Chronique – Partie 3 – Délires par Gigi02

Chronique – Partie 3 – Délires par Gigi02

Un peu de mou dans mon appétit sexuel, ces temps-ci, la canicule, probablement et peut-être, aussi, la présence de la maman de Stéphanie à la maison depuis quelques jours. Pas encombrante, belle maman, non, même discrète au possible, mais elle joue le rôle, sans le vouloir, de l’élément perturbateur au sein du couple ;

D’ailleurs, Stéphanie non plus n’est pas au mieux de sa forme, mais, chez elle, la fatigue due à ses nombreux déplacements y est sans doute pour quelque chose.

J’ai dans l’idée qu’elle ne m’aime pas beaucoup, Marie-Odile – c’est son prénom, à la maman – pourtant je fais tout mon possible pour lui être agréable, je suis gentil, prévenant, autant que l’on puisse l’être, mais non, rien à faire, elle a toujours ce ton condescendant, limite méprisant à chaque fois qu’elle m’adresse la parole et qui m’agace prodigieusement. Mais bon, c’est comme ça, et pour Stéphanie, et rien que pour elle, je ne bronche pas ; en tout cas, une chose est sûre, elle a du caractère, la maman, et un sacré tempérament. Pas dans le même registre que sa fille, bien sûr – quoique, on en sait rien, en fait – non, elle c’est plutôt le genre autoritaire, tout à fait dans le style de la dirigeante d’entreprise qu’elle était auparavant.

Grande et fine, très élégante et encore bien alerte bien qu’elle ait largement dépassé la soixantaine, elle a quitté son Morvan natal pour venir, à l’invitation de sa grande fille, et ce malgré la température, passer quelques jours avec nous et visiter quelques musées de la capitale ; excellente occasion aussi pour apprendre à nous connaître, elle et moi ; c’est vrai que nous nous sommes vus en tout et pour tout qu’une fois, au Noël dernier. Mais bon, pour le peu de cas qu’elle fait de moi, je me demande si c’est une si bonne chose que ça …

Par contre c’est un véritable plaisir de l’écouter parler, Marie Odile, c’est une conteuse née. Elle connaît énormément de chose et sait captiver son auditoire, même si elle a des avis tranchés sur tout et ne supporte que modérément la contradiction.

Comme ce soir où la conversation roule sur ce qu’il advient de nous, ou de nôtre âme, après la mort ; pour elle, cela ne fait aucun doute, nous nous réincarnons, mais sous une autre apparence, qu’elle soit humaine, animale ou végétale.

– Tenez, vous Bertrand, par exemple, en quoi aimeriez-vous vous réincarner, si vous aviez le choix ?

Question que tout le monde s’est posé un jour où l’autre, et pour laquelle j’ai ma réponse

– Eh bien, je vais sans doute vous surprendre, mais si j’avais le choix, je voudrais être réincarné en … femme

Je vois une lueur d’intérêt briller dans ses yeux, et, chose incroyable, elle me sourit ! Cela n’est encore jamais arrivé !

– Tiens, tiens, voilà qui sort de l’ordinaire, en effet, et pourquoi ce choix ?
– Oh, simplement pour passer de l’autre côté du miroir, voir la vie du côté féminin, et peut-être comprendre enfin comment fonctionne cet être tellement proche de l’homme, mais si totalement différent, la femme ! Bon, évidemment cela ne me servirai pas à grand-chose, puisque dans une autre vie, mais quand même … Et toi Stéphanie ?
– Moi ? Mon choix est simple, ce serait en animal, mais pas n’importe lequel, bien sûr, non, une panthère, sauvage et indomptable ! Je crois que cela serait tout à fait moi, n’est-ce pas chéri ? Et maman, pour toi ce serait quoi ?
– A cent lieues de tout cela, mes enfants, pour moi, un végétal, le plus grand et le plus noble qui soit, le chêne ! Tout simplement ; D’abord parce que, le chêne peut vivre plusieurs centaines d’années, et puis regarder le monde s’agiter autour de moi sans avoir à m’en mêler, je crois que cela me plairait assez…

Et un peu plus tard, quand nous nous sommes séparés pour rejoindre nos chambres respectives, j’ai trouvé Marie-Odile un petit peu moins distante que d’habitude, oh pas de beaucoup, mais quand même suffisamment pour que je le remarque…

Je rejoins Stéphanie qui m’attend déjà, nue sur le lit ; d’ailleurs, elle aussi s’est rendue compte du léger changement d’attitude de sa mère

– J’ai trouvé maman plus détendue que les autres soirs, tu n’as pas remarqué ?
– Oui, peut-être un peu, mais en tout cas, une chose est sûre, elle ne m’apprécie pas beaucoup !
– Mais non, tu te fais des idées ! Elle a toujours été comme ça, froide et hautaine ; au contraire, moi, je crois que tu lui plais beaucoup … Simplement, elle ne le montre pas, voilà tout !
– Et qu’est-ce que tu entends par  » tu lui plais beaucoup  »

Elle se redresse, me regarde avec un étrange sourire

– Rien de plus que ce que cela veut dire…Mais dis-moi, mon chéri, quand tu dis que tu aimerais te réincarner en femme, tu le penses vraiment ?

Décidément, cela les étonne, cette amusette

– Ben oui, pourquoi, tu trouves cela idiot ?
– Du tout, mon amour…- au contraire, d’autant que suis sûre que tu ferais une très jolie femme,

Ben tant qu’à faire d’être du sexe féminin…et j’en rajoute un peu

– Et sûrement même très séduisante…

Elle rit en me tendant les bras

– Et pas modeste pour deux sous ! Dis-moi, tu m’aimes vraiment ?
– Tu en doutes ?
– Non, mais j’ai envie que tu me le prouves, là, maintenant
– Tu es folle ! Avec ta mère insomniaque, dans la chambre à côté !
– Et alors ? Ça gêne qui ? Et puis justement, rien que de penser qu’elle puisse nous entendre, je trouve cela terriblement excitant,
– Et bien moi je trouve cela au contraire très gênant !
– Pas grave, si elle nous entend, cela lui rappellera des souvenirs, et peut-être même que cela lui donnera des idées, qui sait…jusqu’à quel âge tu crois que l’on peut avoir envie de faire l’amour …
– Mais je n’en sais rien, Stéphanie, je suppose que cela dépend des personnes…
– Mouais … mais toi, tu la trouves comment, maman ?
– Encore pas mal, pour son âge
– C’est vrai … et si tu avais l’occasion …tu coucherais avec ?
– Hein ! Attends, tu es consciente que l’on parle de ta mère, là ? Et ne me dis pas que tu es en train d’imaginer ce que je n’ose pas penser….

Elle sourit, mais d’un sourire étrange, énigmatique

– Mais, non, je plaisante ! Mais c’est vrai qu’elle pourrait avoir envie de se trouver quelqu’un…et qui sait, quelqu’un de plus jeune qu’elle…beaucoup plus jeune
– Comme un gigolo qui lui piquera tout son argent ! Charmant ! Enfin bon, tu fais ce que tu veux de ta maman, hein ! Mais en attendant, si tu veux vraiment que je te prouve quelque chose, mon amour, alors tournes toi et donne-moi ton mignon petit cul !

Elle se recule d’un bond, comme une panthère, celle qu’elle aimerait être, sans doute…

– Alors, viens le prendre !

Hum, elle est d’humeur taquine, ce soir, ma chérie, taquine et batailleuse… tant mieux, j’aime ça, et puis, dresseur de fauves, je crois que c’est un truc qui m’aurait plus ! Alors, la lutte s’engage, au corps à corps, un furieux mano à mano entre elle et moi ! Et tant pis pour le bruit ! Elle se défend pied à pied, ma panthère, montre les dents, se débat ; mais si elle est une avocate confirmée, ma chérie, elle n’est pas vraiment taillée pour le combat au corps à corps, alors, devant mes assauts répétés, elle finit par abandonner toute résistance ; et puis enfin, elle cède ! Elle est à moi !

Je ne sais pas si chez les panthères, on pratique la sodomie, mais une chose est sûre, c’est que la mienne, elle aime ça, et elle me le prouve une nouvelle fois ! Elle en veut et elle est servie ! Elle en redemande ? No problème ! M’est d’avis qu’elle va avoir du mal à s’asseoir demain matin, ma chérie ! Et si la maman n’a rien entendue de nos ébats, c’est qu’elle est vraiment sourde ! Parce qu’elle ne s’est pas retenue dans ses plaintes et ses geignements, Stéphanie, à tel point que je me suis demandé si elle n’en rajoutait pas exprès !

Ambiance détendue au petit déjeuner, ce matin ; Stéphanie est gaie ; sa maman, un peu plus aimable qu’à l’accoutumée, nous adresse des sourires qui sont autant de sous- entendus. Pourtant, je ne suis pas trop à l’aise en croisant son regard, à Marie- Odile ; j’ai beau me dire que cela n’a aucune importance, rien à faire, imaginer qu’elle ait pu nous entendre dans nos ébats me gêne !

Tout en beurrant délicatement sa biscotte, elle se tourne vers Stéphanie

– Eh bien je crois que ne vais pas vous déranger plus longtemps, les enfants, je vais rentrer chez moi aujourd’hui même

– Mais tu ne nous déranges pas le moins du monde, maman, tu le sais…Et puis tu n’as pas visité tous les musées où tu avais prévu d’aller…
– Oui, je sais – et je sais aussi que ma présence ne vous gêne aucunement, je m’en suis rendu compte, n’est-ce pas Bertrand ? Mais non, par ces chaleurs, je préfère être chez moi, dans mon pays, à la campagne ; et puis – elle me regarde avec un petit sourire malicieux – je ne suis plus toute jeune, moi, hélas ; alors, c’est décidé, je rentre. Par contre, vous, durant vos vacances, rien ne vous empêche de venir passer quelques jours à la maison, histoire de vous requinquer un peu, l’air y est infiniment plus sain que par ici, et puis vous, Bertrand, on ne sait jamais, si vos déplacements vous amènent du côté de Saulieu, venez dormir à la maison, je suis sûre que vous y serez bien mieux qu’à l’hôtel …

J’ai remercié gentiment, et quand elle nous a quittés, c’est Stéphanie qui a eu le mot de la fin

– Tu vois qu’elle t’aime bien ! Autrement, crois- moi, jamais elle ne t’aurait fait cette proposition…

Et j’avoue que cela m’a laissé perplexe…

Contrairement à moi, la chaleur n’empêche pas Stéphanie de dormir ; je remonte un peu le drap sur elle et je la regarde ; elle dort, paisible, heureuse, j’ai même l’impression qu’elle sourit ; un petit baiser, elle esquisse un geste, mais n’ouvre pas les yeux pour autant ; elle est vraiment trop belle. C’est dit, ce soir, je lui offre un bouquet magnifique, et je l’emmène au restaurant ; tiens, à Montmartre, elle adore. Bien sûr, d’un air suspicieux, elle me demandera ce que j’ai à me faire pardonner, et je lui proposerai alors ce qu’elle attend depuis le jour où nous avons décidé de vivre ensemble : passer devant monsieur le maire ! Elle va adorer, j’en suis sûr ! Nous passerons un merveilleux moment et nous terminerons la journée de la façon la plus agréable qui soit ! Sympa comme programme, non ? Oui, mais ça, c’est-ce soir, et en attendant, j’aimerais bien pouvoir dormir un peu, moi ! Marre de cette chaleur !

La soirée fut bien sur délicieuse, en tout point conforme à ce que j’espérais. Et même si Stéphanie n’y a pas été de sa petite larme, ce n’est pas son genre, l’émotion était vraiment au rendez-vous ; très forte. Un pur moment de bonheur ! Il nous reste à fixer la date de la cérémonie, qui se fera en toute intimité et en tout état de cause avant la fin de l’année.

******
– Chéri, c’est décidé ! notre petite soirée, ce sera le quatorze juillet ; on en profite pour organiser un feu d’artifice dans le parc, et pour peu qu’il fasse chaud, tu verras, ce sera génial !
– Ah bon ? Mais je croyais qu’on devait encore en discuter…
– Eh bien comme ça ce n’est plus la peine…bon, il nous reste trois semaines pour tout mettre au point, on a du temps ; alors moi, je m’occupe des autorisations, des invitations et toi de la logistique.
– Ouais, si je comprends bien, je n’ai pas le choix ! Et la logistique, pour toi, c’est quoi au juste ?
– Tout ce qui est nécessaire pour que la soirée soit réussie ! Boissons, feux d’artifice, musique, films, et puis quelques accessoires un peu particuliers, que l’on trouve dans les sex-shops …mais pour cela, nous irons ensemble, demain, si tu veux ; par contre, pour les films, tu me fais une liste, je choisirai…

Waouh ! Aller dans un sex-shop, tous les deux, cela n’est encore jamais arrivé ! Et ça tombe bien, depuis le temps que j’ai l’intention d’initier ma chérie à des jeux un peu particuliers ; seulement pour ça, il me faut un minimum de matériel et surtout, évidemment, l’accord de ma bien aimée. J’ai hâte d’y être, pour voir…

Mignonnes et sympas, les deux vendeuses du sex-shop, pas très loin de la place Blanche ; tout à fait du genre à attirer le client et à le faire revenir…d’ailleurs, je trouve que quand on est jeune, ou même moins jeune, et un peu porté sur le sexe, c’est un endroit où l’on devrait aller régulièrement, un sex-shop ; ne serait-ce que pour stimuler le désir amoureux quand on est un peu en manque d’imagination ou en panne de libido. En tout cas, de se promener parmi les accessoires érotiques les plus fous que l’on puisse imaginer, la lingerie sexy, les publications et vidéos à caractère pornographique, cela ne la gêne pas, Stéphanie, au contraire ! Elle donne l’impression d’être dans son élément ; aussi à l’aise que si elle se promenait dans le rayon cosmétique d’un grand magasin ; elle fouille, furète, s’étonne et s’amuse de la taille et de la forme de certains godes et accessoires bizarres. Prend des poses en mettant devant elle des  » robes  » qui ne couvrent quasiment rien, des tenues tout en latex, ou  » d’infirmières  » sexy. Délirant ! Pour ma part, je m’intéresse surtout au rayon librairie et je ne suis pas long à trouver exactement ce que je cherche, un petit ouvrage avec une couverture amusante : Osez les jeux de soumission et de domination ; voilà, nous allons avoir de la lecture, ce soir ! par contre, pour les accessoires, on verra un peu plus tard, concertation d’abord, d’autant que les prix affichés dans la boutique incitent à la réflexion avant de se lancer ! Stéphanie, elle aussi, a trouvé son bonheur, à savoir des bacs à glaçons en forme de pénis et autres amusettes, sans oublier bien sûr les préservatifs, parce que quand on organise une soirée sexy, il faut évidemment tout prévoir.

Soirée de bonne humeur et de franche rigolade, à la lecture de mon petit bouquin ; très intéressée, ma chérie, et partie prenante pour certains jeux, mais pas pour tous ; je m’en doutais un peu d’ailleurs, mais le principal, c’est que l’on soit d’accord sur le principe et la manière de procéder ; après, c’est une affaire de connivence, mais là, entre nous deux, pas de soucis à avoir, surtout que…

– Tu vois chéri, être soumise à l’homme de ma vie, je crois que c’est quelque chose dont j’ai toujours eu envie, en fait, un petit truc bien caché au fond de moi-même et qui n’attendait que l’occasion propice pour se montrer. Alors, dis-moi, on commence quand ?
– Eh bien, il nous faut quelques accessoires, et puis aussi une idée de base, un genre de scénario, pour éviter de faire n’importe quoi, qu’est-ce que tu en penses ?
– Je pense que je vais te suivre les yeux fermés, mon chéri, ou non, encore mieux, bandés, comme je te l’ai dit un jour…

Allez, retour à la case sex-shop, avec ses vendeuses toujours aussi avenantes ; alors, pour commencer, ce sera un collier de cuir noir, la laisse du même métal qui va avec, un martinet, à cela je rajoute un plug anal, taille moyenne ! Et tant pis pour mon porte-monnaie, de toutes façons, comme on dit, le bonheur, ça n’a pas de prix !

******
Assise en tailleur sur le lit, entièrement nue, elle me regarde, sans dire un mot ; face à elle, dans la même position , à la différence près que j’ai gardé mon jean et le ceinturon, je la regarde, moi aussi, comme un dresseur fixe l’animal qu’il veut amener à lui obéir, dans le blanc des yeux ; pour la première de nos jeux de soumission, nous sommes convenus qu’elle est mon animal de compagnie, encore un peu sauvage, et moi son nouveau maître. Scénario léger pour débuter, histoire de prendre nos marques, mais sans tabous, tout est permis !

Simplement, si l’un ou l’autre veut cesser le jeu, il lui suffit de dire stop, c’est tout.

Drôle de situation, pour un moment, nous ne sommes plus nous, mais seulement les acteurs sortis de notre imagination, un jeu de rôle, en fait. Je tends la main, elle a un mouvement de recul. Parfait, elle est bien dans la peau de son personnage, ou plutôt de l’animal qu’elle est censée être ; je réitère mon geste, et là, elle me mord le bras, enfin pas trop fort, quand même ; diable, c’est qu’elle ne va pas se laisser dompter facilement, la belle sauvageonne ! A moi le martinet. Je lui montre

– Alors tu as intérêt à te tenir tranquille, sinon tu vas goûter de mon martinet, ma mignonne !

Ça fait un peu ringard, j’en conviens, mais bon, je n’ai rien trouvé d’autre …J’élève un peu la voix

– Et puis d’abord, pour commencer, tu descends de ce lit, tu n’as rien à y faire, tu y viendras seulement quand je t’en donnerai l’ordre, allez !

Elle ne bouge pas ; alors, un petit coup de martinet pour lui apprendre à obéir ! Ça y est, elle se bouge et va se poster debout au pied du lit

– Eh bien tu vois quand tu veux ! Allez, laisse toi faire que je te mette ton collier

Mais se laisser faire, ce n’est pas vraiment son intention, pour l’instant ; elle grogne, montre les dents et les griffes ; d’ailleurs, je ne me suis même pas approché d’elle que d’un violent coup de patte, si je puis dire, elle m’arrache le collier et la laisse des mains ; de surprise, j’en reste tout penaud

– Bon eh bien si c’est comme ça, tu vas l’avoir, ta correction ! allez, tourne-toi !

Et là, elle se tourne sans rechigner. Normal, au-delà du jeu, elle n’attend que cela ! Le martinet claque sur ses fesses, deux fois, trois fois, bon sang que c’est excitant ! Surtout quand je la vois tendre les fesses, pour m’inviter à continuer ; trop bon ! Allez, encore quelques coups pour parfaire la punition et elle est à point pour lui passer le collier. Elle se laisse faire. Avec son air malheureux de chien, ou plutôt de chienne- battue, elle joue parfaitement son rôle, Stéphanie ; elle est merveilleuse, tout simplement !

– Allez, on va se promener, tu descends

Au bas de l’escalier, je lui demande de se mettre à quatre pattes et de marcher comme ça ; je la tiens en laisse, sublime ! Je suis dans un tel état d’excitation que je crois que je suis en train de me payer la bandaison de ma vie ! Un pieu raide comme ce n’est pas possible ! Un petit tour dans la salle et puis tiens, on dirait qu’elle veut sortir, ma sauvageonne, elle me tire vers la porte- fenêtre. Qu’à cela ne tienne, pas de problème, surtout que cela doit être tout aussi excitant à l’extérieur ; allez, un petit tour sur la terrasse, puis sur la pelouse. Nue comme elle est, elle doit apprécier, par cette chaleur.

Stop ! C’est elle qui a lancé le mot qui met fin au jeu

– Désolée, chéri, on arrête, je n’en peux plus
– Il y a un problème ?

Au lieu de se relever, je la vois qui se couche dans le gazon avec un large sourire, donc apparemment si il y a un problème, c’est pas trop grave…

– Le problème, c’est que je ne peux plus continuer, tellement je suis excitée, j’en suis trempée ! Et puis quand je vois ton sexe raide comme il l’est, non ce n’est plus possible ! Prends moi, chéri, prends moi tout de suite, ici dans l’herbe, et vite ou je vais défaillir… dis, mourir d’excitation, tu crois que c’est possible ?

Même pas le temps de me dévêtir ni de lui retirer son collier ! En tout cas, encore un grand moment, surtout que nous n’avions encore jamais fait l’amour dans le parc, dans notre parc !

Le débriefing se fait un peu plus tard, à l’apéritif. Rien à redire, pour elle comme pour moi, c’est tout bon ; même si nous n’avons pas été jusqu’au bout du scénario prévu, notamment la séance de léchage et l’utilisation du plug anal qui sont passés à la trappe, ce sera pour une prochaine fois. Simplement, il faut prévoir d’inverser les rôles et imaginer des scénarios un peu plus  » tordus  » et cela, je vais m’y atteler pas plus tard que demain. Ah si, quand même, un seul regret pour Stéphanie, qu’elle n’ait pas eu un seul mot à dire, dans son rôle d’animal un peu sauvage, et ça, j’avoue que pour une femme, avocate de surcroît, c’est assez frustrant…

Un peu moins chaud, ces jours ci, et c’est tant mieux ; et plus de nouvelles non plus d’Estelle,  » notre  » ministre, pourtant, on sait qu’elle existe, puisqu’on la voit sur toutes les chaînes de télé et qu’on l’entend sur toutes les radios, mais bon, c’est dommage ; je garde un si bon souvenir de notre rencontre assez exceptionnelle que j’aurais bien aimé la revoir, et pourquoi pas, jouer avec elle les prolongations à sa soirée d’enfer…

Stéphanie aussi, en ressent une certaine amertume, surtout que sa collaboration avec son amie retrouvée n’aura pas duré bien longtemps, elle qui s’en faisait une joie ! Mais c’est vrai qu’Estelle évolue dans un monde bien différent du nôtre, où il n’y a pas de place pour nous, tant pis, c’est comme ça et il n’y a pas de regrets à avoir !

******
Stéphanie me nargue ; demain, elle part plaider à Saint Malo, autant dire sur la plage ! Défendre les intérêts de sa société dans une affaire de contrats immobiliers douteux ; et le moins qu’on puisse dire c’est que cela la met de bonne humeur

– Tu te rends compte, à la mer ! Avec la chaleur qu’il fait ! Je vais en profiter un max ! Surtout que je n’oublie pas mon maillot de bain ! Enfin, le bas surtout ! Tu imagines, seins nus sur la plage …Et toi, mon petit chéri, tu fais quoi, demain ?
– Ne retourne pas le couteau dans la plaie, tu veux bien ? Demain, je suis à Saint Denis pour la mise en place de nouveaux locaux ! Alors ton maillot de bain, s’il te plait, tu évites de m’en parler, sinon, je serais capable de partir avec toi…
– Avoue que ce serait bien, non, tu es sûr que tu ne peux pas ?
– Non ma chérie, je ne peux pas ! J’ai des obligations, mais ne t’inquiètes pas, ce n’est que partie remise Attends un peu que nous soyons en vacances et je n’aurai rien d’autre à faire que de m’occuper de toi

Elle passe la langue sur ses lèvres d’un air gourmant

– Hum, tu veux que je te dise… j’ai hâte !

Ouais, moi aussi …

Hélas ! Saint Malo ne fut pas à la hauteur de ses espérances ; une audience reportée d’heure en heure, des plaidoiries interminables, bref, la mer, Stéphanie, elle l’a vue, mais du haut des remparts, c’est tout.

******
A suivre

 

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