ne masque nullement le plaisir d’une telle possession.
– C’est cela, remue-le bien ton cul !
Peu à peu, sa verge épouse les parois sensibles de mes entrailles.
– Ô putain ! comme c’est serré, tu la sens bien ma bite, ça te fais mal mais ça te plait de te faire défoncer par ma grosse queue. Allez, tortille le ton beau derrière, je vais te la mettre bien au fond, je vais te faire jouir.
– Aie ! Sale brute…
Je sens mes chairs s’écarteler sous la force de son pieu qui me déchire, qui s’enfouit en moi. Une délicieuse douleur me gagne, me transporte irrésistiblement dans un monde de plaisirs obscurs. Je ne me rebelle plus, je m’abandonne, définitivement soumise à mon tortionnaire qui s’entête de plus belle.
– Tu sens comme je bande pour toi ! Tu m’excite trop ! Allez, empale-toi sur ma queue, prends-la toute ! Oui comme ça ! Continue ! Ah c’est bon !
Il se cramponne à mes hanches, comme si j’allais m’enfuir. (Allons donc !), il ne peut savoir, que gagnée par mes vieux démons, je me livre avec émoi au-devant de cette verge arrogante. Je murmure :
– Doucement, laisse-moi faire !
Les yeux fermés, concentrée, je me resserre sur cette colonne de chair monstrueuse : je la palpe, la jauge. Mon bassin recule lentement, mes mains remontent le long de mes cuisses, s’accrochent à mes fesses, les séparent. L’envie est trop forte, je gémis.
– Ahhhh !… Ah ouiii ! Je me meus lentement.
« Mon Dieu comme elle est grosse…» Je la veux toute entière, toute à moi. Elle progresse, me pourfend. Une reddition totale, sans compromis, une obédience dédiée à mon vainqueur qui s’enorgueillit de cette conquête suprême et se répand dans une diatribe à me faire rougir :
– Je t’encule bien, tu la sens ma queue au fond de ton cul ! Tu aimes ça, coquine va ! Il s’agite doucement. Il va, il vient.
– Oh oui ! comme ça, continue !
Son gourdin glisse avec force et constance dans mon intimité tétanisée par la virilité de ses assauts répétés. Il m’attire à lui jusqu’à sentir mes fesses se plaquer sur son ventre, il se frotte.
– « Flo.» ! Regarde ! Vois comme elle aime l’avoir dans son mignon petit trou, glisse-toi sous elle, lèche-lui la chatte pendant que je lui ramone le cul…on va la faire jouir.
Les mains de Florence ont chassé les miennes, elles massent mes fesses et les écartent à chaque élan furieux de son étalon de mari dont les lourdes balloches me flagellent en cadence. Il me pilonne à n’en plus finir. Tout mon bas ventre est en fusion. Je boue, et les ardeurs de mes complices à vouloir me faire jouir décuplent.
– Ohhh !… Oh Ouiii, je vais jouir… Ô Mon Dieu… Fais-moi mal ! Plus fort, encore… Ouiii, comme ça !
« Un châtiment divin » , Pierre-Jean redouble d’effort. Il tambourine si fort contre mes fesses qu’il désarçonne la bouche de Florence rivée à ma chatte. Soudain la bête s’emballe, c’est l’explosion, elle vibre tel un canon et crache au fond de mes entrailles toute la puissance de son plaisir.
– Tiens ! Prends-le tout mon foutre, ma « petite reine » qui jouit du cul, t’aime ça hein ! Oh oui prends tout ! Oh putain !…Oui, malaxe-moi la queue… Hé ! Doucement.
Agrippée aux draps je tremble de tout mon corps, je jouis moi aussi.
– Ahhhh ! Salope ! Tu l’aimes ma bite dans ton cul ! Aie, pas si fort !
Je m’abandonne, je décolle, je m’envole dans une jouissance intense, incontrôlable, sans fin.
– Ouiiiiii…encore ! Continue, ne t’arrête pas, c’est trop bon…
J’ai sombré, je suis allongée à plat ventre et Pierre-Jean pèse de tout son poids. Je reviens lentement à la vie. Quelle heure peut-il être ? J’ai une pensée pour Solange, mon amie de toujours, mon alibi pour ce samedi encore, Solange et moi, ensemble, à faire des emplettes. « Mince ! », je fais pipi, je serre les fesses. Un chuintement continu, discret…une tiédeur soudaine dans mon ventre. « Oh non ! » Je m’exclame :
– Mais que fais-tu ?
Je me débats, en vain. Il est trop lourd, trop fort. « Le salaud ! »
– Ne bouge pas ! J’avais trop envie, je ne pouvais plus me retenir.
– Arrête ! Mais t’es dégueulasse, arrête, je t’en prie !
Il marmonne à présent, que dit-il ? « Pis… dans ta bou… j’aimerais trop » Ses lèvres se collent au creux de mon oreille, elles susurrent distinctement cette fois :
– Pisser sur ta jolie frimousse, dans ta bouche aussi…comme ça doit être bon ! Dis-moi que ça te plairait… Il s’épanche encore, je le sens, je me contracte violemment.
– Aie ! pas si fort, tu me fais mal !
Qui est-il pour me parler ainsi, pour s’autoriser de telles obscénités. J’abdique, mes muscles se détendent, je le laisse s’épandre en moi, plus troublée que je ne l’aurais voulu. Je m’entends balbutier :
– Sur mes seins, je veux bien, mais pas dans la bouche, …ça non !
– T’entends « Flo.» ? Elle veut que je lui fasse pipi dessus. Redis-moi tout ça ma mignonne, je n’ai pas bien entendu ! Je prendrais soin de toi, je t’arroserais comme une belle plante, de la tête aux pieds et dans la bouche aussi, mais si, tu aimeras !… Ah, ça fait du bien ! Je te le referais ça aussi !
C’en est trop, mes neurones en ébullition explosent, je l’apostrophe :
– Ah oui ! Crois ça ! C’est moi qui vais te pisser dessus, dans ta bouche ! Et après je défèqu…, et vous Florence, vous qui l’aimez si bien mon cul, vous m’essuierez avec la langue, ensuite vous vous embrasserez comme deux amoureux, et puis je…je, …mais enfin… vous me faites dire n’importe quoi.
On entendrait voler une mouche. Je réalise soudainement. Pierre-Jean s’est dégagé, je serre les fesses, je me retourne et m’assieds. La chaleur me monte aux joues. J’ai honte de mon audace, de mon impertinence. « Raison garder, maintenir cet avantage », oui il le faut.
– Nous voilà quitte, dans l’outrance verbale s’entend. Avouez que vous l’avez cherché. Florence est la plus prompte et ce tournant vers son mari :
– Et bien mon chéri, aurais-tu perdu ta langue ? Marie, sans blague ! Comme il me plairait que vous lui fassiez toutes ces choses, il en rêve si souvent. Oui, vous Marie ! j’aimerais tant que ce soit vous… « Maîtresse Marie », je vous imagine bien ainsi, devant moi, sous le feu de mon reflex.
Elle me vouvoie, elle a retrouvé son calme, la rigueur de son métier. Je voudrais protester, m’indigner, je ne peux… Interdite, figée comme une statue je m’oblige à ne pas démentir (lui aussi, me dis-je). Je frisonne, je m’imagine lui faire tout ça, sous le regard complaisant de sa femme.
– Qui ne dit mot consent (se hasarde à dire Florence).
– Vous êtes complètement fous tous les deux ! Et vous Florence, comment pouvez-vous penser à des trucs pareils ?
(Déjà !) Me dis-je en lorgnant vers le radioréveil.
– Bon, il faut que je m’en aille à présent.
– Marie, une dernière question, après vous pourrez filer (elle s’approche tout près de mon oreille) : avez-vous, (elle hésite), avez-vous déjà fait « l’homme ? » Oui, sodomiser un homme, avec un « gode », un truc qu’on se met à la taille, j’aimerais que vous le punissiez, « un gros gode » entre ses fesses…
Nos regards s’accrochent, elle me considère, nul besoin de parler, elle lit dans mes pensées « une grosse queue dans son cul, lui pisser dessus, dans la bouche, oui dans la bouche à lui aussi, à ce dandy pervers. », elle sait, elle me sourit… Elle coupe court :
– Mais je parle, je parle, je vous ennuie n’est-ce pas. Si vous voulez vous rafraîchir les toilettes sont là, la porte à droite, il y a un coin douche et des serviettes de bains.
– Eh les filles ! Ce n’est pas fini ces cachoteries (s’exclame Pierre-Jean qui sort de son mutisme).
Debout dans le bac à douche, la tête en arrière, je m’épanche lentement, je laisse mon corps s’apaiser d’un petit besoin naturel et d’un tourment plus inhabituel ; je fais pipi par devant, de par derrière aussi, étrange et troublant.
Le jet dru et chaud du pommeau me ravigote. Je me rince, m’essuie et me rhabille. Prête à partir, sur le palier, je me retourne subitement :
– Florence, s’il vous plait, une dernière chose, dites à votre mari qu’il arrête de passer chez moi les mercredis, qu’il cesse de me persécuter. Il adore comme je le suce mais c’est d’une imprudence…
Je n’ai pu me contenir, il fallait qu’elle sache, qu’elle rumine sa rancœur, qu’elle ne pense plus pouvoir tirer les ficelles toute seule, je veux qu’elle doute de son mari, qu’elle se venge, qu’elle me déteste et me chasse dès lors de leurs pensées. Je claque la porte. Il me reste une petite heure pour faire mes emplettes, ça va aller. J’ai vu dans les pubs de cette semaine des offres de plusieurs boutiques, quelques babioles, des habits pour les enfants et une chemise pour mon homme. Je suis sur le chemin du retour, je roule tranquille, je rêvasse, je pense à Patrick, à toutes ces choses qu’il aimait tant. C’est si loin, les lui referais-je ? Sans doute ! à lui et à Pierre-Jean aussi. Je me pince « non mais, petite cochonne ! ». J’arrive enfin, coupe le contact. Je jette un regard dans mon rétro, mes yeux brillent de l’éclat d’un bonheur consommé, mais bon, ça va aller.
– Alors mes chéris, qu’avez-vous fait ce matin ?… Ne répondez pas tous en même temps… Bon si je vous dérange, Tenez, j’ai des cadeaux pour vous. (Je pose tous mes paquets sur la table du salon.) On passe à table dans dix minutes ! À suivre.
Petite baisse de régime chez Jerema qui fait mieux que ça d’ordinaire.
Y’a beaucoup de monde mais pas trop d’actions