Le restau du Nord (De la lumière dans la cave – 2) par : Marie-Paule Perez

Tout le monde ne relira pas forcement le premier épisode donc en
préalable, résumé et recadrage.
Nous sommes Bernard et moi un couple très décontracté et assez libre, mais
néanmoins très unis. Nos petites incartades réciproques ont toujours été
sans conséquences réelles, Mon époux n’est pas jaloux et je ne pensais pas
l’être… jusqu’au jour ou rentrée prématurément à la maison je découvre mon
mari en train de se faire dominer et sodomiser par une femme… dans notre
propre cave… La colère me prend, je vire la nana manu militari et ne me
contrôlant plus je me venge sur Bernard en le sodomisant brutalement à
l’aide du gode ceinture  » confisqué  » à sa propriétaire. Curieuse vengeance,
en fait, puisque mon mari finira par en jouir. Quant à moi, je ne savais
plus trop ou j’en étais…

On s’est un peu fait la gueule pendant deux jours, puis nous avons parlé.
J’ai cru comprendre alors que mon mari avait besoin de ce genre de rapport,
que bizarrement il ne m’avait jamais avoué ce fantasme, (je le savais certes
un peu maso, mais pas à ce point) et que si j’en étais d’accord, il ne
demanderait pas mieux que je remplace sa  » maîtresse  » dans ce genre de
séance.
J’ai eu tendance à accepter, d’abord parce que cette proposition me
confirmait l’attachement que Bernard avait pour moi, mais surtout parce que
j’avais pendant ma  » vengeance  » connu un plaisir trouble qui était loin de
me laisser indifférente

Nous sommes aujourd’hui lundi, c’est notre seul jour de repos, le bar
restera fermé. Ca tombe bien parce qu’après cette histoire j’ai eu un mal
fou à m’endormir ! En fait, je me posais 1000 questions. Pourquoi mon
intervention violente m’avait-elle tant excité ? Pourquoi mon mari ne
m’avait jamais parlé de l’empleur de ses tendances masochistes ? Et surtout
pourquoi le visage de cette pétasse persistait dans mon esprit ? Après tout,
cette fille que j’avais chassée de chez moi comme une malpropre n’était
venue dominer mon mari qu’à la demande de ce dernier, je n’avais aucune
raison de lui en vouloir !

Je suis en robe de chambre, je me rends dans la salle de bain, justement mon
mari Bernard en sort, lavé, bichonné et rasé de près, enveloppé dans son
peignoir.
– Laisse-moi le peignoir je vais en avoir besoin !
Il le retire et me le passe, puis se dirige vers la chambre, j’ai alors la
vision de son joli petit cul sur lequel j’ai eu si plaisir à taper l’autre
jour ! Décidément il a du se produire un déclic dans mon comportement car
saisie d’une pulsion subite, je lui lance :

– Je te refoutrais bien une bonne fouetté !
– Pourquoi pas ?
– Pour l’instant fous-toi à genoux, sale chien !

Il obéit sans discuter, l’impromptu de la situation l’amuse et l’excite et
déjà son sexe commence à se tendre :

– Maintenant tu va me dire toute la vérité !
– Quelle vérité ?
– Ecoute, petite larve, quand je te domine, je ne suis plus ta femme, mais
ta maîtresse, et tu devras me vouvoyer !

Je me surprends toute seule à faire ce genre de déclaration, cela doit-être
une réminiscence inconsciente de certaines lectures…

– Mais enfin, Marie-Paule !
– Bon, d’accord on laisse tomber, puisque tu ne veux pas jouer.

Je fais mine de gagner la salle de bain, certaine de ce qui va se passer, je
m’amuse, je m’amuse… effectivement ça ne loupe pas !

– Pardon maîtresse, si, si, je veux jouer avec, vous, revenez, je ne suis
qu’un esclave désobéissant, punissez-moi maîtresse !

Il rigole à moitié, ç’est en train de tourner à la farce, cette affaire là,
c’est du rigolo-masochisme… Je reviens et me positionne fièrement devant
lui, il faudra que je fasse quelques courses et que je m’équipe, une
dominatrice à poil ça ne fait pas très sérieux, à moins que je ne me fasse
prêter tout cela par… hummmm… quelques idées fort perverses sont en
train de germer dans mon esprit. Décidément cette petite séance dans la cave
aura été un révélateur.

– Dis donc esclave, pourquoi ne m’as tu pas parlé à moi, de tes penchants
masochistes ?
– Je n’osais pas maîtresse, si j’avais su que toi aussi…
– Tu me vouvoie, je t’ai dis !
– Pardon maîtresse ! (il est hilare)
– Et tu l’as trouvé où, ta pétasse ?
– Sur Internet, maîtresse !
– Ah bon, tu te sers d’Internet pour aller sur les sites de cul ?
– Oui, maîtresse !
– Tu es décidément un porc !
– Je sais, punissez-moi, maîtresse.

Rien qu’a cette idée, son sexe est maintenant tout dur, mais je vais le
faire poireauter. Le punir c’est lui donner satisfaction et je n’ai aucune
raison de lui faire plaisir ce matin, et puis, il faut qu’il comprenne que
je suis toujours sous le choc de ma découverte… Dans quelques jours on y
verra plus clair. Et il faut que je me décide tout de suite, sinon la
tentation de lui fouetter le cul va être trop forte… Je prends sur moi :

– Bon je te punirais un autre jour, cette nana tu as ces coordonnées ? Son
téléphone ?
– Hein ! Mais qu’est ce que tu veux lui faire ?
– Si on te demande…

En fait, je ne savais pas trop moi-même… Et puis le flash ! Je venais de
m’apercevoir que si je n’avais pas trop envie de punir mon mari, c’est que
l’excitation née de la scène dans la cave ne se reproduisait pas à
l’identique.

– Laisse-la tranquille, elle n’a rien contre toi ! Réprit Bernard.
– Rassure-toi, j’ai juste envie de lui parler
– Ça ne sert à rien, je ne la reverrais jamais de toute façon
– Il ne faut jamais dire jamais ! Par contre après ce que tu m’as fait, tu
as plutôt intérêt à être sympa avec moi !

Il finit par me donner son numéro, je ne téléphonais pas de suite, n’ayant
aucune stratégie précise. Je décidais que ma douche me permettrait peut-être
d’y voir un peu plus clair.

Je fis couler l’eau sur mon corps, inconsciemment je m’amusais à diriger le
jet de la douchette sur mes tétons qui du coup s’érigeaient. J’étais
excitée, mais j’étais incapable de comprendre véritablement pourquoi ! Ce
n’était pas le petit jeu avorté avec mon mari, où alors il aurait fallu le
continuer en fantasmant à mort sur la présence de… sans doute était-ce là
la solution, il manquait quelqu’un. Il manquait Virginie ! Abracadabrant !
Impossible Impensable ! Je la revoyais devant moi, son visage de madone, ses
seins parfaits, son port altier. Voilà que je suis entrain de me tripoter en
repensant à cette pétasse ! Ca ne va décidément pas très fort dans ma pauvre
tête ! Je m’imagine entre ses cuisses, léchant sa liqueur intime, m’en
régalant, m’en rassasiant. Bernard est complètement absent du fantasme,
j’essaie de l’intégrer, mais mon esprit le chasse, l’oublie, l’abandonne !
Tant pis on s’en passera et je jouis dans un cri que je ne songe même pas à
étouffer.

– Qu’est ce qui se passe ? intervint Bernard

Je suis pantelante, je me suis assise quelques instant dans le carré à
douche les fesses dans la flotte, je n’ai pu retenir mon envie de pisser, je
me suis pissé dessus, j’en fous partout et j’aime ça, et si ça continue je
vais me refaire jouir
– Ça ne va pas ? Insiste-t-il.
– Si, Si, je viens juste de me faire jouir !
– Hein ?
– Ben oui !

Il n’en revient pas le pauvre biquet !

Je m’habillerais tout à l’heure, j’enfile le peignoir et direction le
téléphone

– Allô ! Vous êtes Virginie ?
– Oui, c’est moi ! (la voix paraît étonnée d’une présence féminine au bout
du fil, j’en conclue que Virginie n’est sans doute qu’un nom de guerre)
– Je tenais à m’excuser pour l’autre jour !
– Pardon ?
– Oui, je vous ai giflé ! Je vous présente mes excuses !
– Ah ! Oui, rue B…. dans la cave !
– C’est ça !
– Je ne vous en veux pas, ce sont les risques du métier ! Mais je vous
remercie d’avoir appelé ! Répondit Virginie sur un ton monocorde.
– Euh…
– Oui, je vous écoute…
– J’aimerais vous voir !
– C’est peut-être pas indispensable, mais on peut continuer à se parler au
téléphone, je ne raccrocherais pas !
– Non ça risque d’être un peu long !
– Dans ce cas, tant pis !
– Ecoutez-moi juste un instant, mettez-vous à ma place, quand je vous ai vu
tous les deux j’ai failli péter les plombs. J’ai essayé d’analyser cela
froidement, et je crois qu’avec mon mari on est assez intelligent et on
s’aime assez pour pouvoir s’en sortir, mais tout n’est pas clair. Et il n’y
a que vous qui…
– Bon, bon… vous voulez qu’on se voit où ?
– Je vous paye le restau ! Vous l’acceptez ?

Elle accepta, et nous convenions d’un rendez-vous pour le lendemain.
Quand même quelque chose me taraudait et malgré mon désir de ne rien dire de
cette rencontre à Bernard, je l’interpellais :
– Elle est bi, ta copine ?
– J’en sais rien ! Pourquoi tu me demande ça, elle t’intéresse ?
– Ça m’étonne que tu n’en sache rien, c’est le genre de détails qui devrait
normalement t’intéresser, non ? Réfléchis bien !
– Tu veux que j’y demande ? Proposa-t-il sans réelle conviction
– Mais non ! Laisse tomber !

Je vais complètement à l’aventure. Je préviens Bernard que je ne pourrais
pas m’occuper du bar le lendemain. Ça, il n’aime pas ! Et la litanie
commence, il va y avoir ceci et cela à faire et je ne vais pas y arriver et
patati et patata… Je lui coupe le sifflet en lui disant qu’il m’est bien
arrivé de le tenir toute seule et que si vraiment il n’y arrive pas, il lui
reste la solution de se mettre en fermeture exceptionnelle ou d’engager un
intérimaire. Il y a toujours une solution à tout !

Et le lendemain matin, en m’habillant, je choisis le haut le plus décolleté
que je possède, un truc que je n’ai jamais osé porter dehors. Afin de ne pas
trop me faire remarquer, je me contente en bas d’un pantalon, mais je le
choisis le plus moulant possible. Et en dessous ? Demanderez-vous ?
Et bien en dessous : Rien du tout de chez rien du tout !

Mais, non je ne suis pas folle, enfin si je dois l’être un petit peu ! Avant
d’aller au restaurant je passe dans une boutique de lingerie et j’achète un
petit ensemble avec un petit string mauve et un soutien-gorge assorti, le
genre de truc qu’il faut oser porter, avec des balconnets s’arrêtant à
mi-téton ! Mais aujourd’hui j’ai envie d’oser !

A midi pile je me plante devant le restaurant et j’attends la dame ! Midi
cinq, Midi dix, Midi un quart… Ça commence à sentir le lapin cette
affaire, je décide d’attendre jusqu’à midi trente et après j’appellerais…
– Bonjour !

J’ai failli ne pas la reconnaître ! Que je suis conne des fois, il est bien
évident qu’elle n’est pas toujours en train de se balader avec sa tenue de
cuir. Elle est tout simplement en jean avec un pull-over bleu en grosses
mailles, elle est toute bleue, je ne savais pas que j’avais rendez-vous avec
une shtroumpfette ! Je suis déçue qu’elle n’ait fait aucun effort de
toilette, mais après tout pourquoi en aurait-elle fait !

Ma tenue n’a pas l’air de la troubler plus que ça et je réalise à présent
que je suis peut-être en train de m’embarquer dans un truc qui va me mener
dans le mur ! J’essaie alors une tactique de repli pour éviter le restaurant
!
– Bonjour !
– Je suis un peu en retard, c’est le bus qui n’avançait pas ! S’excusa
Virginie en arborant un charmant sourire.
– C’est pas grave, bon, ben on va y aller ! Vous avez beaucoup faim ?
Et si elle répond non, on va migrer vers un sandwich au bistrot…

– J’ai une faim de loup !

Raté ! Ce sont des choses qui arrivent ! Et on rentre dans la salle ! Je
réalise que ce rendez-vous au restaurant n’est peut-être pas si discret que
ça. Lille est une ville ou beaucoup de gens se connaissent. Il se peux très
bien qu’un client nous connaissent l’une et l’autre… Aie, aïe, aie.. Je
demande un coin discret… ça tombe bien il y en a un…

Je ne sais pas trop comment attaquer ! Il y a quelque chose dans son visage
qui me fascine, allez donc savoir pourquoi ? Une peau lisse sans défaut, des
yeux brillants et malicieux, une bouche bien ourlée, un nez bien dessinée !
Elle m’excite, elle m’excite !

Un silence s’instaure, juste entrecoupé de quelques considérations inutiles
sur la circulation et la météo. Ça dure jusqu’à l’arrivé des apéritifs.

– Bon, alors, si vous m’expliquiez pourquoi vous teniez tant à me voir ?

Les hostilités sont déclenchées, plus moyen de reculer, j’avais pourtant
préparé plusieurs scénarios, mais là je suis bloquée, je ne sais plus quoi
dire !

– C’est pas facile !
– Je veux bien vous aider, mais aidez moi à vous aider !

J’aime bien la formule ! Et puis, je décide de me lancer, si ça foire, tant
pis, on parlera d’autre chose, elle a sans doute des tas de trucs à
m’apprendre, ces deux heures ne seront de toute façon pas perdues, voilà qui
me rassure, mais pourquoi n’y ais-je pas pensé plus tôt ? Alors autant
savoir ! Vas-y Marie-Paule !

– Voilà ! Après que je vous ai viré et que je me suis retrouvée seule avec
Bernard, je me suis vengé sur lui !
– Ah, bon ? Vous lui avez fait quoi ? Me demande-t-elle sans que son ton me
laisse deviner si elle manifeste une réelle curiosité ou s’il s’agit d’une
réplique de politesse.
– Je l’ai enculé avec votre gode ceinture ! Ah ! Au fait je vous l’ai ramené
!

Je fouille dans mon sac, je l’ai enveloppé discrètement dans un sachet
plastique, je le lui tends. Virginie prend le paquet en sort l’objet et le
contemple. Je panique ! Si quelqu’un nous voit, je ne vous dis pas la
honte…

– Heu… rangez-le, vous allez nous faire remarquer !
– Mais non, personne ne nous voit d’ici. En tous cas, merci, ça va m’éviter
d’en racheter un, ça coûte horriblement cher ces trucs là ! Mais continuez..
– Et après j’étais toute excitée !
– Ah oui !
– J’ai donc cru d’abord que c’était la situation de domination qui
m’excitait, et c’était vrai, mais seulement en partie, parce que je me suis
aperçue qu’il y avait autre chose…

Je marque exprès le silence afin de provoquer la question

– Et quoi donc !

Putain que c’est dur à sortir !

– Vous ne devinez pas ?
– Si, mais il faut que vous le disiez vous-même, ça vous libérera.

Et voilà, je suis la reine des gourdes, non seulement elle sait, mais
j’ignore ce que ça lui fait

– A quoi bon, puisque vous savez maintenant !

Et que donc ça ne l’intéresse pas plus que ça !

– Allez dites !
– Laissez tomber, on va parler d’autre chose !
– Dites-le-moi ! Je crois que ça me ferait très plaisir de l’entendre !

Quoi ? Qu’est qu’elle vient de me dire ? Je ne me trompe pas, j’ai bien
entendu ?

– Vous !
– C’est moi qui t’excite, c’est ça ?
– Ben, oui ! Je suis conne, hein ?
– Pas du tout, je suis même flattée !
– Arrête de me charrier !

Le garçon revient à ce moment là.

– Ces dames ont-elles choisies ?
– On a un contretemps, réponds Virginie ! On est obligée de partir, on va
vous régler les apéritifs

Je n’en crois pas mes oreilles ! Qu’est ce qu’elle fabrique ? Elle est
vexée, elle veut partir, il me semblait pourtant que tout se passait bien,
elle vient même de dire qu’elle était flattée…

– Attends, je ne comprends, pas c’est moi qui invite, il n’y a pas le feu !
– Ah ! Bon… répond Virginie, semblant subitement dépitée, puis s’adressant
au garçon,  » revenez dans cinq minutes, on aura choisi !  »

Je renonce à comprendre son manège ! Je reste muette comme une carpe.

– Je suis déçue ! Finit par reprendre Virginie !

Moi aussi, et je me demande si finalement on n’aurait pas mieux fait de
partir !

– Explique-moi !
– Quand tu m’as avoué tout à l’heure que je t’excitais, j’étais ravie, parce
que je peux te le dire maintenant, c’était réciproque, ton image en furie
quand tu m’as chassé de ta cave n’arrête pas de me poursuivre, et elle m’a
même fait mouiller.

Elle marque une pause, mais je ne sais toujours pas quoi dire ! Simplement
je ne comprends de moins en moins. Je me demande si elle n’est pas en train
de me bluffer. Elle s’étonne de mon silence.

– Tu ne dis rien ?
– Je ne sais plus quoi dire, Virginie !
– Donc, comme je te disais, je suis déçue, parce que je croyais que tu me
désirais au point de vouloir faire l’amour avec moi…
– Mais..
– Laisse moi finir… et quand je te propose d’y aller tout de suite, tu te
dégonfles !
– Mais, Virginie c’est un malentendu !

Putain, mais ce n’est pas vrai ! Que faire maintenant ? Appeler le garçon
pour lui dire qu’on a une nouvelle fois changé d’avis, on va passer pour de
vraies barges, mais après tout qu’importe ! Elle me regarde en silence, le
visage figé en un imperceptible sourire. Je répète comme une imbécile :

– C’est un malentendu ! Virginie, un malentendu !
– Et bien, tant pis pour toi, il fallait comprendre, tu as raté l’occasion,
moi aussi d’ailleurs, ce sera pour une autre fois ! Bon qu’est ce qu’on
mange, moi je prendrais bien une escalope milanaise ? Et toi !
– Virginie, je peux te poser une question ?
– Peut-être ? Peut-être ?
– Ce n’est vraiment pas possible de bouffer tranquillement en discutant, en
essayant de mieux se connaître, et après si tu veux bien de moi, je serais à
ta disposition.
– Si, c’est sans doute possible…

Ouf, ça va s’arranger !

– Alors d’accord ? On fait comme ça ?
– Peut-être ? Peut-être ?
– Comment ça  » peut-être ? « , Explique-toi !
– Si tu fais ce qu’il faut pour te faire pardonner !
– Et c’est compliqué ce que tu va me demander ?

Je m’attends au pire. J’ai tellement lu d’histoires de maîtresses et de
maîtres foldingues imposant des humiliations débiles à leurs esclaves. Si
c’est ça je fous un billet sur la table et je me casse, j’aurais assez perdu
de temps avec cette cinglé !

– Non, pas très !
– C’est quoi ?
– Tu passes sous la table et tu me suces la chatte !
– C’est tout ! ?
– Oui, c’est tout !

C’est tout, mais c’est déjà énorme ! Mais s’il n’y a que ça pour lui faire
plaisir je peux lui prouver que je sais aussi me dépasser.
– Bon, on attend que le garçon prenne les commandes et je vais te le faire !
– Non maintenant !
– Mais enfin, Virginie…
– Avec la longueur de la nappe, il ne verra rien, il croira que tu es partie
aux toilettes
– Bon d’accord !

Un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite et zlouf, je m’apprete à y
aller !
– Laisse tomber !
– Hein ?

Non mais ça va durer longtemps ces petits caprices ? Elle ne sait pas ce
qu’elle veut, je suis tombée sur une folle ou pas ?

– Laisse tomber, je te dis, je suis en train de te tester, j’adore m’amuser,
mais tu as raison on va manger ensemble comme deux copines et après si on a
encore envie on ira chez moi !

J’en ai marre de faire la girouette, je ne réponds même pas et je
m’engouffre sous la table, disparaît sous la nappe, et lui dégrafe sa
fermeture éclair, je lui dégage un peu son jean, elle m’aide à le faire,
j’ai sa culotte devant le nez, je l’écarte ! La salope, elle est humide
d’excitation, j’approche ma langue et je suce !

– Votre amie est partie ! (Ça c’est le garçon, un peu plus haut !)
– Non, elle est aux toilettes, on va prendre deux escalopes milanaises.
Aaaah ! C’est bon !
– Oui, elles sont très bonnes !

Il se tait quelques instants, puis rajoute :

– Je n’ai rien vu, mais soyez discrètes et rapides.

Bon l’emmerdeur est reparti, je peux continuer tranquillement ce que je
faisais, je lèche, je lape, c’est doux et c’est délicieux, ses grosses
lèvres sont gonflées de plaisir, son clitoris se dresse tel un petit
bourgeon, je le titille de la langue. De mon côté ça s’humidifie aussi pas
mal, et je sens que je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme là, il me
faudrait un plan d’urgence, puisque maintenant les plats sont commandés,
peut-être une petite diversion vers les toilettes. En attendant je continue
à besogner Virginie, j’entends de vagues gémissements, j’ignore comment elle
fait pour les étouffer, ma parole elle doit s’être foutue sa serviette de
table devant la bouche, le délire quoi, pour l’exciter davantage, tout en
continuant de donner des coups de langues sur son clito, j’introduis un
doigt, puis un deuxième dans son vagin, ça rentre tout seul, c’est du super
lubrifié. Soudain j’aperçois un objet qui se balade dans la semi-obscurité
dans laquelle j’opère depuis plusieurs minutes. Je finis par comprendre que
Virginie est en train de me passer le gode que je lui ais rapporté.
Complètement folle ! On ne va quand même pas faire ça ici ! Et puis, tiens,
je m’en fous, je lui enfonce le machin, je fais quelques va-et-viens, mais
je redouble d’ardeur en lui lapant son clito. Et puis soudain, le cri !
Putain, elle va ameuter le quartier !

Ça ne rate pas, je sors aussi discrètement que possible, mais ils sont déjà
trois gusses autour de notre table. J’ai honte. Je n’ai qu’une envie me
faire toute petite et me barrer d’ici.

– Bon, nous allons vous demander de partir immédiatement sans faire aucun
scandale ! Vous nous réglez xx euros et vous disparaissez. Sinon nous
appelons immédiatement la police !

Trop contente de nous en sortir à si bon compte, on prend nos cliques et nos
claques et on quitte le lieu sous les regards des autres clients. Je suis
rouge comme un cageot de tomates!

– Mais bon dieu, où t’as été voir qu’on pouvait faire ça dans les
restaurants, toi ? Soupire Virginie.
– Mais c’est toi qui m’as demandé !
– Oui, mais après je t’ai demandé de t’arrêter !
– On fait quoi ?
– On va chez moi !
– Tu n’as pas oublié le gode j’espère !
– Oh ! Je crois bien qu’il est resté sous la table, je vais le rechercher !

Je fais comme si j’allais retourner dans le restaurant ! Ça défoule !
– Arrête, ils vont te faire coffrer !
– Bon, d’accord je t’en paierais un autre, et si tu veux, je te le
dédicacerais

A suivre !

Marie-Paule Perez !

(Juin 2002)


Marie_paule_perez@hotmail.fr

PS : toute ressemblance avec un restau du même nom et patati et patata…

Ce récit a eu l’honneur d’obtenir le 1er prix du concours des histoires
érotiques décerné par Revebebe pour Juin 2002

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4 réponses à Le restau du Nord (De la lumière dans la cave – 2) par : Marie-Paule Perez

  1. Colibri dit :

    Le léchage de chatte sous la nappe au restaurant est une activité à risque !

  2. Bigoudi dit :

    Une rencontre chaude et originale. J’ai adoré

  3. Yvert dit :

    C’est bien, mais je n’ai pas trouvé la suite.

    • Marie-Paule Perez dit :

      J’avais complétement oublié ce texte (15 ans déjà…)
      Mais cette suite risque de tomber dans la banalité. Alors j’hésite à l’écrire.
      Bisous

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