L’ode à la merde par Victor Hugo
——————
RESERVE A UN PUBLIC AVERTI – PAGE CONTENANT DES PASSAGES SCATOS EXPLICITES
Lorsqu’après un repas l’estomac vous tiraille,
Que tout au fond de vous le haricot travaille…
Qu’il est doux de penser que bientôt, pas très loin,
Vous courrez prestement pour chier dans un coin.
Qu’on est bien, accroupi, les coudes sur les cuisses,
Tandis qu’environné d’une troupe de Suisses
On exhibe au grand air l’hémisphère dodu
Qui cache encore aux yeux le chef-d’œuvre attendu.
Ami ! Il est, dit-on, un art en toute chose,
Aussi bien à chier qu’à cultiver les roses.
Or donc, pour opérer avec discernement,
Gardez-vous qu’un papier ne vienne absurdement
Lorsque l’œuvre est parfaite, écraser l’accessoire.
Tss ! Tss ! Pas de papier si vous voulez m’en croire,
Laissez aux constipés ce procédé piteux
Qui gâche absolument un plaisir si juteux,
Que le bout de l’index, seul, fasse cet office.
Quand il aura touché trois fois votre orifice
Qui vient de s’entrouvrir comme une tendre fleur,
Il teindra votre doigt d’une étrange couleur.
Ami, si vous voulez encor goûter des charmes,
Sur la blanche muraille, esquissez quelques larmes.
Et si, par aventure, abondant est l’extrait,
De celle que vous aimez vous ferez le portrait.
Victor Hugo
Victor Hugo serait bien l’auteur de cette petite plaisanterie, les poètes ont bien le droit de s’amuser et d’avoir des fantasmes inavouables.
Sacré Totor, tu nous avais caché ça !
Non, j’y crois pas, Victor Hugo à réellement écrit ce truc là ?
Robert Desnos parlant de ce poème et d’un autre d’Alfred de Musset disait la chose suivante : « »On assure à ce sujet que George Sand avait promis son amour au poète qui ferait le poème le plus obscène. Victor Hugo et Musset produisirent, le premier, un poème intitulé « Ode à la Merde », le second « Les Filles de Loth ». Nous avons vu une édition clandestine de ces deux poèmes. Sa préface donnait cette explication et ajoutait que Musset avait remporté le prix… »