Citations sur la prostitution par Sonia Kubler

Citations sur la prostitution par Sonia Kubler

1) celles que j’aime bien

James Gordon (1541-1620) jésuite écossais.
Une fille de joie peut légitimement se faire payer pourvu qu’elle ne se mette pas à un prix trop haut. il en est de même de toute jeune fille ou de toute prostituée qui fait le métier en secret ; mais une femme mariée n’a pas autant de droit de se faire payer, parce que les profits de la prostitution ne sont pas stipulés dans le contrat de mariage. (Theologia moralis universa, 1634, cité dans le Dictionnaire de la Bétise, Laffont, 1991)

Molière (1622-1673)
L’écriture ressemble à la prostitution. D’abord on écrit pour l’amour de la chose, puis pour quelques amis, et à la fin, pour de l’argent.

Charles Fourier (1772-1837)
Dans le mariage, le mari et la femme se vendent vertueusement ; et de même qu’en grammaire, deux négations valent une affirmation, on peut dire qu’en négoce conjugal, deux prostitutions valent une vertu. Théorie de l’unité universelle

Honoré de Balzac (1799-1850)
Toute femme a sa fortune entre ses jambes.

Victor Hugo (1802-1885)
La femme est obligée de choisir entre acheter un homme, ce qui s’appelle le mariage, ou se vendre aux hommes, ce qui s’appelle la prostitution. – Océan prose, 1854

Paul Gavarni (1804-1866)
Pourquoi mépriser les prostituées ? Ce sont des femmes qui gagnent à être connues.

Auguste Renoir (1841-1919) racontant ses souvenirs de bordels en compagnie de ses vieux amis Alphonse Daudet et Claude Monet.
Alphonse les séduisait, Claude les émoustillait et moi j’en profitais !

Georges Clemenceau (1841-1929)
Payer pour le sexe ? Pourquoi pas ? Vous payez bien pour Dieu !

Alphonse Allais (1854-1905)
Un amant, c’est de l’amour. Deux amants, c’est du tempérament. Trois amants, c’est du commerce.

Caroline Otero, (1868-1965) dite « La Belle Otero »
La fortune ne vient pas en dormant seule

Etienne Rey (1879-1940)
Il y a un amour que l’on appelle vénal pour laisser croire que l’autre ne se vend pas.

Albert Einstein (1879-1955)
L’unique différence entre une épouse et une putain, c’est que la première, grâce à des conditions de vie plus agréables, est capable d’extorquer à l’homme un contrat pour la vie. Lettre à Mileva Maric, 1901

Sacha Guitry (1885-1957)
Commence jeune à payer les femmes, tu t’apercevras moins vite que tu vieillis…

Jean Galtier-Boissière (1891-1966)
Les écrivains qui se lamentent sur le sort des filles ne tiennent aucun compte de la vocation. Certaines femmes trouvent beaucoup plus agréable de faire par jour dix fois l’amour pour trois cents francs que dix ménages pour trente francs. La vie de garçon, 1927

Mae West (1893-1980)
Un homme amoureux est comme un coupon de réduction, il faut le faire passer à la caisse sans plus attendre.

Michel Simon (1895-1975)
Il y a un point commun entre les chats et les prostituées, c’est que pour obtenir leur affection, il faut le mériter.

Arletty (1898-1992)
Fermer les maisons closes, c’est plus qu’un crime, c’est un pléonasme.

Henri Jeanson (1900-1970)
Les prostituées sont des femmes du monde à l’état brut.

Georges Simenon (1903-1989)
Le jour de la Saint Valentin je n’irais pas voir une putain, parce que je n’aime pas ce mot, mais j’irais quand même… et je lui apporterai des fleurs.

Les filles que l’on paie ne sont pas celles qui nous coûtent le plus cher…

Georges Simenon se faisait une gloire de ses prouesses sexuelles, jurant avoir connu plusieurs milliers de femmes. La légende lui en attribue 10.000. Amateur (entre autres) de prostituées rieuses et de soubrettes coquines, il assuma complètement son obsession sexuelle, et même sa bigamie lorsqu’il partagea sa vie entre sa cuisinière et sa seconde épouse.

Ginette Leclerc (1912-1992)
Je suis l’actrice qui a fait le plus longtemps le trottoir !

Romain Gary (1914-1980)
Une fille qui se fait payer pour ouvrir ses cuisses au peuple me parait une sœur de charité et une honnête dispensatrice de bon pain lorsqu’on compare sa modeste vénalité à la prostitution des savants prêtant leurs cerveaux à l’élaboration de l’empoisonnement génétique et de la terreur atomique. La Promesse de l’aube.

Michel Audiard (1920-1985)
Les putes sont des femmes qui vous donnent beaucoup de choses pour relativement peu d’argent. Dialogues du film « Garde à vue », Claude Miller, 1981′

Frédéric Dard (1921-2000)
La prostitution marcherait moins bien si les hommes n’avaient pas besoin de se confier à tout prix.

Quand vous dégustez des tagliatelles au restaurant alors que vous auriez pu vous en faire à la maison, il ne viendrait à l’idée de quiconque de dire que vous faites quelque chose d’immoral. Par contre quand vous payez pour du sexe, tous les moralistes vous sautent sur le paletot !

Michel Galabru (1922-2016)
Heureusement qu’il y a des putes, sinon beaucoup n’auraient jamais couché !

François Cavanna (1923-2014)
Nul n’a pas le droit de critiquer les putes qui font correctement leur métier !

Fidel Castro (1926-2016)
Nous avons du accepter le tourisme comme une nécessité économique, mais nous avons dit que ce serait un tourisme sans drogues, sans bordels, sans prostitution, sans tripots. Il n’y a pas de tourisme plus propre, plus pur que le tourisme cubain, parce qu’il n’y a pas de trafic de drogue, pas de maisons de jeux. Il y a des prostituées, mais la prostitution n’est pas autorisée dans notre pays. Il n’y a pas de femmes obligées de se vendre à un homme, un étranger, un touriste. Celles qui le font le font de leur propre initiative, volontairement, pas par nécessité. On peut dire que ce sont des prostituées hautement éduquées et tout à fait saines, parce que nous sommes le pays avec le plus faible taux d’infection par le Sida. Il y a des pays voisins qui ont des dizaines de milliers de séropositifs. Il n’y a donc pas de tourisme plus sain qu’à Cuba. 11/07/1992

Philippe Bouvard (né en 1929)
La prostitution est une des rares professions qui soient demeurées très artisanales en dépit du progrès technique.
Les prostituées sont des femmes qui ne demandent pas qu’on les invite à dîner avant de passer à un autre genre d’exercice.

Bernard Dimey (1931-1981)
Quand on n’a que son cul, mais qu’on a la jeunesse, on a l’île aux Trésors à portée de la main.

Jean Yanne (1933-2003)
Ce qui distingue une putain d’une honnête femme, c’est qu’une putain fait le bonheur de beaucoup d’hommes tandis qu’une honnête femme fait le malheur d’un seul.

Il est faux de dire que pour obtenir une femme, il faut soit du temps soit de l’argent. De l’argent il en faudra toujours, par contre vous pouvez gagner du temps.

Catherine Deneuve (née en 1943) à propos du film Zig-Zig
J’ai été totalement refusée en tant que prostituée, et je crois que mon personnage a profondément déplu au public. Et, bien sûr, le fait que je sois productrice, cette façon de vouloir assumer en même temps, on n’était pas prêt à me pardonner cela !

Coluche (1944-1986)
Messieurs, ne confondez pas une pute et une salope. Pute, c’est un métier, salope, c’est un trait de caractère.

Elisabeth Badinter (née en 1944)
La prostitution relève du droit chèrement acquis à disposer librement de son corps.

Benoît de Macadamia (né en 1946)
Méprisées par l’hypocrisie des hommes et la jalousie des femmes, croyez-moi, elles les ont bien mérités, leurs manteaux de fourrures et leur bijoux.

Nadine Monfils (née en 1953)
Pute est un métier d’utilité publique. Si elles n’étaient pas là, il y aurait bien plus de viols dans les rues. C’est le racisme qui est vulgaire et malsain. Pas les putes. Nadine Monfils, Le Bal du Diable

Brigitte Lahaie (née en 1955)
La prostitution fait partie des moyens de lutte contre la violence sexuelle

Laurent Denancy (né en 1957)
Une prostituée est parfois comme une psychanalyste, mais en bien plus agréable !

Frédéric Beigbeder (né en 1965)
Tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi.

Virginie Despentes  (née en 1969)
Quand on affirme que la prostitution est une « violence faite aux femmes », on veut nous faire oublier que c’est le mariage qui est « une violence faite aux femmes ». King Kong Théorie 2006

2) celles que je n’aime pas

Alexandre Parent-Duchâtelet (1790-1836)
Les prostituées sont aussi inévitables dans une grande agglomération d’hommes que les égouts, les voiries, les dépôts d’immondices. La conduite de l’autorité doit être la même à l’égard des uns et des autres. De la prostitution dans la ville de Paris, 1837.(1)

Daniel Cohn-Bendit. (né en 1945)
Il faut instituer un « impôt-homme »… Dès leur naissance, les hommes devraient payer une taxe pour protéger les femmes de la prostitution.

Florence Montreynaud (féministe extrémiste née en 1948)
 … en vendant l’accès à son sexe sans désir, en traitant son propre corps comme un moyen, est un acte qui ne concerne pas seulement une personne. C’est un marché qui engage deux personnes et, au-delà d’elles, une société qui le tolère, l’organise ou l’interdit. (2)

3) celles qui sont drôles

Alphonse Allais (1854-1905)
J’ai connu bien des filles de joie qui avaient pour père un homme de peine.
Tout ce qui est public devrait être gratuit. L’école, les transports et les filles.

Pierre Dac (1893-1975)
Les femmes de mœurs légères ont parfois la tâche lourde avec les hommes de poids.

Stéphane Collaro (né en 1943)
Des putes, des putes… oui, mais de Tanzanie !

Coluche (1944-1986)
Les prostituées sont des femmes qui ont très vite compris que leurs meilleures amies étaient leurs jambes et qu’il fallait très souvent écarter ses meilleures amies.

Notes :
Les illustrations 1, 2, 3 et 4 de cette page sont issues de Claire de Nuit, bande dessinée de Jordi Bernet sur des textes de Carlos Trillo et Eduardo Maicas

(1) Voir aussi d’autres horreurs écrites par cet imbécile sur la page Perles et Anecdotes. Et honte au scribouillard se service de Wikipédia qui ose après ça écrire que ce type a écrit un ouvrage qui « est considérée comme un ouvrage majeur non seulement sur l’histoire de la prostitution, mais également comme une des premières enquêtes de sociologie empirique ». Il y a vraiment des coups de pieds au cul qui se perdent !

(2) Quand les femmes militaient pour le droit à l’avortement, le slogan entendu était  (avec juste raison) « Mon corps est à moi et j’en fais ce que je veux ! » Il est stupéfiant que quand on parle de prostitution le corps de la femme appartient aussi… à la société. Où est la logique ?