Langue de Chat (mes supplices – 4) par: Anne_M

En arrivant chez Philippe cet après-midi-là, je ne me doutais pas que
j’allais connaître ma première expérience zoophile, d’une manière tout à
fait fortuite et involontaire…
Quand j’entre chez lui, Phil remarque tout de suite un léger changement en
moi. Il se recule, me tenant par les épaules à bout de bras. Il me tourne
légèrement à gauche, à droite, tout en me fixant de son beau regard vert
(j’avais oublié de vous dire que Phil a les yeux verts). Moi, je ne dis
rien. J’attends…
– Mais tu t’es maquillée aujourd’hui ! Me fait-il enfin, après quelques
secondes d’examen minutieux. Tu es superbe ainsi, ça te va rudement bien !
Avec un large sourire aux lèvres, j’esquisse une petite révérence en guise
de remerciement. Son compliment spontané me fait vraiment chaud au cœur !
Il faut dire qu’après ma grippe du mois dernier, j’ai pris la ferme
résolution d’exploiter enfin le  » potentiel de séduction  » que, d’après
Phil, j’ai laissé en friche trop longtemps.
Ma toilette matinale se résume le plus souvent à me savonner le visage, à me
brosser les dents et à peigner mes longs cheveux. Jamais, ou presque jamais,
de maquillage (par manque de temps, pour arriver à l’heure à la librairie).
Je suis une jeune femme propre et soignée, mais mon style n’a rien de celui
d’une pin-up sophistiquée.
Aujourd’hui, je me suis pomponnée avant d’aller au travail. Ma chevelure
torsadée est ramenée en chignon strict, très  » femme d’affaire « , sur
l’arrière de ma tête. Mon visage est soigneusement maquillé, de manière
légère et discrète cependant : crème hydratante, anti-cernes en stick sur le
contour des yeux et sur les ailes du nez, fond de poudre bronzante teinte  »
banane « , blush ocré sur les pommettes, fard nacré sous les paupières, sur
l’arête du nez et sur le menton, sourcils redessinés au crayon et gloss sur
les lèvres. Tout cela m’a pris un gros quart d’heure, mais le résultat en
vaut la peine…
En parfait homme du monde, Phil m’aide à ôter mon manteau. Puis il me
dévisage à nouveau avec un sourire radieux.
– Oui, vraiment ravissante ! reprend-t-il. Je ne t’avais plus vue maquillée
depuis… le Nouvel An, je crois bien. Laisse-moi te regarder encore… C’est
sobre et de bon goût. J’aime beaucoup !
Là, Anne, tu viens de marquer un point !
Comme c’est le début de l’après-midi et que je viens à peine de sortir de
table, je décline son invitation à prendre un verre au salon avant de
monter, selon notre habitude. Je prétexte que je suis très excitée et
impatiente de subir les  » affreux tourments  » qu’il m’a réservés.
Phil est un peu surpris. Il s’inquiète :
– J’avais envie de te faire l’amour, après t’avoir mise en  » condition  » de
manière un peu spéciale. Mais si tu es pressée… Tu as un autre rendez-vous ?
C’est pour ça que tu t’es maquillée ?
– Idiot ! Parce que tu crois que tu ne mérites pas qu’une femme (j’ai failli
ajouter  » amoureuse « ) se fasse belle pour toi ?
Et avant qu’il ait eu le temps de me répondre, je l’enlace et je l’embrasse
sur la bouche, tout en caressant son dos.
Nous montons l’escalier. Je le précède. Sachant parfaitement qu’il a les
yeux rivés dessus, je prends bien soin de tortiller pour mon petit
postérieur rebondi en gravissant chaque marche, mais d’un air naturel et
dégagé.
Nous pénétrons dans la salle de bains.
– J’ai une autre surprise pour toi, mon grand, dis-je.
– Encore une surprise ? Mais c’est ma fête aujourd’hui ! Pourtant, mon
anniversaire n’est qu’en juin.
Phil s’assied sur le rebord de la baignoire et je commence à me dévêtir. En
lui tournant le dos, je déboutonne mon jeans moulant bleu et ma courte
blouse rose pâle (celle qui a un col Claudine). J’empoigne mon pantalon par
la ceinture. En roulant des hanches, avec des gestes de strip-teaseuse, je
le fais lentement passer sur mon joli derrière, puis le long de mes cuisses.
J’accompagne la descente jusqu’à terre, bras tendus, le buste penché en
avant. Je me retrouve les jambes droites et raides, les fesses nues et
saillantes, seulement séparées par une lanière noire.
Je me redresse, je dégage mes épaules et je fais glisser ma blouse le long
de mes bras, derrière moi. Quand ma blouse s’est étalée à terre et que mes
pieds se sont complètement dégagés du jeans tombé en accordéon, je pivote
sur la pointe de mes orteils et je me retourne enfin. Je lance mes bras en
l’air, les mains tournées vers le plafond, et je m’écrie joyeusement :
– Surprise !!!
D’habitude, quand je me retrouve en sous-vêtements devant lui, Phil me voit
toujours porter une petite culotte toute bête et une simple brassière,
généralement en coton blanc.
Mais là, j’arbore fièrement un soutien-gorge à balconnets à fines bretelles,
en tulle noir rebrodé de motifs en arabesques, et un string assorti, assez
échancré.
Mon ami en reste soufflé, et de surprise et de plaisir. Il porte sa main
droite contre sa figure et me contemple entre ses doigts largement écartés.
Sa paume me cache sa bouche, mais je vois bien, rien qu’au plissement de ses
yeux, qu’il est aux anges.
Les bras toujours en l’air, je virevolte à nouveau sur la pointe des pieds,
pour effectuer ma traditionnelle  » pirouette de présentation « .
– Mais enfin, Anne, qu’est ce qui t’arrive ? demande-t-il après quelques
secondes.
– Je voulais me faire belle pour toi. Tu aimes ?
– Oui, beaucoup. Comme ça, tu ressembles enfin à une vraie femme.
Phil est toujours assis sur le bord de la baignoire. Mes mains contre ses
cuisses, je l’oblige à serrer les jambes. Je m’assieds à califourchon sur
ses genoux, face à face. Les bras tendus, mes poignets reposant sur ses
épaules, je lui caresse la nuque.
– Sans maquillage et sans lingerie fine, je ressemble à quoi alors ?
– Tu es très jolie, ma puce, mais ton allure habituelle de  » grande
adolescente attardée  » ne t’avantage pas. Je t’aimerais plus  » femme « .
– Tout ce que tu voudras, mon amour.
Oups ! C’est la première fois que je l’appelle  » mon amour  » ! Phil veut
répliquer quelque chose, mais je pose mon index sur ses lèvres. Je lui
glisse simplement à l’oreille :
– Maintenant, déshabille-moi et fais de moi ce que tu voudras…
Je me suis levée et un peu reculée. Phil, sans rien ajouter, s’est mis à
genoux devant moi sur le carrelage blanc.
Il caresse mes côtes, mes flancs. Puis ses doigts, en descendant, accrochent
le string par les lanières élastiques de sa ceinture et l’abaisse lentement.
Le tissu qui couvre mon pubis se roule sur lui-même en descendant. La
lanière d’entrejambe se libère de la raie de mes fesses.
Mon sexe apparaît juste en face du visage de Phil. J’appréhende ce
dévoilement depuis quelques jours, car en raison de l’étroitesse du string,
j’ai été obligée de  » raboter  » les côtés de la toison de mon pubis. Mon  »
triangle secret « , auparavant presque équilatéral, est devenu maintenant
franchement isocèle.
Mais Phil ne me fait aucune remarque à ce sujet. J’écarte légèrement les
jambes et, pendant que ses doigts caressent ma fente déjà moite, son pouce
se frotte à mes poils drus et frisés. J’adore à chaque fois ce moment du
premier contact intime…
Phil se remet debout. Je soulève mes bras et il passe les siens sous mes
aisselles. Il dégrafe mon soutien-gorge. Je suis nue, je suis son esclave.
Notre  » salle de torture  » est plongée dans la pénombre : les quatre spots
du plafond sont éteints.
Les deux murs latéraux, de chaque côté de la fenêtre, sont drapés
aujourd’hui de voiles gris souris. Dans un coin, notre  » coffre à jouets  »
(une ancienne malle en bois, au couvercle bombé, dans laquelle Phil range
les instruments et les accessoires de mes supplices) est déjà ouvert.
Je m’allonge sur le dos sur le parquet chaud, les membres en croix. Quand je
suis couchée, il tire les tentures de la grande fenêtre pour laisser
pénétrer la lumière naturelle. Avec le voilage blanc des rideaux, notre
intimité est assurée.
Finalement, je crois que je préfère être  » tourmentée  » à la lumière du
jour, plutôt que sous l’éclairage artificiel et impersonnel des spots. Comme
la pièce est orientée au nord, elle bénéficie toujours d’une clarté très  »
atelier d’artiste « , sans ombres portées franches.
Phil attache à mes chevilles et à mes poignets des bracelets d’un modèle
différent cette fois. Ils sont en cuir plus souple que les autres, sans
doublure de feutrine. Leur courroie se prolonge par une patte plate
perpendiculaire, terminée par un gros anneau en inox. Les bracelets de ce
genre, fermés par deux boucles en métal, sont plus spécialement destinés aux
étirements ou aux suspensions, parce qu’ils sont plus larges, et donc plus
enveloppants.
Phil passe des cordes en nylon blanc dans les anneaux des bracelets. Il les
noue à des crochets scellés dans les murs aux quatre coins de la chambre, à
hauteur des plinthes. L’opération prend un certain temps, parce que Phil,
par souci d’esthétisme, veut égaliser la longueur des quatre liens.
Les cordes qui m’écartèlent sont fortement tendues, au point que mes membres
sont presque complètement immobilisés. Pourtant, je me sens bien, et mon
esprit, contrairement à mon corps étiré, est parfaitement détendu. J’ai
juste une petite gêne musculaire à la base de la nuque, pas vraiment une
douleur (probablement à cause d’un certain oreiller trop mou !). J’étends
mon cou plusieurs fois de suite, pour trouver la position la plus
confortable.
Phil me mitraille avec son appareil photo numérique. Pour les premiers
cliqués, je lui fais mon sourire le plus adorable. Puis je bande les muscles
de mes cuisses et de mes bras, en tirant aussi fort que je le peux sur les
cordes. Mes seins sont dressés, mes côtes sont saillantes, mon ventre est
creusé. J’ouvre la bouche toute grande, je montre les dents et je fais
semblant de hurler à la mort, comme si toutes mes articulations se
disloquaient.
L’impression de réelle souffrance et d’atroce agonie qui se dégage de
certaines photos de moi (surtout de celles que Phil retraite numériquement
en noir et blanc) est souvent saisissante de réalisme. Mais tout ceci n’est
qu’un jeu. Pour d’autres clichés, je lui fais ma grimace favorite : la
langue tirée et pendante, les yeux qui louchent comiquement. À chaque fois,
il éclate de rire…
Phil déboucle sa ceinture, déboutonne son jeans et l’enlève rapidement. Il
garde son tee-shirt. Son sexe, gonflé par l’excitation, a déjà atteint un
bon développement…
Je n’ai eu que peu d’amants différents dans ma vie, mais parmi ceux-ci,
Philippe est l’homme chez qui le prépuce est le plus développé et le plus
long. Je lui ai dit un jour, pour rire (mais si, c’était une blague !),
qu’en tirant un peu dessus, je pourrais presque y faire un nœud ! Au repos,
son pénis est assez court. Il a l’air taillé en pointe à cause de cette
calotte de peau toute fripée et plissée. Même en pleine érection, l’orifice
du prépuce, ourlé de deux veines bleues, ne laisse voir que l’extrémité
percée du gland toujours couvert. Et pourtant, s’il est un peu court au
repos, son sexe bénéficie (fort heureusement) d’un remarquable  » coefficient
d’allongement  » en état d’excitation sexuelle !
J’adore cet instant où Phil, ses doigts faisant pression à la base de son
pénis, tire le capuchon vers l’arrière. La peau de prépuce s’enroule sur
elle-même et son gland lisse, parfois violacé, parfois grisâtre, émerge
lentement de son fourreau protecteur. Une fois qu’elle est complètement
décalottée, la verge érigée et durcie s’anime de soubresauts spontanés :
cela signifie qu’elle est prête en entrer en action.
Cette digression pénienne étant refermée, pour l’instant, Phil enjambe mon
corps. Il s’agenouille à califourchon (décidément, j’adore ce mot !) sur
moi, ses fesses sur mon ventre. Ses testicules poilus me chatouillent le
nombril. Il enserre mes côtes dans l’étau de ses cuisses vigoureuses.
J’adore cette sensation d’impuissance et d’étouffement mêlés, et souvent, en
pareil cas, je dois me mordre les lèvres pour réprimer un début de fou rire.
Phil passe ses mains sous mes seins. Il les presse entre le pouce et l’index
pour les gonfler et en faire saillir les bourgeons. Il se penche et, de la
pointe de sa langue, dessine le contour de mes aréoles. Puis il s’abouche à
mon sein gauche. Je sens sa langue tourbillonner autour de mon téton dressé.
Ensuite, ses dents le mordillent et tirent dessus. Il me suce, il m’aspire,
il me tète. Sa bouche abandonne mon sein gauche pour s’attaquer à l’autre
qui reçoit le même traitement. Phil se redresse et me malaxe la poitrine à
pleines mains, continuant à titiller mes pointes durcies. Entre deux petits
rires, je gémis de plaisir.
Phil tire deux pinces à linge en bois du petit sac en toile posé sur le
parquet, près de moi. Il en met une en bouche. Il serre douloureusement mon
sein gauche et fixe l’autre pince au mamelon proéminent, en bien prenant
soin de mordre toute l’aréole. La seconde pince happe mon téton droit. À
chaque morsure, ma gorge émet un  » hummm !  » prolongé.
Phil, en  » bourreau  » expert, laisse ma chair s’habituer quelques secondes à
la douleur languissante et sourde du tenaillement, avant de donner quelques
pichenettes aux pinces dressées, pour raviver instantanément cette
souffrance délicieuse. Je pousse des petits cris.
Phil recommence à parcourir de ses ongles le contour de mes seins, puis il
remonte vers mes aisselles offertes et sans défense. Ce contact m’électrise.
Le fou rire réprimé éclate. Entre deux inspirations saccadées, mes éclats de
rire clairs et sonores emplissent la pièce. Je me débats dans mes liens.
Phil rit aussi, mais il n’arrête pas ses chatouillements.
Il est toujours assis sur mon bas-ventre et ses fesses compriment ma vessie.
J’essaye de me retenir, mais je n’y arrive plus : la pression est trop
forte. Tant pis, je laisse aller :
– Oh ! Je pisse, je pisse, je piiiiiisse !
En criant, je lâche trois courts jets d’urine : je les sens distinctement
jaillir de mon méat, l’un à la suite de l’autre, avec une force impérieuse.
Phil s’est relevé. Je hoquette, je reprends mon souffle. Je me sens un peu
honteuse de n’avoir pas su me contenir et de m’être  » oubliée  » sur le
parquet. Mais en même temps, cette miction spontanée m’a procuré un certain
plaisir…
J’ai l’impression d’avoir inondé toute la chambre. Phil me rassure : mon
épanchement incontrôlé se résume à une simple traînée de gouttes éparses.
Dans notre  » coffre à jouets « , il y a toujours un rouleau d’essuie-tout (au
cas où, justement !). Phil détache un carré de papier absorbant, le plie en
quatre, puis éponge mon urine sur le parquet. Il passe doucement un second
carré dans la fente de mon sexe, pour la sécher. Cette toilette intime est
délicieuse…
Phil chiffonne ensemble les deux carrés d’essuie-tout mouillés et jette
négligemment la boule à terre. S’il ne prend pas le temps d’aller ensuite se
laver les mains, lui qui est d’habitude si hygiénique et si propre, c’est
qu’il est très impatient de poursuivre. D’ailleurs, il bande plus que
jamais.
Le compas de mes jambes faisant un angle à peu près droit, les grandes
lèvres de ma vulve sont disjointes et écartées. Mais Phil ne m’estime pas
encore suffisamment ouverte et il décide d’y remédier. Il prépare deux  »
chapelets écarteurs « , constitués chacun de trois pinces à linge enfilées
sur une longue cordelette en nylon, passée dans le petit serpentin de leur
ressort métallique. En relevant la tête, je le vois faire. Je frisonne en
sachant parfaitement à quoi ces instruments sont destinés. Phil prend son
temps : l’attente de la torture est déjà une torture pour la victime.
Je sens son pouce et son index parcourir ma lèvre gauche, comme pour en
marquer le pli et en accuser la saillie. Une pince à linge vient mordre le
bourrelet de chair près de mon clitoris. La deuxième est placée au milieu de
ma lèvre, la troisième, près de la commissure inférieure de ma fente. Avec
calme et application, il s’occupe de la même manière de mon autre lèvre. Je
geins.
– Ça va, ma chérie ? demande-t-il.
– C’est horrible ! Ça me brûle !!!
Quand mon sexe est hérissé par les six pinces en bois, il vérifie que leur
morsure sur ma chair est bien franche. Il pose sa main à plat sur mon
bas-ventre et le secoue un peu. Les pinces s’agitent et s’entrechoquent :
cela produit un amusant cliquetis, mais elles tiennent bon.
Pour chacun des chapelets, Phil passe les extrémités de la cordelette autour
du haut de mes cuisses. Il tend les cordelettes et les noue. Mes grandes
lèvres, tirées chacune d’un côté, dévoilent largement l’entrée de mon vagin.
Je tressaille quand son majeur effleure mes petites lèvres dilatées. Je râle
quand son pouce et son index décapuchonnent mon clitoris gonflé.
Phil se redresse et reprend l’appareil photo, pour immortaliser sur la
carte-mémoire son  » esclave  » sexuelle doublement écartelée.
Le menton contre le haut de ma poitrine, j’observe mon  » bourreau  » qui se
prépare enfin à me pénétrer. Debout entre mes jambes, en me regardant droit
dans les yeux, il masse et caresse langoureusement son sexe de sa main
gauche. Celui-ci a atteint sa taille maximale. D’où je me trouve, la vue en
contre-plongée sur ses testicules pendants et son sexe dressé est
prometteuse d’un accouplement vigoureux. Il fléchit les jambes,
s’agenouille, puis se retrouve assit sur ses talons, les cuisses écartées,
le pénis toujours en main. Il se décalotte et vérifie avec son pouce que la
peau de son prépuce est bien calée derrière le bourrelet bleuâtre de la base
du gland. Il se penche en avant pour s’introduire en moi. Je ferme les yeux…
Et c’est à ce moment-là qu’au bout du couloir, dans le bureau privé de Phil,
le téléphone se met à sonner !
Phil se redresse, les fesses contre les talons, la tête tournée vers la
porte.
– Et merde…
– Laisse. Prends-moi maintenant !
Il hésite, le temps de deux nouvelles sonneries, puis se décide. Il se
relève. Il ramasse à terre son pantalon et la boule de papier absorbant
imbibée de mon urine. Il sort de la pièce cul nu.
Je l’entends décrocher le combiné dans son bureau, entamer une conversation
à voix basse, puis plus rien. Il a dû refermer la porte.
Restée seule en  » fâcheuse posture « , je me dis qu’il faudra que Phil se
décide à acheter un répondeur : ce n’est pas la première fois que le
téléphone nous dérange pendant nos abats sado-amoureux. Ces interruptions
inopportunes prolongent parfois une suspension ou une posture qui, excitante
au départ, peut devenir rapidement pénible après quelques minutes. Dans le
cas présent, c’est mon plaisir sexuel qui se trouve différé. Mais peut-être
pas…
La porte de notre  » salle de torture  » vient de grincer légèrement et de
s’entrebâiller. D’abord, je ne vois personne : un courant d’air, sans doute.
Puis, en tournant la tête, j’abaisse mon regard au ras du sol. Chaussette
est là qui m’observe de ses yeux jaune d’or.
Ah oui, c’est vrai que vous ne connaissez pas encore Mademoiselle
Chaussette. C’est une petite chatte d’environ deux ans, toute noire, sauf le
museau et le plastron d’un blanc éclatant. Le bout de ses pattes avant est
blanc également, ce qui lui donne l’air d’avoir enfilé une paire de
socquettes. D’où son nom, son nom actuel, du moins. Elle appartenait
auparavant à un couple de fonctionnaires, habitant à cinquante mètres de
chez Phil, dans la même rue. Un jour, ils ont déménagé pour aller
s’installer à Bruxelles, en appartement, abandonnant la pauvre (et
soi-disant encombrante) bête derrière eux.
La chatte désemparée a erré pendant une semaine dans le quartier à la
recherche d’un nouveau foyer, évitant les maisons avec chien ou enfants
turbulents. Elle a finalement jeté son dévolu sur cette grande villa en
briques rouges, habitée seulement par un célibataire apparemment calme et
gentil.
Elle a donc mis le siège devant la porte de la cuisine, celle qui donne sur
le jardin. Et en deux jours de minauderies, elle était dans la place ! Phil
a beau dire qu’il l’a recueillie, je sais, moi, que c’est elle qui s’est
imposée à lui. Et j’enrage de penser que cette chatte a réussi en deux jours
ce que je ne suis pas parvenue à obtenir en deux ans : le privilège (ou tout
au moins le plaisir) de vivre avec Philippe, dans sa maison. Oh ! Peut-être
même qu’elle dort toutes les nuits avec lui !?
Ma petite Anne, tu as maintenant une  » rivale  » sérieuse. S’il le faut, moi
aussi, je jeûnerai pendant une semaine avant venir, toute efflanquée et
tremblante, gratter à la porte de la cuisine. Philippe ne pourra pas
résister à mon regard triste et à mon aspect misérable…
La conversation téléphonique de Phil se prolonge (un client ou un
entrepreneur sans doute) et il ne revient pas.

La chatte, assise sur son postérieur, m’a observée un petit moment, en
allongeant le cou à gauche et à droite, essayant de comprendre ce que fait
par terre une jeune (et jolie !) femme, nue et attachée. Les humains ont des
jeux bizarres…
Elle se décide enfin à approcher. La tête tournée, la joue posée à terre, je
la suis des yeux.
Je ne suis pas allergique aux chats, mais ils me font un peu peur depuis que
je suis enfant. Mes mollets et mes mains se souviennent encore des griffes
de l’affreux matou tigré que ma grand-mère possédait…
Chaussette vient flairer précautionneusement ma main droite attachée. Je
remue un peu les doigts et, pendant qu’elle frotte sa tête au creux de ma
paume, j’arrive à lui gratouiller un peu le cou. Elle se met à ronronner
doucement.
La chatte se redresse d’un coup et, à pas feutrés, longe mon bras étendu.
Qu’est ce qu’elle a vu de si intéressant ? Balancée par ma respiration, la
pince à linge qui mord le téton de mon sein droit a attiré son attention. En
soulevant ma tête, je la vois tendre une patte vers la pince qui gigote…
– Non, Chaussette, non !
J’ai dit ça à haute voix. Surprise, la chatte recule sa patte et me fixe
dans les yeux une seconde, de l’air de dire :  » fiche-moi la paix, toi,
laisse-moi jouer ! « .
L’autre patte s’avance maintenant et tente de saisir la pince dressée.
Celle-ci s’abaisse, puis échappant à la patte coussinée, se redresse comme
un ressort. Cette torsion de mon mamelon m’arrache un petit cri de douleur.
Mais la chatte a trouvé un jeu amusant et elle recommence à tapoter la pince
et à essayer de la saisir. Comme l’élasticité de mon sein l’empêche
s’emparer du petit morceau de bois rebelle, elle sort ses griffes acérées.
Ma peau tendre reçoit deux estafilades sous l’aréole.
– Va t’en, va t’en tout de suite, vilaine ! Laisse-moi, tu me fais mal !!!
La pince à linge secouée a glissé de l’aréole pour mordre cruellement la
seule pointe de mon téton. C’est insupportable !
Chaussette pose son autre patte contre mon aisselle. Ça me chatouille à
nouveau !!! Je crie, je ris, je me secoue tant que je peux. Et la chatte
finit par abandonner la partie.
Et Phil qui ne revient toujours pas…
Mais où est-elle passée maintenant, cette sale bête ?
La voilà qui passe par-dessus ma cuisse droite. Je la vois tourner entre mes
jambes cartées, puis flairer le parquet que j’ai mouillé tout à l’heure.
L’odeur de mon urine et les effluves de mes sécrétions intimes l’ont
attirées vers mon sexe béant…
Je suis soudain prise de panique : elle ne va tout de même pas…

– Chaussette ! Non, pas ça !!! Phil, au secours !
Je plie mon cou en m’en faire mal, mais tout ce que j’aperçois entre mes
jambes écartelées, ce sont les deux oreilles et l’échine de la chatte
accroupie. Ma tête retombe. Je gémis :
– Non, non, pas là !
Je sens un léger chatouillis (ses moustaches probablement) au creux de mes
cuisses, puis un petit souffle sur l’entrée de mon vagin. Je pousse un cri :
– Oooh non !
Je viens de recevoir un coup de langue râpeux à la commissure inférieure de
mon sexe, là où doit suinter l’habituel filet blanchâtre de mon excitation.
Un deuxième coup de langue longe une de mes petites lèvres. Je tressaute. Je
me raidis. La chatte semble apprécier ce  » lait  » que je lui offre malgré
moi, car elle s’applique à ne pas en perdre une seule goutte ! Le léchage se
fait consciencieux, régulier, cadencé. J’apprécie d’habitude l’excitation
buccale de mes parties intimes de la part de mon partenaire humain. Mais la
langue d’un homme, aussi rêche qu’elle puisse être, n’a rien à voir avec ce
petit bout de papier de verre souple et humide qui ponce maintenant mes
lèvres vaginales.
– Arrête, vilaine, je t’en prie !
J’essaye de gigoter pour chasser la chatte, mais les cordes sont trop
tendues. Mon dos est trempé de sueur, mes fesses aussi et elles collent au
parquet ciré.
Chaussette me lape toujours le sexe comme s’il s’agissait d’une délicieuse
friandise. Peut-être que mes muqueuses s’habituent un peu à cette agression
rugueuse, car un certain bien-être s’installe dans mon bas-ventre. Je me
détends, les yeux mi-clos. Ma respiration redevient régulière. Ma situation
est incroyable : une chatte (lesbienne certainement !) est en train de me
faire un cunnilingus dans toutes les règles de l’art érotique, et moi je
commence à y prendre du plaisir…
Pourtant, la trouille revient. Et si elle me mord, me griffe ou me mutile ?
Je me vois déjà à l’hôpital, aux urgences, le sexe déchiqueté et
sanguinolent. Entre deux hurlements de douleur, j’essaye d’expliquer au
médecin de garde que c’est un chat qui m’a attaquée… Il ne croira jamais une
histoire pareille !

Les coups de langue remontent régulièrement vers mon clitoris. Vu mon
excitation, le gland de mon petit organe érectile doit être complètement
sorti de son capuchon. Si c’est bien le cas, je ne vais tarder à le sentir…
Le premier contact a un effet foudroyant. Je sursaute. Dans un grand râle
sourd, je bande tous les muscles de mon corps. Mon dos se cambre d’avantage
encore. Je tire sur les cordes qui m’entravent comme une damnée. Le
tressautement de mes hanches a dû faire hésiter Chaussette une seconde, mais
elle repasse la langue sur le petit bouton durci, avec gourmandise. Une onde
pulsatile parcourt toute mon échine à chaque lapement. Je me révulse, je
m’abandonne. Encore quelques coups de langue… Mon clitoris irradié se
rétracte brusquement dans sa gaine et un orgasme explosif me submerge…
J’ai dû pousser un cri strident, car Philippe déboule aussitôt dans la
chambre. Il tombe à genoux près de mon visage qu’il prend dans ses mains.
– Pardon, ma puce, c’était un client qui…
En voyant mon sein griffé, il croit comprendre ce qui s’est passé.
– La chatte t’a attaquée, c’est ça ? demande-t-il en cherchant Chaussette
des yeux.
Mais la coupable s’est faufilée hors de la pièce.
– Oui et non, mais… Je t’en prie, détache-moi maintenant.
Phil commence par ôter les huit pinces à linge qui me mordent toujours.
Comme anesthésiée par mon orgasme intense, cette délicate opération me
semble, pour une fois, presque indolore. Puis il défait les boucles des
bracelets de mes poignets. Aussitôt, je me redresse pour passer la main sur
mon sexe en feu, entre mes cuisses encore écartelées. Sur mes doigts, il n’y
a qu’un liquide blanchâtre, pas de sang… Ouf !
Alors que Phil finit de détacher mes jambes, je fonds en larmes,
probablement à cause de la peur rétrospective et du sentiment d’humiliation
qui me submergent à ce moment-là. Recroquevillée sur le parquet, je sanglote
pendant cinq minutes. Philippe caresse mes cheveux sans comprendre…
Ce n’est qu’après une douche très chaude (et un vigoureux savonnage de mon
sexe) que, remise de mes émotions, je pourrais raconter toute l’affaire à
Philippe. Et lui, tout cela l’amuse beaucoup ! Je réclame naturellement un
châtiment exemplaire pour ma violeuse, faisant valoir mon adorable sein
mutilé par ses griffes. Et bien non ! Puisque l’écorchure sous mon aréole
n’a même pas saigné et que le léchage clitoridien m’a procuré un orgasme
très audible, la chatte est absoute de toute faute. C’est tout juste si on
ne m’accuse pas, moi, la victime, d’avoir favorisé l’attaque par une
émission délibérée de phéromones sexuelles. Non mais…
Enveloppée dans le peignoir éponge de Phil, je bougonne un peu (pour la
forme) en terminant de sécher mes cheveux défaits avec une serviette. Je me
regarde dans la glace du lavabo : mon joli maquillage s’est dissout sous la
douche.
Pourtant, c’est à ce moment-là que Philippe, assis sur le rebord de la
baignoire, a dit, pour la première fois, la phrase magique :
– Anne, je t’aime.
Je devais avoir l’air d’une pauvre chatte trempée par une vilaine averse…
Quelques jours après cette aventure féline, je passe faire un petit  » coucou
 » à ma copine Fabienne (mais si, vous la connaissez,… la blonde un peu
rondelette,… celle qui a les cuisses qui frottent).
Sur la table de la cuisine, Fabienne dépose deux tasses, la cafetière, le
sucrier, et une bouteille de lait à demi entamée. Puis, comme pour
elle-même, elle dit à voix haute :
– Les biscuits, j’ai oublié les biscuits.
– Pas pour moi, merci.
Mais Fabienne est déjà en train d’ouvrir l’armoire vitrée au-dessus de
l’évier :
– Mais si, Anne, tu prendras bien une langue-de-chat. Je les fais moi-même !
Aussitôt, je suis prise d’un fou rire, d’un fou rire… à en faire pipi dans
ma culotte (mais là, j’ai pu me retenir !).
La pauvre Fabienne n’a rien compris à mon hilarité. Et je n’ai rien voulu
lui raconter…
Comme ça, vous croyez que j’ai inventé de toutes pièces cette histoire de
cunnilingus zoophile !? Pas du tout ! Certaines dames se font bien couvrir
en levrette (c’est le cas de le dire) par leur grand chien. Alors !?
Simplement, par soucis de discrétion, le nom de la chatte et la couleur de
son pelage ont été changés.
Anne M.
ashc0001@wanadoo.be
Mai 2002

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2 réponses à Langue de Chat (mes supplices – 4) par: Anne_M

  1. tatiana dit :

    De la zoophilie décontractée, délicieux récit

  2. Lucia dit :

    Faudra que j’essaie

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