Chanette 28 – Magazines littéraires – 9 – L’apprentie pute par Chanette

Chanette 28 – Magazines littéraires – 9 – L’apprentie pute par Chanette

Jeudi 8 février

– Allo ! J’ai un peu étudié ton dossier ! Explique Maitre Soubise à Beauregard, l’allusion à tes gosses est inattaquable, les journaux ont bien écrit ça noir sur blanc, quant à Baker il n’a pas porté plainte.
– Tu ne peux rien faire alors ?
– On peut toujours faire quelque chose ! Je vais essayer de monter un dossier pour tentative d’escroquerie, ça va être limite mais j’ai bon espoir, ça va demander du boulot, je vais mettre du monde là-dessus. Tu pourrais m’envoyer des arrhes ?
– Pas de problème !
– Tu pourrais me donner quelques précisions sur la pute, c’est quoi une escort, une masseuse ?
– Une domina !
– T’as fait des trucs de domination.
– Pas vraiment, mais j’ai vu son matos…

Dès qu’il eut raccroché, Maître Doubise prévint Estelle qu’elle « pouvait y aller ».

– T’as réfléchi à la façon de t’y prendre ? Lui demande-t-il.
– J’ai envisagé plusieurs scénarios, ça devrait aller, j’ai fait un peu de théâtre quand j’étais étudiante.

Il est 10 heures passées, un client a eu la politesse de se désister et je n’ai aucun rendez-vous ce matin. J’ai revêtu un kimono par-dessus ma tenue de domina.

On sonne ! Coup d’œil dans l’œilleton, une blondasse d’une quarantaine d’années en tailleur vert amande. C’est pourtant indiqué en bas que l’immeuble est interdit aux démarcheurs, colporteurs et autres parasites, mais non il y en a toujours qui se faufilent…

J’ouvre, prête à éconduire cette malheureuse qui après tout ne fait que son métier.

– Bonjour madame, je suis Estelle.

Pas mal du tout la nana, blonde platinée et bouclée, joli nez pointu, jolie bouche, très souriante, habillée d’une jolie robe jaune foncé.

– Et vous vendez quoi ? Demandais-je peu courtoisement.
– Rien du tout ! Je ne sais pas si vous pourrez me renseigner, mais j’ai besoin de conseils.
– Des conseils ? Des conseils de quoi ?
– Il m’est difficile de vous répondre sur le pas de la porte.

Ils ne savent plus quoi inventer afin qu’on les fasse entrer !

– Alors nous allons en rester là.
– Tant pis pour moi, j’étais pourtant certaine que vous auriez pu me renseigner efficacement..
– Ben oui, c’est comme ça !
– Oserais-je vous demander la permission d’utiliser vos toilettes ?

Ce truc là je le connais aussi !

– Non !
– Je vais essayer de ne pas me faire pipi dessus, alors !

Elle se tortille, comme quelqu’un qui a une soudaine envie d’uriner, mais elle le fait mal, elle m’amuse, je la dévisage, elle est assez sexy dans son genre, visage agréable, joli sourire, poitrine imposante, parfum envoutant. Je décide que j’ai bien le droit de m’amuser cinq minutes.

– Alors d’accord, vous pissez en vitesse et vous dégagez aussitôt.
– Oui, oui !

Je l’accompagne jusqu’à l’endroit idoine. Quelques instants après j’entends le bruit de la chasse d’eau, comme je le présumais, l’envie ne devait pas être si urgente..

Elle me demande où elle peut se laver les mains, je le lui indique et s’est en s’essuyant qu’elle me dit :

– Je voudrais faire le même métier que vous, mais je n’y connais rien, j’ai besoin de conseils.

Je rêve ou c’est un gag ?

– Vous êtes sérieuse ou quoi ?
– Je suis sérieuse, j’ai besoin d’argent et j’aime le sexe, mais je ne connais rien aux ficelles du métier.
– Et qui vous a donné mon adresse ?
– Un de vos clients.
– Et évidemment vous ne me direz pas de qui il s’agit !
– Ben non !

Je peux peut-être la piéger !

– Il vous a expliqué ce que je leur faisais à mes clients.
– Oui, vous les attachez, vous les fouettez, vous les humiliez, enfin tous les trucs pour maso, quoi !

Bon la nana a bien appris sa leçon. La meilleure façon de tenter d’y voir clair est de faire semblant de rentrer dans son jeu et d’essayer de la déstabiliser

– Vous savez c’est une activité qui a ses avantages et ses inconvénients, les avantages, c’est qu’on gagne beaucoup d’argent, les inconvénients c’est qu’il faut toujours être sur ses gardes, éviter les embrouilles et les clients à problèmes.
– Justement c’est tout ça que voudrais apprendre.
– Oui, mais je n’ai pas vraiment pour vocation de jouer les monitrices du sexe.
– Vous ne l’avez jamais fait ?
– En fait si.

Il me revient en mémoire quelques nanas à qui j’avais donné quelques conseils, Carole bien sûr mais aussi Marie-Léa devenue Amélie (voir Chanette 17 – Marie Léa) ou encore Bernadette devenue Nadia (voir Chanette 19 – Traffic). Alors c’est vrai la chose peut m’amuser mais il faut que j’y trouve mon compte.

– Je te propose quelque chose ! Lui dis-je, j’ai trois clients cet après-midi, tu verras comment j’opère et en même temps je pourrais t’expliquer des trucs, mais j’aimerais bien une contrepartie.
– Pas de problème, je peux vous payer, vous voulez combien ?
– On verra ça plus tard, pour l’instant j’aimerais bien que tu te foutes à poil. Et tu peux me dire « tu ».
– Hein ? Que je me déshabille tout de suite ?
– Ben oui !
– C’est vraiment nécessaire ?
– Oui, le physique n’est pas forcément primordial, le tout est de savoir s’arranger, mais en ce qui te concerne ça devrait le faire facilement, mais il faut quand même que je me rende compte.
– Je garde mes sous-vêtements alors ?
– Non ! Tu ne gardes rien du tout !
– Est-ce que tu as l’intention de me tripoter ? Parce qu’autant que les choses soient claires !
– Je ne ferais qu’avec ta permission.
– Mon dieu !
– Pardon ?
– Non rien !
– Tu sais quand on est pute, la première chose à faire c’est de mettre sa pudeur au vestiaire.
– Oui, évidemment.

Elle prend un air fataliste et commence à enlever tout ça avec résignation.

– Je vais faire comme si j’étais chez le docteur, alors ?
– Ben voilà !

Elle a vraiment une poitrine magnifique. J’espère qu’elle ne développe pas une allergie aux femmes !

J’enlève mon kimono, ma guêpière de dominatrice s’enlève à l’aide d’une fermeture éclair. Me voici aussi nue qu’elle. Maintenant ça passe ou ça casse :

– Je peux te caresser ? Lui demandais-je.
– Euh, juste un peu !
– T’as déjà fait des trucs avec des femmes ?
– Oh là ! C’était il y a longtemps.
– Et c’était comment ?
– Ce n’était pas désagréable, mais je n’ai jamais recommencé. T’es gouine, toi ?
– Ça m’arrive, oui !
– Et en ce moment tu as envie de me gouiner ?

Elle est perspicace, la blondasse ! Mais bon, ce ne devait pas être trop difficile à deviner.

– Ça ne me déplairait pas !

Ma main s’approche d’elle, je lui caresse le bras, elle a la peau douce. Ma main glisse doucement vers son sein.

– Pas là !
– Juste un peu !
– Bon vas-y je me laisse faire, fais-moi ce que tu veux. Répondit Estelle apparemment résignée à passer à la casserole.

Ben voilà !

J’approche mes mains des jolis seins de le belle, je les caresse, elle commence à frissonner sans que je sache pourquoi, sans doute l’appréhension, puis se laisse faire. J’y vais doucement pratiquant par de larges circonvolutions avant d’approcher l’aréole puis le téton que je me contente d’effleurer dans un premier temps avant de le tripoter de façon plus hardie.

– T’aimes ?
– T’as les mains douces ! Répond-elle.
– Mais c’est pour mieux te caresser, mon enfant !
– Tu parles d’une enfant, je suis plus vieille que toi !
– Bof ! T’as vraiment pas l’air d’une mémère, tu pourrais faire la pige à pas mal de jeunettes.
– C’est gentil, ce que tu me dis là. Mon patron me le dit aussi.
– Parce que t’as un patron ?

Estelle se rend compte de son lapsus, mais se rattrape aux branches.

– Je travaille dans un cabinet d’avocat, je m’occupe de trucs administratifs, c’est sous payé.
– Et quand je te les serre comme ça, tes tétons, ça te fais quoi ?
– Ce n’est pas désagréable !
– Un peu plus fort, alors ?
– Pas trop quand même !
– Tu peux me faire la même chose ! Lui indiquais-je.

Et nous voilà toutes les deux en train de jouer à « tortille-tétons » et comme nous sommes face à face (forcément), nos visages se rapprochent imperceptiblement jusqu’à ce que nos bouches ne soient séparées que par quelques millimètres symboliques.

Je me demandais si elle accepterait mon baiser, mais elle l’a fait sans problème. Cette fille cache une partie de son jeu, sinon la totalité, mais je ne suis pas pressée, j’aurais toute l’après-midi pour la piéger.

Et pour l’instant j’ai envie de lui brouter la chatte. Je la prends par la main et l’entraine vers l’un des fauteuils du salon.

– Ecarte tes cuisses, ma belle, j’ai envie de gouter ton minou.

Aucune réticence, elle s’assoit et écarte les cuisses, l’endroit n’est pas vraiment sec, mais pas non plus très mouillée. Qu’à ce la tienne, je lèche cette bonne chatte. Estelle ferme les yeux invoquant je ne sais quels fantasmes secrets, elle se met assez vite à haleter et à pousser de petits cris. Je lui porte l’estocade. Elle jouit pour de vrai, j’avais un peu peur qu’elle simule, du coup je suis assez fière de moi.

– Tu me fais pareil ? Lui demandais-je.
– Je veux bien essayer, mais tu ne vas pas me trouver très douée.
– Pourquoi ? Tu ne l’a jamais fait ?
– Tu vas m’embarrasser, là !

Et pourquoi donc ? Mais j’ai le tact de ne pas relancer.

– Allez quelques coups de langue pour le fun et après tu me suceras le clito, ça te va ?

Pas vraiment douée, mais pas non plus ignare. Perfectible dira-t-on ! J’ai fait comme elle, j’ai invoqué certains de mes fantasmes les plus secrets, ça aide !

Ah, j’en vois un au fond qui voudrait bien savoir quels sont ces fameux fantasmes… Mais si nous laissions un peu de place à l’imagination…

Le midi Estelle m’a dit qu’elle avait « un truc » à faire, mais qu’on se retrouverait à 13 heures pour faire comme convenu.

Elle s’éloigne d’une centaine de mètres, pénètre dans un bistrot s’attable et téléphone à Maître Doubise.

– J’ai pris contact, je lui ai demandé de m’apprendre à faire la pute.
– Ah bon ! T’as fait comme ça… et elle a marché ?
– A fond, mais il a fallu que je passe à la casserole !
– Ne me dis pas qu’elle t’a sauté ?
– Ben si !
– C’était bien ?
– Ça n’avait rien de désagréable, elle est douce et sympa, mais rassure-toi, je n’ai pas viré ma cuti.
– Et c’est quoi le programme maintenant ?
– Je la retrouve après manger, je reste toute l’après-midi avec elle, mais c’est peut-être à toi de me dire ce que je dois faire après.
– Je pense à un truc, tu verras si c’est possible, dans le cas contraire on attendra un jour ou deux. Je t’explique…

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Chanette 28 – Magazines littéraires – 9 – L’apprentie pute par Chanette

  1. Sonia kubler dit :

    Eh oui, la fantasme de faire la pute, est un fantasme féminin tenace, même si ça fait hurler les féministes

  2. Lisov dit :

    Drôlement gonflée quand même, cette Estelle !

  3. Stromboli dit :

    ça manque de bites.

  4. Baruchel dit :

    Ah, l’apprentissage n’a donc pas commencé, mais que voulez-vous il faut bien que ces dames fassent connaissance

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *