Masturbation Art de Jouir Par Lhom

L’homme est étendu sur le dos, une main repliée derrière la tête, l’autre branlant avec régularité son sexe bien bandé, imprimant un va et vient voluptueux, il ferme les yeux. Il ne songe pas à quelques fantasmagories érotiques mais à sa longue relation avec la masturbation. Ces souvenirs suffisent à susciter une excitation réelle et parfaitement jouissive à l’intéressé. Il pense que l’art masturbatoire est d’une incroyable richesse, aussi infini sans doute que l’amour par le coït quoi que d’une nature bien différente.

Ces souvenirs ne le ramènent pas tant à ses premiers émois adolescents quand il découvrait son corps, sa pine, les éjaculations et l’attrait pour les images à caractère pornographique, qu’à sa pratique régulière depuis lors.

Où ?

Les lieux où il se branla. Les salles de bain debout face au miroir regardant sa main allant et venant sur sa bite qu’il tenait bien verticale pour en apprécier la longueur, la forme, les couilles qui ballottent d’une manière un peu ridicule, la salve de sperme contre la glace. Les fauteuils, les canapés, les divans, affalé jambes écartées regardant une vidéo porno, feuilletant un magazine. Devant son ordinateur, la main alternant entre la souris pour la navigation et son sexe pour le plaisir. Les toilettes quand on a que ça pour s’isoler. Et surtout son lit, avant de s’endormir ou au réveil. Le gland caressé par les draps à chaque mouvement puis la couette retirée d’un geste quand la tension s’accumulant la jouissance se présente.

Les lieux insolites, les compartiments de train, la voiture arrêtée sur le bas côté, la salle de cinéma et la campagne surtout. Fut un temps il prenait son vélo armé d’une sacoche pleine de revue, à l’époque il affectionnait les vieux magazines aux images assez soft, souvent de belles photos pris par des vrais photographes, avec de jolies filles dans des poses assez sages, cela provoquait en lui une excitation assez progressive et presque bucolique. Il trouvait un talus, le bord d’une rivière ou un tronc d’arbre pour s’asseoir. Il feuilletait longuement, photo après photo, prenant note mentalement des modèles qu’il trouvait les plus bandants, des photos qui faisaient monter en lui cette chaleur si caractéristique. Cette séance, ajouté à la situation incongrue du lieu où il était toujours possible d’être surpris lui procurait progressivement une envie assez forte. Seulement alors il dégageait son sexe durcit de son pantalon et commençait sa branlette. Une fois, une seule fois et alors même qu’il se masturbait une voiture se gara dans un chemin creux assez proche. Il avait sursauté, le coeur battant la chamade d’une crainte instinctive de se faire prendre, il avait rangé son sexe, laissant sa braguette ouverte, dissimulant rapidement les revues dans son sac à dos. Il ne bougea plus, s’approchant du véhicule, il y avait un couple, la femme sur le siège du conducteur… se pourrait-il ? Il comprit immédiatement, il n’était pas vu mais craignait fort de l’être, restant derrière les fourrés, il observait. A vrai dire il ne vit pas grand chose, le monsieur fit basculer son siège en arrière, la dame resta un moment assise sur le côté, notre voyeur compris mais sans le voir qu’elle déboutonnait le pantalon de l’homme et commençait à le branler. Son sexe à lui, ramolli par sa crainte récente fit un bond. Puis elle se pencha, il ne voyait que la chevelure de la femme qui montait et baissait de manière régulière et le visage de l’homme tendu pour regarder le spectacle dans une posture qu’il se connaissait quand il était l’objet d’une fellation.

Cela dura quelques minutes, il n’osa pas bougé, et surtout pas se masturber de peur de se faire repérer même s’il bandait violemment. La femme se redressa finalement et cracha dans un mouchoir avant de reprendre le volant. Elle avait officié assez machinalement et visiblement sans prendre beaucoup de plaisir à l’affaire, ce n’était sans doute pas une prostituée, la tenue, l’absence de maquillage, la coupe de cheveux le laissait penser. Peut-être un couple illégitime, ou même légitime. Une petite turlutte pendant un long voyage en voiture sans doute. Notre ami avait fini par terminer son oeuvre une fois la voiture éloignée, s’empressant de reprendre son vit et de le branler, quasi immédiatement il éjacula, presque sans plaisir. Il en est ainsi quand l’excitation a été trop forte et trop longue, toujours. Le désir provoque alors la plus grosse part du plaisir, la jouissance recouvrant alors un caractère convenu, comme une conclusion logique mais pas nécessairement l’élément le plus plaisant. Pour autant cela arrive rarement, et si l’inverse se produit parfois (une jouissance puissance faisant suite à une envie médiocre, souvent lors de branlette à la va vite où l’extase surprend le branleur par son intensité) la plupart du temps ce double plaisir, pendant la montée de la sève et pendant la conclusion éjaculatoire, est équivalent en intensité même s’il diffère beaucoup en qualité. L’un est subtil, lent, peut confiner à la noirceur tandis que l’autre est rapide, violent, solaire.

Comment ?

Il existe de nombreux phantasmes sur l’art de se masturber, d’aucun cherche et expérimente mille manières de se donner du plaisir, pour notre homme cette quête est assez frustrante et illusoire. Peut-être les femmes peuvent elles en cette matière développer des ressources plus riches. La masturbation au masculin n’offre que peu de possibilités, ou notre ami n’a jamais trouvé très exaltant de les explorer. Pas d’objet simulant les impressions d’une pénétration : serviette ou tissu enserrant le sexe, poupée gonflable et autres gadgets minables. Pas de godemiché pour une stimulation anal, pas de torsion quelconque du poignet, ou l’utilisation de la main gauche pour simuler une branlette effectué par une tiers personne. A la rigueur une stimulation des couilles était de bon aloi, par un massage délicat d’une main, l’autre branlant le membre, ou par la caresse de la langue de son partenaire, ou du jet d’une douche. Mais le principal dans cette histoire restait toujours la prise en main du membre. Imprimant un mouvement de stimulation dans un va-et-vient du bout des doigts, au début de l’acte, tenant juste le gland parfois d’un sexe seulement à moitié bandé. Puis l’excitation, ou la stimulation, apportant une rigidité suffisante la prise en main totale, le sexe calé dans la paume, offre le ressenti le plus délicieux. Parfois le mouvement s’interrompt ou se ralentit pour retarder la jouissance, parfois même il faut lâcher l’engin comme s’il vous brûlait subitement la main pour ne pas jouir instantanément, on reste alors le sexe plein de soubresauts au bord du précipice, imprimant des mouvements involontaires du bassin tellement le corps réclame de jouir. A se stade le gland est souvent recouvert de se liquide fin et collant qui précède l’éjaculation, utilisé comme lubrifiant un massage doux du frein et du sommet du gland provoque une volupté nouvelle et parfois insupportable d’intensité. Il est possible de mener son plaisir jusqu’à son terme par cette méthode quand le désir est très puissant. De même avec la langue en stimulant cette zone lors d’une fellation, la jouissance est possible. Mais le plus souvent c’est bel et bien par la main enserrant le chibre que la conclusion survient. L’ampleur des mouvements, leur régularité, leur brutalité ou leur douceur, tous ces paramètres influent sur le ressentit offrant une palette de plaisir très grande. L’éjaculation n’est pas source de plaisir en soi mais plutôt une conséquence mais elle demeure un élément important de l’imaginaire sexuel et apporte des délices d’ordre intellectuel par la symbolique qui si rattache. Dans le cas qui nous intéresse, la masturbation en solo, elle n’est que secondaire même si la joie de voir sa propre jouissance ainsi matérialisé peut-être très grande, d’autant plus quand le jet est puissant, ou la quantité de sperme émise importante comme après une longue période d’abstinence. Il est à remarquer que la consistance de la semence n’est pas toujours identique selon la séance masturbatoire (ou copulatoire d’ailleurs) qui a précédé : épais et visqueux lors de branlette-minute, le sperme devient plus clair et liquide après une longue masturbation, il est aussi plus abondant lors de masturbation s’étalant sur de long laps de temps (une journée par exemple entrecoupée de scènes onaniques sans conclusion éjaculatoire). Nous reparlerons de l’éjaculation plus tard certainement.

La rêverie

Le plaisir solitaire peu très bien s’épanouir par le phantasme, la rêverie intérieure. L’aventure érotique imaginée provoque l’excitation, parfois l’idée défendue affleure à la surface de l’esprit provoquant un afflux de désir soudain et l’on se retrouve haletant, gémissant, au bord de jouir presque par surprise. Le plus souvent lors de la dernière phase, celle qui précède la jouissance, la narration du phantasme disparaît pour laisser place à des images mentales qui défilant de matière kaléidoscopique dans un rythme de plus en plus rapide et avec une intensité lumineuse grandissante menée au plaisir dans une explosion intérieure aveuglante. Ces images sont parfois des artefacts de nos fantasmagories : la boulangère prenant mon sexe dans sa bouche, une femme sans identité prise en levrette et mordant l’oreiller de plaisir, sa compagne paré de peinture de guerre indienne se prodiguant des caresses. Mais aussi le plus souvent des souvenirs figés de nos ébats passés : son ex se barbouillant le ventre de son sperme, cette pipe dans une cage d’escalier il y a longtemps, les seins de sa compagne. Ou encore une simple idée, parfois surréaliste : lécher son clitoris et la pénétrer dans le même temps, éjaculer sans discontinuer par jet ininterrompu jusqu’à la maculer, être l’eau qui coule sur son corps.

Il existe aussi une sensation bien particulière qui survient parfois lors de la branlette, le plaisir de se savoir se branlant, la sensation de vie qui irrigue notre âme quand nous prenons par nous même plaisir. Cette volupté ambiguë de s’étonner soi-même d’aimer tant cela.

L’imagerie

Enfin parler de la masturbation oblige à parler de la pornographie, de l’image comme support à l’excitation sexuelle. Le rapport intime que l’homme entretient avec l’image érotique et pornographique est un continent de découvertes toujours renouvelées. Bien sûr il y a les premières confrontations avec les images de femmes dénudées ; voir leurs seins, leurs fesses, leurs poses que l’on ne sait pas encore suggestive. Ensuite l’exploration du monde pornographique, les premiers films, les premières photos avec des pénétrations, des situations torrides ou carrément scabreuses. Par rapport à ce flot, le branleur apprend à trouver son chemin, à découvrir ce qui l’excite, ce qui provoque en lui la bandaison puis la jouissance. Cet immense territoire est parfois jonché de chausse-trappes, de détours plus ou moins troublants, plus ou moins choquants. On apprend également ce qu’on n’aime pas quand on consomme de la pornographie. Le rapport entretenu avec elle est assez ambigu pour peu que l’on se soucie de l’image de la femme, il y a la sublimation mais aussi l’asservissement et la dégradation.

L’homme qui nous intéresse à appris à connaître où vont ses pulsions, il a aussi compris que ses goûts changent en fonction des moments. Parfois c’est la pénétration qu’il veut voir, une femme avec une bite plantée dans le sexe ou dans le cul. Parfois ce sont les images à caractère saphique qui vont le titiller ou encore la femme sublimée par de belle prise photographique dans des poses plus érotiques que réellement porno. Du jour au lendemain la même série de photo pourra provoquer de grands ou de petits effets. Les périodes se succèdent : de longue semaines où le cortex va s’abîmer de plaisir dans la consultation d’image vintage, du temps où les modèles n’avaient pas les seins refaits et les hanches plus larges, et puis survient un goût pour le porno un peu standardisé à l’américaine, bimbo à la plastique stéréotypé, jouir sur les images de sodomie (coupe de cheveux impeccable, maquillage outrancier, seins calibrés et le gros pénis qui va et vient dans le fondement).

Notre homme finalement aime et pratique assez peu le film porno, le film implique un tempo, un découpage qui s’impose au spectateur quand il est si bon de passer d’un cliché à l’autre, d’une position à l’autre, de s’attarder sur un galbe, de revenir à cette larme de sperme qui glisse le long d’un sein, de choisir l’image qui sera le support de votre orgasme, celle qui vous verra jouir après toutes celles qui vous on fait frémir d’envie.

Il existe des photos qui sautent au visage, imprime la rétine de toute leur sensualité ou de toute leur turpitude. Accélération du rythme cardiaque, parfois la main s’agite, le cap est franchi et c’est l’éjaculation. Parfois durant certaine séance on cherchera en vain une telle photo, obliger de se rabattre sur une valeur sûre pour finalement se finir.

En définitif quelques constantes demeurent : le goût pour les culs. Les fesses, le galbe de la chute de reins, les hanches épanouies, notre homme aime les femmes callipyges et surtout quand elles offrent leur croupe à sa lubricité. Plus d’un orgasme onanique sur deux survient à la vision d’un de ces culs en offrande. Le corps prosterné, le bassin bien relevé, le sexe visible où l’on veut poser un baiser avant d’avaler les rondeurs et de s’en repaître.

Jeune homme, une des premières revues achetées dans un tabac-presse. Une trique dissimulée par les vêtements, le choix du magazine, passage excitant où l’on feuillette pour faire son choix. Dans ce magazine, épluché religieusement par la suite dans sa chambre, porte fermée à clef dans une longue séance de masturbation. Page à page, découvrir les modèles en se caressant lentement, apprécier la poitrine de telle fille, telle autre passée en vitesse ne méritant même pas que l’on se pogne un instant en la contemplant et finalement, au détour d’une page, sa première photo d’une femme à quatre pattes, sexe offert, visage plongé dans les oreillers, son cul et sa vulve en pleine page. Le sexe qui fait un bon, la main qui n’en peut plus : plaisir instantanée. Après cette expérience pendant des semaines, toutes les branlettes se sont conclues sur cette image. Depuis, à jamais cette position est la préférée de notre héros.

De cette position découle un certain nombre d’autre image dérivée tout aussi bandante et jouissive : bien sûr dans le cadre d’image porno, c’est la levrette qui entre au palmarès des positions qui font jouir. Surtout celle où l’on peu bien admirer le sexe du modèle dans le con (ou le cul) de sa partenaire. Celle où l’acteur sexe à la main éjacule sur les fesses de l’actrice, ou encore les scènes de cunnilingus avec la femme jouissant des assauts buccaux de son (ou sa) partenaire dans cette position chérie entre toute.

Ensuite vient l’amour des seins, des gros bien sûr, de ceux en forme de pommes, aux tétons épanouies. Pas de ces artefacts de la chirurgie esthétique par trop artificiels, petite nostalgie pour les seins naturels qui peuvent être si beau (voyez ceux de Brigitte Lahaie !). Et pareil, en découle une myriade de variante, les gros seins qui bombent ou reposent nonchalamment dans les fameux clichés où le modèle est à quatre pattes ou les seins barbouillés de sperme.

Enfin troisième constante, l’excitation de voir des filles jouer avec des bites. Ce fut un goût qui se déclara de manière plus étrange. Adolescent, une photo d’une femme, tenant un sexe d’homme par la base, près à l’enfourner en bouche. La photo provoqua une excitation immédiate et importante, notre ami jouit en la contemplant, et plusieurs fois par la suite y revient pour conclure ses branlettes. La femme était habillée, on ne pouvait sur la photo voir ni ses seins, ni ses fesses, ni son regard. Juste une bite en somme. Et c’est bel et bien cette bite qui était excitante, par sa cambrure, sa grosseur et l’idée qu’elle allait bientôt être l’objet d’une fellation. Etait-ce une pulsion homosexuelle qui provoquait un tel émoi ou bien une identification visuelle ? Sans doute des deux, après avoir expérimenté quelques images gay, la solution ne se fit pas attendre. Pas d’excitation, un intérêt amusé à la plupart des images, mais un certain goût pour les images où des hommes se branlent. Car de voir des verges stimulées, c’est une stimulation ! Amour pour les photos de fellation, d’homme se branlant pour jouir sur leur partenaire (même si la passion de certain pour l’éjaculation faciale reste étrangère à notre personnage) et aussi, mais les clichés sont très rares, photos de femme branlant leur partenaire.

De cette découverte déroutante, est née une véritable passion pour la masturbation en tant que tel, d’une pratique courante, et souvent vécue comme un palliatif à une sexualité ordinaire, la branlette est devenu un art de jouir. Voir des femmes branler des hommes, des hommes se branler, des femmes se branlant entre elle ou seule, des hommes caressant leur partenaire. Un nouveau Kama-Sutra, onanique, s’offrait alors à l’expérimentation.

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