Ode à l’Origine du Monde par Copacabana

poéme dédié au tableau de Jean-Désiré-Gustave Courbet, l’Origine du Monde
Coquillage rosé, aux lèvres carmins, il est le centre du monde.
Secrètement caché sous un satin diaphane,
Je le sais là, source de vie, palpitant.
J’aime ses couleurs, du rose le plus pâle au plus vif vermillon.
Je le sais là, source de plaisir, attirant,
Prêt à se montrer, impudique, pour le bonheur de mes yeux.

Friandise sucrée, aux contours moelleux, il est le centre du monde.
Discrètement couché sous sa toison dorée,
Je le sais là, source de vie, palpitant.
J’aime son goût, du nectar le plus doux au plus vif piment.
Je le sais là, source de plaisir, exhalant,
Prêt à s’offrir, bucolique, pour le bonheur de ma langue.

Fleur vénéneuse, aux senteurs enivrantes, il est le centre du monde.
Langoureusement lové entre tes jambes sculptées,
Je le sais là, source de vie, palpitant.
J’aime son odeur, du jasmin le plus léger aux plus lourdes flagrances.
Je le sais là, source de plaisir, envoûtant,
Prêt à embaumer, magique, pour le bonheur de mon nez.

Bouton de rose, tendu, prêt à éclore, il est le centre du monde.
Douillettement pointé entre deux lèvres dodues,
Je le sais là, source de vie palpitant.
J’aime son audace, du plus total secret à la plus folle exubérance.
Je le sais là, source de plaisir, frémissant,
Prêt à se dresser, érotique, pour le bonheur de nos doigts.

Fourreau d’amour, écrin divin, il est le centre du monde.
Amoureusement creusé dans ton ventre plat,
Je le sais là, source de vie, palpitant.
J’aime sa moiteur, de la rosée la plus légère au plus torride orage.
Je le sais là, source de plaisir, éclatant,
Prêt à s’ouvrir, extatique, pour le bonheur de mon sexe.

Mes yeux, ma langue, mon nez, mes doigts, mon ouïe, mes seins, mon sexe,
Ils sont tes serviteurs, au centre du monde dévoués.
Tu peux tout leur demander ; de ton plaisir ils seront récompensés.

Dans ton regard rivé au mien, dans les larmes dorées aperçues, ton bonheur je verrai.
Dans ton sexe convulsé de folie, dans l’extrême plaisir offert, ta jouissance je goûterai.
Dans tes mains crochées à mes seins, dans l’exquise douleur donnée, ton extase je sentirai.
Dans ta bouche tordue de désir, dans les mots interdits criés, ton abandon j’entendrai.

Et de la vue, du plaisir, de la douleur, de la musique, mon esprit sera comblé.

Copacabana

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3 réponses à Ode à l’Origine du Monde par Copacabana

  1. Breton dit :

    Si ce tableau prétend nous délivrer un message il doit être bien caché sous les poils

  2. Lucky dit :

    Je n’aime pas Courbet, ce peintre ne m’apporte rien, zéro émotion. Sauf « le Sommeil », on l’on voit deux lesbiennes roupiller enlacées, c’est la seule œuvre érotique de Courbet digne de ce nom. Il s’agit d’une commandé du diplomate ottoman Khalil-Bey en même temps que « l’origine du monde » œuvre selon moi complétement surestimée et qui a donné lieu à une littérature délirante depuis 1985, date de sa redécouverte.

  3. Fetiche33 dit :

    Il tempo benedetto dei peli ! (Le temps béni des poils !)

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