Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 13 – La chambrette d’amour

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 13 – La chambrette d’amour.

Ma mère trouve le moyen de s’approcher de moi et de me chuchoter :

– Laisse-toi faire, tu n’en mourras pas, surtout ne tente rien ! Fais-moi confiance.

Mais qu’est-ce qu’elle me raconte ? Le mec bien habillé dont j’ai su ensuite qu’il s’agissait d’un vendeur ambulant de fanfreluches s’assoit sur l’unique chaise de la chambre.

Et sur un signal de Dorothy, Cindy et Molly m’attrapent les poignets, me retournent et m’attachent au barreaux du lit.

Sans la présence de ma mère, je me serais rebellée, mais puisqu’elle m’a demandé de lui faire confiance et qu’il faut toujours écouter sa maman…

On me fait avancer les pieds de façon à ce que je sois placée en levrette, le cul cambré.

Dorothy a apporté trois badines, elle en passe une à Cindy une autre à ma mère. J’ai compris, ça va être la fête à mon cul.

Et schlak, c’est parti ! Ces trois salopes font pleuvoir les coups de badines sur mes mignonnes petites fesses. Et ça dure, et ça dure et ça fait vachement mal, j’essaie de retenir mes larmes mais n’y parviens pas, voilà que je chiale comme une madeleine.

Quand je pense qu’avant ces évènements ma mère ne m’a pour ainsi dire jamais battu… je vous dis on ne connait jamais les gens.

Et l’autre débile sur sa chaise, vous savez ce qu’il fait, il a baissé son pantalon et il s’astique le poireau, excité à la vue du spectacle. Connard, va !

C’est Dorothy qui fait cesser la flagellation, je ne peux pas voir mon cul mais il doit être rouge comme une tomate et chaud comme un four.

C’est fini, alors ? Non pas tout à fait ! Cindy vient sucer quelques instants le représentant en fanfreluches. Bizarre que ce ne soit pas moi qui le suce, ça ne fait donc pas partie de la punition, elles doivent avoir peur que je le morde ! Tiens ça me fait rigoler.

Le type fait stopper Cindy, se lève et passe derrière moi. Ça y est je vais encore me faire enculer ! Le problème c’est que la bite de ce citoyen est énorme. Vous me direz mon cul en a vu d’autres, mais quand même !

Aïe, il me fait mal ce con ! Heureusement ça ne dure pas longtemps, il jouit en gueulant comme une baleine, s’essuie délicatement la bistouquette avec un mouchoir en soie et se reculotte puis quitte la chambre.

– Merci mesdames, c’était un beau spectacle !

Pauvre connard !

– Je vais la détacher ! Propose ma mère !

Tous les autres sortent, je reste donc seule avec elle. J’éructe :

– Eh bien bravo ! Tu t’es donc faite complice de ces salopes ! Je me rhabille et je fous le camp d’ici !
– Et tu vas aller où ?
– Tu le sais bien !
– Sauf que ça ne marchera pas, la dernière fois tu étais en danger de mort, là c’est différent. Ces braves gens ne vont pas prendre des risques pour un cul un peu rouge.
– Un peu rouge, un peu rouge, t’en as de bonnes, toi, je voudrais bien t’y voir. Bon, je me barre, je me débrouillerais.
– Ne dis donc pas de bêtises, tu as eu de la chance jusqu’ici, mais la chance, ça peut tourner. Et puis je vais te dire, ta punition tu la méritais !
– De quoi ?
– Imagine que tu sois embauchée comme vendeuse dans un drugstore, si tu ne fous rien, on va te foutre à la porte. Logique ! Si on t’as embauché c’est pour que le patron s’y retrouve. Ici c’est pareil, si tu ne fais plus gagner de l’argent à Dorothy, elle pourrait très bien te virer, mais dans sa grande bonté, elle a préféré te punir.
– Elle aurait pu m’engueuler, je l’aurais accepté, au lieu de m’humilier.
– Sans doute, mais il n’y a pas que ça, elle a voulu faire un exemple, et aussi affirmer son autorité, tu devenais un mauvais exemple pour les filles.
– Mets-toi à ma place !
– T’as déconné avec William Buchanan, admet-le, tu en subis les conséquences, et ne te plains pas tu t’en es bien sortie. Joue le jeu et tout se passera bien. Regarde Kate, elle travaille comme avant, elle n’a pas baissé le pied !
– Nous ne sommes pas dans la même situation, Kate espère que William la reprendra, elle a un but !
– Maintenant si tu en a marre de faire de la pute, c’est une chose que je peux comprendre, mais à ce moment-là il te faudra trouver un mari, il te fera des gosses, et si tu as beaucoup de chance il te traitera bien.
– Non, j’aime bien mon boulot, la plupart des clients sont sympathiques et corrects, il y en a même qui me raconte leur vie, ils ont envie de parler et moi je les écoute, ils sont contents.
– Alors si tu aimes ton boulot, fais le bien !
– Pfff ! D’accord ! soupirais-je
– T’es fâchée ?
– Non, ça va !
– Alors viens m’embrasser !

Je lui ai fait un chaste bisou sur la joue gauche.

– Non, un vrai bisou ! Me dit-elle.
– Mais enfin, Maman.
– Chut, personne ne doit le savoir ! Alors ça vient ?
– Qu’est ce qui t’arrive, t’es excitée ?
– Disons que j’ai envie de te consoler !
– Et tu veux me consoler avec un french-kiss ?
– Ben, oui ! On est dans un bordel, pas dans un salon de thé !

Et l’instant d’après on se roulait une gamelle et comme je ne m’étais pas rhabillée, elle en profite pour jouer avec mes tétés.

Je ne sais pas si c’est une réaction purement mécanique ou s’il y a autre chose, mais je sens mon excitation monter en même temps que mes pointes de seins se durcissent.

La petite scène de l’autre fois où moi et ma mère n’avions pas simulé notre plaisir devant le client voyeur, n’était donc pas fortuite. Ma mère me désirait vraiment et voilà qu’elle en redemande. Quelle salope !

Alors d’accord j’accepte le fait, mais je ne serais pas passive.

– Si tu enlevais tout ça ? Lui proposais-je.
– Humm ! Tu veux bien qu’on s’amuse alors ? Me dit-elle la mine réjouie.
– Je crois qu’on a déjà commencé !

Elle se déshabille. Mais voilà que l’on frappe à la porte.

– Molly ! T’es encore là ? Grogne Stanley.
– Oui ! Et alors ? Répond Molly.
– Faut pas rester là, Molly t’as un client qui t’attends.
– Eh bien tu lui dis d’attendre encore un quart d’heure et tu nous fais pas chier.
– Mais qu’est-ce que tu fous ?
– Ça ne te regarde pas ! Fous le camp !

On entend des pas à l’extérieur, c’est Stanley qui redescend. Molly finit de se déshabiller et m’entraine sur le plumard. On se caresse, on se pelote, on s’embrasse, nos mains ont tôt fait d’atteindre les sources de plaisir. J’ai mes doigts dans le chatte de ma mère, elle a ses doigts dans la mienne… Je me sens salope, mais ça m’excite trop !

Une pirouette et on se retrouve en soixante-neuf. J’ai sa chatoune devant ma bouche, et je sais ce que je dois faire, mais auparavant une force irrésistible m’entraine juste à côté, sur son petit œillet que je butine avec gourmandise.

– Qu’est-ce qu’il est bon, ton trou du cul, maman !

Pendant ce temps-là, ma mère me lèche l’abricot à qui mieux-mieux. Mon excitation est au maximum, si elle attaque mon clito, je vais partir comme une fusée d’artifice.

Ça y est ! Elle le fait ! Je veux lui faire pareil, elle ne m’en laisse pas le temps, je jouis comme une damnée. Le temps de reprendre ma respiration et je lui rends ce qu’elle m’a si généreusement octroyé.

On s’embrasse, on se rhabille et on descend.

Evidemment il a fallu qu’on croise Stanley

– Ton client est là-bas, près du piller…
– On y va ! Répond ma mère.
– Vous avez foutu quoi, toutes les deux ?
– T’en a pas marre de poser tout le temps des questions idiotes ?

Quelques jours ont passés, puis une cariole conduite par James, l’employé de William, s’est arrêté devant le saloon, J’ai fait celle qui ne le voyait pas. Manifestement il cherchait Kate et ne l’apercevant pas s’est approché de Dorothy.

Je ne pouvais pas entendre ce qu’ils se disaient mais l’entretien paraissait cordial.

Après quelques minutes, Dorothy me fit signe de venir les rejoindre.

Quand faut y aller, faut y aller.

Je ne salue pas James, je ne vais quand même pas faire ami-ami avec un mec qui m’a flagellé !

– Les punitions sont levées ! M’annonce la mère maquerelle. A partir de maintenant, tu vas pouvoir travailler comme avant. Allez vas-y, le mec qui vient d’entrer il doit avoir du fric.
– J’y vais, mais Kate ?
– Kate va rejoindre William Buchanan.

Bin oui, j’aurais dû m’en douter. Je ne verrais sans doute plus Kate, c’est la vie !

Je voulais m’arranger pour faire trainer les choses avec le miché dans l’espoir de croiser Kate une dernière fois, mais le monsieur avait le feu aux fesses.

En redescendant j’en entrepris un autre que je n’avais jamais vu.

– Alors mon beau, ça te dirait un moment avec moi ?
– On peut y aller tout de suite ?
– Comme tu veux, mais tu peux aussi boire un petit coup avant !
– Non, on y va !

Pas un rapide le mec, le genre à prendre son temps, faut faire avec ! J’espère qu’il ne va pas me raconter sa vie en se rhabillant.

– Je m’appelle Karl Morgan, je venais livrer des fournitures pour l’école…

Et ça n’en finit pas… Puis vient ce refrain que j’ai déjà entendu plusieurs fois et qui m’agace au plus haut point.

– Une fille comme toi mérite mieux que ce métier…
– Pourquoi ? Ce n’est pas bien les putains ? T’es pourtant bien content de les trouver ! Rétorquais-je.
– Tu dois vivre de sales moments…
– Non dans l’ensemble ça va, et je rencontre même des gens intéressants, la preuve je t’ai rencontré.

Les clients adorent que l’on flatte leur égo.

– Je ne te suis pas complètement indifférent, donc ?
– T’es un client sympa. Point.
– Et si je te proposais un autre avenir ?
– Non, merci ! Mais il va falloir que je redescende…
– Reste un peu, je te donnerais un supplément.
– Non, j’ai compris où tu veux en venir, ce sera non, je suis pute et je resterai pute, mais j’ai été ravi de monter avec toi ! Bisous ?

Il a eu l’intelligence ou le tact de ne pas insister. Il est parti et je suis descendue.

Kate est attablée dans un coin avec James, elle m’attendait pour me dire adieu. La brave fille ! On s’est étreint avec beaucoup d’émotion, puis elle a quitté les lieux aux bras de son chaperon.

Me voilà seule ! Enfin pas tout à fait, il y a Molly, mais personne ne sait ici que nous sommes mère et fille.

Je me suis souvenu de ses paroles, elle m’avait dit qu’il me fallait avoir un but, en fait j’en ai un mais je l’avais un peu remisé pendant cette période de punition. Me venger du vieux Buchanan et de Davy. Comment faire ? Je n’en sais rien mais je trouverais bien, après tout inutile de se presser.

Et Bob ? Que fait-il pendant tout ce temps ? Eh bien il a la rage. Abandonné au bord de la route en pleine nuit sans rien pour s’abriter, sans rien pour s’éclairer, il a marché se demandant à chaque instant s’il n’allait pas rencontrer un serpent à sonnettes ou une autre sale bestiole.

Quand l’aube se leva enfin, Bob ne savait pas trop où il se trouvait, il pensa se reposer contre le tronc d’un gros arbre, mais la fraicheur matinale le fit renoncer. Il continua donc à avancer et ce n’est que deux heures après qu’il entendit le bruit d’un cariole.

Il leva les mains et fit signe au conducteur de s’arrêter.

– On dirait que vous avez un problème ! Lui dit le cocher.
– Oui, j’ai fait monter dans ma cariole, deux nanas qui sortaient de je ne sais pas où, sans doute des putes ! Et ils ont profité d’un arrêt pipi pour me laisser là, tout seul en pleine nuit.
– Mon pauvre vieux ! Compatit le bonhomme ! Je peux vous déposer quelque part ?
– Volontiers, vous allez où ?
– Norton-City.

Il aurait préféré une autre destination, mais avait-il le choix ?

Il lui restait un peu d’argent mais pas suffisamment pour s’organiser. Mais Bob est un pugnace. Il est évidemment persuadé que Kate et moi-même sommes déjà loin d’ici avec le magot.

Il se trompe donc doublement, d’une part nous ne sommes pas si loin que ça et ensuite le magot, nous ne l’avons pas.

Mais nous allons revenir nous intéresser à Bob, plus avant. Parce qu’à ce stade et avec toutes ces péripéties il est peut-être temps de faire un peu le point.

Howard Buchanan a raté sa machination contre son neveu, il va devoir trouver autre chose, le souci c’est que depuis que William est au courant des velléités criminelles de son oncle, il se protège et ne sort plus de son ranch. Considérant que la meilleure défense est l’attaque, il cherche le moyen de confondre le tonton, mais pour l’instant il ne trouve rien.

L’autre souci du vieil Howard, c’est Davy Donaldson, le tôlier du Pretty Saloon, qu’il suppose responsable de l’échec de sa machination et qui est susceptible d’aller tout raconter à qui voudra bien l’entendre.

Spencer McGregor ne décolère pas de s’être fait cambrioler, il ne comprend pas comment quelqu’un pouvait être au courant de l’existence de ce coffre, lui qui ne fait jamais entrer personne chez lui !

Il peste après le shérif Lynch qui ne trouve rien et qui en guise de piste vient lui raconter des sornettes.

Le shérif de Colsontown lui ne fait rien et est d’ailleurs chargé de ne rien faire.

Au Pretty-Saloon, Dorothy s’est consolée de la fuite de Davy en engageant Stanley. Etait-ce une bonne idée, la suite le dira ! Sinon la vie a repris, Kate est partie rejoindre William Buchanan, elle l’aime bien mais sans plus, en revanche un mariage avec lui l’avantagerais bien. Mais est-ce dans les intentions de ce dernier ?

Dorothy doit engager une fille pour mettre à jour son effectif, en attendant nous mettons les bouchés doubles. Molly est toujours là, fidèle au poste, mais nul ne sait qu’elle est ma mère !

Et je réfléchis… J’ignore toujours comment me venger d’Howard Buchanan, mais je trouverais,

Et maintenant qu’on a fait un peu le point, nous pouvons reprendre le cours du récit :

– Cette Lilly me paraît constituer une piste intéressante ! Confie le shérif Lynch à son adjoint Bryan Taylor. Son comportement est aberrant, elle s’enfuit du Pretty Saloon sans que personne ne sache dire pourquoi. Sur ces entrefaites Davy Donaldson disparaît à son tour. Et voilà qu’on retrouve miraculeusement la Lilly dans une diligence qui se fait attaquer.
– Et d’après toi, ça s’est passé comment ?
– La fille a voulu se venger de McGregor, dans les gens avec qui elle couche, elle a essayé de dégotter un malfrat, et coup de bol elle tombe sur un vrai bandit, l’appâte en lui parlant du magot de McGregor
– Attends, comment pouvait-elle être au courant ?
– C’est là qu’il y a un bémol ! Je suis persuadé que McGregor lui a fait des confidences, de quelles manières, je n’en sais rien et on s’en fout, le vieux n’avouera jamais qu’il a bavé avec une pute ! Il a sa petite fierté ! Mais on s’en fiche, il faut que l’on retrouve la fille, on la cuisine, on récupère le magot et on le restitue à McGregor…et on s’en sort avec les honneurs.
– Mais pourquoi, elle s’est enfuie du saloon ?
– Ça c’est pas clair non plus, faudra lui demander ! Il est possible aussi que Davy Donaldson soit aussi dans le coup puisqu’ils ont disparu presque en même temps.
– Donc faut qu’on retrouve cette nana ! Mais on n’a pas de piste.
– Les gens du saloon doivent forcément savoir des choses… indiqua le shérif Lynch
– J’ai déjà essayé… objecta Taylor.
– Eh bien on va réessayer, à moins que tu ais une meilleure idée.
– Non, mais ça va nous faire des frais…
– On se remboursera sur le magot.
– Si on était malhonnêtes on pourrait même en prélever une partie.

Le shérif Lynch afficha un sourire amusé.

– C’est vrai que McGregor n’en a pas vraiment besoin, ce n’est que de l’argent qui dort. Répondit dit-il.
– Et on lui dira quoi à McGregor si on ne lui rend pas tout ?
– On inventera un truc, par exemple qu’une partie de l’argent a été dépensée et est irrécupérable…
– Du coup, je me sens super motivée pour retrouver cette Lilly. Répondit Taylor avec malice.
– Tu es déjà allé avec elle ? Demanda le shérif.
– Non, ce n’est pas mon genre !
– Tu ne vas pas me dire que tu n’aimes pas les femmes ?
– J’aime les femmes mais je n’aime pas payer

Taylor ne prit pas la peine de retourner la question au shérif, celui-ci fréquentait parfois le saloon mais buvait peu et on ne le voyait jamais monter avec les filles. Non pas par rigueur morale mais parce qu’il avait une maitresse en ville en la personne de l’institutrice. Tout le monde le savait mais le shérif ignorait qu’on le savait.

Quand Lynch et Taylor entrèrent au Pretty Saloon et s’attablèrent, Dorothy reconnut le premier alors qu’elle faisait la causette avec ma mère.

– Attention, ce mec là-bas, celui avec la moustache, c’est le shérif de Norton-City, c’est la première fois que je le vois ici. Il doit chercher quelque chose, fais passer le message aux filles, s’il monte et qu’il pose des questions, c’est motus et bouche cousue.
– J’ai déjà monté l’autre, il cherchait des renseignements sur le gros Bob, précisa ma mère.

Stanley qui n’était pas bien loin a surpris la conversation et attends la suite, si toutefois il y en a une.

Bin oui, il y en a une, parce qu’on l’occurrence, la suite c’est moi, je viens de terminer un client assez rigolo et c’est toute pimpante que je descends l’escalier histoire de me faire remarquer par d’éventuels michés.

Ma mère me croise dans l’escalier et me fait passer « le message ».

Effectivement je connais de vue le shérif Lynch, un bonhomme qui me paraissait bien calme jusqu’au jour où il s’est chargé avec ses adjoints de me coller dans une diligence afin que je dégage du secteur (mais ceci a déjà été raconté).

Sa présence ne m’inquiète pas plus que ça, je n’ai rien à me reprocher… à moins que Bob se soit fait arrêter et aurait été raconté que j’étais à l’origine du casse chez McGregor.

Ça y est, il m’a vu ! Il a l’air de tomber des nues.

– Mais ce n’est pas possible ! Souffle le shérif à son adjoint. Comment elle a fait pour revenir ici ? Je n’y comprend plus rien.
– Si on lui demandais ?
– Tu rêves ? Bon ça change tout, on ne va pas rester là, on attend cinq minutes et on réfléchira dehors.

Et dès que les deux représentants de la loi furent sortis, Stanley s’en alla les rejoindre à toute vitesse.

– Bonjour Messieurs, je suis Stanley Hutchinson, le gérant adjoint de cet établissement. Vous ne me connaissez pas mais je crois savoir que vous êtes le shérif de Norton City.
– Ah ? Répondit Lynch qui ne voyait pas trop où l’homme voulait en venir.
– Voyez-vous, je respecte la loi et l’ordre, alors si je peux faire quelque chose pour vous aider…
– On passait voir, à tout hasard, en fait on enquête sur un magot qui a été volé chez Spencer McGregor à Norton City, vous connaissez ?
– Non, je suis nouveau dans la région, mais je ne vais pas vous raconter ma vie… Un magot vous dites ? Et vous soupçonnez quelqu’un ?
– En fait, non, mentit Lynch, mais nous avons appris qu’il s’était passé des choses bizarres dans votre saloon, alors on se demandait s’il n’y aurait pas un rapport.
– Des choses bizarres ?
– On ne vous en a pas parlé ?
– Si on m’a dit que le gérant avait disparu suite à une bagarre, mais apparemment personne n’en sait davantage.
– Dommage, mais il y a aussi une fille dont on croyait qu’elle avait disparue mais apparemment ce n’est pas le cas ! Bluffa le shérif.

Stanley est sans doute une crapule, mais il est aussi un redoutable joueur de poker capable d’anticiper les réactions de ses partenaires. Il a donc parfaitement compris qu’en fait ils souhaitaient enquêter sur moi.

« Lilly serait complice d’un casse, mais quelque chose d’imprévu s’est passé, et c’est pour cela que William Buchanan l’a envoyé en punition »

Il n’est pas homme à tergiverser et va droit au but.

– Si vous soupçonnez Lilly pourquoi ne l’arrêtez-vous pas ? Demande-t-il.

Il connait déjà la réponse mais veut l’entendre de façon à pouvoir rebondir.

– C’est délicat, elle est simplement suspecte, mais surtout : nous ne sommes pas dans notre juridiction.

« Et dans ce cas pourquoi n’ont-ils pas demander au shérif local de les épauler ? Parce qu’ils veulent faire cavaliers seuls et pas forcément dans la légalité… »

– Il faudrait la kidnapper et l’interroger dans un coin tranquille.! Reprend Stanley sur le ton de la fausse plaisanterie.
– C’est un peu l’idée ! Répond Lynch ! Des coins tranquilles on connait, pour le reste c’est un peu compliqué.
– Et si je vous offre mon aide ?
– Ça peut se discuter.
– Contre 20 dollars, je peux vous l’amener sur un plateau.
– Chiche !
– Donnez-moi l’adresse de votre « coin tranquille » et je vous la livre, disons demain en début d’après-midi. Il faudra que vous donniez le change, Lilly ne doit pas se douter que je suis complice de l’opération.

Bref le marché fut conclu.

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 13 – La chambrette d’amour

  1. Irma dit :

    C’est chaud et ça donne chaud

  2. Forestier dit :

    Hum… si les chambres de bordels pouvaient parler…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *