Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 10 – Le chien de la galeriste

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 10 – Le chien de la galeriste.

Bon, je fais quoi de ma soirée ? Peut-être qu’un bon petit DVD polar me fera changer les idées ? Dans le frigo, il me reste du saumon fumé, avec un yaourt et un fruit, ça devrait le faire.

Sans trop y croire je regarde si Anna-Gaëlle a répondu à mon message :

Miracle j’ai une réponse mais une réponse sibylline

« Tu tombes bien, je voulais absolument passer te voir, j’arrive ! »

Je lui ai pas demandé de passer, je lui ai demandé de me rappeler. Comme d’habitude, elle n’a pas lu le message jusqu’au bout.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Anna-Gaëlle, de son nom complet Anna-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil est ma meilleure amie, et souvent mon amante, elle m’accompagne dans mes aventures depuis longtemps. Suite à un testament avantageux, elle s’est ouvert une galerie d’art, rue de Seine où elle expose des tableaux souvent coquins, elle est blonde platinée, les cheveux courts plaqués sur le crâne. Je l’adore !

Si elle souhaite me voir, deux possibilités, ou bien elle a un service à me demander ou alors elle a une envie immarcescible de faire une partie de jambes en l’air. Sauf qu’aujourd’hui c’est moi qui ai besoin d’elle !

Et à 20 heures, elle sonnait à la porte. J’ouvre et là… surprise ! Mademoiselle n’est pas seule, elle tient en laisse un labrador beige qui tire la langue comme s’il n’avait pas bu depuis trois siècles et demi..

– T’as un chien, maintenant ?
– Il n’est pas à moi, je l’ai en garde trois semaines, sers-nous à boire je vais te raconter, ce n’est pas triste.
– Non mais attends, j’en veux pas ici de ton chien, il va bouffer mon chat.
– Mais non, il a un cœur d’artichaut, il ne ferait pas de mal à une mouche.

Ah, oui, j’avais oublié le troisième motif de visite de ma copine, le plaisir de me raconter des histoires impossibles.

Alors, je l’ai écouté, pendant que mon chat était parti se planquer :

Le récit d’Anna

Ce jour-là, un peu avant midi, je m’emmerdais dans la galerie, quand voilà que déboule Eliette Barbanchon…

Eliette est galeriste tout comme moi, sa galerie est quasiment en face de la mienne, nos rapports se limitent à ce qu’exige la confraternité, c’est-à-dire pas grand-chose.

– Bonjour madame de Chabreuil, je ne vous dérange pas ! M’interpelle-t-elle.
– Mais pas du tout
– Je suis un peu prise de court, je dois me rendre précipitamment au Canada, ce n’était pas prévu si tôt, enfin bref, je suis obligée d’y aller…

« Si elle en venait au fait … »

– J’ai un chien, un labrador, vous l’avez déjà vu mon chien ?
– Oui, je vous ai aperçu avec.
– C’est un amour, je ne sais pas à qui le confier, je ne vais pas le mettre dans un refuge, la pauvre bête… alors je sonne un peu à toutes les portes…
– Autrement dit vous voudriez que je garde votre chien ?
– Trois semaines, juste trois semaines.

Je voyage beaucoup moi aussi, mais je n’ai rien de programmé pour les semaines à venir, j’aurais pu lui mentir, je ne l’ai pas fait.

– Vous me prenez au dépourvu…
– J’en suis désolée. Evidemment ce serait rétribué, bien rétribué même. Deux balades par jour sur les bords de Seine, des croquettes le soir, sinon il dort beaucoup.

J’ai accepté, non pas pour la contrepartie financière mais parce que la mère Barbanchon a ses entrées au ministère de la culture et au conseil de Paris, ce genre de relations ça peut servir…

– Vous avez cinq minutes ? Je vais vous emmener le voir ! Me propose-t-elle.
– Oui, il va être midi, j’irais manger après.
– Je vous paie le restaurant…
– C’est gentil mais je mange très peu le midi…

La mère Barbanchon possède son appartement juste au-dessus de sa galerie, ça pue le fric là-dedans, le fric des parvenus. La bibliothèque est encombrée de bouquins club, probablement acheté en lot et jamais ouverts, le tableau abstrait est une horreur sans nom. Pas grave !

Le chien m’a adopté tout de suite, il vient vers moi, se colle entre mes jambes.

– On se calme, toutou !
– Il s’appelle Surcouf.

N’importe quoi !

– Bon Surcouf, t’es beau, t’es mignon, t’es gentil, mais tu me laisses tranquille sinon je ne te gardes pas.
– J’ai oublié de vous dire, avec certaines personnes, il est très affectueux, ça peut être gênant, mais il suffit de le rembarrer.
– Je le rembarre comment ?
– Il faut lui dire « couché Surcouf » d’une voix un peu ferme.

C’est donc ce que j’aurais dû faire, mais je ne le fais pas., je continue à le caresser et il continue à être collant.

– Il ne faut pas le provoquer non plus, il vaut mieux éviter de vous montrer en petite tenue devant lui !
– Pardon ?
– C’est juste une précaution, il est un peu obsédé, voyez-vous ?
– Ah ?
– Mais ceci dit, si ça vous arrive, il ne vous fera pas de mal !

J’ai soudain envie de la provoquer, la mère Machin :

– Il me ferait quoi, sinon ?
– Ben voyons, Madame de Chabreuil, vous allez me gêner.
– Mais non !
– Disons qu’il va mettre son museau, je devrais dire sa langue, là où il n’a pas à la mettre.
– Et ça vous est arrivé ?
– Evidemment, sinon je ne serais pas en train d’en parler.
– Et ?
– Et quoi ? Vous voulez savoir comment j’ai réagi, je l’ai laissé faire, tellement j’étais surprise. Vous allez me prendre pour la reine des perverses !
– Mais pas du tout, j’ai les idées très larges, continuez.
– Mais je vous ai tout dit, j’ai trouvé ça agréable, et même que j’ai recommencé.
– Vous prenez un risque en me racontant ça, nous ne nous connaissons pas…
– Non, non ! Je ne prends aucun risque, dans le cas où vous iriez raconter à je ne sais qui qu’Eliette Barbanchon se fait lécher les parties intimes par son chien, qui vous croirait ?
– Vous savez que vous m’excitez avec vos histoires ?
– Si vous le prenez comme ça, j’en suis ravie.
– En fait c’est ma curiosité que ça excite !
– Et je pourrais faire quoi afin que votre curiosité soit satisfaite ?
– Je n’irais pas jusqu’à vous demander une démonstration.
– Pourquoi pas ! Moi je veux bien, mais dans ce cas il y aura une contrepartie.
– C’est-à-dire !
– Je me fais lécher devant vous, et après ce sera votre tour.
– Mon tour de vous lécher ou mon tour de me faire lécher par le chien.
– Je pensais au chien, mais tout cela n’est pas incompatible. Alors on fait quoi ?

J’ai respiré un grand coup avant de lâcher.

– O.K, on y va !
– Je me mets à l’aise, ce sera plus cool, n’est-ce pas ?

Elle semble attendre une réponse. Quelle réponse ?

– Oui, oui ce sera plus cool ! M’entendis-je répondre.

A ce stade il devient opportun de décrire sommairement la dame, la cinquantaine bien passée, bien conservée, visage jovial bien maquillé, yeux noirs, cheveux auburn avec des mèches qui lui descendent sur le front, lunettes à grosses montures.

Elle enlève son pantalon et son haut, la voici en culotte et soutien-gorge.

– Ça vous plaît, je suis encore consommable ?
– Vous êtes une belle femme !

Son soutien-gorge en voile noir bordé de dentelle permet de deviner ses tétons perdus sous les arabesques. Je ne sais plus où me foutre..

– Vous ne vous déshabillez pas ?
– Si, si bien sûr !

Je fais comme elle, je reste en culotte et soutif.

On est là l’une devant l’autre, il va se passer quelque chose, mais quand, comment ?

– T’as envie de voir mes nichons ? Me demande-t-elle au bout d’un moment.

Ben oui, je suis tellement discrète…

– Ça ne me déplairait pas !
– Tu ne serais pas un peu goudou ?
– Ça m’arrive !

Et la voilà qui dégrafe son soutif. Ça tient plutôt bien, je veux dire, ça ne dégringole pas.

Et là, j’ai été attirée comme par un aimant, je me suis précipitée sur sa poitrine et je l’ai léché.

– Ben dis-donc, on dirait que je te fais de l’effet ! Commente la bourgeoise
– Fallait pas me provoquer !
– Viens m’embrasser !

On se roule une pelle bien baveuse, c’est une vraie sangsue, la mère Barbanchon.

– Tu veux gouter ma chatte ? Me propose-t-elle.
– Oui bien sûr !
– Gourmande ! Mais avant je vais te caresser partout.
– Vas-y, j’adore qu’on me caresse.

Et elle ne s’en prive pas la bougresse, je m’abandonne à ses douces mains caressantes, ses doigts vont sur mes cuisses, mes bras, mon ventre, puis sur mes seins, le contraire eut été surprenant, ils contournent plusieurs fois mes tétons avant de venir les titiller, elle me les pinces d’abord délicatement puis augmente la pression, je pousse un soupir de plaisir, elle pince de plus en plus fort.

– Tu aimes ?
– Oui continue !
– Un peu maso ?
– Un petit peu !
– Moi aussi, j’ai longtemps fréquenté un club de SM, mais je n’y vais plus, il y a des nouveaux qui sont trop lourds, ça a cassé l’ambiance. C’est dommage j’aimais bien.

Elle a envie de se confier ou quoi, la mémère ?

– Et on te faisais quoi ?
– Des tas de trucs, on m’attachait, on me torturait les seins, des humiliations aussi.
– Raconte, ça m’excite.
– Ben on me faisait faire des choses dégoutantes.
– Tu ne veux pas me dire ?
– Tu vas me prendre pour une vrai dépravée.
– Non j’ai les idées larges, raconte !
– On me crachait dessus, on me giflait, on m’insultait, on m’obligeait à sucer des bites et à me faire enculer. Et même pire que ça !
– Ah oui ?
– Oui, on me pissait dessus, je devais boire, on m’a même chié dessus.
– La totale quoi !
– Comme tu dis ! Mais j’aimais tout ça ! J’aime me sentir soumise, salope même !
– Et t’as tout arrêté ?
– Pas vraiment, parfois je m’amuse avec une copine, c’est pas vraiment pareil, mais bon je fais avec, quand on est maso on est maso. Ça te dirait de me foutre des coups de badine sur les fesses ?

Elle n’attend pas ma réponse et s’en va chercher une canne anglaise dans un porte parapluie.

Essaie avec ça !

J’ai l’air d’une cloche avec sa badine dans les mains. Eliette se couche sur le canapé, croupion légèrement relevé.

– Vas-y tape ! Me supplie-t-elle.
– Fort ? Pas fort ?
– Vas-y j’encaisse bien !

Je suis excitée comme un puce et de voir ce gros cul qui me nargue me fait venir des instincts sadiques. J’arme la badine, et vlan… un coup sur la fesse droite qui laisse une zébrure rouge. Elle pousse un cri étouffé, j’attends qu’elle me dise quelque chose, mais ça ne vient pas, alors je tape de nouveau, j’ai dû lui en donner une trentaine, je n’ai pas compté. Puis vu l’état dans lequel son cul devenait, je n’ai pas continué.

Elle se retourne, radieuse.

– Humm ! Ça fait du bien, tu m’as fait mouiller, salope ! Tu veux me lécher ?

Je ne pouvais décemment refuser et d’ailleurs ce ne fut pas une corvée, sa chatte sentait bon la mouille, j’espérais simplement qu’elle saurait me rendre la pareille.

– Tu veux un peu de badine, toi aussi ? Me demande-t-elle.
– Pourquoi pas, mais tu m’avais promis de me montrer pour le chien.
– Mais bien sûr…

On s’est assisse chacun dans un fauteuil, Eliette a appelé le chien qui s’est pointé en agitant la queue. Elle a ensuite imbibé sa main de sa mouille.

– Viens, Surcouf, viens lécher ma main.

Le chien se pointe et lèche tandis que la main se rapproche de sa chatte. Surcouf a maintenant sa langue dans l’abricot de sa maîtresse.

Je suis en nage… est-ce que je vais franchir ce pas ? Je sais déjà qu’oui !

– Je vais essayer !
– Fais comme moi !

L’instant d’après Surcouf me léchait la moule. Physiquement c’est intense, si les mouvements sont désordonnés, la texture de la langue est agréable et sa longueur lui permet d’aller partout, je n’en peux plus, je me tortille les tétons de plaisir. Eliette, bonne fille vient derrière moi et ses mains relaient les miennes, je fini par gueuler mon plaisir, tandis que le chien reste comme une andouille au centre de la pièce.

Je n’étais pas au bout de mes surprises. Eliette vient caresser son chien, le fait coucher sur le côté, lui prend la bite dans la main, le branlotte quelques instants, le sexe sort du fourreau, elle se le fout dans la bouche et elle suce.

Elle me fait signe de la rejoindre ! Non, je n’oserai jamais, je suis paralysée dans mon fauteuil.

– Si tu ne le fais pas, tu regretteras de ne pas l’avoir fait, me dit-elle.

L’argument n’est point sot, mais j’hésite encore. Eliette cesse un court moment sa fellation et se lèche les babines avec gourmandise. Je n’en peux plus, je me lève, je la rejoins, elle me tend la bite, c’est salé, un liquide perle sans cesse. Je suis dans un autre monde.

– Attends ! Me dit Eliette, maintenant je vais me faire prendre.

Ben oui, tant qu’on est dans le délire, autant y aller jusqu’au bout !

Elle va fouiller dans un coin et revient avec une paire de moufles qu’elle enfile sur les pattes de devant du toutou.

C’est pour éviter les griffes ! Qu’elle m’explique .

J’en apprend des choses !

Eliette se met en levrette, attire le chien avec sa mouille, l’animal ne fait ni une ni deux et grimpe mémère en adoptant une cadence infernale. Puis il se retire et quitte la pièce. Ce n’est pas compliqué les chiens, pas de déclaration d’amour, pas de cigarettes, pas de confidences sur l’oreiller.

– T’aurais voulu qu’il te grimpe ? Me demande la bourgeoise
– Comme je vais le garder, j’aurais le temps d’essayer. Mais là soit gentille, vient me faire jouir, je n’en peux plus.
– Mais bien sûr, ma cocotte.

Fin du récit d’Anna Gaëlle

– Voilà j’avais envie de parler à quelqu’un, je ne voulais pas garder ça pour moi toute seule.
– Ça ne t’a pas traumatisé au moins ?
– Pas le moins du monde !
– Tu as recommencé à jouer avec ?
– Pas encore, mais j’y pense.

Je me suis demandé alors si ma copine n’avait pas des intentions salaces, genre une partie de jambes en l’air, dans laquelle le chien viendrait s’immiscer, l’air de rien.

Alors, non ! J’ai prétexté une grosse fatigue. J’ai les idées larges mais les expériences nouvelles, c’est quand je le décide, pas quand on m’y entraine. De plus je me sens pas prête pour ce genre de choses, pas ce soir en tous cas.

Anna a bien compris que ma prétendue fatigue n’était qu’un prétexte, mais a eu l’intelligence de ne pas insister…

Bon maintenant que tu m’as raconté tes aventures zoophiles, tu peux peut-être écouter les miennes…

– Parce que toi aussi…
– Anna, sois gentille, je vais essayer de résumer, mais je suis vraiment dans la merde, et j’ai besoin de toi, alors je t’en prie, écoute-moi et sans m’interrompre. Tu peux faire ça ?
– Mais oui, ma chérie !

Alors je lui ai raconté toute cette salade, et miracle elle ne m’a pratiquement pas interrompue.

– Donc est-ce que tu peux m’héberger huit jours ?
– Mais bien sûr ma chérie !
– Donc je déboulerais chez toi, lundi soir après le boulot !
– Mais bien sûr ma chérie ! Et pour ton chat.?
– Je vais me débrouiller avec la voisine, elle l’a déjà fait.

A suivre

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4 réponses à Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 10 – Le chien de la galeriste

  1. Arabella dit :

    Ce sont des choses qui arrivent… concours de circonstances… mais je peux vous assurer que ça n’a rien de déplaisant

  2. Nina dit :

    Chanette se met à la zoo, et ce passage est tout à fait réussi

  3. Lucia dit :

    Voici un récit qui m’a rendue toutes chose

  4. Forestier dit :

    Ciel ! De la zoo, dans un récit de Chanette ! Sauf que ce n’est pas Chanette qui s’y colle, mais Anna-Gaelle ! Troublant !

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