Eric, Julie et moi – chap 11 par Mlle_helened

Eric, Julie et moi – chap 11 par Mlle_helened

Nouvelle soirée chez Marie. Cette fois, tout le monde était présent. Eve rayonnait. Eric aussi, mais fidèle à lui-même, il ne le montrait pas trop. De plus, ils avaient fait en sorte de ne pas arriver ensemble.

La soirée se déroula comme à chaque fois, entre part de pizza, verre de vin rouges, anecdotes en tout genre, souvent sources de fous rires. Julie me regardait souvent.

Soudain Eve se leva et vint au centre du salon.

– J’ai deux nouvelles à vous annoncer.
– Oh, oh ! fit Marie.
– D’abord, je voulais encore vous remercier pour votre participation aux frais de mon opération. Grace à vous, je n’y serai jamais arrivée aussi vite. Je vous suis donc redevable. Donc comme mon budget est bouclé, j’ai fait toutes les démarches et j’entre en clinique la semaine prochaine.

Tout le monde acclama la nouvelle et on se leva tous pour la féliciter chaleureusement.

– Merci, merci, merci, dit Eve, émue aux larmes
– Tu nous montreras le résultat ? demanda Marie.
– C’est le moins que je puisse faire.
– Et moi, je veux gouter ! déclara Anika avec une certaine gourmandise. Ce sera ma première chatte de transsexuel.
– Pas de souci, ma chérie, répondit Eve.
– Moi aussi ! Réclamèrent Marie et Julie.
– Ok, ok. Vous y gouterez toutes.

Personne ne releva l’absence du masculin. Eric était donc écarté. Mais connaissant le lien qui les unissait, il serait le premier à y gouter. Quant à moi, me considérait-elle comme une fille ?

– Bon, et la deuxième nouvelle ? demanda Maëva

Le silence s’installa. Eve se mit à rougir furieusement.

– Tant que ça ? dit Julie.
– Voilà, commença Eve en regardant son chéri. Je sors avec Eric depuis un mois maintenant et on est très amoureux.

La nouvelle scia les filles. Je fus la seule à ne pas être étonnée. Et pour cause.

– Merci d’avoir gardé le secret, me glissa Eric à l’oreille.

Je lui fis un clin d’œil en guise de réponse.

– C’est sérieux ? demanda Julie
– Oh oui, dit Eve en embrassant Eric tendrement.
– Bon, ben il ne reste plus que deux célibataires, dit Marie.
– Bah, quelque chose me dit que ça ne va pas durer longtemps, répondit Anika.

Car ce fut bien la seule à avoir remarqué les regards appuyés que me lançait Julie. Mais personne ne rebondit sur sa pique.

La soirée continua, centrée sur le couple Eve et Eric. Mais peu de temps après cette annonce, je vis Anika emmener Julie à l’écart, cette dernière me lançant un énième regard en passant.

Le samedi suivant, Julie m’invita chez elle. Elle reprit son ton sec et glacial, m’ordonnant de venir en garçon et sans aucun vêtement de fille.

Dès mon arrivée, elle me fit déshabiller, posa le collier autour du cou, un bâillon sur ma bouche, encagea mon sexe et remplit mon anus avec un plug. Elle joua avec moi une partie de la journée et de la soirée, me sodomisant plusieurs fois, m’obligeant à la lécher, la pénétrant quand elle me le demandait.

Je jouais son jeu, prenant plus ou moins de plaisir.

Lorsque fut venu le temps de se coucher, elle me fit allonger sur un tapis au pied de son lit, tapis sous lequel se trouvait un matelas gonflable. Confortable certes, mais je dormais quand même par terre, tel un animal de compagnie.

Je me réveillai de bonne heure, courbatu. Je pris une douche et préparai le petit déjeuner que je lui amenai au lit. Comme la dernière fois, elle fut ravie de cette attention.

– Tu as aimé mes petits jeux hier ?
– Certains oui, d’autre non.
– Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu n’aimais pas.
– Parce que ça avait l’air de t’amuser et de t’exciter.
– Tu as tout supporté juste pour moi ?
– Ben oui. Apparemment, c’est ta façon de prendre du plaisir.
– Tu m’aimes ?
– Oui, je t’aime bien.
– Je ne parlais pas dans ce sens-là. Es-tu amoureux de moi ? Et je veux une réponse claire. C’est-à-dire  » oui  » ou  » non « .

J’avalai ma réponse pour y réfléchir sérieusement. Je ne pouvais pas dire non. Oui, j’aimai Julie. Mais …

– Alors ?  » Oui  » ou  » non  » ?
– Oui, je t’aime. Mais …
– Mais quoi ? Tu vas encore me sortir le couplet différence sociale, on n’est pas du même milieu, etc.

Ma tête répondait à ma place.

Elle posa le plateau par terre et roula sur moi.

– Thierry, tu es un imbécile. Tu m’aimes, je t’aime. Alors arrête de te poser des questions à la con ! Embrasse-moi !
– Tu m’aimes ? Tu es amoureuse de moi ? Dis-je incrédule qu’une fille aussi jolie que sexy, et riche de surcroit, ne s’intéressât un tant soit peu à ma médiocre personne.
– T’es con mais je t’aime !

Elle m’embrassa et caressa mon sexe qui ne mit pas longtemps à durcir. Elle écarta ses jambes et naturellement, je la pénétrai. Sans protection.

On fit l’amour tendrement et très amoureusement. Plusieurs fois dans la journée, dans son lit, sous la douche, dans son canapé, dans son lit. On passa la journée ensemble, se bécotant sur les bancs publics, sous les portes cochères.

Elle me déposa chez moi le lundi matin. J’arrivai en retard au bureau, trainant une grosse valise. Le soir, je m’installai chez Julie.

On officialisa notre relation chez ses parents dès le lendemain. Le week-end suivant, je présentai Julie à mes parents et le week-end encore après à nos copines qui nous congratulèrent.

Malgré mes craintes, Julie resta (et est) toujours aussi amoureuse de moi. Sexuellement, on trouva notre équilibre entre sexe en couple et entre amis. Hélène n’avait pas disparue. Bien au contraire. Elle renaissait chaque week-end, partageant avec Julie des après-midi shopping. Je jouai aussi régulièrement son rôle de soubrette parfois chez mes beaux-parents, parfois chez leurs amis, chez qui Julie venait m’épauler et jouer la deuxième soubrette.

Nous avions chacun nos aventures extra-conjugales, mais on se disait tout et ça nous excitait.

On se maria deux ans plus tard, en toute intimité, malgré toutes les relations de ma belle-famille. Trois mois plus tard naissait Manon et deux ans après Ethan. L’arrivée des bambins envoyèrent Hélène au placard. D’un commun accord, Julie et moi avions décidé de ne pas la présenter aux enfants tant qu’ils ne seraient pas en âge de comprendre. Toutefois, Hélène revivait lorsqu’on les faisait garder par les grands-parents, tout heureux de les avoir pour eux.

Les situations de nos copines évoluèrent pas mal aussi. Eve et Eric, après des démarches qui n’en finissaient jamais, adoptèrent deux jumelles. Maëva mit au monde un petit garçon puis épousa Anika.

Elodie se sépara de Javier pour se mettre avec un banquier qui lui offrait un train de vie de ministre mais qu’elle trompait allègrement avec des hommes et des femmes. Dont nous. Je restai en contact avec Javier qu’on invitait de temps en temps à diner et plus car affinités.

Quand à Marie …

Un soir, elle nous invita Julie, les enfants et moi et je fis la connaissance de son compagnon. D’emblée, je le cataloguai dans la catégorie des cons finis. Il était vulgaire et parlait très mal à Marie. Celle-ci, servile, de disait rien. Mais cette soumission n’avait rien d’un jeu. On ne dit rien. Du moins pendant la soirée.

Même Julie ne reconnaissait pas son amie. Rien à voir avec celle qui nous invitait le samedi et qui n’était pas la dernière pour déconner.

Je revins la voir à la boulangerie et insistait pour parler avec elle. Elle ne lâcha rien. Et faillit se fâcher sur mon insistance. Ce fut lorsque je posai ma main sur son bras qu’elle ne put retenir un petit cri de douleur.

– C’est rien, dit-elle. Je me suis cognée contre une porte mal fermée.

De là, toutes les briques s’assemblèrent soudain.

– Ton copain te tabasse ? Dis-je en colère.

Et Marie s’effondra. Elle me raconta tout. Ou presque, je pense. Elle m’assura que son copain était gentil. Tant qu’il ne buvait pas. Elle l’excusait à chaque fois. Pas moi.

J’en parlai aussitôt à Julie qui en parla à son père qui diligenta ses avocats. Le couple se sépara, son copain sommé de ne plus approcher Marie de loin et encore moins de près.

On hébergea Marie chez nous. Après avoir vendu l’appartement boulevard Haussmann, on avait acheté une maison plus grande encore. Elle disposait de quatre chambres, d’un grand jardin et surtout était à deux rues des parents de Julie. Pratique pour faire garder les enfants.

Marie resta six mois. Elle fit la connaissance de Clémence lors de sa thérapie de groupe. Elles sympathisèrent et finirent par tomber amoureuses, même si au départ, rien ne les prédestinaient à une quelconque liaison homosexuelle. Ce n’était pas tant le sexe qui les unissait. Juste une amitié très forte entre deux personnes blessées.

Marie nous quitta pour aller vivre en province avec son amie et ses deux grands enfants. Bien sûr, on resta en contact.

A suivre

 

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Eric, Julie et moi – chap 11 par Mlle_helened

  1. Alteralter dit :

    J’aime beaucoup l’ambiance qui se dégage des récit de cet auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *