Chanette 22 – Soirées Bunga-bunga – 9 – Bobby Fouchère par Chanette

Chanette 22 – Soirées Bunga-bunga – 9 – Bobby Fouchère par Chanette

Bobby Fouchère

A 8 heures du matin, Bobby est revenu à l’appartement de Valmaison. Le petit papier n’a pas bougé de place. La personne venue hier a donc effectué un simple aller et retour sans doute afin de récupérer quelque chose. Voilà comment on perd une journée ! Il lui faut donc opérer différemment.

Torelli qui est rentré fort tard chez lui est réveillé par la sonnerie de son téléphone portable confidentiel qu’il a pris soin de poser sur sa table de chevet. Sa femme rouspète, il prend l’appareil.

– C’est Bobby, la cible est en fuite.
– Ah ! Merde !
– On va rattraper le coup, donnez-lui rendez-vous à 10 heures précises au métro Réaumur-Sébastopol devant le Monoprix, ne donnez aucun détail

– Vous allez faire quoi ?
– Plus tard, ne perdez pas de temps, j’attends que vous me confirmiez le rendez-vous.

Il n’a pas la pêche, Valmaison, comme prévu, il sait que l’inconnu le recherche. Ce qu’il n’avait pas prévu c’est que sa copine lui ferait une scène, pour l’avoir laissé sans protection. Du coup, le petit week-end à Deauville qu’il avait prévu est tombé à l’eau, et il se demande bien ce qu’il va faire de son samedi et de son dimanche. Son portable sonne.

– Serge, faut qu’on se voie d’urgence, je ne peux rien dire au téléphone. Tu peux être à 10 heures précises à Réaumur-Sébastopol devant le Monoprix ?
– Pourquoi là ?
– Parce que ça m’arrange, alors O.K ?
– Tu peux vraiment rien me dire, là tout de suite ?
– Ben non !

Il est blême, Valmaison ! Deux heures à s’angoisser à se demander ce qui peut bien se passer et d’échafauder des hypothèses et des suppositions dont aucune ne le satisfait !

Torelli rappelle Fouchère pour confirmer le rendez-vous et se prépare doucement pour y aller, il a le temps.

9 h 45

Max a continué à suivre la voiture de Fouchère, celui-ci s’est d’abord arrêté quelques instants place Clichy où deux « gros bras » sont montés, puis a rejoint la rue Réaumur avant de s’engager dans une petite rue et de s’y arrêter.

« Mais qu’est-ce qu’il fout ? Mais qu’est-ce qu’il fout ? »

Max double la voiture et se gare en retrait 50 mètres plus loin sur un petit terre-plein au croisement de la rue Saint-Sauveur, dans son rétroviseur, il peut tout voir.

– Bon, précise Bobby, en rappelant Torelli, à 10 heures très exactement, vous le saluez, vous ne lui dites rien, s’il panique, rassurez-le, mais ne répondez à aucune question, vous lui expliquez que vous parlerez avec lui dans la voiture…
– Dans la voiture !
– Oui, sans autre précisions, vous prenez la rue Réaumur sans la traverser, jusqu’à la rue Dussoubs, c’est la troisième à gauche, elle est très peu fréquentée, vous la prenez. Quand je vous verrai, j’ouvrirai ma portière, vous le laissez passer avant vous, dès qu’il est installé, vous reculez, vous claquez la portière, et je démarre. Vous vous rentrez chez vous, vous n’avez rien vu, rien entendu et vous n’êtes jamais passé par là ! Compris ou je recommence ?
– Non, j’ai compris, mais faudra qu’on cause.
– J’appellerai.

Torelli n’est vraiment pas fier de ce qu’il va faire et surtout il se demande comment cette affaire va tourner. Mais comment reculer maintenant ?

10 heures

– Qu’est ce qui se passe ? Demande Valmaison, fébrile quand il voit Torelli arriver.
– Je vais tout t’expliquer dans la bagnole, viens c’est tout près.
– C’est quoi ? Insiste Valmaison.
– C’est pas si grave que ça, en fait, il faut que je te montre un truc zarbi, on verra ça dans la bagnole…

Max voit deux hommes s’approcher de la voiture, l’un d’eux est Torelli, il ne connaît pas l’autre. Il voit l’inconnu entrer de force dans le véhicule, Torelli rester sur place tandis que la bagnole démarre.

Max aurait pu « cuisiner » Torelli, mais se dit qu’il pourra toujours le faire plus tard. Il continue dons sa filature.

Valmaison, stupéfait se retrouve à l’arrière d’une voiture dans laquelle Torelli n’est pas montée. Il sent une piqure à la cuisse, et s’endort brusquement.

Quand il se réveille, il est bâillonné, menotté et les yeux bandés. Il grogne sans qu’on lui réponde et réalise qu’on vient de le kidnapper.

« C’est la fin ! » se dit-il, fataliste. Il n’espère plus qu’une chose c’est qu’on le tue proprement.

« Mais quelle erreur j’ai pu commettre ? Se demande-r-il, l’ultimatum de l’inconnu n’est pas arrivé à échéance ! Il aurait deviné que j’essayais de le rouler en l’aiguillant vers de fausses pistes ? Possible ! Mais alors que viens foutre Torelli dans ce cirque ? Quand je pense que ce salaud m’a trahi ! A moins qu’on l’ait obligé à le faire. »

La voiture pénètre dans une zone industrielle, se dirige vers un hangar. L’un des sbires sort pour en ouvrir la porte et referme de l’intérieur une fois le véhicule entré.

Max les a suivi, pas évident d’effectuer une filature dans une zone industrielle un dimanche matin, il n’y a personne et il ne faut surtout pas attirer l’attention. Mais heureusement pour lui Bobby ne peut soupçonner un seul instant qu’on le file

On sort Valmaison sans ménagement, on lui retire son bâillon, mais pas son bandeau et on l’installe sur une chaise.

– Bon on va faire simple, commence Bobby, tu as conscience que t’as tout intérêt à parler sinon, on va perdre du temps et tu parleras quand même.
– Ouais ! Soupira-t-il.
– La came, il t’en reste combien ?
– Hein ! Quelle came ?
– Tu réponds où on commence les hostilités ?
– Je veux bien vous répondre, mais je ne comprends pas la question.
– On sait que tu as récupéré de la came, que tu en as refourgué une partie, on veut savoir à qui ? On veut savoir ce qui te reste, on veut tout savoir !
– Mais vous vous trompez…
– O.K. La bassine dit alors Bobby.

Deux malabars se saisissent de Valmaison et de sa chaise qu’ils approchent d’une petite table. L’un deux apporte une bassine remplie d’eau.

Sur un signe de Bobby, on pousse le visage de Valmaison dans la bassine. Il ne tarde pas à suffoquer, se sent partir, on lui relève le visage

– Alors t’accouche, ou on recommence ?
– Ecoutez, pouce, laissez-moi m’expliquer cinq minutes, après vous ferez ce que vous voudrez.
– T’as intérêt à être convaincant.
– Vous vous trompez de personne…
– Bassine !

Et la tête de Valmaison replonge dans la flotte. Il ne comprend rien de ce qui lui arrive, mais son cerveau fonctionne néanmoins fort bien et plutôt vite. Il a au moins une certitude, celle qui ne s’en sortira pas, il pense d’abord à une confusion, croit pouvoir l’expliquer, mais… Il suffoque, on lui sort la tête, il tousse, il est mal.
– Alors ?
– Si vous me laissiez m’expliquer !
– Il te reste combien de came !
– Zéro !
– La deuxième partie est déjà refourguée ? Ça s’est passé quand ?

Valmaison ne sait plus quoi dire. On improvise pas un mensonge dans de telles conditions.

– Alors ?
– On vous a donné mon nom par erreur…
– Bassine !
– Nooooon !

Plouf !

« Rien à voir avec l’affaire des parties fines, à moins que ce soit une machination, mais que viens faire Torelli là-dedans ? »

Il suffoque….

Max a perdu du temps en cherchant une entrée annexe au hangar. Mais il n’y en a pas. S’il veut entrer ce sera donc par la porte principale. Il faudra donc faire extrêmement vite et profiter de l’effet de surprise. Il a ajusté son masque à gaz, tient une grenade fumigène à la main. Son révolver muni d’un silencieux dans l’autre.

Le plan est simple, voire simpliste, profiter de l’effet de surprise provoquée par la grenade, les tenir en respect, les faire se menotter entre eux…

« Merde, je n’ai que deux paires ! Tant pis, ils se menotteront « en chaine » ! »

… Découvrir l’identité du prisonnier, le libérer et l’écouter, pour le reste, il improviserait.

Attention : synchronisation !

Tout se déroule en quelques secondes : Max flingue la serrure, ouvre la porte d’un violent coup de pied, balance la grenade fumigène et pénètre à l’intérieur du hangar.

On ne voit plus rien, tout le monde tousse et panique, par une réaction reflexe, les trois malfrats se précipitent à l’extérieur.

« Merde ! »

Max n’avait pas prévu qu’il y aurait autant de fumée, non seulement son plan a du plomb dans l’aile, mais le rapport de force vient de s’inverser : les trois malfrats n’ont plus qu’à l’attendre à la sortie.

Il lance une nouvelle grenade juste sur le pas du portail, afin de provoquer un écran de fumée puis se précipite vers le prisonnier. Il lui fait les poches, extrait son portefeuille, et découvre son identité, ébahi !

– Valmaison !

Il pose le portefeuille sur la table, puis le libère de ses liens.

« Ce n’est pas une paire de menottes qui va me résister ! »

– Restez dans un coin, je vais voir si la voie est libre, mais ça m’étonnerait !

Il ne lui reste qu’une grenade, il la garde pour l’instant. Que faire ? La porte s’ouvre vers l’extérieur, il ne peut donc pas la fermer…

Mais, il lui semble que le côté situé à droite à légèrement bougé.

« Pas con, le mec, il s’en sert comme un paravent, il ne faut pas que je gaspille mes balles, je n’avais pas prévu une fusillade. »

Max attend, pour l’instant, il ne peut pas viser sans se découvrir.

Lentement le panneau droit se met à pivoter… Le gauche aussi

« Merde ! Et à tous les coups le troisième est devant. »

Il se couche et tire une première balle dans le panneau droit, près du bord à cinquante centimètres du sol. Un cri ! Max tire de la même façon du côté gauche sans savoir s’il a touché sa cible, on lui tire dessus, ça vient de devant, il lance sa dernière grenade, Max distingue une silhouette qui courre, il tire, l’homme s’écroule.

 » Bon, ça va, il n’en reste plus qu’un ! »

Max persuadé que l’un des tireurs est caché derrière entreprend de repousser le panneau gauche vers l’extérieur, mais il n’y a plus personne.

« Ou bien il m’attend, ou alors il est parti en courant ! Comment savoir ? Non, je me suis découvert en poussant la porte, c’était une erreur, il aurait pu me dégommer à ce moment-là ! ».

Il retire son blouson, introduit une planchette dans une manche et la fait dépasser et bouger à côté de l’encoignure de la porte. Aucune réaction.

« Bon, voyons les dégâts ! »

Il constate que l’homme qui était derrière le panneau de droite s’est enfuit, il semble qu’il ait perdu beaucoup de sang.

« Il va peut-être appeler les secours, faudrait pas que je m’éternise »

Un bruit de moteur.

« Merde, il y en a un qui m’a piqué la moto ! Manquais plus que ça ! »

Le corps du troisième homme git inanimé. Max s’en approche précautionneusement. Le type ne respire plus, c’est Bobby Fouchère, il est mort. Max lui fait les poches, espérant trouver les clés de la voiture, mais elles n’y sont pas.

« Pas grave, je n’ai pas besoin des clés ! »

Il revient au hangar ! Surprise : Valmaison n’est plus là ! Mais il a oublié de reprendre son portefeuille resté sur la table. Max l’empoche.

« Et si c’était lui qui s’était barré avec ma moto ? Bon je vais faire démarrer cette putain de bagnole et aller voir ailleurs. »

La voiture sort en marche arrière du garage. Il ne sait quelle direction prendre. Il faut dire que se repérer dans une zone industrielle est une activité réservée aux surdoués de compétition. Max a alors l’idée d’aller dans la direction marquée par les traces de sang du blessé. Il n’a pas besoin d’aller bien loin, à 150 mètres, un type tente se planquer en entendant le bruit de la voiture. Max accélère et passe en trombe, il a le temps d’apercevoir dans le rétro son complice allongé sur le sol. Cela signifie deux choses : les secours ne vont pas tarder, le coin ne va pas tarder à être envahi d’abord par les pompiers, puis par les flics. Mais aussi que c’est bien Valmaison qui s’est enfui sur la moto.

« Bravo le mec ! Je lui sauve la vie et il me remercie en me piquant ma bécane. »

Il revient en arrière et récupère le cadavre de Bobby Fouchère qu’il loge dans le coffre arrière.

« Pas de cadavre, pas d’articles dans la presse et mon patron ne m’engueulera pas ! Faudra que je lui raconte un bobard, je trouverai bien ».

Max se retrouve sur la route de Beauvais. Une heure plus tard il stationnait la voiture sur un emplacement non réglementé.

« Elle peut rester là des semaines ! »

Puis il prend tranquillement le train pour Paris. Il a prélevé dans les poches du cadavre son portefeuille qui ne contenait rien de très intéressant et son téléphone portable qu’il examinerait ultérieurement.

Il lui reste deux choses à faire, avoir une discussion avec Maitre Torelli, et retrouver Valmaison.

Contacter Torelli n’était pas en soi trop compliqué, mais Max avait besoin d’une heure sans risque d’être dérangé. Marie-Odile pouvait l’aider, mais il se contenterait de téléphoner. Il s’emmourachait sérieusement de cette nana et estimait que ça n’était pas très « sérieux ».

– Marie-Odile, j’ai un service à vous demander ! Et rassurez-vous, je ne vous demanderai pas de violer le secret professionnel.
– Oui !
– Vous pourriez déplacer un rendez-vous d’un client de Torelli pour la journée de demain et me caser à sa place sous un nom fantaisiste ?
– Ça doit pouvoir se faire. Mais j’y mets une condition !
– Dites !
– Que vous passiez me voir !
– D’accord je passe ce soir.

Que voulez-vous ! La chair est faible !

Dès son arrivée, Marie-Odile après avoir fougueusement embrassé son amant, tint à préciser.

– Vous me faites ce que vous voulez, mais aujourd’hui je veux votre bite, hier j’étais un peu frustrée !
– Mais bien sûr, ma jolie, je ne vais pas te priver de ce plaisir, ma bite est à vous, mes couilles aussi.
– Et votre cul ?
– Non, mon cul c’est à moi, je le garde.
– Ça m’aurait pourtant amusé de vous introduire ce gode que vous m’avez gentiment offert.
– Non, ce n’est pas mon truc ! Proteste Max.
– Même pour me faire plaisir.
– En voilà une idée ?
– Vous ne l’avez jamais fait ?
– Si pour voir ce que ça faisait, mais je n’ai pas trouvé ça terrible.
– Parce que vous vous y êtes mal pris… vous êtes marrant, vous les hommes, pourquoi le plaisir anal serait-il réservé aux femmes ?
– Aux femmes et aux pédés !
– Parce que d’après vous seuls les pédés ont une prostate ?
– Euh…
– Si je vous demande ça, c’est de votre faute, vous n’aviez qu’à pas me faire fantasmer avec vos fantasmes homos.
– Ce ne sont pas des fantasmes, mais des écarts de conduite, et je les assume parfaitement.
– Alors faites-moi confiance, j’ai été un peu pute et les hommes qui aiment que l’on s’occupe de leur cul n’étaient pas si rare que ça, je sais bien faire, et j’aime le faire… Alors on essaie ? On ne fait qu’essayer.

Marie-Odile en disant ça le regardait avec des yeux de chatte gourmande. Comment résister ?

– Et bien, Marie-Odile, ce sera une première, mon cul est à toi, je te l’offre, fais-en ce que bon te sembles.

« Je dois vraiment être amoureux pour réagir comme ça ! » Se dit-il.

– Alors mets-toi en levrette, aujourd’hui on inverse les rôles, ce sera toi la salope !

Max obtempéra. Il se déshabilla et s’installa sur le lit, Marie-Odile après s’être dévêtue à son tour vint derrière lui, lui écarta les globes fessiers et vint titiller de sa langue le trou du cul offert.

Il ne s’attendait pas à cela, max, il pensait qu’elle introduirait directement le gode ! Qu’il était bête, ce genre de chose se prépare, surtout quand on n’est pas coutumier de la pratique !

La sensation était agréable, vivifiante, excitante.

« J’aime qu’on me lèche le cul, je suis vraiment un pervers ! Et j’ai même pas honte ! »

Bientôt un doigt préalablement humecté de salive s’introduisit dans son fondement et commença à s’agiter frénétiquement.

– T’aimes, ça que je te doigte le cul, hein ma salope ! Demanda la femme, passant ainsi au tutoiement.
– Tu es très douée !

Après quelques courtes minutes de ce traitement, Marie-Odile se dit qu’il était maintenant temps de passer aux choses sérieuses. Et après avoir largement tartiné l’endroit de gel lubrifiant elle avança l’objet et poussa afin qu’il pénètre.

– Aïe !
– On se calme, ça va peut-être faire un peu mal au début, mais après tu ne le regretteras pas !
– Enlève-moi ce truc !
– On essaye juste un peu, ouvre-toi bien, oui comme ça !
– Non, non !
– J’y vais tout doucement…
– Humpf !
– Comme ça, détends-toi, laisse-toi aller !
– Respire bien, ferme les yeux !

Le gode était maintenant entrée jusqu’à la garde. Marie-Odile s’amusa à le faire légèrement coulisser.

– C’est bon, comme ça !
– Ça va, ça va !
– Attention, je vais accélérer !
– Oh ! Tu fais quoi ? Oh ! Oh la la ! C’est bon !
– Je continue ?
– Oui, mais juste un peu !
– T’aime ça te faire enculer, hein mon gros salaud ?
– Je ne suis pas gros !

La cadence devenait infernale, Max en nage haletait et jappait comme un jeune chien…

– Bon, on arrête ? Supplia-t-il

Elle retire délicatement le plug.

– C’est bon quand on le retire, hein ?
– Ouiii !
– Alors ? Ç’était comment !
– J’ai découvert quelque chose !
– Tu recommenças ?
– Ce n’est pas impossible.
– Avec une vraie bite ?
– Ça va pas, non ?
– Arrête de faire ta jeune fille, si tu avais vraiment l’occasion là devant toi, tu refuserais ?
– Pourquoi t’as un mec ici dans un placard ?
– Non mais c’est dommage ça m’aurait terriblement amusé.

Max regardait maintenant Marie-Odile avec tendresse, il était vraiment en train de s’amouracher.

– Tu sais que t’es belle, toi !
– Bof, j’ai quelques beaux restes. Et arrête de me regarder comme ça, tu vas me faire rougir.
– Je ne rougis pas, je bande et j’ai mal au cul.
– Le cul ça va se passer, et pour la bandaison, je m’en occupe.

L’instant d’après la bite de Max était dans la bouche de Marie-Odile.

Complétement déchainée, la langue de la femme opérait un ballet infernal sur le gland, ne s’interrompant que pour permettre aux lèvres de faire coulisser la verge dans sa bouche.

– Attention, je vais jouir !

Marie-Odile cessa sa fellation, et sans un mot se mit en levrette sur le lit, le cul magnifiquement cambré et luisant de mouille.

La bite de Max pénétra cette voie qu’il connaissait bien désormais. En quelques aller et retour l’affaire fut terminée. Sans doute trop tôt pour la belle.

– Trop vite ! Mais c’est de ma faute, je t’ai trop excitée… Convint-elle.
– Je vais te lécher !
– T’as intérêt !

Max put ainsi se régaler des sucs intimes de Marie-Odile, il n’eut pas le temps t’attraper une crampe de mâchoire, deux minutes après la belle avait rejoint les étoiles, mais fort peu discrètement.

C’est alors que l’on frappa.

Marie-Odile revêtit un peignoir et alla ouvrir.

– Tout va bien ! On a entendu des drôles de bruits on était inquiet ! Commença la voisine.
– C’est la télé, j’ai mis le son un peu fort, excusez-moi.
– La télé, c’est quelle chaine ?
– C’est un DVD.

Lundi 16 Février

Max devait rappeler Marie-Odile à 10 heures, elle lui communiquerait alors l’heure du rendez-vous.

A 11 heures, il était en salle d’attente, coiffé d’une perruque afro, affublé de lorgnons pour miro, et d’une fausse barbiche.

Torelli fit entrer l’étrange personnage qui se démasqua immédiatement.

– Vous ?
– Moi ! J’étais venu vous mettre en garde. Apparemment vous n’en avez pas tenu compte.
– Soyez plus précis, je ne comprends rien.
– Vous ne comprenez jamais rien ! J’ai réussi à contacter Valmaison, il m’a dit des choses pas trop gentilles sur votre compte.

Torelli est blanc comme un linge.

– Il vous a dit quoi ?
– Ça ne vous regarde pas.

Demander à son interlocuteur à quand date ce « contact », serait se dévoiler. Torelli enrage de ne pouvoir poser cette question qui lui brûle les lèvres.

– Vos problèmes internes ne me regardent pas, reprit Max, seulement j’ai un peu de mal à suivre : Qui fait quoi ? Qui commande ? Qui est Monsieur Alexis ? Alors vous allez gentiment me fournir un organigramme de votre organisation ?
– Un organigramme ?
– Ben oui, ce ne doit pas être trop compliqué, vous n’êtes pas quarante à ce que je sache !
– Ecoutez, je ne comprends rien de tout cela, vous devez vous tromper de personne…

Max sortit alors de dessous son blouson son révolver muni d’un silencieux.

– Je n’hésiterais pas à tirer, personne ne me connaît, on ne me retrouvera pas.
– Vous bluffez !
– Si vous voulez jouer au poker avec votre vie, c’est votre droit.
– Ce n’est pas en me descendant que vous obtiendrez vos renseignements.
– On sera au moins débarrassé d’un conard, c’est déjà pas mal. Et puis je suis persuadé qu’une petite fouille de ton bureau et de tes poches m’apprendra beaucoup de choses. Alors t’accouches ?
– C’est quoi les questions ?
– L’organigramme.

« Faut que je lui dise quelque chose, sinon ce con est capable de me trucider. »

– Il n’y a pas d’organigramme, ce ne sont que des mises en relations de circonstances.
– Les noms, c’est les noms que je veux, savoir qui fait quoi, et surtout qui est ce « Monsieur Alexis » ?
– Je ne connais pas de Monsieur Alexis.
– Bon admettons, il a peut-être trente-six pseudos. Dis-moi ce que tu sais on va trier.
– Valmaison a récupéré de la blanche, il m’a demandé si j’avais quelqu’un dans mon carnet d’adresses qui pourrait être intéressé. J’ai eu la faiblesse d’accepter et j’ai contacté un trafiquant que j’avais défendu.

Torelli allait donner le nom d’un trafiquant décédé, il en connaissait plusieurs, mais Max l’interrompit.

– Mais de quoi vous me parlez ?
– Je ne sais rien d’autre !
– Ce n’est pas tes trafics de drogue qui m’intéressent, c’est les partouzes d’Alexis.
– Je ne sais pas… bredouilla l’avocat complétement largué.

Max hésita à lui flanquer trois baffes, s’il ne le fit pas, c’est que la situation prenait un tour inattendu.

« Valmaison est vraiment un ripou, non seulement il grugé les filles en se faisant du fric sur leurs dos, mais en plus, il revend de la came qu’il du ramasser pendant des perquisitions ! L’enlèvement de Valmaison était donc lié à ses activités annexes. Reste à savoir si tout ce beau monde est également impliqué dans l’organisation des parties ? »

Mais une petite idée trottait déjà dans la tête de Max….

Quand à Torelli, ou bien il n’en savait pas plus, ou bien le bluff n’avait pas marché.

– Raconte-moi encore des choses !
– Je ne sais rien de plus.
– L’affaire de drogue que tu me racontais tout à l’heure ça remonte à quand ?
– 2012 !
– Quelle précision ! Et il n’y a rien eu d’autres depuis.
– S’il y en a eu d’autres, je n’y étais pas impliqué.
– Ben voyons !

Max ne pouvait aller plus loin sans évoquer le nom de Fouchère, or cela aurait dévoilé l’indiscrétion de Marie-Odile. Il lui fallait donc en rester là, mais l’entretien n’aura pas été complétement inutile.

– Bon, on va en rester là aujourd’hui, si tu m’as caché quelque chose, je le saurais, et je reviendrais te faire un petit coucou à ma façon.

Torelli est blême, il est à deux doigts d’avouer l’entourloupe qu’il a joué à Valmaison, mais se dit que ce renseignement n’intéresse pas forcement son interlocuteur.

« Ce gars-là a quelque chose d’autre à me dire ! » Devine Max.

– Bon alors, si tu as autre chose à me raconter, c’est le moment.

Torelli prend énormément sur lui pour ne rien dire, s’il parle Fouchère l’apprendra et il est certain que celui-ci ne lui fera aucun cadeau.

– Rien, vraiment rien ? Ils vendent des billets d’avion en low-cost sur Internet pour l’Amérique du Sud, tu devrais en profiter.

Max en sortant repassa devant Marie-Odile.

– Au revoir, Madame ! Bonne journée
– Au revoir, Monsieur ! Bonne journée à vous !

– Marie-Odile ! Gueula Torelli.
– Oui !
– C’est quoi ce rendez-vous ?
– Un type qui a insisté pour vous voir en urgence, il m’a dit que c’était très important et que… Enfin le blabla habituel, et comme Monsieur Hubert avait décalé son rendez-vous…
– Oui, bon, y’a plus personne ?
– Ben non, comme vous allez au Palais, cet après-midi…
– Humm, oui, bon, ça va !

Il s’enferma dans son bureau et composa le numéro de Fouchère.

Le portable sonna dans la poche de Max. Il décrocha sans rien dire.

– Allo ! Cria la voix !

Max reconnut celle de Torelli et raccrocha.

« Maintenant j’ai le numéro du portable confidentiel de Torelli, ça peut servir.

Il composa alors un message laconique à son adresse :

« Nécessaire fait. Ne pas rappeler. »

Et hop !

Voilà qui ne rassure pas tellement l’avocat. Celui-ci ne comprend pas comment concilier le fait que « le nécessaire soit fait. » autrement dit que « Valmaison soit éliminé » avec les propos de l’inconnu venu lui déclarer qu’il avait eu un contact avec lui… maïs quand ?

Un « coup de bluff ? Mais pourquoi avoir dit que Valmaison en avait après moi ? Ou alors c’est Fouchère qui bluffe, il n’a pas éliminé Valmaison et joue un double jeu, mais lequel ? Et si Fouchère et l’autre étaient de mèche ? Non, impossible, il ne serait pas venu me poser toutes ces questions à la con ! »

Bref, Torelli gamberge un maximum, il sait déjà que sa plaidoirie de cet après-midi risque d’être lamentable, quant à sa prochaine nuit…

– Marie-Odile réservez moi une place pour le prochain Paris-Buenos Aires en classe affaire.
– Aujourd’hui ?
– Oui !
– Et votre plaidoirie ?
– On s’en fout !

« Est-ce que j’ai une tronche à voyager en low-cost ? D’abord ! »

Valmaison

Serge Valmaison, n’avait la veille pensé d’abord qu’à son salut, il était sorti de la zone industrielle avec la moto de Max et s’était retrouvé à Sarcelles, là il se rendit compte qu’il était imprudent de continuer de la sorte, il n’avait pas de casque et en cas de contrôle de police il ne saurait trop quoi raconter, d’autant qu’impliquer Torelli pouvait se retourner contre lui. Il avait donc abandonné la moto, puis s’étant aperçu qu’il n’avait pas récupéré son portefeuille, mais qu’il lui restait un peu de monnaie au fond de ses poches, il finit par trouver un bus qui le déposa à une Porte de Paris d’où il rentra à son hôtel.

Il est psychologiquement choqué par ce qu’il lui est arrivé hier (on le serait à moins) et après une après-midi où il reste prostré, il ne peut fermer l’œil de la nuit. L’attitude de Torelli lui est incompréhensible, il se dit qu’il a pu agir sous la menace, mais voudrait en être sûr.

Manifestement, ceux qui l’ont enlevé se trompaient de mannequin, quelqu’un leur avait refilé un faux tuyau selon lequel il aurait eu de la drogue à revendre. Il avait agi de la sorte il y a trois ans, mais n’avait pas recommencé jugeant la chose trop dangereuse.

« Et l’autre qui vient me libérer, qui fait un massacre, et qui jubile en découvrant mon identité ! »

Il pense alors à fuir à l’étranger quand une étrange idée lui vint :

« Et s’il y avait un rapport entre cette histoire et l’emmerdeur qui me courre après ? »

Il se mit en tête qu’il fallait qu’il retrouve absolument ce type ! Mais comment ?

En arrivant au bureau, Valmaison demanda alors à Dumortier, une description détaillé de son visiteur inconnu.

– Pas évident, ce gars n’a rien de particulier.
– Son âge, sa taille, sa corpulence, sa coiffure ?

Thomas Dumortier resta vague, il n’avait tout simplement aucune envie que Max se fasse coffrer par sa faute.

– Il n’y aurait pas quelque chose, un petit truc qui nous mettrait sur sa piste ?
– Comme ça, non ! Mais je vais y réfléchir !
– C’est ça, réfléchissez, ça vous changera.
– Au fait, chef, j’ai une démarche à faire, je peux prendre mon après-midi ?
– Oui, si vous voulez !

Thomas Dumortier en était tout excité d’avance, car sa démarche était très particulière, mais nous verrons ça un peu plus après.

Max

Max s’est assis dans un bistrot, il lui faut transformer ce qui est pour l’instant une vague idée en stratégie efficace.

« Voyons, je me pointe ce soir chez Dumortier et lui propose de piéger Valmaison. Il va refuser, c’est trop risqué pour lui. Je n’insiste pas et lui propose un plan alternatif beaucoup plus fin : je lui tends une enveloppe non cachetée, à l’intérieur il y aura une lettre pour Valmaison. Je dirais à Dumortier qu’il peut la lire (avec des gants), mais il devra la remettre cachetée…  »

Max entreprit de rédiger cette fameuse lettre au brouillon, il irait ensuite la saisir et l’imprimer dans un cyber-café.

La lettre :

« Je sais beaucoup de choses sur votre compte comme par exemple : le détournement d’un stock de drogue en 2012 avec la complicité de Maitre Torelli… Je sais aussi que ce stock est parvenu entre les mains de Robert Fouchère, trafiquant connu des services de police. La filière peut facilement être remontée en cas de dénonciation.

Cette dénonciation sera effective si vous refusez le rendez-vous que je vous propose. Vous serez donc le mercredi 18 février à 11 heures précises dans la Nef de Notre Dame de Paris assis au 4ème rang du côté gauche et près de l’allée centrale.

Je vous demande de me fournir le nom de la (ou des) personne(s) qui vous manipule(nt) dans l’affaire dont vous êtes au courant.

Il est bien évident que je prendrais les précautions d’usages et que si je ne signalais pas mon retour, une copie de la présente et un dossier complet sur vos agissements présents et passées seront adressés à l’Inspection générale des services de police.

PS : vous en profiterez pour m’indiquer ce que vous avez fait de ma moto, et en échange je vous rendrais votre portefeuille. »

Max, tout content de sa prose, s’en alla alors acheter des enveloppes, puis se dirigea vers un cyber-café pour saisir et imprimer tout ça. Il effectua ensuite toutes les manipulations les mains gantées.

Il ne se préoccupa pas de la seconde lettre, persuadé qu’elle ne serait pas nécessaire.

« Et maintenant, j’ai faim ! »

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à Chanette 22 – Soirées Bunga-bunga – 9 – Bobby Fouchère par Chanette

  1. Polka dit :

    D’un côté je me dis que Chanette devrait écrire des polars, d’un autre coté elle décrit tellement bien les scène érotiques…

  2. Jules dit :

    ça donne envie de lire le reste, moi j’aime bien les godes dans le cul

  3. Syznek dit :

    Moi j’aime bien Marie-Odile

  4. melanie dit :

    J’adore le personnage de Max

  5. Muller dit :

    On est en plein polar là ! Mais après la bagarre, c’est le repos du guerrier ! Sacré Max !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *