Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 8 – Les privautés de l’abbé Denis

Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 8 – Les privautés de l’abbé Denis

Au petit matin, Edouard prit congé de la bande de malfrats, tout content de s’en être sorti sans trop de mal.

– Au fait elles allaient où les deux bonnes femmes déguisées en bonnes-sœurs ? Demanda-t-il.
– Au couvent de Sainte Agathe !

« Quelle chance la piste est bonne ! »

Sur place, Edouard se présenta auprès de l’abbé Denis, le prieur de Sainte Agathe.

« D’où sort donc ce bellâtre qui ressemble davantage à un pâtre grec qu’à un abbé ? »

– Je suis l’abbé Edouard et je viens de Ture, porteur d’une bien triste nouvelle.
– Ah ?
– Oui, notre prieur, l’abbé Royer a été lâchement assassiné. Annonça Edouard en se signant.
– Le pauvre homme ! Commenta fort hypocritement l’abbé Denis. Mais en quoi puis-je vous être utile ?
– Les coupables ont été retrouvés mais il semble bien qu’ils aient bénéficiées de complicités qui leur a permis de s’échapper. Monseigneur l’évêque m’a chargé d’enquêter discrètement…
– Jusqu’ici ?
– Sans doute, des indices concordants m’amènent à penser que les complices pourraient se trouver au couvent de Sainte-Agathe.
– Et c’est quoi ces indices ?
– Du fromage, mon père, du fromage !

L’abbé Denis éclata de rire devant cette sortie pour le moins incongrue.

– Vous plaisantez ?
– Pas le moins du monde.

Il raconta en quelles circonstances il était parvenu à ces conclusions. Il omit volontairement d’évoquer le défaut de cerclage de la roue de la charrette, ainsi que les confidences de Philibert.

– Tout cela me paraît bien hasardeux…
– Sans doute mais je me dois de vérifier et à ce propos je sollicite la possibilité de pouvoir m’héberger.
– Vous espérez vérifier de quelle façon ?.
– En me rendant au couvent .
– Je ne peux vous accorder cette permission.
– Mais…
– Je vais me renseigner de mon côté afin de savoir si deux sœurs se seraient absentées plusieurs jours et je vous dirais.
– Serait-il possible que je vous accompagne dans cette démarche.
– Non.
– Me permettez-vous d’insister ?
– J’ai dit non, votre démarche n’a rien d’officielle, je consens à vous héberger le temps que je me renseigne et ensuite, eh bien ensuite on verra. L’entretien est terminé, frère Eugène va vous montrer votre cellule dans laquelle vous pourrez vous reposer.

Le père Denis se précipita au couvent.

– Ma sœur, il se passe des choses étranges, je viens de recevoir un énergumène en soutane qui se prétend curé, qui m’apprend que l’abbé Royer aurait été assassiné et que des complices de ce meurtre se cacheraient en ce couvent.
– Voilà qui est complétement idiot ! Répondit Sœur Sainte Lucie en piquant son fard.
– Je vous en prie ne me cachez rien, la situation peut être dangereuse, si vous savez quelque chose, il faut me le dire.
– Lorsque vous m’avez appris que l’abbé Royer prendrait votre place, j’ai réfléchi à ce que je pourrais faire. J’ai eu l’idée de le rendre fou…
– Le rendre fou ?
– J’ai quelques potions à cet usage. J’ai donc envoyé deux sœurs s’occuper de lui. Il se trouve que la potion a sans doute été mal dosée..
– Ciel, nous voici dans de sales draps. Se déplore l’abbé Denis
– Qu’allez-vous faire ?
– Lui dire que je n’ai rien relevé de suspect… en espérant qu’il se contente de cette réponse.

Et l’abbé Denis rendit compte à Edouard.

– Sœur Sainte Lucie, la mère supérieure du couvent m’a affirmé qu’aucune de ses sœurs ne s’était absentée plusieurs jours.
– Mais ne pensez-vous pas qu’elle ait pu être abusée…
– Je crains surtout que vous construisiez des hypothèses hasardeuses. Votre histoire de fromage ne signifie nullement que des sœurs du couvent soient impliquées.
– J’ai pourtant l’intime conviction que si.

Edouard se demande alors s’il est temps de parler de .l’anomalie du cerclage de la roue de la charrette. Il se dit qu’il est peut-être trop tôt.

– Ecoutez, pensez ce que vous voulez, mais je vais vous demander de plier bagages.

Coincé Edouard se résolut à changer de stratégie.

– D’accord , je vais partir, euh, vous connaissiez le père Royer ?.
– Pas personnellement, non, mais je l’ai vu à l’œuvre lors du procès des sorcières de sainte Agathe puisque c’est moi qui faisais office de greffier.
– Ciel !. Et qu’avez-vous pensé de ce procès ?
– Cela ne vous regarde pas !
– J’espérais une autre réponse…
– Je me fiche de ce que vous espériez et je vous demande une nouvelle fois de foutre le camp, sinon je m’autoriserais à faire intervenir la maréchaussée, je ne sais qui vous êtes ni ce que vous fabriquez mais vous m’avez tout l’air d’être un usurpateur.
– Usurpateur ?
– Vous n’êtes pas un homme d’église, vous faites semblant et vous le faites fort maladroitement.

Edouard est tout d’abord décontenancé mais se reprend rapidement, il sait qu’il ne lui sert à rien de nier l’évidence.

– Mon père, vous m’avez démasqué, me permettrez-vous de vous expliquer les raisons de cette ruse.
– Vous devenez pénible…

Alors Edouard tenta un coup de bluff.

– Dans le cas où vous me dénonceriez, la maréchaussée sera ravie d’apprendre que votre couvent abrite une charrette dont l’une des roues présente un cerclage déficient, celle-là même qui a laissé des traces dans une clairière dans le sous-bois de Ture.
– Mais de quoi parlez-vous ?

Il lui explique…

– Mais c’est n’importe quoi, pourquoi voudriez-vous que cette charrette appartienne au couvent, elle peut être à n’importe qui !
– Le meilleur moyen de le savoir est d’aller vérifier..
– Foutaises !
– Malheureusement je suis coincé, vous ne m’autoriserez pas à pénétrer dans ce couvent, au pire vous irez et ferez réparer la roue….

Edouard avait vu juste. En fait l’abbé Denis n’avait nulle envie de créer des ennuis à Sœur Sainte Lucie, dès qu’il le pourrait, il demanderait à celle-ci de faire réparer cette satanée roue !

– Disparaissez, monsieur.
– D’accord je vais disparaitre, mais je vous demande de m’écouter encore juste un instant.
– Disparaissez, vous dis-je !
– Je suis le frère de l’une des condamnées du couvent de Ture.
– Et alors ?
– Alors je veux faire sortir ma sœur de l’endroit où elle est.

L’abbé Denis a du mal à cacher sa stupéfaction.

– Pourquoi ne pas l’avoir dit de suite ?
– J’ignorais à qui j’avais affaire, je l’ignore toujours d’ailleurs .
– J’ignore quelle version je dois croire ?
– Si vous étiez greffier à ce procès, peut-être vous souviendrez-vous du visage de ma sœur , nous nous ressemblons beaucoup.

Du coup Denis regarde son interlocuteur différemment, un flash dans son cerveau fait apparaitre le visage d’une jeune novice apeurée.

– Une novice, pas très grande ?
– Oui. Savez-vous ce qu’elle est devenue ?
– Condamnée comme toutes les autres.
– Mais à quoi ?
– La prison où la Louisiane, je ne saurais dire.
– J’ai consulté les minutes du procès, les sœurs y sont désignées sous leur nom de sœurs. Leur nom de jeunes filles n’apparaît jamais. Vous souvenez vous de son nom de sœur ?
– Ma foi non.
– Je vous en prie, fournissez un effort de mémoire.
– Je crains de vous décevoir. Peut-être devriez-vous consulter les archives du couvent de Ture, s’ils n’ont pas été détruites ou déplacées.
– Je suis donc coincé ?
– On dirait bien.
– Et en consultant les registres d’écrou des prisons ?
– Encore faudrait-il que vous puissiez les consulter et puis rien ne dit que les noms de jeunes filles y figureront.

Edouard est effondré. L’abbé Denis est maintenant persuadé que cette version est la bonne.

– Mais qu’espériez-vous en venant ici ?
– Je vous explique : je me suis approché de l’abbé Royer qui a instruit le procès…
– Et il ne vous a pas démasqué ?
– Non, il n’est pas si malin que ça. Pas malin du tout dirais-je. Je lui ai fait croire que j’étudiais le droit et que je m’intéressais en particulier à ce fameux procès. Comme je vous l’ai indiqué, j’ai donc eu accès aux minutes du procès, mais les nonnes y sont désignées sous leur nom de bonnes sœurs, jamais sous leur nom de baptême.
– Logique !
– J’avais deux buts. Intriguer auprès de Royer d’une part pour me venger et d’autre part pour le forcer à me dire où est passée la sœur. L’assassinat de Royer a changé la donne. Non seulement je n’ai pas eu la vengeance souhaitée, mais je suis coincé dans ma recherche. Quand j’ai compris que les vraies coupables étaient peut-être ici, je me suis dit qu’elles devaient sans doute savoir quelque chose. On se raccroche à ce qu’on peut.
– Et ça vous avancerez à quoi ?
– Elles savent forcément quelque chose, je veux simplement parler avec elles.
– Hum tout cela peut se résoudre, je peux user de mes relations pour vous faire entrer au couvent de Ture et consulter leurs archives, mais ça risque d’être un peu long. Quant à entrer au couvent de Sainte Agathe, je vais y réfléchir, mais ne vous faites pas trop d’illusions, allez donc vous reposer.
– Vous m’aviez dit que la mère supérieure n’avait rien remarqué…
– On en reparle demain.

Et l’abbé changea brusquement de conversation

– Avec le visage que vous avez, vous auriez dû vous déguiser en bonne sœur
!
– J’avoue n’y avoir point pensé.
– Quoi que la chose ne soit pas si aisée, dissimuler une pomme d’Adam c’est toujours possible, prendre une voix de fille, c’est plus compliqué.

Edouard ne voyait pas trop où l’abbé voulait en venir.

– Il m’amuserait beaucoup de vous voir en bonne sœur.
– Pardon ?
– Ce n’est qu’un jeu. Vous ne voulez pas essayer ?’
– Quel intérêt ?
– Me satisfaire et m’amuser, tout simplement.
– Et j’y gagnerai quoi ?
– Je n’en sais rien. Mais si nous voulons établir des relations de confiance autant jouer le jeu que je vous propose…
– Soit !

L’abbé Denis laissa Edouard seul quelques instants le temps d’aller chercher une tenue de religieuse.

– Voilà, changez-vous !.
– Devant vous ?
– Ça vous gêne ?
– Non !

– Vous avez un corps charmant, on ne vous l’a jamais dit ?
– Si à mes dépends !
– On vous aurait octroyé des caresses malvenues ?
– Pourquoi cette question ?
– Parce que vous êtes beau et qu’il m’intéresserait d’en savoir davantage.
– Ne tournons pas autour du pot ! Vous aimeriez me caressez, c’est ça ?
– Avec votre permission !

Edouard réfléchit très vite et se dit que si cela pouvait contribuer à obtenir la confiance de cet abbé…

– Vous me paraissez un homme courtois, et c’est pour cette raison que je consens à accepter
– Vous êtes conscient que les caresses que je sollicite, risquent de dépasser les bornes de l’innocence.
– Tout à fait !
– Alors on y va !

Et l’abbé Denis s’empare des tétons d’Edouard entre ses doigts et les serre fortement, provoquant une érection subite chez ce dernier.

– T’aimes ça, hein, petit pervers !
– Sauf votre respect, vous en êtes un autre !
– C’est bien possible, en effet mais confidence pour confidence, je crois en Dieu mais pas à l’Enfer.
– Mais que deviennent les pêcheurs ?
– Ma foi, je n’en sais rien, mais il y a pécheurs et pécheurs, un vieux prêtre aujourd’hui disparu et qui lui aussi doutait de la réalité de l’Enfer me disait que les criminels revivaient après la mort sous forme de limaces ou de vers de terre. Mais pour ce qui est des péchés de chair, je ne vois pas pourquoi ce serait des péchés, si dieu à crée des organes de plaisir, pourquoi les interdire ? Il n’avait qu’à pas les créer.
– Vous êtes un grand philosophe !
– Absolument ! Approche donc cette bite que j’y goute !

L’abbé Denis se régalait, il y avait longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de pratiquer la fellation et la belle bite d’Edouard le rendait fou, il suçait, il léchait, il tripotait les couilles, il n’en pouvait plus. Il se hasarda même à planter son index dans le trou du cul du jeune homme qui accepta cette intromission sans rechigner le moins du monde.

– Et maintenant nous allons nous livrer au péché de Sodome, vous n’avez rien contre, j’espère ?
– Non mon père, je vais vous enculer avec grand plaisir !

Et Edouard, bandé comme un jeune taureau pénétra le troufignard du prieur d’un seul coup d’un seul puis se mit à le pistonner en cadence.

– Oh que c’est bon ! Tu m’encules comme un Dieu !
– Parce que Dieu, il fait ça aussi ?
– Va savoir ! Aaaah !

Et après quelques minutes de va-et-vient, Edouard déchargea dans le fondement de l’abbé Denis.

Il sortit sa bite gluante de sperme et de jus de cul, l’abbé s’empressa de s’en emparer afin de la nettoyer de tout ce qui la polluait, un vrai cochon cet abbé !

– Vous devriez vous essuyez le cul, mon père, il y a du sperme qui coule….

Le lendemain alors qu’Edouard ronflait encore, l’abbé Denis rendit visite à Sœur Sainte Lucie et lui raconta.

– Laissons ces deux filles tranquilles, dis-lui qu’elles sont parties à Paris trouver du travail et restons-en-là. Proposa la supérieure.

Et pendant ce temps le forgeron vint réparer la roue, puis Sœur Sainte Lucie fit faire rouler la cariole afin de dissimuler la chose

A suivre

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2 réponses à Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 8 – Les privautés de l’abbé Denis

  1. Javeau dit :

    Dans tout curé, il y a un petit cochon qui sommeille et qui ne demande qu’à être réveillée !

  2. Duplessis dit :

    Qu’est ce qui est plus hypocrite qu’un curé ?

    Deux curés !

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