Chanette 29 – Le croisière de l’Espadon – 8 – Echappées du bateau par Chanette

Chanette 29 – Le croisière de l’Espadon – 8 – Echappées du bateau par Chanette

Dimanche 18 avril

Et le lendemain, nous accostions à Barcelone, je prends l’air le plus décontracté possible et me dirige vers la passerelle.

Un marin patibulaire me barre la route, un autre vient à ses côtés.

– Vous n’étés pas autoriser à quitter le bateau, ordre de Monsieur Patrick !

Je commence à baliser, mais voici qu’Amandine se pointe.

– C’est quoi ce délire, je ne peux pas descendre ! M’énervais-je !
– Y’a contre-ordre, cette personne est sous ma responsabilité ! Indique-t-elle aux marins.
– Ah bon ?

On descend du bateau.

– Fais-moi confiance, on va marcher un peu vite, mais en restant détendue, d’accord ?
– Mais…
– Tu te tais, dans cinq minutes, je t’expliquerais, allez en route.

Je la suis. Que faire d’autre ? On atteint l’entrée du métro, on descend. Amandine achète des tickets et on se dirige vers les Ramblas.

– Bon, j’explique, me dit-elle, on a déjà eu un incident de ce genre il y a six mois, là ça recommence, je ne veux pas me retrouver en prison pour complicité de ce genre de pratiques…
– Attends, je ne comprends pas
– Tu ne comprends pas qu’on veut te priver de ton identité ?
– Tout cela pour avoir rembarré un client débile… je rêve !
– Mais ça n’a rien à voir !
– Comment ça ?
– Bon je vais t’expliquer mieux, il y a six mois, le patron s’est servi d’une escort russe pour influencer certains membres du conseil d’administration d’une boite concurrente… je passe c’est assez compliqué… Toujours est-il que pour la remercier on l’a embarqué en croisière, à l’arrivée à l’escale de Tanger, elle s’est retrouvée sans papier, sans téléphone, sans rien et elle a disparu de la circulation.
– Mais pourquoi ?
– Le pourquoi, je l’ai su bien après, la fille bouffait à tous les râteliers et faisait double jeu. Donc le patron s’en est débarrassé, je suppose qu’elle a été vendue dans un bordel de Tanger, ces gens-là n’ont pas pris le risque de la supprimer.
– Brrr…
– Comme tu dis ! J’ai trouvé ça dégueulasse, mais bon je n’ai rien dit, j’ai une bonne situation ça aide parfois quand on a mauvaise conscience. Et puis je me suis dit que ce n’était après tout qu’un incident de parcours, que la fille l’avait bien cherché, on se donne toujours des bonnes raisons à la con. Seulement voilà que ça recommence avec toi ! Alors là je dis non ! Trop c’est trop d’autant qu’en cas d’enquête je serais fatalement accusée de complicité.
– On va où, là ?
– On va t’acheter une tenue plus discrète, ensuite on va se poser dans un bistrot et se renseigner sur les horaires d’avions pour la France. Quoi que non, t’as pas de papiers d’identité, donc on va prendre le train ou faire du stop…

On s’est donc posé dans un bistrot des Ramblas

– Tiens je t’ai récupéré le fric de tes enveloppes, le reste ce doit être au fond de la Méditerranée. Maintenant il faut que tu m’expliques ce que tu lui as fait à Chauvière pour qu’il décide de te vendre à Tanger ?
– Mais je n’en sais rien, dans l’affaire de son agression, je n’étais qu’un rouage…
– Tu peux m’expliquer tout ça par le détail, mais viens on file à la gare, les Ramblas c’est trop fréquenté. Merde, mon téléphone…

J’ai compris que c’était Patrick.

– De quoi ? Oui, on arrive dans vingt minutes… Bien sûr que je suis avec elle, c’était débile de l’empêcher de descendre, elle nous aurait fait un scandale et additionné les témoins, là je l’ai embobiné en douceur. La diplomatie il n’y a rien de tel, mon vieux !

Elle a raccroché, apparemment satisfaite de sa sortie.

Un train partait pour Toulouse dans 20 minutes, on est monté dedans.

Je lui ai donc expliqué en long et en large mon rôle (si on peut appeler ça un rôle) dans l’affaire de l’agression de Chauvière.

– Je ne comprends pas ce qu’il te reproche, quelque chose nous échappe. Tu vas faire quoi en entrant ? Pas possible de porter plainte, tu vas raconter quoi ? Pas de délit, pas de preuves, pas de témoins.
– Je vais voir, il faut déjà que fasse refaire mes papiers, que je me rachète un téléphone… sinon j’ai des amis bien placés, je ne vais pas laisser Chauvière et Patrick Schultz continuer à m’emmerder.

On a roupillé dans le train nous menant à Toulouse. Une fois arrivées on a loué une chambre d’hôtel, un très bel hôtel (tant qu’à faire…)

– Une chambre avec deux lits ?
– Non une chambre avec un grand lit ! Répondit Amandine sans solliciter mon avis.

– Je vais prendre une douche, j’ai attrapé un coup de chaud dans le train ! M’informe Amandine.
– O. K. J’irais après toi !
– On peut la prendre ensemble ! Me suggère-t-elle en minaudant.

Pas difficile de deviner que la demoiselle mijote quelques intentions salaces… Mais je ne suis pas contre… bien au contraire.

Nous nous sommes déshabillées de conserve (comme disent les sardines)

Elle m’attire vers elle, on s’embrasse bien profondément.

– Attends, j’ai envie de pisser ! Lui dis-je en me libérant de son étreinte.
– Moi aussi, viens.

Et nous voilà dans la salle de bain. Elle est immense, large baignoire, carré à douche, bidet.

– Y’a pas de chiottes ? M’étonnais-je
– Ce doit être la porte à côté, mais on s’en fout, on n’a qu’à pisser sous la douche.

On est dans le carré à douche, on ne fait pas couler l’eau pour l’instant, Amandine se lâche et un filet d’urine dégouline de ses cuisses. Je tente un coup de bluff :

– Oh, le joli pipi ! M’exclamais-je, ça donne envie d’y gouter !
– Ah tu aimes ça ? Fallait le dire, ! Approche ta bouche de ma chatte, je vais en faire encore un peu.

Hum délicieux son pipi !

– Tu veux le mien ?
– Bien sûr que je veux le tien, pisse-moi bien dans la bouche, ma jolie cochonne.

Après cette préface dorée, nous avons fait couler l’eau. Avez-vous remarqué que caresser un corps mouillé n’avait pas grand intérêt puisque la douceur de la peau disparait. Mais heureusement il y a une solution et cette solution, c’est la mousse. Solution toute partielle puisque si la mousse permet les caresses, elle ne permet pas les embrassades à moins d’être savonophile !

Donc après s’être bien peloté mutuellement, et introduit nos doigts dans nos trous d’amour, nous sommes passées au rinçage, puis à l’essuyage.

Amandine se jette sur le lit, écarte ses jambes, porte sa main à sa chatte :

– Et maintenant ? Dodo ou câlin ?
– Tu crois que tu vas t’endormi dans cette position ?
– Je peux changer ! Dit-elle alors en se couchant sur le ventre.
– Quel beau cul tu as ! La complimentais-je.
– Eh bien occupe-toi en !
– Tu veux quoi, mon doigt, ma langue ,
– Une fessée !
– Ah bon ?
– Oui, j’aime bien de temps en temps ! Mais attention, pas trop fort, hein ?
– A mains nues ?
– C’est comme tu veux, sinon il y a des mules …

Pourquoi pas, ça change, j’ai donc pris l’une de ces mules blanches généreusement fournies par l’hôtel et me suis mise à taper le joufflu de ma poupée Barbie préférée.

– Tu me diras quand tu en aura marre…
– Ça commence à chauffer ! Il est de quelle couleur ?
– Il est rouge.

Elle m’a demandé d’arrêter et de lui doigter le cul. Alors évidement avant de faire pénétrer mon doigt, j’ai tenue à lui embrasser l’endroit. Ce que je n’ai pas fait bien longtemps, son cul sentait le gel douche, vous allez sans doute me trouver cochonne, mais je préfère les odeurs naturelles.

Je lui ai ensuite doigté vigoureusement le cul, ça l’a fait jouir. On s’est embrassé tendrement et ensuite je lui ai offert ma chatte. Elle m’a sucé divinement me provoquant un orgasme violent et salutaire.

Ça fait du bien tout ça, nous voici apaisées, l’une contre l’autre nues sur ce grand lit douillet. Nous ne sommes pas restées sages très longtemps. Quand un corps aussi beau me ravit les yeux, mes mains ne peuvent rester insensibles, alors je lui caresse les seins, lui tripote les tétons.. Amandine reste passive un moment, puis se jette sur moi, m’embrasse avec fougue en me collant sa main sur ma chatte.

Quelques secondes plus tard nous étions en soixante-neuf nous donnant de nouveau du plaisir.

Patrick Schultz

N’étant toujours pas remontée à bord, et Amandine non plus, Schultz téléphone à cette dernière qui ne répond pas !

« Qu’est-ce qu’elles sont en train de nous faire, ces deux-là ? Je parie que cette gouine d’Amandine s’est amourachée de l’autre pétasse et qu’elles sont partie se brouter le gazon dans les Ramblas. »

Sans trop y croire, il envoie deux gros bras patrouiller dans les rues de Barcelone… on ne sait jamais… et prévient les passagers que suite à un petit problème technique le départ sera retardé d’une heure.

Evidemment les deux marins reviennent bredouilles. Schultz fulmine.

« Le patron va me passer un de ses savons, il est capable de me faire muter à Pétaouchnock ! Quoique non, j’en sais trop, du coup je risque de me retrouver dans une situation super dangereuse… »

Et après avoir avalé un grand verre de vodka orange avec des glaçons, il se calme :

« Je suis con, je vais faire simple et Chauvière n’y verra que du feu ! »

Il inscrit alors sur le journal de bord.

« Amandine Cantal semble de plus en plus déprimée sans qu’elle m’en laisse deviner la raison. Ce matin elle m’a fait part de son intention de quitter le bateau, je ne l’ai pas retenue, mais croyant à une comédie temporaire j’ai néanmoins retardé le départ d’une heure. Elle n’est pas revenue. Pas moyen de la joindre par téléphone. »

Et quand le yacht repartira de l’escale de Tanger, il écrira simplement la phrase convenue : « Beau temps, mer calme, tout se passe comme convenu ». Aucune allusion à ma modeste personne.

« Chauvière n’ira pas contrôler ! »

Il s’essuie le front.

« Et si des clients demandent après elle ? »

« Elle est un peu souffrante, rien de grave, elle va nous quitter à Tanger, elle va aller voir sa Maman… » Indiquera-t-il

Pourquoi inventer des grosses salades quand des petites suffisent !

Lundi 19 avril

Dans le train qui nous ramenait à Paris, j’échafaudas vainement des hypothèses afin de me venger de Chauvière et de Patrick Schultz.

– Si je m’arrangeais pour faire sauter son yacht quand il est à quai ? Proposais-je.
– Tu pourrais faire ça ?
– Je n’en sais rien, c’est juste une idée comme ça ! J’ai quelques relations…
– Sauf que ce n’est pas très pertinent, tu penses bien qu’il a une bonne assurance.
– T’as une idée, toi ? Demandais-je à Amandine.
– Porte plainte pour viol, c’est la grande mode en ce moment, n’importe quelle bonne femme peut raconter qu’elle a été violée et tout le monde la crois !
– J’aimerais quand même plus subtil !
– Au fait il te racontait quoi, Chauvière sur la clé USB ?
– Je n’en sais rien, je ne l’ai pas écouté !
– Mais pourquoi ?
– Je n’en sais rien ça m’est sorti de l’esprit, et puis je me suis dit « ce ne doit être que du blablabla sans importance ».
– Faut qu’on l’écoute, ça va peut-être nous donner des idées ! Tu permets que je vienne avec toi ?
– Mais bien sûr ma biche ! Au fait tu vas faire quoi maintenant ?
– Je vais envoyer ma démission dans les formes, puis après je me débrouillerais, je reprendrais probablement mon activité d’escorte de luxe, d’ici deux ou trois mois, je dégoterais bien un gros plein de fric prêt à m’entretenir.

J’ai donc récupéré mon chat, j’ai également récupéré mon téléphone professionnel que j’avais laissé à la maison. Je sors le fameuse clé USB de son tiroir.

– Va falloir prendre des notes…. Parce que si vraiment le fichier s’auto-détruit et que ça contient des trucs importants…
– On peut faire mieux que ça ! Me propose Amandine, on va faire ça à l’ancienne, on va enregistrer tout ça en analogique sur nos téléphones. Aucune technologie ne peut empêcher ça !

Pas folle, la nana ! Allez, on écoute et on enregistre…

« Bonjour Madame d’Esde. Je comprends parfaitement que vous n’ayez pas de temps à perdre avec un vieux débris comme moi, pourtant ce que j’ai à vous dire est important, écoutez bien, parce qu’ensuite ce fichier se détruira…

Flash-back : le récit de Chauvière.

J’ai beau être débordé, quand Jampeau a demandé à me rencontrer, subodorant un quelconque coup fourré, je l’ai reçu dès que possible.

– Vous m’aviez bien dit que s’il se tramait quelque chose contre vous et qu’on m’y associe, vous me tripleriez la prime…
– Absolument !
– Cette proposition est-elle toujours d’actualité ?
– Evidemment ! Dites-moi ce qui se passe, on vous a demandé de me supprimer, c’est ça ?
– C’est exactement ça !
– Et quel est le cerveau de cette opération ?
– Hubert Vargas !
– Le salaud ! Et le mode opératoire.
– Un tueur sera présent à La Tour Montparnasse lors du pot pour votre « Dollar d’or ». A l’aide d’une sarbacane, il vous enverra une fléchette imbibée d’un poison mortel
– A bon, ce n’était pas plus simple de me tuer dans la rue ?
– L’idée de Vargas c’est de désigner un coupable. Il y aura une nana dans la salle, Celle-ci a été grugé par un de vos collaborateurs qui lui a vendu un lot de pierres en zircon en guise de diamants. Deux faux témoins affirmeront avoir entendu cette personne proférer des menaces explicites à votre encontre, et on retrouvera l’arme du crime dans son sac à main.
– Quelle imagination ! Je suppose que vous allez donc me proposer un contre plan.
– J’y viens ! Le contre plan tient en deux actions. Au dernier moment le tueur sera contacté et contre une belle enveloppe, il recevra instruction de ne pas empoisonner sa fléchette et de ne pas viser le visage… Vous devrez porter un gilet pare-balles. Par ailleurs, un autre témoin sera présent constamment auprès de la fausse coupable et pourra ainsi témoigner qu’elle n’a pas attenté à votre vie. Je vous apprendrais comment faire le mort pendant quelques minutes… une technique orientale…
– Et ensuite !
– On laissera la presse vous dire mort, cela pendant 24 heures. Pendant ce temps les deux faux témoins seront en garde à vue et finiront par craquer ce qui inculpera Vargas.
– Mais c’est parfait, ça.
– N’est-ce pas !

Fin du flash-back et reprise de la lecture de la clé USB

… les choses se sont passés légèrement différemment, un autre de mes collaborateurs est venu vous tenir compagnie en compagnie de Patrick Schultz, ce n’était pas prévu, mais vous aviez ainsi deux témoins au lieu d’un, ce n’était pas plus mal ! L’arme du crime devait n’être déposée dans votre sac que pour démonter la conspiration. Il suffisait de comparer l’empreinte des lèvres. On a retrouvé la sarbacane ailleurs, cela a retardé un peu les opérations, pas bien grave.

Comme escompté les deux faux témoins ont craqué, mais plus tard que prévu, ce qui fait que Vargas s’est enfui au Pérou, pas de chance pour lui, je connais très bien le directeur de la Banca Libertad qui lui-même connait très bien la mafia locale, autant vous dire que Vargas n’a pas fait long feu !

Alors voilà, chère madame, j’ai appris que vous vous étiez octroyé les services d’un détective privé, j’ai appris également que vos rapports avec la police ont dépassé le cadre du dossier de l’enquête. C’est un peu gênant, comprenez que je ne souhaite ni que l’on découvre le côté caché de mon activité de diamantaires, ni que l’on m’implique dans la disparition fâcheuse de Vargas. Mais je sais aussi que je peux compter sur vous, je n’ai rien contre vous et vous n’avez rien contre moi, votre ennemi dans cette affaire c’est Vargas et je vous en ai débarrassé, quant aux diamants ma collaboratrice vous proposera un arrangement avantageux.

Je vous invite donc à ne rien faire qui pourrait par mégarde relancer une enquête qui n’a plus rien à dévoiler. Je veux malgré tout vous dédommager du préjudice que vous avez subi bien malgré moi dans cette affaire et laisser ma collaboratrice vous en fournir les détails.

Peut-être pourriez-vous, à votre retour, me contacter afin que nous puissions enfin trinquer au verre de l’amitié. »

Fin de l’enregistrement

– Eh bien c’est édifiant ! Commente Amandine.
– Comme tu dis !

J’essaie de relancer la lecture, ça ne fonctionne pas.

– Ne jette pas la clé, un informaticien balèze pourrait peut-être récupérer le fichier, mais à la limite on s’en fout, voyons si nos téléphones ont bien enregistré tout ça ! Me dit Amandine.

On vérifie, c’est O.K.

– Donc c’est clair, Chauvière a eu la trouille que tu fasses relancer l’enquête d’une manière ou d’une autre, donc pour lui la seule solution c’était de t’éliminer…
– Et comme c’est pas fait, on n’est pas sorti de l’auberge ! Ajoutais-je.
– Bon le temps presse, la première qui a une idée téléphone à l’autre, moi je vais me mettre au vert, mais je ne serais pas loin, chez ma tante dans les Yvelines.

A suivre

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2 réponses à Chanette 29 – Le croisière de l’Espadon – 8 – Echappées du bateau par Chanette

  1. Douglas dit :

    Imprudente Chanette qui va tapiner sur un bateau

  2. Forestier dit :

    Adorables gouinettes

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