Les aventures de Yann 5 – Jessica par Yann01

Les aventures de Yann
5 – Jessica
par Yann

Jeune étudiant, Yann fréquente les cinémas pornos et les saunas et y découvre les joies de l’homosexualité. Il a rencontré Jessica, une jeune trav très féminine, qui lui a donné son numéro de téléphone.

Depuis la veille, le bout de papier sur lequel Jessica avait noté d’une écriture ronde son numéro de téléphone brûlait dans la poche de Yann.

Il avait cours ce jour-là, mais n’avait pas pu se concentrer. Il ne savait quel parti embrasser : devait-il oublier cette jolie trans, comme il avait oublié tous les éphémères amants croisés au cinéma ou au sauna, y compris ceux pourtant charmants qui lui avaient demandé de rester en contact ? Devait-il au contraire l’appeler au risque de ne rien avoir à lui dire ? Au risque de convenir d’un rendez-vous décevant ?

N’y tenant plus, Yann avait appelé le soir même.
Le téléphone avait longtemps sonné avant que quelqu’un ne décroche.
Yann n’avait pas reconnu la voix de Jessica – ils s’étaient à peine parlé au sauna – et craignis un instant de tomber sur sa mère ou sa sœur peut-être.

– « Bonjour, c’est Jessica à l’appareil ? »
– « Oui » lui répondit une voix douce
– « Je m’appelle Yann. Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Nous nous sommes rencontrés hier au sauna. Tu m’as donné ton numéro »
– « Oui bien sûr. Tu croyais que j’allais t’oublier ? »
– « Je ne sais pas. Peut-être fais-tu de fréquentes rencontres. » dit Yann non sans réaliser quel mufle il faisait
– « Ce n’est pas très flatteur ! Tu as d’autres gentillesses à me dire ? » lui répondit Jessica narquoise
– « Euh ! Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais simplement te dire que j’ai beaucoup aimé le moment que nous avons passé ensemble et que j’y ai pensé toute la journée » confessa Yann
« – Voilà qui est mieux. Et maintenant, on fait quoi ? Tu as envie de me sauter ? De m’épouser ? » gloussa Jessica.
– « Si on commençait par prendre un café pour faire connaissance »
– « N’a-t-on pas déjà fait connaissance ? J’ai l’impression que je connais déjà le goût de ta queue et celui de ton sperme »
– « … »
– « Ne te formalise pas. Je ne te disais pas ça pour te mettre mal à l’aise. D’ailleurs, j’ai trouvé que ton sperme avait très bon goût »
– « C’est à mon tour d’être flatté » répondit Yann
– « Tu es libre maintenant ? Je suis chez moi devant la télé. On se retrouve au bas de chez moi au Café de la Place ? »
– « D’accord »
– « Mais je dois te prévenir : ne t’attends pas à rencontrer Jessica, mais Julien – c’est mon nom »

Cette dernière remarque fit brutalement revenir Yann sur terre.
Jusqu’alors il avait l’impression de flirter délicieusement avec une ravissante petite allumeuse. Mais Jessica/Julien avait eu raison de lui rappeler sa condition : elle était une she-male avec une queue et sans poitrine, pas une bombasse aux seins siliconés et à la chatte épilée.

Il ne savait plus très bien sur quel pied danser en arrivant au Café de la Place.
Un coup d’œil circulaire ne lui permit pas de trouver Jessica.
Il s’installa quand on frappa à son épaule

– « Tu ne m’as pas reconnu(e) ? »

Yann n’en revenait pas. Le jeune garçon qui venait de l’aborder ne ressemblait pas à la Jessica qui l’avait si merveilleusement sucé la veille. Au point que Yann crut un instant à un canular. Mais Julien s’installait déjà en face de lui, commandait un café et lui demandait avec un petit sourire

– « Alors ? Déçu ? »

Yann bredouillait :

– « Je ne vous … t’aurais pas reconnu ».
– « Moi, pourtant, je t’ai immédiatement reconnu ! » répliqua Julien « Si tu veux, on peux s’arrêter là. Je comprendrais très bien, tu sais. Ce sont des choses qui arrivent très souvent. Entre le fantasme et la réalité, il y a un fossé qu’il n’est toujours aisé de franchir »
– « Non non excuse moi, il faut juste que je m’habitue » répondit Yann
– « Yann, j’ai une question à poser, es-tu homo ? »

C’était la question à ne pas poser. Ou plutôt LA question qu’il fallait poser.

Car, depuis quelques semaines, Yann n’avait discuté avec personne des expériences extraordinaires qu’il avait vécues. Il y a quelques mois à peine, il était encore un jeune homme de bonne famille, bachelier brillant, fiancé à une ravissante jeune fille, qui se préparait à monter dans la capitale. Aujourd’hui, il était devenu un client fidèle des cinémas X et des saunas où sa principale distraction était d’allumer les mecs, de sucer leurs queues et de boire leur sperme. Etait-il pour autant devenu homo ?
Il ressentait le besoin de réfléchir aux changements dans sa vie. Et Julien/Jessica lui en offrait l’occasion.

Pendant une heure, Yann parla non stop. Julien l’écoutait attentivement, ponctuant de temps en temps le long monologue de son nouvel ami par un hochement de tête ou une question.
Le café allait fermer.

– « Comme je te l’ai dit, j’habite juste au-dessus. Tu veux venir chez moi continuer à discuter ? »

Yann était si bien avec Julien qu’il accepta sans hésiter.
C’est seulement dans le minuscule ascenseur où ils durent se loger qu’il réalisa l’ambiguïté de la situation : était-il en train de finir la soirée avec un « pote » en buvant une bière ? Ou de raccompagner une jeune fille pour coucher avec elle ?

Le minuscule appartement de Julien était ravissant. Il était décoré avec beaucoup de goût. Yann se serait cru dans une chambre de jeune fille. En passant dans la salle de bains, il découvrit une armoire à toilettes remplie de parfums, de rouges à lèvres, de crèmes pour la peau.
La féminité des lieux contrastait avec l’apparence extérieure de Julien qui était habillé en garçon et n’avait pas les manières efféminées qu’on imagine trop souvent chez les travestis.
C’était au tour de Yann de poser LA bonne question : « Et toi, comment fais-tu pour te travestir ? »

Cette question avait ouvert la boîte de Pandore des confessions retenues de Julien.
Il raconta à Yann sa féminité cachée, les difficultés de l’adolescence, l’arrivée libératrice à Paris et la possibilité enfin trouvée de vivre une sexualité de femme tout en continuant sa vie d’homme (Julien travaillait dans une SSII). Julien lui dit aussi la douleur de cacher ce pan de sa vie à sa famille, à ses collègues de travail, la crainte d’être débusqué, la hantise du chantage.
Il lui confessa également qu’il sortait d’une longue relation avec un homme, plus âgé, marié, très aisé, qui lui avait demandé de pousser plus loin sa féminisation en prenant un traitement hormonal. Mais en dépit de la fascination que cet homme exerçait sur Julien, celui-ci n’avait pas osé franchir le pas et avait dû rompre.

Il était tard. Yann avait depuis longtemps raté le dernier métro
C’est tout naturellement que Julien lui proposa de dormir chez lui.
Il n’avait qu’un seul lit et il fallait y dormir ensemble.
Mais Yann n’avait aucune prévention. Julien était devenu en l’espace d’une soirée un ami. Un ami d’un genre nouveau. Un ami qui était à la fois garçon et fille. Un ami à l’égard duquel les limites de l’amitié et de l’amour n’existaient pas
Aussi partit-il d’un franc éclat de rire quand Julien lui dit, depuis la salle de bains

– « Je dors à poil, ça ne te dérange pas j’espère ».

Du coup, Yann ôta le caleçon qu’il avait gardé et lui répondit du tac au tac

– « Moi aussi ! »

Julien rejoignit Yann sous les draps. Leurs mains se cherchèrent, se trouvèrent. Leurs langues se mêlèrent. La bouche de Julien avait un goût délicieux, mélange de dentifrice et de cigarette mentholée.

– « Tu ne m’as pas dit si je t’avais bien sucé hier au sauna » s’enquit Julien.
– « Personne ne m’avait jamais aussi bien sucé que toi » répondit Yann
– « Ca veut dire que je peux recommencer ? » rétorqua Julien qui, joignant le geste à la parole fondit sur la queue déjà grosse de Yann.

Yann fermait les yeux, s’abandonnant au plaisir de la caresse. Qui était en train de le sucer ? Julien ? Jessica ? Il ne savait plus. Mais quelle importance ?
« Même si j’adore ton sperme, je ne veux pas que tu jouisses dans ma bouche aujourd’hui »

Julien s’était redressé et avait attiré Yann au-dessus de lui. Il avait sorti un tube de vaseline, en avait pris une noix et l’avait passé sur son trou.

– « Tu as déjà pratiqué la sodomie ? »
– « Non jamais » répondit Yann.
– « Laisse moi faire et abandonne toi à ton plaisir

Julien était couché sur le dos, les jambes remontées sur lui, son orifice huilé et très ouvert devant la queue de Yann, son sexe si fin et si charmant et ses petites bourses rasées lovés dans sa main.

– « Pénètre-moi comme tu pénètrerais ta fiancée. Laisse-toi aller »

Yann ne se le fit pas dire deux fois. Il avait posé le bout de son gland à l’entrée de l’orifice de Julien. Et il poussa à l’intérieur, ne rencontrant quasiment pas de résistance
Il avait l’impression d’être dans un étau, plus serré, plus étroit qu’une chatte de femme. Les sensations sur sa queue en étaient décuplées

– « Je ne te fais pas mal » demanda Yann.
– « Au contraire » répondit Julien dans un sourire.
– « J’ai envie que tu jouisses en moi ».

Il ne fallait pas en dire plus à Yann qui était au bord de l’orgasme.
Quelques secondes après, il s’effondrait sur son amant.

– « Et toi ? Tu n’as pas éjaculé. Tu dois en mourir d’envie » demanda-t-il à Julien.
– « Mais j’ai joui tu sais ! Ne savais-tu pas qu’on pouvait jouir du cul ? C’est une jouissance beaucoup plus profonde, beaucoup plus féminine que l’éjaculation »

Et les derniers mots que Julien glissa à l’oreille de Yann avant qu’il ne sombre dans le sommeil sonnèrent comme une excitante promesse :

– « Si tu veux, je t’apprendrai … »

(à suivre)

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