La découverte par Fabien

 

La découverte par Fabien

Cela s’est passé à une époque, pas si lointaine, où l’accès à la sexualité, à l’érotisme, à la pornographie se faisait en cachette. Pas d’Internet, le Minitel n’avait pas était inventé.

Les sex-shops étaient rares.

Ce qui se passa un après-midi, au début des années soixante-dix, n’auraient pas dû m’arriver. Mais comme disent les anglais, « curiosity kill the cat ! » Mais ma curiosité ne m’a pas tué.

A l’école primaire, j’avais un énorme béguin pour une fille. Catherine S. Pendant longtemps, je suis allé en colonies de vacances. Dans l’ensemble, j’ai de bons souvenirs de cette époque d’insouciance. Je me souviens plus particulièrement de ma dernière année. J’étais encore un gamin, mais j’ai ressenti des choses inhabituelles pour une des monitrices. Un jour j’ai réussi à la faire s’assoir sur mes genoux. Elle était bien plus lourde que moi, mais je m’en moquais royalement. J’étais aux anges.

J’ai changé d’école après la sixième. Pendant cinq ans j’avais été pensionnaire. Je rentrais en cinquième dans la grande ville et tous les soirs je dormais chez moi.

Durant les vacances d’été avant mon entrée en cinquième, j’allais faire cette découverte.

J’habitais dans un tout petit village. Peu de chose à faire. Du vélo et c’était à peu près tout. J’avais peu de copains. Le fait d’avoir fait mon pensionnat loin du village.

Sans être précoce, je me masturbais déjà. Ce fut la pochette d’un trente-trois tours qui en fut le déclencheur. La jeune femme qui posait sur la pochette était une jeune starlette que l’on vit souvent au cinéma dans des comédies légères où elle ne rechignait pas à dévoiler ses charmes.

Parfois je m’ennuyais. Et un après-midi, j’allais fouiller dans la table de chevet de mon père. D’accord ce n’est pas bien etc…

Et là, je fis une découverte qui m’amènera à faire une autre découverte.

Deux magazines. Pas des magazines comme j’avais l’habitude de lire, Salut les copains, Podium, Mickey Parade…

Ça parlait de sexe. Il y avait des dessins, quelques photos. Les récits étaient très explicites. Ils sont devenus mes partenaires de plaisir solitaire. Je faisais bien attention de tout remettre à sa place. Pas vus, pas pris. Quelques semaines plus tard, je vis apparaître un autre magazine. Cela s’appelait Elle et Lui. Je ne sais pas où mon père les avait trouvé. J’ai récemment cherché sur Internet pour voir s’il y avait une trace de cette publication, mais je n’ai rien trouvé.

Un autre magazine. Je m’empressais de le découvrir. Et là, je tombais sur un encart pour une autre revue. J’en ai oublié le nom, mais pas le contenu. « Je pédale » était le titre qui accompagnait une photo. Un homme, cuisses ouvertes était empalé sur le sexe d’un autre homme. Au lieu d’être choqué, la photo me troubla profondément.

Pédé, enculé, j’avais déjà entendu ces mots, mais je ne savais rien de l’homosexualité.

Cette photo, me troubla et m’excita. Cet été-là, je découvris, non pas l’amour mais le plaisir.

Et puis mes parents firent chambre à part et les magazines disparurent.

J’avais lu assez de choses et vu quelques images pour être capable d’imaginer une situation qui me stimulerait pour…enfin, vous savez quoi.

Et ce fut la rentrée scolaire en cinquième. Ecole privée. Que des garçons. Mais parmi les enseignants, il y avait des femmes, dont une avec une poitrine très avantageuse.

J’ai redoublé ma cinquième, merci à la Chanson de Rolland. Il ne se passait rien d’intéressant.

Deux étés après avoir découvert ces magazines, une famille s’installa dans la grande maison d’en face. Il y avait Geneviève. Elle était belle, inaccessible pour moi, timide un peu rondouillard. J’espérais qu’elle me remarque, mais je n’ai pas eu cette chance. Après la quatrième j’envoyais balader l’école. J’étais nul. En maths, en science. Plus d’école, d’accord, mais va apprendre un métier.

Un an plus tard, je ne devais pas être observateur, mes parents se séparèrent et je partis avec ma mère, loin de ma région natale. Deux semaines chez un patron, une dans un centre de formation, pour des cours. Et là je tombais amoureux de Brigitte S. Apprentie coiffeuse, très belle.

J’avais lu dans les magazines comment baiser, mais pas comment nouer une relation.

Entre Brigitte et moi ? Rien. Dans le même centre de formation il y avait des filles, des garçons et des cons. L’un d’eux se faisait un plaisir de me faire chier et de me balancer sa phrase favorite.

– T’es pas pédé pédé, mais t’aimes bien les hommes quand même.

Je ne le savais pas encore, mais il avait raison.

Un jour j’en ai eu marre et je lui balançais un violent coup de genoux dans les parties. Il ne m’a plus emmerdé.

J’avais dix-sept ans et pas de copine. Je me masturbais. Un jour, j’ai découvert qu’en introduisant un doigt dans mon cul, cela me faisait du bien. Je décidais de remplacer mon doigt par autre chose. Et ce fut le manche d’une raquette de ping-pong. Je me souviens d’un orgasme d’une intensité incroyable. J’en eu le souffle coupé.

Et puis j’ai eu dix-huit ans. Merci Valéry. Emmanuelle était passée par là. Et une grande liberté. Ce qui était caché s’étalait au grand jour.

La première fois que je suis allé voir un film, la personne à la caisse me demanda ma pièce d’identité et vérifia à deux fois ma date de naissance. Je faisais très jeune, mais j’avais bien dix-huit ans. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais j’ai trouvé cela très con. Les scènes de sexe m’excitèrent bien sûr.

Diplômé. Dix-huit ans, pas de petite amie et puceau.

En accord avec ma mère, je retournais vivre dans ma région natale, dans la grande ville. Je trouvais une chambre chez l’habitant et j’avais un travail.

J’avais du temps libre pour me balader dans les rues et de redécouvrir ma ville. Un jour je tombais sur une boutique un peu particulière. Un sex-shop. J’ai hésité à y rentrer. Il me fallut quelques semaines avant de me lancer.

Ce qui c’était passé avec le film X, se reproduisit. La femme derrière la caisse me regarda avec étonnement et me demanda ma carte d’identité. Elle n’en revenait pas, mais me laissa rester dans la boutique. Très intimidé, j’allais de découvertes en découvertes. J’y revins régulièrement et un jour je me décidais pour une revue pas trop chère.

Je ne savais pas où sortir pour rencontrer des filles. Plus qu’une copine je voulais baiser.

Un samedi soir, j’allais faire un tour au sex-shop. Il y avait la vendeuse, et deux clients. Chacun était dans son coin. Je regardais les revues classées par thèmes. Je m’aventurer parfois dans la section des hommes entre eux. Mais chaque fois j’avais honte. La couverture d’une des revues m’attira. Elle était sous plastique mais cela ne m’empêcha pas de la prendre en main et de l’examiner. Puis je la reposais et passer à autre chose. Soudain je sentis une présence à mes côtés.

– Cette revue à l’air très intéressante, fit un homme que je n’avais pas vu rentrer.

Je me retournais, confus,

– Quelle revue ?
– Celle que vous regardiez il y a quelques instants.

Je restais silencieux un moment.

– Venez avec moi, fit l’homme

Je le suivis d’un pas hésitant.

– Celle-ci.
– Ah celle-ci en désignant la revue d’hommes en train de faire l’amour.
– Oui, celle-ci. Il y a des choses intéressantes là-dedans.

Aïe ! Dans quoi j’étais en train de m’embarquer ? Je regardais l’homme. Il avait la trentaine, pas plus. Bel homme.

– Peut-être, je ne sais pas.
– J’aimerais bien le découvrir avec vous.

Il s’était rapproché très près de moi. Le contact avec lui, la revue, je ne savais plus où j’étais, mais j’avais un braquemart énorme dans mon pantalon.

– Si vous voulez, je vous l’offre et on va chez moi le lire.

– Oui.

C’est tout ce qui sortit de ma bouche à cet instant-là.

Il se dirigea vers la caisse. Je restais un peu en rentrait. La caissière ne dit rien. Elle devait être habituée à voir certaines choses. Une fois sortis, il me lança :

– Viens j’habite à deux pas.

Je le suivis sans un mot. Il n’avait pas menti. Son appartement était à deux rues de là. Une fois chez lui, je ne savais plus quoi faire. Devais-je m’excuser et partir ? Je n’eus pas à le faire. Il me mit à l’aise.

– Je m’appelle Éric, et toi ?
– Fabrice.
– Laisses-moi deviner, c’est ta première fois. C’est ça.
– Oui, répondis-je timidement.
– Ne t’en fait pas Fabrice, cela bien se passer.

Puisqu’il le disait. Il me servit un verre de rhum. Je manquais m’étrangler. Cela le fit rire.

– Là aussi c’est une première ?
– Pour le rhum, oui.

L’alcool me détendit. Je n’eus pas à en boire beaucoup pour me sentir détendu.

Éric m’invita à le rejoindre sur le canapé. Il déballa la revue acheté un peu plus tôt.

Il se rapprocha de moi et nous avons regardé la revue. L’alcool, sa présence très près de moi, les images très explicites, je me sentais bien. Il posa une main sur ma cuisse, puis la remonta vers mon entre-jambes.

– Dis donc, il semblerait que tu sois déjà prêt à passer aux choses sérieuses.

Il me conduisit dans sa chambre. Il ôta ses vêtements et m’invita à en faire de même. Il ne me fallut que quelques secondes. Je regardais son beau sexe dressé. Il avait un beau corps.

Il me guida tout en douceur et me fit découvrir l’art de faire l’amour.

– Tu as vu dans la revue comment on fait une fellation ? Tu veux essayer ?

Je me mis à genoux et regarder ce sexe. J’approchais doucement mes lèvres et l’embrassais. Je le saisis d’une main et portais à ma bouche le gland. J’avais vu dans un film porno, comment faire. Comment utiliser sa langue. Je m’appliquais et tentais de faire de mon mieux. Éric m’encourageait en me félicitant. Je léchais la hampe de son sexe. Et je suçais avec gourmandise. J’aimais ce que je faisais.

Je savais qu’il allait jouir. Comment cela allait-il se passer ?

Je n’eus pas le temps de trouver la réponse. Soudain il se braqua, poussa un cri rauque et jouis dans ma bouche. Sous l’effet de la surprise, je faillis m’étouffer. Mais je n’en fis rien. Il m’embrassa tendrement. Pendant tout ce temps je n’avais pas arrêté de bander. A son tour il me prit dans sa bouche et je ne fus pas long à jouir.

Nous sommes restés un long moment enlacés sur son lit.

Nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre. Dans la nuit je sentis une main qui me caressait les fesses. Un doigt tentait de pénétrer mon petit cul. J’écartais un peu les jambes. Éric m’embrassa le cul et me fit changer de position. Il approcha son sexe de mon orifice et y pénétra avec douceur. Ce fut un peu douloureux mais pas trop.

Je me détendais pour faciliter ma première sodomie. Éric allait et venait en moi. J’aimais ça. Tout était nouveau. Et puis j’étais en train de baiser.

Son va et vient en moi s’accéléra. Soudain il poussa son sexe le plus loin possible dans mon cul et cria sa jouissance.

Je me sentais bien. J’étais un homme. J’étais appelé à revoir mon amant.

Fabien

A suivre

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2 réponses à La découverte par Fabien

  1. Carminez dit :

    Un récit gay d’un banalité affligeante et d’un intérêt nul

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