Lisa dorée par Jean-Sebastien Tiroir

A Lisa Lawrence, la vraie, et à celui qui me la fît connaître

– Tu vois, ce radis, au lieu de faire bêtement deux incisions, j’en fait quatre assez profondes, je le tiens par le milieu pour ne pas le casser au moment où je vais mettre le beurre, je le trempe dans le sel, et je le déguste, les gens ont perdu le sens des petites choses, s’ils étaient plus sensuels, ils ne seraient pas aussi méchants…
 » Qu’est ce qu’elle est belle ce midi ! Pourquoi ne pas essayer de rebondir sur ce discours sur la sensualité ?  »
Mas elle continuait :
– Les gens ne savent même plus qu’il suffit de couper les aliments différemment afin de modifier leurs goûts. Et pourtant ? Pourquoi certaines personnes préfèrent les tagliatelles aux spaghettis ? Le pire c’est l’emmenthal, tu croques à pleines dents dans un morceau, ce n’est pas terrible, tu bouffe du râpé c’est marrant, mais le must, ce sont de fines lamelles…
J’éclatais de rire.
– Qu’est ce que j’ai dit de drôle ?
– Rien ! T’es craquante avec ta façon de raconter des toutes petites choses de façon si passionnée !
– Tiens, manges ce radis !
Je pris le petit légume. Il était certes délicieux, mais il n’y avait quand même pas de quoi révolutionner l’art de la table.
– Délicieux !
– Tu as fait un vœu ?
– Bien sûr !
– J’espère que c’est pas un truc cochon ? Elle se mit à rire !

C’était notre troisième repas ensemble, notre troisième midi. Nous ne nous connaissions à peine. La boite qui avait fait appel à nos services venait de racheter une vielle affaire familiale assez prospère dans cette ville de province. Elle souhaitait néanmoins la réorganiser, la rentabiliser. Ils avaient fait appel à deux cabinets de consultants, l’un pour l’aspect comptable et gestion, ce serait ma partie, l’autre pour la micro-informatique, ce serait le rôle de Elisabeth.
Nous avions été accueillis par l’actuel directeur, nommé avant le rachat. L’accueil fut glacial ! Il me reçut d’abord, Elisabeth ayant prévenu que son train avait un retard imprévu. Le type me fit carrément comprendre que je n’étais pas le bienvenu, et qu’il n’avait que mépris pour les gens qui faisait un travail tel que le mien, créateurs selon lui de chômage. Il me prévint que la collaboration de ses équipes se bornerait au minimum nécessaire. Ce genre de préoccupations sociales me paraissait assez hypocrite de la part d’un dirigeant d’entreprise qu’on nous avait dit être plutôt  » patron de choc  » . Je lui répondis que je n’étais pas là pour virer les gens et qu’une entreprise pouvait se rentabiliser par bien d’autres moyens que par des compressions de personnels, mais il ne m’écouta pas. Il se produit alors un incident qui m’écœura complètement !
Un type entra :
– Mlle Elisabeth C… est arrivée, monsieur le directeur, finalement son retard à été moins important que prévu !
– Ah ! Ben faites là rentrer, je vais être obligé de répéter deux fois la même chose, mais qu’importe…
– C’est que ?
– C’est que quoi ?
– Il y a un problème !
– Et bien dites !
– Euh ! J’aurais préféré vous parler sans la présence de monsieur !
– Nous ne serons plus jamais seul, Charlier, il vous faut intégrer cette donnée ! Dites !
– Cette personne est noire !
– Il ne manquait plus que cela, alors c’est vous qui la recevrez Charlier !

Je ne pus m’empêcher de vanner le directeur
– Je pense qu’effectivement, il va y avoir des choses à changer à la tête de cette boîte !
– A bon ? C’est vos copines ?
Je sortis sans relever. Elisabeth était là ! Cette fille était rayonnante, un sourire pas possible, on sentait d’appétissantes formes sous cet étrange tailleur rose bonbon ! Je me présentais et lui parlais de l’incident, ça n’avait pas l’air de la traumatiser. Elle m’indiqua que le racisme ne l’atteignait plus. J’attendais Charlier à la sortie du bureau de son patron. Je le pris de haut et lui indiquais que je refuserais toute conversation avec le patron, que je le rendais lui responsable des bonnes conditions de notre mission, et lui précisais, que si je ferais tout ce qui est humainement possible pour limiter les conséquences sociales de notre mission en ce qui concerne le personnel, je serais beaucoup moins regardant en ce qui concerne les cadres. Celui-ci, véritable pleutre se confondit en excuses, nous expliquant que ce n’était pas de sa faute à lui si son patron louchait vers la pire extrème-droite, et que ce n’était pas ses idées à lui et patiti et patata… Je le coupai sèchement lui disant que je ne jugerais qu’à l’usage !

Le lendemain matin, je demandais à réunir le personnel et lui expliquais ma vision des choses devant un silence glacial, il n’y eut aucune question et les représentants syndicaux avaient boycotté l’assemblée. Nous commençâmes néanmoins notre travail. Elisabeth se révéla une collègue tout à fait agréable, intelligente, sensible. Et nous avions tout de suite convenu de nous tutoyer
– Tu peux m’appeler Lisa ! C’est plus simple et plus sympa !
Le midi nous décidâmes de déjeuner ensemble dans une sorte de brasserie plat du jour.

Et ce midi était déjà le troisième.
 » Elle va me faire bander cette nana, je fantasme trop, je vais craquer  »
– Quand j’étais petite et que ma mère me faisait des frittes, je lui demandais toujours de me couper une des pommes de terre en rondelles. Parce que les frittes rondes n’ont pas le même goût que les frites classiques..
C’était reparti ! Je décidais de passer à l’attaque
– Tu fais quoi ce soir ?
– Pourquoi ? Tu veux me draguer ?
– Oui !
Si elle se mettait à jouer au second degré comme ça, la chose ne sera pas évidente.
– T’es descendue à quel hôtel !
– Je ne suis pas à l’hôtel. J’ai une cousine qui m’héberge, c’est pas tout près, faut prendre un car.
– Je t’invite au restau ce soir !
– Restau d’abord ou restau après ?
– Non, ne me juge pas comme ça !
– Je connais les hommes, j’aime bien ta compagnie, mais je n’ai pas envie d’autre chose !
Aie ! Ça fait mal ! Comment s’en sortir ? Surtout ne pas jouer les hypocrites !.
– Tu as raison ! Je n’aurais pas dis non, mais au moins les choses sont claires, mais je maintiens mon invitation.
– Alors d’accord !
On est un peu con, nous les hommes ! On se dit que tant que l’on est en situation de tête-à-tête avec une femme, il y a toujours un espoir de l’emmener dans le plumard ! En la matière je ne suis guère différent des autres et me raccrochais à ce vague espoir. Et puis si rien ne se passait, si rien n’évoluait, dîner en compagnie de cette charmante créature était loin d’être une corvée !

La journée avait été harassante, mais surtout crispante, travailler sous des regards de haines, totalement injustifié à mes yeux est éprouvant. On a beau se dire que l’on s’en fout, en fait, on ne s’en fout pas tant que cela ! A 19 heures j’arrachais Lisa à son ordinateur, prévins Charlier qu’il pouvait fermer les lieux et les quittait avec ma collègue.
– Je vais craquer !
– Pourquoi tu ne fais pas comme moi ?
– Tu fais quoi ?
– Quand j’ai entendu les premières conneries, je me suis branché un walkman, alors ils peuvent raconter ce qu’ils veulent…
– On va au restau tout de suite ?
– Oui j’ai faim ! Et puis, je crois que tu as besoin de te détendre.
– J’ai dégotté un truc pas mal sur la place, plus loin…
– Pourquoi on n’irait pas dans un chinois ?
– Tu préfère ?
– Pour ce soir, oui !

On se déniche un petit restaurant asiatique, nous sommes les premiers clients. On s’installe dans un coin tranquille. Je dévisage un moment Lisa. Elle était habillée très classique, une petite jupe en tweed gris, un blaser bleu marine, et un chemisier blanc. Elle est belle, ravissante, désirable. Désirable, voilà le mot que je cherchais ! Une gracieuse serveuse vient prendre nos commandes.
– Adorable ! Me confie Lisa.
Tiens, tiens, je n’y avais pas pensé, Lisa est peut-être attirée principalement par les femmes, d’où son attitude… on verra bien.
– Superbe ! Je n’ai jamais  » été  » avec une asiatique, cela manque à mes expériences !
Pas mal ma répartie, ça va me permettre de rebondir sur les Antillaises, on ne sait jamais !
– Drague-la, tu as mon autorisation, puisque entre nous ce n’est que comment dire…
L’art de remettre les points sur les i ! et si elle attend que je lui trouve la suite, elle peut toujours courir…
– Un repas d’affaire ?
– N’exagère pas ! Tu sais que c’est systématique, quand un homme veut m’emmener au restaurant je lui propose toujours un chinois !
– A cause des serveuses ?
– Non ! Parce que je ne sais pas s’il sera intéressant s’il accepte d’y aller. Mais je sais qu’il ne le sera pas s’il refuse !
– Pardon ?
– J’aime les gens curieux ! Ceux qui essaient des trucs ! Regarde autour de toi, les gens qui ne vont jamais dans les restaurants exotiques, ou les gens qui ne vont jamais à l’étranger, ou ceux qui n’écoutent jamais de classique ou de jazz, ce sont les mêmes. Ils s’imaginent que le top absolu du bonheur c’est des vacances à Val d’Isère en bouffant une raclette et en écoutant Johnny Hallyday ! A la tienne !
– Tchin !
Avec un discours pareil rebondir sur les habitudes sexuelles de gens eut été intéressant, mais je n’osais pas. Je décidais de jouer la carte de la réserve, du moins pour l’instant. La conversation dévia ensuite sur je ne sais quoi, les mets étaient succulents et les allées et venues de la serveuse continuaient à m’émoustiller. Cette dernière s’en rendit compte et s’éloignait à chaque fois de notre table en dodelinant des fesses de façon quasi provocatrice.
– C’est sa vraie démarche ! C’est toi qui te fais des illusions !
– J’aime les illusions !
– T’as raison, le tout c’est de les contrôler ! En attendant j’ai chaud !
Et la voici qui déboutonne trois boutons de son chemisier. J’aperçois maintenant la naissance de ses seins. Ce repas m’a tout excité, il est vrai que j’ai (Oh ! A peine) un peu bu. Je décide de jouer la curiosité.
– Je peux te poser une question indiscrète ?
– Non !
On ne me l’avait pas encore faite celle-là ! J’en suis presque vexé, mais ce n’était pas dans ses intentions.
– Excuse-moi, je ne voulais pas être si sèche, pose la ta question !
– Laisse tomber !
– C’était sexuel ?
– On prend un dessert ?
– T’es fâché ?
– Non !
– Il faut me comprendre, ma vie privée est assez compliquée, je ne souhaite pas en parler. On ne se connaît pas assez, et on se connaîtra sans doute jamais plus. Cette mission ne dure que trois semaines.
Certes, mais elle aurait pu le dire autrement, où alors c’est moi qui prends tout mal, je suis à cran, et pensais me détendre ici…. Tant pis après le repas j’irais me faire une prostituée, il doit bien y en avoir dans cette ville, ça au moins ça me calmera, j’ai perdu assez de temps avec cette gouine, elle m’énerve. et puis tient, je vais la lui poser ma question, et si elle est vexée tant pis pour elle :
– Je me trompe sans doute, mais j’ai l’impression que les femmes ne t’indifférent pas ?
– C’était ça la question ?
– Oui !
– Je ne l’ai pas comprise, excuse-moi !
Elle se fout de ma gueule ! Je la sens sur la défensive, presque agressive.
– T’as déjà eu une expérience avec des femmes ?
– Et toi avec des hommes ?
– Oui pourquoi ?
La douche froide ! Elle ne s’attendait pas cette réponse qui est fausse d’ailleurs. (Sur ce problème j’ai les idées larges, je n’ai jamais pratiqué, je ne recherche pas, mais je ne suis ni coincé ni homophobe et il m’arrive même de cultiver parfois d’étranges fantasmes). Elle sourit de nouveau. J’ai l’impression qu’elle est ravie de ma répartie ! Mais c’est quoi cette nana ?
– La sexualité c’est comme la bouffe, il a ceux qui essayent un tas de truc et ceux qui ne veulent rien essayer du tout.
– Et si je te disais que je suis entièrement d’accord avec toi !
– Tu as eu beaucoup de rapport avec les hommes ?
– En fait, très peu, mais je n’en ai pas honte !
– Et tu recommencerais ?
– Je n’y pense pas trop, mais tout cela est une question de circonstances…
Elle fouille soudain dans son sac à main !
– Je vais te montrer quelque chose ! Ah voilà !
Elle me tend une photo d’identité, une photo de femme. Ce visage est superbe, craquant, trop craquant. Mais je ne vois pas bien le rapport avec ce qui précède. Mail il est vrai que Lisa à certaines propensions à passer du coq à l’âne.
– C’est Isabelle ! Superbe, hein ?
– C’est une copine à toi ?
– Non, c’est un copain !
– Pas mal le copain !
– Tu te le ferais bien ?
Et puis sans savoir pourquoi, j’ai ce déclic
– C’est un travelo ?
– On dit un transsexuel, ou un travesti, mais dans son cas, il s’agit bien d’un transsexuel. Alors tu te le ferais toujours ?
– Pourquoi pas ?
– Elle est super gentille !
Elle fait quoi là, elle cherche à m’organiser un rendez-vous ?
– Mais tes rapports avec…
– Ne cherche pas à tout savoir tout de suite, c’est assez compliqué, disons que je couche avec ! Tu vois j’ai une sexualité assez bizarre. C’est pour cela que je ne me laisse pas draguer. Les mecs quand il découvre après mon univers, ils se sauvent en courant.
– Moi, je n’ai pas envie de me sauver !
– Oui, je viens de le comprendre !
Elle regarde sa montre :
– Déjà 10 heures, faut absolument que j’y aille, je te laisse payer, mais si tu veux, je te rends la politesse demain.
Et la voilà partie, j’ai la tête comme un bouillon de culture, trop c’est trop, les évènements de la journée, cette fille complètement insaisissable dont je n’arrive pas à percevoir les motivations mais qui m’excite, qui m’excite. La serveuse chinoise arrive avec l’adition :
– La demoiselle est partie ?
– Oui !
– Elle n’a pas aimé ?
– Si c’était très bon !
– Vous vous n’êtes pas disputée au moins ?
– Non !
– Vous avez l’air tout triste !
– Je ne demande qu’à me faire consoler !
– Et vous aimeriez bien que je vous console, c’est ça ? Dit-elle en riant.
– Pourquoi pas ? C’est quoi votre nom ?
– Marilyne !
– C’est joli !
– Oui, surtout que je viens de l’inventer !
Elle éclate de rire.
– Alors vous allez me consoler ?
– Pas maintenant, il y a encore du monde !
Pas maintenant, elle a dit « pas maintenant », ça veut dire qu’elle serait d’accord pour plus tard, mon cœur s’accélère :
– Quand alors ?
– Je finis mon service à minuit, si vous voulez, vous n’aurez qu’à venir et on discutera devant une tasse de thé !

Je n’en reviens pas, j’étais venu en espérant qu’il se passerait quelque chose avec Lisa. J’apprends qu’elle est amoureuse d’un transsexuel, et voilà maintenant que la serveuse me propose ses services. Je rêve ou quoi ?

J’ai presque deux heures devant moi, je décide de prendre un peu le frais. Je ne sais pas trop si je vais y aller ! Je n’ai rien d’un play-boy, je sais bien qu’il paraît que je m’arrange en vieillissant mais quand même. Je rentre à l’hôtel vers 11 h 15, j’y reste une demi-heure pendant laquelle j’essaie de me concentrer en vain dans la lecture d’un bon polar et à minuit moins dix je fonce au restaurant.
Il y encore quelques personnes, Marilyne me fait asseoir à une table et me propose un sorbet pour me faire patienter. Un quart d’heure après, le dernier client étant parti, elle ferme les portes, puis m’indique qu’elle va revenir. Effectivement elle revient, mais elle n’est cette fois revêtue que d’un kimono chinois et ses cheveux sont défaits
– Viens, suis-moi !
Je la suis dans une espèce de petite chambre assez étroite.
– Mets-toi à l’aise je vais te faire un massage !
Comme ça tout de suite ? Et en quel honneur ? Mais un homme c’est un homme et me voilà déjà en train de retirer ma veste
– Euh, tu me fais mon petit cadeau avant ?
Aie ! Une professionnelle ! Elle ne m’avait pas dit que sa consolation était tarifée. Ou alors c’est moi qui n’ai pas compris ! Mais voilà qui change tout ! Et qui remise mes illusions. Tant pis, je lui fais son  » petit cadeau  » comme elle dit, et je me mets à poil sur la table de massage.
– Mets-toi sur le ventre !
Marilyne se déshabille. Elle est très belle, très gracieuse, plutôt grande pour une asiatique, pas un poil de graisse, une vraie liane, des seins moyens mais aux tétons arrogants…et puis ce sourire… Elle m’enduit d’huile corporelle, se met sur moi et entreprend de me masser avec tout son corps. Je sens la pointe de ses tétons me titiller la peau du dos. Je bande déjà ! Elle vérifie en me passant la main entre les cuisses.
– Hum ! Je te fais de l’effet on dirait !
– Plutôt, oui !
Elle me masse maintenant les fesses avec les mains, dans un curieux mouvement ou elle rapproche les globes pour ensuite les écarter. Elle a maintenant un doigt tout prés de mon trou du cul. Tout près ? Non pas tout prés, elle me doigte carrément le cul, et je ne dis rien, je suis aux anges.
– Il aime ça le petit cochon ?
– Oui, il aime ça !
– Tu voudrais un petit gode ?
– Fais pour le mieux, je te fais confiance !
– Elle prend l’objet, le recouvre d’un préservatif et me l’introduit, l’huile agglutinée en facilite grandement l’introduction. Elle actionne le vibrateur et exécute à présent des petits mouvements de va-et-vient
– T’aime ça que je t’encule, hein ! Mon petit cochon ?
Ce que j’aimerais bien c’est qu’elle m’appelle autrement que mon petit cochon !
– T’habite dans le coin ?
– Non pas du tout, je suis en déplacement !
– Hum ! C’est dommage, on aurait organisé un petit truc, je t’aurais fait enculer par une vraie bite, t’aurais aimé ça ?
– Qui sait ?
– Et avant je te l’aurais fait bien sucer !
Cette fille doit être une sorcière pour pénétrer ainsi dans mes fantasmes les plus secrets !
– Donne-moi une petite fessée !
– Non, désolé mon petit cochon, mais je ne fais pas cela !
Je ne comprendrais décidément jamais les critères sélectifs de certaines filles.
– Qu’est ce que tu me propose alors ?
– Tu veux boire mon petit minou ?
– Volontiers !
– Tu veux que je me le rince, ou tu préfère qu’il sente un petit peu le pipi ?
– Tu ne te rince pas !
– Je suis sûr que tu aimerais bien quelques gouttes de pipi !
– Comment t’as deviné ?
– Ah Ah ! Regarde, comme t’es super gentil, et que tout à l’heure tu étais tout triste je vais te faire un petit truc spécial, un petit bonus ! D’accord ?
– D’accord !
Que répondre d’autre ? Et c’est alors que je la vois qui remet sa culotte. Je ne comprends pas tout de suite, puis, je la vois se concentrer, elle se pisse dedans. Tout le bas de la culotte est trempée maintenant et l’urine dégouline sur ses cuisses.
– Lèves toi !
Elle retire alors la culotte, en fait une boule et me la passe sur le corps, elle me débarbouille ainsi le torse, puis le sexe, puis le visage, l’odeur est maintenant sous mon nez.
– Ouvre la bouche, petit cochon !
Elle essore maintenant le sous-vêtement, je recueille quelques gouttes dans mon palais que j’avale prestement, j’aurais préféré boire à la source, mais cette variation insolite est malgré tout la bienvenue.
– Maintenant tu peux te branler dans ma culotte en me regardant.
Ah bon ? C’est déjà fini ! Mais je ne vais pas me plaindre, je fais comme elle à dit et mon sperme vient se mélanger à ses liquides.
– – Tu peux garder la culotte en souvenir, t’es super sympa, et si tu reviens un jour dans la région… tiens, je vais te refiler ma carte, mais par contre ne diffuse pas l’adresse. En principe je ne fais jamais ni pénétration, ni fellation pour que l’on puisse pas accuser le restau de proxénétisme, mais je peux faire une exception.

Le lendemain, jeudi je n’ai pas été déjeuner, l’ambiance est de plus en plus pesante et j’ai hâte d’en finir. Je préviens Lisa, elle insiste pour m’inviter à son tour au restaurant le soir. Je refuse, mais elle me dit avoir quelque chose à me proposer. Nous ne retournons pas au chinois et optons pour un couscous.
– Tu fais quoi ce week-end ?
– Je rentre à Paris demain soir !
– Ça te dirait de passer le week-end avec moi et avec ma copine ?
– Et on ferait quoi ?
– Tout ce que tu veux, y compris ce que tu souhaite tant !
J’hésite quand même un peu. Elle me tend une photo, ce n’est pas la même qu’hier, il s’agit d’une photo de plein de pied de la  » demoiselle  » en maillot une pièce !
– Mais pourquoi ?
– Parce que j’aime le sexe, et que trouver des partenaires qui comprennent et acceptent ma situation est trop difficile, alors puisque j’ai une occasion…

Je téléphonais donc à mon épouse pour lui expliquer que j’étais obligé de rester le samedi et que ça m’embêtait un peu de rentrer juste pour le dimanche…

Nous fîmes donc le voyage retour en train ensemble ce vendredi soir, puis nous avons pris le métro, elle habitait dans 11e, non loin de la place de la Bastille, dans un petit studio au quatrième étage d’un immeuble ancien. Modestement mais agréablement meublé, les étagères et les murs s’ornaient de photos de familles et d’objets traditionnels africains. Elle appuya par réflexe sur le lecteur de CD sans en changer le disque et la douce et mélancolique voix de Billy Holiday acheva de sceller cette trouble ambiance de bienvenue. Lisa souhaita prendre une douche :
– N’essaie pas de venir me voir, autant réserver tout cela pour tout à l’heure ? Promis ?
– Promis !
Pouvais-je dire et faire autrement ?

Elle réapparut au bout d’une demi-heure. Elle s’était changée et s’était vêtue d’une sorte du jupe-short à carreaux blancs et gris. En haut elle avait dégoté un petit caraco blanc modérément décolleté. On devinait malgré tout, l’absence de soutien gorge

Elle regarde sa montre : Isabelle ne devrait pas tarder, on va l’attendre gentiment. Et après on commandera des pizzas.

Vingt minutes plus tard, toujours pas d’Isabelle, Lisa devenait anxieuse.
– Pourquoi tu ne re-téléphone pas ?
– J’ai déjà essayé, elle a du fermer son portable !
Elle a essayé quand ? Où ? Je ne l’ai pas vu faire ! Quelque chose m’échappe ! Lisa se met à tourner en rond. Quelque chose ne va pas, c’est sûr ! Elle a maintenant ¾ d’heures de retard Isabelle
– Rappelle
Lisa prend le portable, pianote sur le clavier. J’ai vraiment l’impression qu’elle tape n’importe quoi, mais je me dis que je me fais sans doute des idées.
– Elle ne répond pas !
– Pourquoi tu ne laisse pas un message ?
– Parce que ! Parce que ! Oh et puis j’en ai marre de cette comédie !
Et la voilà qui fond en larmes ! Je me méprends complètement sur la situation et tente de la consoler
– Mais elle va arriver ta copine…
– Ça ne risque pas !
– Comment ça ?
– Ecoute-moi ! Je vais te dire un truc, après tu feras ce que tu voudras ! Ce que tu voudras, je m’en fous !
Je m’attends au pire :
– On n’a pas rendez-vous avec Isabelle !
– Pardon ?
– Il y a au moins trois ans que je ne l’ai pas revue, et je ne sais pas ce qu’elle est devenue !
– ? ? ?
– Cela dit, je ne t’ai pas complètement menti, tu avais bien rendez-vous avec un travelo ce soir !
Je crois comprendre
– Toi ?
– Oui !
– Je n’ai pas du tout envie de repartir, Lisa, mais pourquoi cette fable ?
– Je voulais être sûre que les transsexuelles ne te rebutent pas, mais en même temps je n’osais pas te dire que j’en étais une, au cas où je serais revenu sur mes plans, tu n’en aurais jamais rien su ! Il faut me comprendre, tu crois que j’ai une vie marante ?

Elle me raconta brièvement son existence. Naturellement efféminé, son fantasme était né de bonne heure, concrétisé très vite, sa féminisation avait été rapide dès sa majorité. Mais après comment assumer ? Malgré ses diplômes comment se faire embaucher dans une boite quand on se prénomme Jérôme et qu’on fait un 90 C ? Les cabarets n’ont qu’un temps, restait la prostitution avec tous ses dangers. Elle avait eu la chance d’avoir un client qui était le patron d’un cabinet de consultant. Il s’était occupé de tout, l’avait embauché, et avait même obtenu un changement de prénom. Son prénom officiel était à présent Dominique, elle pouvait donc présenter sa carte d’identité sans problèmes. Son bienfaiteur était décédé peu de temps après d’un banal accident de la route. Elle était restée dans la boîte où nul ne pouvait deviner son véritable sexe. D’autant qu’elle avortait dans l’œuf toute tentative de drague. Elle dérogeait pour la première fois, avec moi à cette règle en élaborant ce plan un peu tordu.
– Viens t’asseoir à côté de moi !

Je le fais, nos regards s’échangent, nos visages se rapprochent, nos bouches se soudent, nos langues se battent, nos salives se mélangent. Ce magnifique baiser dure une éternité. Mais les éternités ont parfois une fin elles aussi. Nous reprenons un instant nos esprits. Lisa a alors ce geste étrange de relever son short découvrant ainsi ses belles cuisses galbées, que je caressais immédiatement, la douceur de sa peau liée à l’étrangeté de la situation commençait déjà à agir sur mon pénis. Elle se laissait faire, ne prenant aucune initiative pour l’instant hormis celle de me poser innocemment la main sur ma propre cuisse. Je n’avais plus aucune raison de me gêner, mais je ne souhaitais rien brusquer, très lentement, très délicatement je fit glisser sur son épaule la double bretelle droite de son caraco, découvrant un sein, il était joli ce sein, pas surdimensionné, mais rond et bien ferme. J’en caressais l’arrondi, tandis que mon érection entamait sa phase optimum, puis, je lui pris un téton entre le pouce et l’index et après quelques effleurements, je serrais.
– Plus fort !
Je serrais plus fort, puis fit tourner le téton dans mes doigts
– Les deux !
Je m’emparais du deuxième afin de lui faire subir le même traitement, je passais ensuite ma langue dessus, et lui donnait des grands coups de lèche, je le coinçais ensuite avec mes lèvres
– Continue comme ça, c’est bon !
Non seulement, je continuais, mais je me mis à la mordiller
– Tu me fais mal !
Je stoppais immédiatement.
– Excuses moi !
– Non continue, tu me fais mal, mais j’aime ça ! je suis un peu maso des seins !
– Seulement des seins ?
– Non j’aime bien une petite fessée de temps en temps, mais ça ne va pas plus loin !
– Voici des perspectives fort intéressantes, je passais à l’autre téton et le mordillait, Lisa poussait des petits cris de plaisir.
– Tu me la donne ma fessée maintenant ?
A ces mots elle retira son short, mais conserva sa petite culotte blanche, dommage car j’étais curieusement impatient -allez donc savoir pourquoi- de découvrir son pénis. Elle faisait donc durer le suspense ! Ce n’était pas bien grave, Je m’occupais un peu de ses fesses, je les caressais les pelotais, les léchais.
– Tapes !
Je lui administrais une fessée, à tour de bras, elle avait l’air d’apprécier
– Plus fort !
– Vraiment ?
– Si je te le dis !
Je tapais donc plus fort. Lisa gémissait d’approbation.
– Bon, ça va, ça commence à chauffer ! Mais c’était bien ! C’était un bonne fessé ! Et puis, je l’avais bien mérité rajouta-t-elle en rigolant.
– Ça c’est vrai !
Elle se retourna et m’offrit ses pointes de seins, apparemment elle souhaitait que je la mordille de nouveau, ce que je fis, je louchais cependant vers la bosse de sa petite culotte. J’étais attiré par cette endroit comme par un aimant. Alors pris d’une pulsion subite, j’y mis la main, Lisa se contenta de sourire. Je pelotais à travers le slip la bite du travelo. Pour moi c’était une première ! Il fallait maintenant que je voie à quoi ça ressemble ! Je sortis donc l’organe de son vêtement. Une belle bite noire, la texture de sa verge était -ce qui est très courant chez les noirs- beaucoup plus foncé que le reste du corps. Je trouvais très joli son gland marron clair, très lisse et presque brillant. Tout cela bandait cependant un peu mou, C’est donc presque instinctivement que je lui imprimais quelques mouvements de masturbation afin de lui donner une belle vigueur. Lisa se laissait aller à cette masturbation et se coucha à demi sur le canapé. Je continuais aussi de branler d’une main, tandis que l’autre s’occupait de malaxer ses testicules, et comme rien ne m’empêchait de m’occuper encore de ses seins, je ne me privais pas.
– Dis donc, toi, si tu te déshabillais, je pourrais peut-être m’occuper de toi !
Bien vu ! Je ne me suis jamais sans doute déshabillé aussi vite de ma vie.
– Ben dis donc ! Ça bande bien tout ça !
– C’est de ta faute
– Viens, je vais te sucer !
Enfin ! Mon rêve se réalisait, me faire sucer par Lisa, même si cette Lisa n’était pas la femme qui m’avait fait fantasmer, mais quelle importance ? Vraiment quelle importance ? Je m’assis sur le canapé, elle pris ma bite en bouche, légèrement allongé sur moi, dans cette position je pouvais d’une main lui caresser la poitrine tandis que l’autre caressait cette bite dont décidément je n’arrivai pas à me lasser. Elle suçait divinement alternant des mouvements de fellation classique de va-et-vient buccaux avec des lapages de verges tout à fait émoustillants. Tout d’un coup elle cesse de me sucer, mais continue à me tenir la bite d’une main, elle me regarde, esquisse un grand sourire, semble hésiter un court instant et me demande :
– A toi de me sucer, maintenant !
Je ne sais pas si l’idée me serait venue à toute seule, je ne le saurais jamais, de toute façon. Mais quand elle me le demanda, cela me semblait aller tellement dans l’ordre logique des choses, que pas une seconde je n’envisageais ne serais-ce que l’ombre d’une hésitation. Je pris son gland dans ma bouche, ma première bite ! Le contact était délicieux et j’en fut agréablement surpris. J’essayais de me débrouiller le mieux possible, répétant les gestes des fellations que l’on m’avait pratiqué.
– T’es super sympa ! Tu manques un peu d’expérience, mais ça va venir, je t’apprendrais tout cela !
– T’es gentille !

Le propos avait le mérite de ne contenir aucune hypocrisie, ce qui est déjà bien, mais c’est le reste qui me faisait craquer, car par ses paroles, Lisa signifiait bien qu’il y ait d’autres suites à nos ébats.
– Allez ! Tu va m’enculer maintenant !
– J’aime pas ce mot là !
– Ah ? Moi ça ne me gêne pas, allez !
Et la voilà qui se lève et qui disparaît de la pièce !
– Ne t’inquiètes pas ! Je reviens de suite !
Effectivement elle revint avec une boite de préservatif. J’en enfilais un et après que Lisa se soit mise en levrette, je tentais d’attaquer son petit trou. Je crus qu’on allait vers une catastrophe, pour une raison que j’analyse toujours pas, je me mis à débander, ma bite au lieu de pénétrer plus avant dans l’anus se pliait.
– Je ne sais pas ce qui se passe, ce doit être la fatigue !
– Mais non gros couillon c’est l’émotion !
Elle se retourna me retira le condom et me goba à nouveau la bite quelques instants, elle reprit vite sa raideur de croisière, alors elle me recapotta, et s’allongea légèrement sur le coté.
– Allez ! On réessaie ! Et si ça rate, c’est pas grave, on a la nuit devant nous !
Miracle, cette fois ci l’introduction s’accomplit normalement. Ainsi sodomisé, j’activai mon pénis par des mouvements de va et vient, pendant plusieurs minutes
– Attend ! Tu va m’enculer par-devant, c’est super excitant parce qu’on peu se regarder.
Elle ramena ses jambes vers l’avant de son corps en les écartant, et je la pénétrais ainsi fasse à elle. Elle a parfaitement raison cette position me permettait de voir son visage, mais aussi sa poitrine si excitante et sa bite qui bizarrement était à moitié recouverte par ses couilles. Position excitante mais un peu fatigante !
– On va finir en levrette, mais ne jouis pas dans mon cul, ce ne serait pas sympa !
Je crus comprendre ce qu’elle voulait dire et après l’avoir travaillé quelques minutes dans cette position et sentant le plaisir venir, je me retirais, ôtais le préservatif et lui offrais mon sexe à sucer. Je ne fus pas long çà décharger, elle en avala pratiquement la totalité, les quelques gouttes restantes vinrent décorer son sein.
C’est alors que je la vis s’enfiler à son tout un préservatif. Je m’apprêtais à lui dire  » Non, pas tout le même jour « , mais elle me regardait maintenant avec des yeux coquins et un sourire qui éclairait son visage. Mon dieu comme elle était belle. Mon dieu comme elle était désirable.
– Tu veux bien ?
Alors, sans répondre, je me retournais et fit l’offrande de mes fesses à ma déesse.

© JST Avril 1996 – revu en 12/2000

Post face :
Si une bonne âme pouvait me traduire ce texte dans la langue de Shakespeare, cela me permettrait de faire en sorte que la douce Lisa lise ce texte

Monsieur_tiroir@hotmail.com

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7 réponses à Lisa dorée par Jean-Sebastien Tiroir

  1. Rominet dit :

    Jouer avec la bite d’une trans est une expérience inoubliable, ma bouche et mon cul s’en souviennent encore

  2. Bertrane_TV dit :

    Lisa je veux ta bite !

  3. transmonique dit :

    C’est bien écrit et plein de choses intéressante, mais je trouve néanmoins que le narrateur est un peu idiot de ne pas se rendre compte plus vite qu’il a affaire à une transsexuelle !

  4. senator dit :

    Sucer la bite d’un trans est une expérience fabuleuse. Essayez vous m’en direz des nouvelles

    • Sorenza dit :

      Moi je le fais quand j’ai l’occasion et c’est toujours un bonheur, mais le must c’est quand sa bite est bien raide de la recevoir dans le cul

  5. Raki dit :

    Putain , l’illustration , je bande

  6. darrigade dit :

    Un bon petit récit trans, assez mécanique toutefois mais plaisant

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