Chanette 21 – L’alibi de Frédo – 3 – Quai des orfèvres par Chanette

Chanette 21 – L’alibi de Frédo –
3 – Quai des orfèvres par Chanette

« Merci de rappeler de toute urgence l’inspecteur Keller à la police judiciaire au numéro… »

Voilà le genre de message qui fait froid dans le dos. Je rappelle, j’apprends que l’inspecteur Keller est une femme. Et elle n’est pas spécialement aimable.

– C’est au sujet d’une affaire dans laquelle nous avons besoin de votre témoignage. Vous pourriez venir à quelle heure ?
– Je sais pas moi, demain matin 10 heures !
– Non, aujourd’hui !
– Ça me paraît difficile !
– Débrouillez-vous, sinon on vient vous chercher !
– Pffff… bon on va dire 17 heures.
– OK et soyez à l’heure !

Je me demande bien ce qui se passe ? A 16 h 30 après m’être démaquillée et habillée « en civil », j’envoie un message à mon rendez-vous de 17 heures pour me décommander et me rend Quai des Orfèvres en me posant milles questions.

Erika Keller à moins de trente ans, taille moyenne, yeux bleus, cheveux blonds décolorés et plutôt mal coiffés, rictus méprisant. Elle est vêtue d’une sorte de gilet gris clair avec un col en V dont les bords n’ont pas été repassés correctement. La fille me regarde comme si j’étais une bête curieuse. Sûr qu’elle ne me voyait pas comme ça. Je dois lui faire de l’effet, j’ai souvent fait de l’effet aux andouilles.

– Nom prénom, adresse, date de naissance ?

Je lui débite tout ça…

– Profession ?
– Profession libérale !
– Mais plus précisément ?
– Dominatrice professionnelle.
– C’est un métier ça ?
– Oui Madame !
– C’est pas très joli !
– C’est pour me dire ça que vous m’avez convoqué ?
– Oui, entre autre ! Ça ne vous dérange pas de vous taper des kilomètres de bite ?
– D’abord, ce n’est pas interdit, ensuite, non, ça ne me dérange pas ! Mais pour votre information, je ne couche pas, je fais de la domination.
– Vous ne couchez jamais ?
– Occasionnellement.
– Est-ce qu’il vous arrive d’accompagner des hommes dans des sorties ?

Pourquoi cette question ?

– Occasionnellement ! Répondis*je
– Sinon, je suppose que ce sont des malades qui viennent vous voir ?

Le ton est cassant, brutal, limite haineux. Elle laisse passer un silence, attend que je réplique, ce que je me garde bien de faire. Qu’est-ce qu’elle peut avoir l’air con ! Elle pourrait être belle si elle se donnait la peine de sourire, mais non, elle fait vraiment dans la gueule de l’emploi : une vraie tête à claques.

– Vous étiez où Mercredi dernier vers 22 heures ?

Putain ! C’est l’alibi ! Je ne pensais pas du tout à ça Me voilà tout d’un coup dans de beaux draps, il va me falloir jouer serré.

– En boite avec un client ?
– Quel nom, la boite ?
– Le Charly-bar !
– Et le client ?
– Il m’a pas donné sa carte d’identité.
– Il vous a donné, un nom, quand même ?
– Frédo !
– Vous avez quitté la boite à quelle heure ?
– Vers 2 heures du matin !
– Et vous êtes allé à quel hôtel ?
– On n’est pas allé à l’hôtel, on est allé chez lui !
– Vous connaissez son adresse alors ?
– Ben, oui !
– Pourquoi vous me l’avez pas dit ?
– Vous me l’avez pas demandé.
– Vous pourriez collaborer un peu plus.
– Collaborer à quoi ? Je ne sais même pas pour quelle raison je suis là !
– Vous aviez rendez-vous à quelle heure avec ce Frédo ?
– J’avais rendez-vous avec « ce Frédo » à 19 heures.
– Et vous l’avez quitté à ?
– Le lendemain en fin de matinée.
– Vous pouvez me détaillez tout ça !
– Détaillez quoi ?

Elle m’énerve, elle m’énerve !

– Les lieux, les heures !
– Ben, on s’est baladé, on a fait un peu les magasins sur les Champs, puis on est allé en boite.
– Quels magasins ?
– La Fnac notamment.

Bordel ! Mais qu’est-ce qu’ils cherchent. Un autre flic entre dans le bureau, la cinquantaine, genre « vieux briscard », assez belle prestance. Il ne se présente pas mais me déshabille de la tête aux pieds avant de m’envoyer cinq minutes dans le couloir.

Je ne suis pas encore sortie de l’auberge !

– Vous ne m’avez pas dit s’il avait acheté un disque ? Me demande la mère Keller à mon retour.
– Evidemment, vous m’avez fait sortir, j’ai pas pu vous répondre.
– Pff ! Vous devenez agaçante avec vos petites réflexions. Je vous rappelle que vous êtes dans les locaux de la police. Bon, répondez maintenant !
– Oui il a acheté un C.D.
– C’était quoi ?
– Du Sardou !
– Vois aimez ?
– Non !
– C’est bien, pourtant !

Je ne réponds pas.

– Et avant la FNAC ?
– Il voulait me payer le restau, mais j’avais pas trop faim, on a mangé un petit truc en terrasse.
– Le nom de l’établissement ?
– Me rappelle plus !
– Et après !
– Après, je vous dis, on a été en boite !
– Donc si je comprends bien, vous êtes restée deux heures à la terrasse d’un café ?
– Oui !
– Et vous avez fait quoi ?
– Il m’a causé ?
– De quoi ?
– Des conneries, ses voyages, ses goûts sportifs, ses bagnoles, sa coiffeuse….
– Vous n’en gardez pas un bon souvenir dirait-on ?
– C’est chiant, mais c’est bien payé, je ne me plains pas !

Et toc !

– Et en boite vous avez fait quoi ?
– Ce qu’on fait dans une boite : danser, boire, attraper mal au crâne, fumer maintenant c’est interdit et draguer je ne pouvais pas puisque j’étais accompagnée.
– Merci de nous le rappeler ! Me dit-elle alors en me regardant droit dans les yeux.

Je soutiens son regard :

– J’ai dit une bêtise ?
– Y’a des choses qui se sont passées pendant cette soirée dont vous vous souvenez.
– Des choses de quoi ?
– Des petits détails, des anecdotes…
– Bof ! J’ai cassé deux verres, ça vous intéresse ?
– Oui ! Donnez-moi des détails !
– La loi des séries, j’ai fait tomber mon verre, je ne sais pas trop comment, quand le barman a voulu remplacer la conso, mon client a demandé la cuvée du patron, qui n’était pas terrible d’ailleurs… et vlatipa que je recasse mon verre, ce soit être la loi des séries, je vous dis, et là mon client a demandé du whisky.

Elle soupire, elle note, je me demande bien pourquoi puisque je suppose que tout est enregistré.

– D’autres événements ?
– Je ne sais plis, moi. Si, un type qui s’est fait sortir, bourré ou camé, je sais pas, mais il avait pas l’air bien clair.
– C’est tout ? Cherchez bien !
– Quelques nanas exhibitionnistes, un moment il y en une qui montrait ses seins.
– Et après la boite, vous êtes rentrée en voiture ?
– Non en taxi !
– Vous avez noté le modèle du véhicule.
– Ah, non ! Pas du tout !
– Et une fois chez lui, ça a été direct au lit, ou il s’est passé quelque chose ?
– On a bu une bière, me demandez pas la marque je n’ai pas regardé, je faisais surtout attention à ce qu’il ne me fasse pas avaler une saloperie en même temps.
– Donc vous n’aviez pas confiance en lui ?
– Vous savez il y a des gens qui vivent ensemble depuis trente ans et qui ne se connaissent pas vraiment, alors un client qui arrive de nulle part !
– Ce n’était pas un client régulier ?
– Pas du tout !
– Et après la bière ?
– Il a voulu me passer son disque, je ne savais pas ce que c’était quand il l’a acheté, il voulait me faire la surprise, Vous parlez d’une surprise, je lui ai dit d’arrêter le massacre.
– OK retournez dans le couloir, on va rédiger votre déposition.
– Ça va être long ? C’est qu’il faut que je rentre donner à manger à mon chat, moi !

Pas de réponse

L’inspecteur Salvadori

– Bon j’ai une idée ! Qu’on aille me chercher Frédéric Constant, dites-lui que le juge d’instruction a besoin rapidement de la signature de sa déposition, il ne cherchera pas à comprendre… Que quelqu’un se renseigne à la FNAC pour savoir si la transaction carte bleue concerne bien un C.D. de Sardou…
– C’est si important ?
– Tout est important. Pour l’instant pour que Constant soit coupable, il faudrait que la fille mente et qu’il lui ait confié son téléphone et sa carte bleue pour faire la facture à la FNAC et la première facture à la boite. Je n’y crois pas, si vraiment ils ne se connaissaient qu’à peine, ça paraît vraiment énorme. Mais l’hypothèse existe, on va donc essayer de l’éliminer.

Retour

Salvadori me demande de relire ma déposition, je demande deux corrections mineures qu’il effectue sur son P.C… Il imprime un exemplaire corrigé mais ne me le donne pas, et prend un air grave comme dans les mauvais polars :

– Avant de signer, il vous savoir une chose, vous décrivez dans cette déposition votre soirée avec Frédéric Constant. Cette même nuit à 22 h 15, Mona Lacaze était assassinée à Orléans d’une balle révolver

Il laisse passer un silence, j’ai un peu de mal à le suivre. Il reprend :

. Pour votre information Mona Lacaze était l’ex-femme de Frédéric Constant que vous connaissez sous le nom de Frédo.

Je n’ai pas pu m’empêcher de faire un drôle de tronche et ils s’en sont très probablement aperçus.

– Maintenez-vous votre déposition ?
– Oui !

J’ai répondu par réflexe, on ne me laisse pas le temps de réfléchir et de toute façon demander un temps de réflexion reviendrait à me rétracter.

Cependant j’ai conscience d’être dans de sales draps, d’un côté les flics, de l’autre côté Frédo. Et pour l’instant le plus dangereux, c’est ce dernier ! Pour les flics je verrai après et j’aurais toujours la possibilité de revenir sur mes déclarations quand on me laissera le temps de prendre du recul.

– Attention mademoiselle, pour l’instant Constant n’est entendu que comme témoin, et éventuel suspect. S’il s’avérait qu’il soit l’auteur du crime, vous pourriez être mis en examen pour faux témoignage, voire complicité d’assassinat.
– Donnez-moi ça que je signe.
– Tout à l’heure ! On va encore avoir un peu besoin de vous, veuillez attendre dans le couloir.
– Et mon chat ?
– Pour l’instant vous n’êtes pas en garde à vue. Si tout se passe bien, vous serez libre d’ici une demi-heure.

Je n’en mène plus large et crois comprendre qu’ils veulent me donner l’occasion de réfléchir. Mais je suis incapable pour l’instant de trier mes pensées. Ce qui est évident c’est que ce salaud de Frédo m’a piégé comme une bleue.

– La fille ment ! Dit Erika Keller, on met la pression ?
– Pas la peine, on va la confronter à Constant, et l’affaire sera bouclée.

Environ une demi-heure plus tard, je vois arriver Frédo accompagné de flics en uniforme, mais non menotté. On le fait entrer directement dans le bureau occupé par Salvadori et la mère Keller. Et moi j’attends…

Frédo

– Monsieur Constant, il y a du nouveau, la personne que vous avez cité comme témoin et que vous avez dû apercevoir dans le couloir prétend que vous n’auriez pas passé l’intégralité de la soirée avec elle. C’est très embêtant.

Coup de bluff, ça passe ou ça casse !

Frédo ne se laisse pas intimider, il sait son alibi solide… Pour l’instant.

– Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle avait un peu picolé, elle a peut-être un trou de mémoire, temporise-t-il.
– On verra ça ! Vous savez combien de temps il faut pour aller à Orléans ?
– J’en sais rien, une heure en voiture, si ça roule bien, non ?
– Effectivement ! Une supposition, vous quittez Paris à 21 h 15, vous êtes à Orléans à 22 h 15 en admettant que vous soyez resté 15 minutes sur place, vous pourriez être revenu à Paris à 23 h 30.
– Je crois avoir consommé et payé avec ma carte bleue vers ces heures-là, c’est vérifiable auprès de ma banque !
– C’est déjà fait, voyez-vous… Une carte bleue ça peut se prêter, même s’il faut une certaine dose de confiance ou d’inconscience pour la confiez à une personne que vous ne connaissez que depuis très récemment.

Et là Constant comprend que les enquêteurs bluffent. Ils le soupçonnent malgré son alibi et ont deviné que j’en étais sans doute complice. Jusque-là, ils ont tout bon. Leur intention est de faire croire à Frédo que je me suis mis à table. Manque de pot pour eux, le coup de la carte bleue, ce n’est pas moi !

– Je vais vous expliquer un truc ! Dit-il. Ce jour-là ma voiture était chez le garagiste !

Le visage de Frédéric Constant arborait à présent une très grande sérénité proche de la jubilation qui ajouté à ce « coup de théâtre » dérouta ses interlocuteurs. Ils lui demandèrent le nom du garage.

– Attendez-nous dans la pièce à côté, le temps de procéder à quelques vérifications.

– Merde, ça se complique ! Ragea Salvadori.
– Il a pu se faire prêter une voiture, se faire conduire, en louer une…
– On vérifiera auprès des loueurs de voiture, mais je n’y crois pas, se faire conduire, ça fait un témoin potentiel, maintenant évidemment un prêt…
– Ou un vol !
– Ce mec est inconnu de nos services, les voleurs de voitures se font tous ficher à un moment ou à un autre. On va faire la liste de ses contacts avec le téléphone et les interroger un par un ! Quelle galère ! Sinon il a pu prendre le train, regarde avec les horaires si ça colle, moi je reviens.

Cinq minutes plus tard l’inspectrice revenait, la FNAC avait confirmé l’achat d’un disque de Sardou à l’heure dite.

– S’il a pris le train, il ne pouvait pas être à la FNAC à cette heure-là ! Prévient Erika Keller.
– Et il lui aurait filé sa carte et son code pour qu’elle achète un disque d’un mec qu’elle n’aime pas ! Non ça ne tient pas debout : De deux choses l’une ou ce mec est très fort ou ce n’est pas lui, et comme je ne crois pas qu’il soit très fort…
– On fait la confront’ quand même !
– Ouais !

On me fait à nouveau rentrer.

– Vous allez être confronté à Frédéric Constant. Pour l’instant votre déposition n’est pas signée. Si vous la maintenez, on aura deux hypothèses : ou bien vous dites la vérité, ou alors vous êtes la reine des salopes qui protège un assassin de la pire espèce.

Elle guette ma réaction, mais je ne bronche pas, j’ai l’habitude d’affronter les hommes, c’est de la déformation professionnelle !

– Il y a quand même une autre hypothèse, reprend Salvadori, c’est que vous avez la trouille de dire la vérité. Ce type vous a peut-être menacé. Alors juste deux mots : Constant n’a aucun passé judiciaire, c’est un honnête chef d’entreprise qui n’est à première vue en aucun cas apparenté au « milieu ». D’ailleurs si c’était le cas, il n’aurait pas agi lui-même, il aurait engagé un tueur. Si c’est bien lui, il ne s’agit que d’un banal (si j’ose dire) crime passionnel.

L’argument ne me touche pas, c’est peut-être du bluff et si ça ne l’est pas ce n’est pas pour cela que je serais hors de danger ! Il n’y a rien de plus dangereux qu’une bête traquée !

– Maintenant écoutez-moi bien : Pendant la confrontation, contentez-vous de répondre de façon précise aux questions qu’on vous posera, sans commentaires superflus.
– Oui m’sieu !

On fait entrer Frédo.

– Madame D’Esde, (c’est moi) confirmez-vous vos déclarations ?
– Oui !
– Constant qu’avez-vous à dire ?
– Rien du tout, je maintiens les miennes.

Le piège était habile mais il n’a pas fonctionné.

– Bon, vous êtes libres tous les deux, je vais vous demander de ne pas quitter Paris jusqu’à nouvel ordre. Signez moi tout ça, je reviens de suite.

Frédo s’éponge le front et regarde dans ma direction.

J’ai compris, je ne suis pas née de la dernière pluie et quand Frédo s’approche de moi tout sourire sans doute pour me remercier de mes bons services, je l’éconduis sèchement.

– J’ignorais que le fait de sortir avec vous m’attirerait des embrouilles avec la police. Je ne veux jamais vous revoir, allez au diable !

Et je le plante là ! Ce con n’ayant pas assimilé le fait que nous serions très probablement filés en sortant de la maison poulaga.

Je décide de rentrer à pied, me disant que ça m’aidera à réfléchir, mais je n’y arrive pas. La seule chose dont je suis maintenant certaine c’est que l’alibi qu’a fabriqué Frédo avec ma complicité servait à masquer un crime. Je suis donc théoriquement libérée de ma parole, sauf que Frédo m’a aussi menacé et que malgré ce que m’ont raconté les flics, je ne prends pas ça à la légère.

Je demande à Anna de passer chez moi ce soir, on discutera de tout ça !

Salvadori

– Dommage qu’on n’ait pas mis Constant en garde à vue, on en aurait profité pour faire une perquisition… Râle Erika Keller.
– Pour trouver quoi ? Son revolver ? Il doit être dans une poubelle ! Ses chaussures, ce doit être la même chose.
– On aurait dû les cuisiner jusqu’à ce qu’ils avouent ! Insiste-t-elle.
– C’est pas eux ! Répliqua Salvadori, qui n’en était pas si sûr que ça mais refusait de s’embarquer dans une discussion sans fin sur l’efficacité des différentes méthodes policières. On rentre à Orléans demain on ira dire bonjour à Liansky.

Anna

J’explique mes mésaventures à Anna qui m’engueule, gentiment mais qui m’engueule quand même.

– Forcement, avec un tel paquet de fric, il y avait forcement quelque chose de louche !
– C’est facile de dire après ce qu’il fallait faire avant !
– Si ce mec n’a pas d’amis louches tu ne risques rien en le dénonçant ! Tu n’as pas de scrupules à avoir, il n’a pas respecté sa parole.
– Et si les flics bluffent ?
– Engage un détective !
– Bonne idée, je l’en occupe demain matin.
– Bon maintenant il va falloir de détendre, je t’emmène au restau ? Me propose-t-elle
– J’ai pas faim !
– Une douche, un massage !
– Je te vois venir, tu crois vraiment que j’ai la tête à m’envoyer en l’air !
– Je te fais un vrai massage, sans sexe !
– Je n’y crois pas !
– Laisse-moi essayer !
– Du soft, hein, rien que du soft !
– Bien sûr, mais mets-toi à poil quand même, t’as les produits ?
– Je vais les chercher !

En revenant Anna était nue come un ver !

– C’était vraiment utile de te déshabiller ?
– C’est pour ne pas me salir, l’huile de massage ça tache !
– Mets-toi une blouse !
– Je n’ai pas l’article, allonge-toi sur le ventre et fais-moi confiance.

Et c’est parti, avec de larges mouvements de mains très appuyées sur les épaules et les omoplates. Pour l’instant, ça me fait un bien fou, mais combien de temps pourrait-elle tenir dans ce registre soft. Après tout, je m’en fous, pourvu qu’elle me laisse dans ma passivité.

Elle ne tarda pas à me triturer les fesses. Je me laisse faire, j’adore qu’on me pelote les fesses, mais en l’occurrence c’est plus du malaxage que du tripotage ! Ça va être quoi, sa prochaine étape ? Un doigt dans mon cul ?

Bingo ! Le petit doigt est arrivé et s’agite come un forcené.

– T’es sûre que tu es en train de me masser ?
– Massage tlou du cul, beaucoup lelaxant ! Me dit-elle avec un accent chinois idiot.

Du coup, j’éclate de rire, et comme c’est communicatif, elle rigole à son tour. Ça tourne au fou rire, cette affaire.

Mais ce n’est pas pour cela qu’elle retire son doigt qui s’agite dans mon fondement en un rythme frénétique.

Le doigt s’en va, dommage, ça me faisait du bien, mais voilà que quelque chose d’autre le remplace, c’est un peu plus froid. Un gode, elle avait préparé un gode ! Il sort d’où ? Ce ne doit pas être à moi, elle devait l’avoir dans son sac à main ! La salope ! Mais j’accepte cette introduction… Et… Oh ! Surprise, le gode possède un vibreur intégré et voilà qu’il se met à trépider.

– Attend, la vitesse est variable, je le mets au maximum !

Whaouh ! Qu’elle délicieuse torture ! Les ondes de plaisir ont raison de moi, je me mets à mouiller comme une éponge. Je me sens chienne, je fantasme à fond, m’imaginant qu’une grosse bite est en train de me défoncer le cul.

– C’est bon, tu m’encules bien !
– T’aimes ça, hein, trainée, morue, chienne lubrique…
– On se calme !
– Regarde-moi, le cul de salope que tu te paies, pourquoi je n’en ai pas un comme ça, moi ?
– Il est très bien ton cul, de quoi tu te plains ?

Et soudain le vibrateur du gode se met à ralentir tout seul, puis à s’arrêter.

– C’est quoi ce délire ? S’agace-t-elle
– Y’a combien de temps que tu n’avais pas changé les piles ?
– Ola ! J’en sais rien !
– Quand on vient chez une copine avec l’intention de lui goder le cul, la moindre des choses c’est de mettre de piles neuves ! Me moquais-je gentiment.
– Nia, nia, nia.

Elle retire le gode, et sans prévenir me claque fortement la fesse droite.

– Hé, ho !
– Ben quoi, tu n’aimes pas mes fessées ?
– Je n’ai t’ai pas demandé la permission !
– Ah, bon ! Chère amie, je sollicite l’honneur de fesser votre cul de gourgandine en y mettant tout mon talent et tout mon amour !
– Ce sera un honneur, très chère ! Fessez ce cul, je vous l’offre… Mais fais attention de ne pas me faire de marques quand même !
– Ah, il faut toujours que tu redeviennes triviale !
– Triviale, moi ?

Elle me fesse à mains nues, on est en pleine inversion des rôles car la plupart du temps dans nos délires c’est moi qui la domine. La sensation n’est pas désagréable, mais je me marre, parce qu’avec ses petites mimines, elle ne va pas pouvoir tenir bien longtemps.

Ça ne rate pas, la voilà partie à la recherche d’un objet contondant. Avec quoi va-t-elle revenir ? Je n’ai, je crois bien, aucun instrument fouetteur à la maison, tout est au studio.

Un chausse-pied ! Un grand chausse-pied, genre qui permet d’enfiler ses godasses sans se baisser, il est en bois de bambou.

Aïe ! C’est que ça cingle ce truc-là ! Je m’amuse un peu à sublimer la douleur, puis je décide que j’en ai marre, je me retourne et je le redresse.

– Ben alors, tu nous fais quoi ?
– Passons à autre chose !
– Pourtant, tu réagissais bien, t’es toute mouillée !
– Justement tu vas me sécher !
– Tu m’avais dit « pas de sexe »
– Tu viens me lécher, ou c’est moi qui vais te cravacher avec le chausse-pied !
– Des promesses, des promesses ! Ecarte tes roseaux, j’arrive !

On est en pleine poésie !

C’est qu’elle est déchainée la petite Anna, alors que suis allongée de tout mon long, la voilà qui non seulement se livre à un broutage de minou d’une efficacité redoutable mais qui en plus, de ses mains projetées en avant sur mes seins m’en tortille les extrémités avec une énergique fermeté.

Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme, je gémis, je transpire, je suis partie je ne sais où, je vais m’envoler, sa langue sur mon clitoris qui n’en peut plus me donne l’impression de traverser un champ électrique. Je ne suis plus moi-même, je ne suis qu’une bête à plaisir, une chienne en chaleur. Je crie, je hurle, je hulule, je jouis, mon corps se cambre, se soulève, puis redescend. Terminus ! Je suis arrivée et qu’est-ce que je suis bien !

Mes yeux sont clos, je sens les lèvres d’Anna se poser sur les miennes. Moment de bonheur intense.

– Je t’aime ! Me chuchote-t-elle.

Voici des propos bien rares… mais aujourd’hui je sais qu’ils ont sincères et me comblent de joie.

– Oh ! Anna, Mon Anna Chérie…

Mardi 30 septembre

Justin Liansky se prépare à quitter l’hôpital, son frère est venu le chercher. Salvadori et son adjointe sont dans le couloir, ils attendent le praticien qui s’est occupé de Liansky et demandent à voir son dossier médical.

– Quel charabia, se désole Salvadori ! On n’y comprend rien, vous ne pouvez pas parler comme tout le monde.
– Chaque métier à son jargon, vous avez bien le vôtre !
– Traduisez-moi en français, vous serez gentil.
– Mon patient à une blessure assez légère au bras droit, en fait la balle l’a juste effleuré. Il a subi un traumatisme crânien moyen engendrant une perte de connaissance de courte durée. Les examens n’ont rien décelé de grave.
– Autrement dit, il n’a pas grand-chose, ce n’était vraiment pas la peine de nous faire poireauter !
– Je n’ai pas la prétention de vous apprendre votre métier, gardez-vous donc de vos réflexions sur le mien. C’est tout ?

Salvadori ne répond pas et laisse le toubib s’éloigner, puis entre dans la chambre

– Permettez cinq minutes, il faut qu’on s’entretienne avec Monsieur annonce Salvadori en montrant sa carte afin de virer le frangin.
– Vous allez mieux, on dirait ? Commence Erika Keller.
– Physiquement, oui, mais je vous remercie de vous en inquiétez !
– Figurez-vous qu’on a un problème, vous nous avez désigné Frédéric Constant comme étant l’agresseur. Le problème c’est qu’il a un alibi en béton !
– C’est impossible, je n’ai pas pu confondre, dans ces moment-là les images restent gravées.
– Mettez-vous à notre place, c’est notre métier de nous poser des questions, on voit tellement de situations étranges ! Alors on s’est dit comme ça : « Peut-être que Liansky, il se trompe », les faux souvenirs après un choc, ça existe !
– Mais…
– Laissez-moi finir ! Ou alors « peut-être que Liansky, il a de bonnes raisons pour charger Constant, alors qu’il n’y est pour rien ! »

Il n’en croit pas ses oreilles, Liansky !

– Est-ce que je dois comprendre que pour vous Constant est innocent ?
– N’exagérons rien, le dossier n’est pas clos puisque nous n’avons pas trouvé le coupable, alors la police fait son travail, il y a des tas de choses à vérifier, mais je vous dis, pour l’instant son alibi est solide.
– Et son alibi, c’est indiscret de vous demander ?

Salvadori, sourit dans son for intérieur, Liansky mordait à l’hameçon !

– Il était dans une boite de nuit avec une femme, on a tout vérifié, les horaires, la carte bleue, le téléphone, les témoins…
– C’est pas possible, je rêve !
– Je vais vous montrer une photo de la fille, ça vous dira peut-être quelque-chose !

Ça ne lui dit rien du tout. (Normal, je ne l’ai jamais rencontré ce gars-là !)

– Jamais vu !
– Jolie femme, n’est-ce pas ?
– Pfff !
– Dommage que ce doit une pute !
– Et c’est elle, l’alibi ?
– Oui ! Je suis désolé, mais il est solide.
– C’est impossible !
– Rencontrez-là, vous constaterez par vous-même…
– Je ne fréquente pas ces gens-là !
– Je vous proposais de la rencontrer, pas de la fréquenter.
– Et ça va m’avancer à quoi ?
– A vous persuader que vous êtes victime d’un faux souvenir. Vous avez zappé le visage de votre agresseur et pendant votre perte de connaissance, vous l’avez remplacé par celui de Constant parce que vous haïssez cet homme !
– Bon, je verrais, donnez-moi ses coordonnées.
– Voilà ! Quand vous la verrez, gardez-vous de toute action violente, toutes les hypothèses doivent être prises en compte et cette femme est peut-être l’objet de menaces qui l’empêche de dire la vérité.
– Mwais.
– Une chose à savoir, c’est une nana qui fait dans les clients masos, vous savez des trucs avec des chaines, des fouets…
– Y’a vraiment des malades…
– Je vous laisse mes coordonnées, n’hésitez pas à me contacter si besoin.

Erika Keller se gratta la tête en sortant !

– Euh, j’ai pas tout compris, là ! C’est quoi le but de l’opération ?
– Quand il va se rendre compte que l’alibi est bon, son faux souvenir va s’effacer, et il identifiera peut-être son véritable agresseur.
– Mwais… répondit-elle, fort sceptique.

De retour au bureau, Salvadori découvre un tas de rapports.

– Pas le temps de relire tout ça, fais-moi une synthèse, demande-t-il à l’un de ses subordonnés.

Voiture au garage : confirmée. Arrivée nocturne et bruyante de Constant accompagné d’une femme à son domicile : confirmée. Présence de Constant et de D’Esde au Charly bar confirmée par le barman qui se souvient de deux incidents de service avec cette personne. Confirmée aussi par le portier et l’employée du vestiaire. Examen du compte en banque : aucun retrait inhabituel en liquide, aucun virement important.

Coup de théâtre

Il est 14 heures, l’inspecteur Salvadori reçoit un coup de fil de Liansky. Il branche l’ampli afin qu’Erika Keller puisse entendre.

– Un truc qui peut vous intéresser : en rentrant chez moi, j’ai découvert un briquet, il ne m’appartient pas !
– Vous en êtes vraiment sûr ?
– Je ne fume pas, et Mona ne fumait pas non plus.
– Ah !
– Donc à moins que ce soit l’une des personnes venues ici après les événements qui l’aient oublié, ce pourrait bien être le briquet de Frédo.
– Il fume, Frédo ?
– Oui, je pense qu’un relevé d’empreintes pourrait être intéressant.
– Bon, on vous envoie quelqu’un pour venir le chercher.

– T’as l’air joyeux ! Lui dit Erika Keller quand il eut raccroché.
– Oui, mais attendons les comparaisons d’empreintes. On va bien se marrer. Il est évident qu’on va trouver les empreintes de Constant sur le briquet !
– On aura plus qu’à demander aux collègues de Paris d’aller le cueillir et l’affaire sera bouclée. On aura bien perdu du temps avec la pute et son faux témoignage.

Salvadori laissa passer un silence, il adorait parfois écraser Erika Keller de ses réflexions qu’il pensait supérieures.

– T’as rien compris du tout ma pauvre fille ! J’ai un truc à finir, on se revoit dans une heure !

La comparaison des empreintes fut effectuée rapidement. Comme Salvadori le pressentait ce briquet avait bien été dans les mains de Constant.

– On peut donc abandonner l’hypothèse du faux souvenir. Liansky sait parfaitement ce qu’il fait.
– C’est bien ce que je disais…
– Non, je vais t’expliquer, Liansky a un complice…
– Liansky ?
– Oui, Liansky ! Le complice entre et tue Mona Lacaze, puis avec son accord blesse légèrement Liansky et l’assomme, ou fait semblant de l’assommer. Là déjà on est en plein roman, que le revolver s’enraye, à la limite je veux bien, mais que l’agresseur le laisse vivant alors qu’il est susceptible de le reconnaître, faut pas déconner, non plus !
– Oui bien sûr…
– Après, il joue la comédie à l’hôpital pour faire croire qu’il vient d’échapper à un assassinat et quand on peut enfin l’interroger, il désigne Frédéric Constant comme étant le meurtrier. Ça va, tu suis ?
– J’essaie !
– Manque de pot, Constant a un alibi en béton. Liansky n’envisageait pas que Constant fasse trois factures carte bleue cette nuit-là. Quant à la géolocalisation du téléphone, il ne doit pas savoir ce que c’est. Mais Liansky se croit malin, il avait envisagé qu’il puisse y avoir un problème. Il a donc chez lui un vieux briquet qu’il a piqué un jour à Constant. Et il nous le ressort aujourd’hui comme un cheveu sur la soupe…

Soudain Salvadori devient blême…

– Merde, et moi qui lui a refilé les coordonnées de la pute, pourvu qu’il ne lui prenne pas l’envie de faire des conneries. Je voulais me laisser du temps, mais on ne peut pas, on va aller chercher Liansky tout de suite et l’interroger.
– Chef, moi, je veux bien que ce soit Liansky le coupable, mais les traces de chaussures, comment vous les expliquez les traces de chaussures ?
– Ah ! Les traces de chaussures ! Ben ! Là comme ça tout de suite je ne vois pas, mais comme on va l’interroger, il nous dira !
– Non, ça ne tient pas debout ! Insiste Erika.
– Et il vient d’où son briquet ? Imagine : on n’a trouvé aucune empreinte dans la baraque et « vlatipa » pas qu’un briquet miraculeux apparaît subrepticement !
– Si Liansky est dans le coup, ces empreintes de chaussures ne riment à rien. S’il avait un complice, il n’avait aucune raison de laisser ces traces.
– Laisse-moi réfléchir !

Salvadori avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas comment contrer l’argument de sa collègue.

– Or, reprit Erika Keller, si Liansky est innocent, Constant redevient le suspect numéro un.
– Ce n’est pas Constant !
– Le pivot de son alibi, c’est la pute, si on pouvait la faire craquer…
– En attendant faut la protéger, Liansky est capable d’aller l’emmerder.
– On va le chercher ou pas ?

Salvadori sans répondre à sa collègue téléphona à Liansky.

– Juste pour vous dire que nous avons obtenu des renseignements complémentaires sur la fille dont je vous ai donné le nom tout à l’heure. Elle est lié au grand banditisme, donc ne vous y frottez pas, ce peut être dangereux.
– Vous ne m’appelez que pour ça ? Et les empreintes ?
– On vous tiendra au courant !

Liansky comprenait de moins en moins à quoi jouait l’inspecteur Salvadori. Manifestement, il ne croyait pas à la culpabilité de Frédo, malgré son témoignage, malgré le briquet. Et d’ailleurs pourquoi ne lui avait-il pas parlé des empreintes ? Et puis cela voulait dire quoi cette fille qu’il fallait aller voir, puis qu’il ne fallait plus voir ? Il ne voyait qu’une seule explication : Salvadori était un ripou, il s’était fait corrompre par Frédo qui avait assez d’argent pour le faire. Dans ce cas, il ferait son enquête tout seul, éventuellement à l’aide d’un détective et il préviendrait l’Inspection Générale des Polices. Mais la première chose à faire sera de contacter cette fameuse « pute ».

– J’ai une idée ! Dit Erika Keller, tu ne connais pas un collègue qui aime bien les trucs un peu maso ?
– Non, enfin si, il y a Van Dick qui n’arrête pas de dire qu’il aime bien qu’on lui fesse le cul.
– Allons-y pour Van Dick, on l’envoie chez la fille et on va lui demander de se faire passer pour Liansky…
– Et faut qu’il soit maso pour faire ça ? Et puis ça ne la protégera pas du vrai Liansky.
– Je t’explique l’idée : Van Dick va se faire passer pour Liansky. Il va essayer d’amadouer la fille et de la faire parler. Si ça marche, il se dévoile et on la fout en garde à vue. Je suis sûre qu’avec cette méthode on va obtenir des renseignements.
– Des renseignements de quoi ?
– Ben… Au sujet de l’alibi !
– Mais tu rêves, ma pauvre Erika !
– Ça ne coûte rien d’essayer !
– Bon, OK, mais c’est ton idée, je te laisse organiser tout ça, à toi de briefer correctement Van Dick. La seule chose que je te demande, c’est de garantir sa sécurité, s’il arrivait quelque chose de ce côté-là, ça nous serait reproché ! Moi, pendant ce temps-là je vais fouiller dans son passé et dans sa vie, je suis sûr de trouver des choses intéressantes. Mais au fait, pourquoi tu n’y vas pas toi-même, chez la pute ?
– Tu crois vraiment que j’ai un look à me faire passer pour Liansky ? Et puis, je ne suis pas maso, moi !

Erika Keller était ravie. Son plan était déjà dans sa tête, s’il fonctionnait, à elle une belle promotion !

Mercredi 1er octobre

Frédéric Constant déprime. Et plutôt deux fois qu’une : D’abord parce que son but est atteint, (même si ce n’est que partiellement) et qu’à la place de l’immense satisfaction qu’il pensait éprouver, il ne ressent qu’une extrême lassitude.

Un an ! Il avait mis un an à tout préparer avec une extrême minutie, envisageant toutes les embûches qui pourraient contrarier son plan, imaginant ce qu’il faudrait faire pour les éviter. Tout était pensé, réfléchi, pesé, millimétré …

« … Et il avait fallu que ce putain de revolver s’enraye, il avait fallu que Liansky s’en sorte ! »

Car c’était bien là son second souci : la survie de Liansky. Non pas tellement le fait qu’il soit vivant, son désir de vengeance étant retombé comme un soufflé, mais parce que celui-ci l’avait forcément reconnu, et qu’après une période de flottement où la police serait abusé par son alibi, celle-ci saurait à terme le réduire à néant.

Alors que faire ? Fuir à l’étranger mais où, il ne parle ni l’anglais, ni l’espagnol et sera toujours sous la menace d’un mandat d’arrêt international, se rendre et accepter de faire de la tôle, ce n’est pas l’enfermement qui l’inquiète, mais les conditions de détentions, ne dit-on pas qu’en prison les plus forts sodomisent les plus faibles et cette perspective le terrorise. Alors il décide de ne rien faire espérant qu’un miracle le protégera des enquêteurs

Et un peu avant 17 heures, José Van Dick sonnait à la porte de mon studio, rue des Saulniers à Paris…

A suivre

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4 réponses à Chanette 21 – L’alibi de Frédo – 3 – Quai des orfèvres par Chanette

  1. Martin dit :

    Diaboliques lesbiennes

  2. sabrina dit :

    Ces beaux récits m’émoustillent

  3. Muller dit :

    Dans un récit de Chanette, s’il y a un massage, ça se termine toujours dans le plumard, pour notre plus grand plaisir

  4. Forestier dit :

    J’aime ces récits érotiques dans lesquels les passages soft ne se lisent pas en diagonales

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