Pauline à Paris par Léna Van Eyck – 16 – Tribulations havraises

Pauline à Paris par Léna Van Eyck – 16 – Tribulations havraises

– Bienvenue à bord ! je suis le capitaine Corentin, il n’est pas si courant qu’une jolie femme s’intéresse aux bateaux !
– C’est une passion, quand j’étais gamine j’en dessinais tout le temps, surtout des bateaux à voiles
– Ah ! Une artiste en plus, vous êtes venue ici spécialement ?
– Non, non, j’habite près de Rouen et je suis venue pour des papiers à la mairie, et comme le fiacre pour le retour n’est pas tout de suite, je me balade un peu .
– Je comprends, allez venez dans la cabine, je vais faire chauffer de l’eau pour le thé.

La cabine est exigüe mais décorée avec goût.

– Quel beau sourire vous avez ! Reprend le capitaine.
– Le vôtre me paraît malicieux.
– Alors peut être sommes nous fait pour nous entendre ?
– Pourquoi pas ?
– Oh, vos mains !
– Qu’est-ce qu’elles ont mes mains ?
– Des mains d’artistes !

Et le capitaine m’attrape les mains, me les caresse doucement.

– Votre peau est si douce !
– Grand fou !
– Pardonnez mon audace !
– Il est des audaces qui n’ont rien de désagréable.
– Il ne faut pas me dire ce genre de choses, je risquerai de devenir entreprenant.
– Grand fou !
– Me permettrais-je ?
– Vous me troublez, capitaine
– Un baiser, alors ?

Il y a des hommes avec qui tout un cérémonial est nécessaire avant de gagner le plumard. Et puis il y a ceux qui brûlent les étapes comme ce capitaine Corentin. Avec ces derniers on passe pour des salopes, mais qu’est-ce que j’en ai à faire ? Et en plus ça m’arrange, je n’ai aucune envie de passer trop de temps à cette mission.

Il me débraille tandis que ma petite main se faufile sous sa ceinture pour dénicher sa bite bandée.

Je la branle un peu et m’apprête à la sucer…

– Attends ! Me stoppe-t-il

Il se déshabille complétement à l’exception de ses chaussettes.

– Pince-moi mes bouts de seins ! Demande-t-il.

C’est fou le nombre de types qui apprécie cette caresse. Je le pince donc et comme il me demande de le faire plus fort, je serre davantage, je tire, je tortille. Il est aux anges le marin, et faut voir sa bite, elle est raide comme un bout de bois.

– Je vais te lécher ! Me dit-il au bout d’un moment.

Pourquoi pas ? Je ne sais trop comment me disposer vu l’exigüité de sa cabine, alors je lève mes jambes au ciel, les écarte et le laisse venir.

Je l’attendais sur ma chatte, mais mon trou du cul a dû l’attirer parce c’est là qu’il me lèche. Ce n’est pas désagréable !

Mais au bout d’un moment il cible ma chatte. Putain il lèche plutôt bien ce marin ! Et il me fait mouiller. En même temps son doigt me pénètre l’anus. S’il continue comme ça je n’aurais pas besoin de simuler, je vais jouir pour de vrai !

Et c’est exactement ce qui se passe, je me retiens de crier tant que je peux, mais j’ai vu trente-six chandelles.

– Tu veux jouir comment ! Lui demandais-je
– Doigte moi le trou du cul, je vais me branler !

Ah, bon !

On fait donc comme ça, drôle de bonhomme , il ne baise pas, mes seins ne l’attirent pas plus que ça, mais cela ne l’a pas empêché de me faire jouir comme une folle. Parfois il ne faut pas trop chercher à comprendre..

Après quelque minutes de branle, il devient cramoisie et s’agite comme diable en boite. Son sperme jaillit, j’en reçoit un peu partout. Pas grave !

Il reprend sa respiration, manifestement il a envie de parler.

– Dans la marine, on prend parfois des habitudes un peu bizarres, moi je ne fais plus de long cours, mais les habitudes sont restées. Des semaines en mer sans l’ombre d’une femme, vous vous rendez compte ?
– J’imagine !
– Alors on se fait des trucs entre hommes, on se suce, on s’encule. Et quand on aborde dans un port on dit que nous oublions nos comportement de pédés en baisant les filles des bordels. Mais c’est pas tout à fait vrai, sucer des bites ça laisse des traces, se faire enculer, c’est pire. Mais on fait avec, je n’ai de compte à rendre à personne et suis très bien dans ma peau.. maintenant j’aime autant sucer des bites que des chattes…
– Au moins vous êtes décontracté.
– Vous avez déjà vu un homme sucer une bite ?
– Non ! Mentais-je.
– Ça vous plairait de voir ?

Je ne veux surtout pas le contrarier et lui répond par l’affirmative. Le capitaine entrouvre sa cabine et hèle un dénommé André.

– Viens me rejoindre, la dame a envie d’un petit spectacle.

On ne peut pas dire que ces messieurs s’encombrent de préliminaires, André après m’avoir salué (c’est gentil) baisse son froc et offre sa bite à la bouche du Capitaine Corentin. Ce que je n’avais pas prévu c’est que la fellation serait plutôt courte, Corentin finissant par se retourner en offrant son trou du cul aux assauts de son matelot.

– Ça vous a plu ?
– Très excitant !
– Je vous refais un thé ?

André s’en va… Moment calme, il faut maintenant que je tente un truc !

– Je vais vous faire un aveux, je n’ai pas trop envie de rentrer chez moi.
– Personne ne vous attend ?
– Si mon mari, mais bon ..
– Mal mariée ?
– Plutôt oui, mariage arrangé, il est jaloux comme un tigre, nul au plumard…
– Et il vous a laissé venir au Havre.

Je n’avais pas préparé cette remarque.

– Disons que je me suis débrouillée. Je m’offrirai volontiers une petite croisière en bateau, mais je n’ai rien pour me la payer, c’est dommage, cela m’aurait permis de réfléchir à mon avenir
– Mon cargo n’est pas un bâtiment de croisière mais je peux vous emmener faire un tour si ça vous fait plaisir… et ce sera gratuit.
– C’est tentant.
– On le fait ?
– D’accord !
– Nous partons demain, vous pouvez coucher là bien entendu, ma couchette est à votre disposition, moi je coucherai par terre !
– Et on va où ?
– A Hambourg.
– Et ensuite ?
– Ensuite on revient.

J’avais donc appris ce que j’avais à apprendre, la mission était donc terminée, je n’avais plus aucune raison de rester à bord.

– Je vais descendre m’acheter deux trois bricoles pour le voyage…
– Il ne sera pas si long…
– Juste une culotte, quand même ! Je serais de retour dans une heure
– Bisous .

Et je me précipitais à la gare où j’achetais un billet de train pour Paris.

Ernest et Georges

Georges est aux chiottes, il faut bien y aller parfois, c’est la nature !. Comme la chose est plus longue que prévue, il s’occupe en lisant les bouts de journaux disposés sur un clou et permettant de s’essuyer le derrière et il tombe sur cet article.

«Monsieur René Feuillard a une nouvelle fois fait parler de lui en jouant une pièce licencieuse d’une absolue vulgarité, il y avait là les chanteuses Esther Laville et Marguerite Bonin qui furent horrifiées, quelques peintres et poètes ratés en mal d’inspiration ainsi que les demi mondaines Hortense Pilla et Pauline Féval… La maréchaussée est intervenue afin de mettre un terme à ce ramassis d’obscénités… »

– Pauline Féval ! Demi mondaine ? Elle serait donc revenue des Amériques ?

Il montre le papier à son beau-père.

– Ça par exemple !
– On peut peut-être la coincer ? Suggère Georges.
– Pfff, pour quoi faire ? J’ai tiré un trait, Pauline n’est plus ma fille.
– Je comprends mais elle est encore ma femme, et rien ne nous empêche de lui donner une bonne leçon !
– Oui bien sûr. Mais comment la retrouver ?
– Elle semble connue si l’on en croit l’article, on se débrouillera.

Le train ne part que dans une demi-heure, je me dirige vers la salle d’attente. J’en ressors aussi sec, tellement l’odeur y est insupportable. Mais il m’a semblé…. Non je dois rêver… je me retourne le plus discrètement possible. Je ne rêvais pas, ce sont bien mon père et mon mari. Il ne manquait plus qu’eux !

Je décide donc d’attendre le train en bout de quai en espérant que ces deux idiots ne monteront pas dans le même wagon que moi.

Je balise pas mal. S’ils me reconnaissent je fais quoi ? J’ai pas mal changé depuis ma fuite du domicile familial mais un père reconnaît toujours sa fille, non ? Et puis d’abord où vont-ils ? Peut-être à Paris, mais pour quoi foutre ?

Vingt minutes plus tard, les voilà qui sortent de la salle d’attente et se dirigent dans ma direction. Au secours !

Je me retourne, me dissimule le visage et m’en vais à l’autre bout du quai.

Ils ne m’ont pas vu, ouf !

A suivre

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Une réponse à Pauline à Paris par Léna Van Eyck – 16 – Tribulations havraises

  1. Rodomontes dit :

    Ah, ces marins ! Tous à voile et à vapeur !

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