Il vaut mieux habiter une maison en L qu’un manoir hanté (Pierre Dac)
Nous allons dans cette histoire retrouver Béatrice, la charmante et blonde assistante du Professeur Martinov un mardi matin ! Et pourquoi donc ? Parce que ce lundi elle ne travaillait point !
– Bonjour Mon petit Professeur ! Lança-t-elle toute guillerette !
– Bonjour Béa, tu m’as l’air en pleine forme, tu t’es bien reposée ce week-end ?
– Faut pas se plaindre, faut pas se plaindre !
– Je suis sur un coup ! Reprit le professeur !
– Ah ! Oui, raconte… mais viens donc dans la cuisine je vais me faire un café…
Pas gênée du tout, Béatrice se dirigea vers la cuisine du professeur. Ce dernier la suivait, amusé. Décidemment il ne regrettait pas d’avoir embauché cette jeune blondinette complètement déjantée. Ensemble ils avaient découvert « le lapin dur » qui leur avait apporté sinon la fortune, du moins pas mal d’argent. Il y avait entre eux une certaine intimité mais qui n’était jamais permanente, c’était, quand cela arrivait, toujours Béatrice qui en prenait l’initiative. Elle s’assit sur un tabouret et écarta ses longues jambes dans un geste assez peu féminin, puis son visage s’éclaira d’un beau sourire. Martinov comprit que c’est lui qui allait se taper le café, mais cela ne le dérangeait pas.
– Oui, reprit-il, un truc dingue ! C’est un mec d’une agence immobilière, il n’arrive pas à vendre un manoir en Champagne, les anciens occupants ont truffés la baraque de gadgets pour faire croire qu’elle est hantée !
– Hein ? Sérieux, et qu’est-ce qu’on vient faire là-dedans ?
– Ben on va débrancher les gadgets !
– Il peut pas le faire lui-même le mec de l’agence !
– Il parait que c’est pas si simple que ça, et puis c’est très bien payé…
– Et on ferait ça quand ?
– Ça peut se faire à partir de demain, mais faut que je téléphone au mec, pour qu’il vienne nous chercher ! Heu, il est possible qu’on soit obligé de coucher sur place, ça t’embête ? Si tu as quelque chose de prévu on peut s’organiser autrement…
– Non, ça colle ! Mais dis donc, mon petit professeur, tu ne serais pas un peu fatigué ce matin ?
Martinov ne comprit pas cette soudaine allusion, mais il était vrai que son assistante était parfois tellement surprenante !
– Non, pourquoi ?
– Tu n’as pas remarqué quelque chose de nouveau… sur moi ?
Martinov n’aimait pas ce genre de situation, il trouvait ce petit jeu déstabilisant au possible, il regarda Béatrice, la coiffure blonde était toujours la même, le petit piercing sur le bord du nez semblait bien être le même, son regard descendit alors beaucoup plus bas ! Il poussa un ouf de soulagement !
– Les chaussures !
– Ben quand même !
De jolis escarpins qui devaient valoir leur prix, mais Martinov n’y connaissait rien !
– Alors ? Insista l’assistante !
– Elles sont très jolies !
– Tu dis ça pour me faire plaisir !
– Si elles sont jolies, mais bon, les chaussures, ce n’est pas trop mon truc !
– Approche toi je vais te faire changer d’avis.
Le professeur s’avança machinalement, tandis que Béatrice levait la jambe à la hauteur de sa ceinture. Il crut alors qu’elle lui tendait le pied pour qu’il s’empare, mais elle l’en empêcha !
– Non, laisse-moi faire !
La chaussure se trouva alors collé sur la braguette de l’homme, tout surpris de ce contact inattendu. Mais il ne se dégagea pas, d’autant que le pied se livrait maintenant à un petit mouvement de caresse insolite à l’endroit où se trouvait sa verge. Laquelle verge se mettait à grossir ostensiblement.
– Tu vois, c’est des chaussures magiques, je te fais bander avec….
Martinov ne répondit pas ! Il avait chaud ! Le manège dura bien cinq minutes, de temps à autres, elle changeait de pied, mais le rythme et la méthode restaient eux bien les mêmes !
– On fait quoi maintenant ? Finit-il par demander
– On ne fait rien, je vais te faire jouir comme ça !
– Tu ne préfères pas que je retire mon pantalon ?
La jeune chimiste ne répondit pas de suite se contentant de regarder son patron avec des yeux magnifiquement malicieux. Elle baissa alors ses jambes, retira ses escarpins,
– Vas-y baisse-moi tout ça ! dit-elle alors
Le professeur, comme dans un rêve déboucla sa ceinture entraînant la chute de son pantalon sur ses chevilles, le slip suivit le même parcours l’instant d’après libérant sa verge gonflée de désir, le gland déjà humide de liquide pré-séminal.
– Mais c’est qu’il est en pleine forme ! Commenta Béatrice relevant ses jambes afin de coincer le sexe de son partenaire entre ses deux pieds gainés de noirs.
– Et si tu me faisais une petite pipe ! Proposa Martinov ?
– Te voilà bien gourmand ! Hummm, allez, je vais te faire plaisir, tu sais je suis excitée comme une folle, j’ai vue deux nanas se rouler une pelle dans le train ce matin, tu ne peux pas savoir dans quel état ça m’a mis !
Béa s’agenouilla alors devant le professeur et lui engloutit tout de go sa verge dans la bouche, elle y allait d’une belle ardeur s’aidant de sa main pour faire monter l’excitation. Elle réalisa soudain que l’affaire risquait de se terminer trop vite. Aussi elle se dégagea !
– Tes préservatifs, ils sont où ?
– Dans la chambre !
– Allez, on y va !
Elle prit la main de Martinov afin de l’entraîner, mais celui-ci protestait !
– Mais attends un peu, que je remonte mon pantalon !
– Mais laisse le là, ton pantalon, personne ne va te le piquer….
Les deux amants se déshabillèrent à la vitesse de l’éclair et une fois sur les lieux, Béatrice sauta sur le lit, se positionna en levrette dans une pose volontairement obscène, le cul tendu.
– Mouille moi un peu le cul, et après tu m’encules !
Le vert professeur ne se le fit pas dire deux fois, approchant sa langue du petit œillet brun il se mit en devoir de l’humecter n’hésitant pas à pousser afin que celui-ci consente à s’ouvrir !
– Hummm qu’il est bon ton cul ?
– Vas-y défonce moi !
– On arrive !
Le sexe pénétra dans l’anus de la blonde avec une facilité déconcertante, il adorait la sodomie alors quand il lui arrivait de la pratiquer il était aux anges, il coulissa dans l’étroit conduit le temps de quelques va-et-vient puis augmenta brutalement la cadence, faisant hurler de plaisir l’assistante du professeur. Cinq minutes après ils s’écroulèrent l’un sur l’autre. Comme d’habitude dans ces moments-là, Béatrice ne souhaita pas prolonger leur intimité, elle fit un petit bisou coquin sur le bord des lèvres de Martinov et s’en fut dans la salle de bain. Elle laissa malgré tout la porte ouverte afin que ce dernier puisse au moins entendre le joli petit bruit de son pipi. Pour le voir il faudrait qu’il se lève…
– Tu vas me prendre pour une folle ! Dit-elle en revenant et en ramassant ses vêtements
– Non, pas du tout !
– Avec ça je n’ai même pas bu mon café !
– Je vais te le faire réchauffer.
– Ajoute moi une tartine, alors, ça creuse tout ça !
Le manoir des Ormes
Le type de l’agence vint les chercher en début de matinée comme convenu et ils prirent la route de Troyes.
– Je vous résume un peu l’histoire, je ne vous ai peut-être pas tout dit l’autre jour. Donc c’est un vieux propriétaire qui louait un manoir pas trop bien entretenu à son ancienne maîtresse. Cette personne y vivait avec deux nièces, des jumelles et un neveu qu’elle avait recueillis tous petits, après que leurs parents se soient tués en voiture. Il y a trois mois, la vielle dame est morte, et le vieux a mis en vente. Le problème c’est que quelqu’un a placé des gadgets partout, des trucs qui font vraiment peur. On pense à une vengeance… Résultat personne achète, même en baissant le prix. Voilà, je pense qu’il faut nettoyer tout ça et après nous ferons changer toutes les serrures…
– Et ils sont où maintenant les neveux et nièces ?
– Ils sont partis au Québec ! La vieille avait des sous et elle s’est arrangée pour qu’ils puissent poursuivre leurs études là-bas !
Ils arrivèrent vers 11 heures !
– Voilà, je vous accompagne jusqu’à la porte, mais je ne vais pas m’attarder, j’ai un rendez-vous avant midi, il faut que j’y aille. Tenez dans cette enveloppe vous trouverez le plan du manoir, les horaires du car, il y en a un qui passe toutes les heures pour Troyes, l’arrêt est à cinquante mètres. Je vous ai mis aussi l’adresse d’un hôtel, si vous en aviez pour plusieurs jours. Je suppose que ce soir vous mangerez au restaurant, pour midi vous pouvez trouver à manger il y a une supérette au deuxième arrêt de bus… à pied ce n’est pas très loin….
Une vielle plaque annonce : « le manoir des ormes » Le type actionna la serrure du grillage, traversa avec ses deux compagnons une petite courette, monta quelques marches, ouvrit la porte d’entrée, activa l’interrupteur, puis prit brutalement congé :
– il faut vraiment que j’y aille, s’il y a quoi que ce soit n’hésitez pas à me téléphoner… Bon courage….
Le type partit alors comme un voleur !
Martinov et Béatrice pénétrèrent alors dans le manoir, ils n’avaient apporté que quelques outils basiques, s’il le fallait ils retourneraient au laboratoire prendre ce qui s’avérerait indispensable.
– Bon pour l’instant, il ne passe pas grand-chose ! Déclara Martinov !
– Non mais par contre ça pue !
– C’est vrai que ça ne sent pas bon ! Convint-il
– Berck, mais c’est de pire en pire, c’est quoi ce truc !
– C’est qui la chimiste ici ? On dirait de l’anhydride sulfureux !
– Mais ça ne sentait pas quand on est rentré, je ne rêve pas ! Repris Béatrice
– Ça doit faire partie des gadgets, le fait d’ouvrir la porte doit libérer un truc qui fait tomber un œuf pourri quelque part, l’odeur se repend… Ah ! Je comprends la réaction des gens qui viennent visiter !
– Mais dis- moi, le mec de l’agence il ne nous a pas parlé d’odeur !
– Non, et puis j’ai comme l’impression qu’il avait la trouille !
– Je commence à ne pas trop aimer cette affaire. C’est quoi ton plan ! Demanda la blonde assistante.
– On va attendre un peu de façon à ce que plusieurs phénomènes se manifestent, après on verra, mais j’ai pas grand-chose j’ai apporté un détecteur de métaux mais si les gadgets sont près des fils électriques on trouvera rien ! Sinon j’ai aussi un détecteur de chaleur, mais bon… je crois en fait qu’il faudra surtout de la jugeote on va peut-être essayer de trouver d’où vient cet odeur dégueulasse.
Ils n’y parvinrent pas, il semblait impossible de déterminer d’où cela pouvait bien provenir. Puisqu’il ne pouvait en déterminer la source, il pouvait toujours la chasser, aussi, se résolurent-ils à ouvrir les fenêtres. Ils constatèrent alors que la chose était quasi impossible, elles étaient toutes bloquées à l’exception d’un petit vasistas dans la cuisine.
– En faisant courant d’air avec la porte d’entrée, ça va finir par partir !
Effectivement l’odeur finit par s’atténuer. Une rapide inspection des lieux ne leur permit pas de découvrir de trace d’œufs pourris
– C’est peut-être plus compliqué, le gaz est peut-être sous pression et il se libère comme sur une bombe de déodorant !
– Drôle de déodorant !
Ils décidèrent de s’asseoir dans le salon quelques minutes. Ils attendirent, attentifs au moindre bruit, mais seul le vent de l’extérieur se faisait entendre. Le salon était désespérément vide, les meubles ne contenaient plus rien et les fauteuils étaient recouverts de draps. Sur un buffet une photo couleur représentait trois portraits, les jumelles et leur frère cadet. Martinov la regarda avec amusement, ces jumelles étaient charmantes, par contre leur pauvre frère n’était pas spécialement gâté par la nature, ce sont de chose qui arrive…. Leurs prénoms étaient indiqués, Katia, Karen et Xavier.
– Si on allait se chercher à manger ! proposa Béatrice !
– Tu as beaucoup faim ?
– Non mais, je mangerais bien un truc.
– On va y aller ensemble, mais d’abord on va jeter un coup d’œil dans la cuisine pour voir s’il y a de la vaisselle et si on peut se faire chauffer des trucs.
– On y va ! Attends, c’est quoi ce bruit ?
Des bruits de pas venaient du premier étage, des bruits très clairs, ceux d’une personne avançant lentement et s’aidant d’une canne !
– Oh ! Il y a quelqu’un ? cria l’assistante du professeur
– Mais non il n’y a personne, ça doit faire partie de la collection de gadget, c’est un enregistrement, c’est super bien fait d’ailleurs, ce que je me demande c’est ce qui le déclenche… Viens, on va aller voir !
– Ecoute, c’est intéressant on a une piste, on va pouvoir l’étudier cet après-midi, mais là tout de suite je te propose qu’on s’occupe de la bouffe ! Et puis avant il faut que je fasse un petit pipi ! J’ai beau me dire que tout ça c’est truqué, mais ça fait drôle quand même, j’ai un peu les boules ! Tu m’accompagnes ?
– Où ça ?
– Ben faire pipi !
Ils ouvrirent plusieurs portes avant de dénicher celles des toilettes. Manifestement l’endroit n’avait pas servi depuis un bail. Machinalement elle actionna la chasse d’eau qui fonctionna, mais son déclenchement fut alors suivi d’un rire caverneux sans doute censé chasser les occupants à grande vitesse.
– N’importe quoi ? C’est des attractions de train fantôme, leurs trucs ! Commenta Béatrice en s’asseyant sur la cuvette.
– Ce machin là, il ne devrait pas être trop dur à débrancher….
– Dis donc mon petit professeur, qu’est-ce que tu es en train de regarder comme ça ?
– Ben, toi !
– Oui, je t’ai demandé de m’accompagner aux toilettes, je ne t’ai pas demandé de me regarder pisser.
– Tu veux que je me tourne ?
– Mais non voyons, je plaisante, allez régale toi !
Il ne se le fit pas dire deux fois et s’accroupit afin d’avoir une meilleure vue. Le petit jet doré finit par jaillir de sa source blonde, pour mourir dans l’eau stagnante en un délicieux clapotis. Quant à la verge du professeur, elle grossissait à vue d’œil !
– Tu as vue, il n’y a pas de papier ! Fit remarque Béatrice.
– Tu n’as pas des kleenex dans ton sac, je peux aller les chercher !
– Hypocrite ! Plaisanta-t-elle ! Passe-moi donc ta langue !
Martinov ravi de la proposition s’appliqua alors à nettoyer la petite chatte de son assistante. Elle avait l’air en super forme, si elle persistait de cette façon pendant toute leur mission, voilà qui promettait. Il continuait à lécher alors qu’il n’y avait plus rien à nettoyer, mais il avait découvert un peu tardivement, les joies du cunnilingus et ne demandait pas mieux que de rattraper le temps perdu… et comme Béatrice se laissait faire…
Un étrange bruit les fit sursauter et stopper leurs fantaisies !
– C’est quoi, ça encore ?
On aurait dit un animal qui jouait avec une boule munie de grelots ! Bien que sachant qu’il s’agissait d’un enregistrement la première écoute surprenait, dérangeait…. Déjà le professeur et son assistante étaient dans le couloir…puis ils se dirigèrent vers la cuisine. Comme dans beaucoup de battisses anciennes, elle paraissait surdimensionnée, mais c’est dans la cuisine que des familles de parfois vingt personnes prenaient en commun leur repas, la salle à manger n’étant réservé qu’aux réceptions…
– Des plaques électriques, j’espère qu’elles ne sont pas H.S commenta Béatrice en actionnant les boutons. Bon ça à l’air de marcher… Est-ce qu’il reste un peu de vaisselle là-dedans ?
Tout en disant cela elle ouvrait les portes d’un immense buffet de cuisine….
– Il n’y a plus rien là-dedans, ça a dû être vendu aux enchères… c’est bizarre qu’ils aient laissé les meubles… ou alors ils ont tout embarqué, mais ça m’étonnerai que ses neveux aient emporté la vaisselle au Québec… Bon et cette porte là, elle ne veut pas s’ouvrir ? Tu me donnes un coup de main, mon petit professeur !
Il s’avança de bonne grâce…
– Attend, c’est pas la peine, je sens que ça vient… mais…
Ce qui suivit ne dura que le temps d’un instant : La porte qui s’ouvre avec une brutalité inouïe, une assiette blanche qui en sort comme propulsée et qui va se fracasser sur le mur d’en face !
– Mais c’est quoi ce délire ?
– Ça va ? interrogea Martinov, ne sachant trop quoi dire et beaucoup plus préoccupé qu’il ne laissait paraître.
– Non, mais attends, on ne va pas rester là, c’est des dingues qui ont fait, ça ! Le mec de l’agence il s’est trompé d’adresse ! Qu’il aille chercher un détective privé, ou un flic à la retraite, nous ce n’est pas notre branche. Allez, Martinov on prend nos affaires et on fout le camp d’ici !
– Attends, calme-toi ! Je comprends que ça foute la trouille…
– La trouille, la trouille, mais tu te rends compte si j’avais été sur la trajectoire de l’assiette, je risquais d’y passer. Le mec de l’agence il nous a parlé de gadgets sonores, il n’a jamais parlé de projectiles !
Le professeur n’était pas loin de penser que son assistante avait raison, mais avant de prendre une décision sa curiosité naturelle reprit le dessus ! Avec précaution il inspecta la partie du buffet d’où était sortie l’assiette ! Un simple système de ressort qu’on débloquait tout simplement en forçant sur l’ouverture de la porte ! Débile, primaire et dangereux, mais non renouvelable, aucune autre assiette n’attendait son envol.
– Bon on se casse, des pièges à la con comme celui-là, si ça se trouve il y en a plein et des encore plus dangereux, alors moi je ne risque pas ma vie pour une histoire de propriétaire et de gérant d’agence !
– Bon d’accord ! Je téléphone au type, concéda Martinov.
– Ça peut attendre, pour l’instant on sort de là-dedans….
Ils se dirigèrent alors vers la sortie de la cuisine, chacun passant par un côté différent de la grande table en bois !
Un cri, un effroyable cri ! La voix de Béatrice, Martinov ne comprend pas ! Il lui a d’abord semblé qu’elle était tombée, mais il ne la voit pas. Puis un claquement quelque chose qui se referme ! Ça y est, il vient de comprendre : son assistante est tombée dans une trappe !
Cette fois, ça ne va plus du tout ! Il s’en veut d’avoir entraîné sa collaboratrice dans ce traquenard, il en a aussi après cet abruti de l’agence… mais le plus urgent n’est pas là !
– Béatrice tu m’entends ?
Pas de réponse, il repère l’endroit de la trappe, les joints étant très légèrement plus larges qu’entre les autres dalles ! Il crie ! Elle ne répond pas, mais il lui semble entendre hurler ! Il crie encore plus fort ! Il ne peut savoir que ses cris vont déclencher l’ouverture d’une autre trappe, dans le plafond, celle-ci ! Une épaisse poussière de charbon lui dégringole dessus, le voilà tout noir, il tousse, il peste… Ne pas craquer ! Il s’enfuit de la pièce espérant qu’un nouveau piège ne va pas avoir raison de lui, il revient avec sa trousse à outil, avec l’aide d‘un tournevis et d’un marteau il essaie de faire levier pour libérer la trappe. Il n’y arrive pas ! Il colle son oreille sur le plancher ! Il entend maintenant son assistante crier, elle est en pleine crise. Il lui faut faire vite, en espérant qu’elle ne soit pas blessée ! L’idée d’appeler la police ou les pompiers ne lui vient même pas à l’esprit et il vient de perdre cinq minutes !
Et puis la solution lui apparaît toute bête, il suffit qu’il descende dans les sous-sols. Le plan ! Se repérer, il compte les pas à partir de la fenêtre, il voit où c’est ! Trouver l’escalier ! Le plan ne l’indique pas, il court dans tous les sens avant de se rendre compte qu’en toute logique il se trouve dans la continuité de celui qui mène au premier étage. Effectivement, mais il y a une porte, une porte minable avec des écarts entre les planches dans lesquels on peut passer les bras, n’empêche qu’elle est cadenassée !
Vite retourner chercher les outils ….
Béa
Béa a dégringolé sur un vieux matelas. Dans un état normal, mais comment peut-on être dans un état normal après que l’on se soit fait agresser par une assiette volante et trois minutes après avalé par une trappe… Dans un état normal Béatrice aurait conclu que la présence de ce matelas voulait dire que les auteurs de ces sordides bricolages n’avaient pas l’intention de tuer…. La trappe se referme très vite. Elle n’y voit rien, il faut que ses yeux s’habituent maintenant à l’obscurité, elle crie ! Il lui semble entendre la voix de Martinov, elle répond mais ne semble pas l’entendre ! Son cœur bat la chamade… Il règne ici une odeur à la limite de l’insoutenable, une odeur de charogne…Et puis les bruits surgissent !
– Non !
Comme des bruits de rats qui courent avec leurs petites pattes, et comme si ça ne suffisait pas des sifflements de serpents ! Elle va crever là, dévorée par des sales bêtes…
– Non pas ça !
Faire quelque chose prendre un objet, un truc pour se défendre, mais elle ne voit pas encore assez bien …. Et puis qu’est-ce que ça pue ! Ça lui monte aux tripes !
Elle se relève ! Pour aller où ? Il y a un minuscule soupirail, mais sa disposition, les obstacles placés de part et d’autre de son ouverture fait qu’il n’éclaire pratiquement rien. Mais ce doit être instinctif, la lumière attire l’être humain ! Béa tente de s’en approcher en tremblant, mais ne peut pas avancer très loin. Elle bifurque, butte dans quelque chose, perd l’équilibre et par réflexe met ses mains en avant. Sa main droite a heurté une aspérité, elle sent comme une coupure, machinalement elle y porte l’autre main, ça saigne, elle s’essuie d’un geste rageur, quelque chose semble s’être accroché, elle tire puis comprend !
– Merde ma bague !
Mais pour l’instant elle a d’autres préoccupations, il y a toujours ces bruits… Elle appelle « au secours » en direction de l’ouverture. En vain…
Et puis encore une fois tout alla très vite. Béatrice qui sent un souffle dans son cou ! Elle hurle ! Puis une main qui lui frôle les fesses !
– Salaud, vous êtes qui ? Ne me touchez pas !
– Foutez le camp d’ici ! Répond alors une voix nasillarde au sexe indéterminable
Foutre, le camp, bien sûr qu’il faut foutre le camp, mais on fait comment quand on est prisonnière dans une cave obscure et dégueulasse ?
– Je veux sortir ! Hurle Béatrice !
Elle perçoit alors dans la quasi pénombre une sorte de forme blanchâtre qui se faufile à l’autre bout de la cave. Les gonds d’une porte qui s’ouvre, une faible lueur, la forme a passé la porte, elle l’a laissé ouverte ! Miracle elle n’est plus prisonnière !
Il y a de la lumière électrique dans ce petit couloir, elle s’y précipite. Elle entend des bruits sourds qui semble venir d’en haut, comme des coups de marteau, ça ne lui dit trop rien… elle ne sait si elle doit aller à gauche ou à droite ? Ce sera à droite, du côté opposé aux bruits… mais ça ne mène nulle part. Elle file à gauche, découvre un escalier qui mène au rez-de-chaussée. Elle hésite à s’y engager, toujours à cause des bruits.
« C’est Martinov ou c’est encore une manifestation de ces dégénérés du cerveau qui ont transformé cette baraque en piège à rats ? »
Elle tente :
– Professeur !
– Béa ! Tu n’as rien, tu n’es pas blessée ?
– Non ça va !
– Monte, je finis de libérer le cadenas !
– Ça y est, je suis là
Ils se voient à travers la porte à claire-voie.
– Mais qu’est-ce qu’il t’es arrivé, toi aussi t’es tombé ?
– Non, j’ai reçu toute cette saloperie sur moi, c’est descendu du plafond.
– Ça y est passe, c’est ouvert !
Béa tombe dans les bras de Martinov, malgré son état
– Bon, on se casse d’ici, d’accord ?
– Ok, je prends mes affaires et on y va :
Evidemment quand ils tentèrent d’ouvrir la porte d’entrée, celle-ci ne voulut rien savoir !
– Je l’aurais parié ! Soupira le professeur !
– Mais j’en ai marre, marre trop marre, de cette baraque de merde !
Le professeur ouvre sa mallette et ressort son marteau, se demandant comment il allait attaquer cette lourde porte dont la facture n’avait évidemment rien à voir avec celle qu’il venait de forcer en haut de l’escalier des caves. D’autant que la serrure ne semblait pas bloquée, il s’agissait plutôt de quelque chose qui la retenait de l’extérieur. Rageur, Martinov envoya un violent coup dans le chambranle….
C’est alors qu’une nouvelle fois une trappe s’ouvrit dans le plafond, faisant dégringoler sur eux une bonne dizaine de litre de mazout !
– Mais merde ! Hurla Béatrice !
– Saloperie de baraque ! Renchérit le professeur qui machinalement actionna la serrure….
…et la porte s’ouvrit ! Très vite ils furent dans la cour. La grille s’ouvrit elle normalement et ils furent enfin hors de ces lieux de cinglés… mais dans quel état !
– Le car ne va jamais nous accepter dans un état pareil !
– On va essayer de joindre le mec de l’agence pour qu’il vienne nous chercher ! Proposa Martinov. Tu as ton portable ?
– Il faudrait que je me lave les mains avant ! Putain mon sac à main, il est foutu ! Et puis je ne sais pas si c’est une bonne idée, il n’est pas clair ce mec ! On n’a qu’à appeler la police ! Après tout on peut porter plainte, non ?
– Faut quand même qu’on téléphone…
Le professeur chercha alors une solution pour pouvoir attraper le portable de son assistante sans rien salir de plus et commença par essayer de rassembler quelques débris de papier jonchés au sol, mais cela s’avéra vite insuffisant…
– Viens on va avancer ! Finit-il par proposer.
C’est alors qu’une voiture s’arrêta à leur niveau. Une femme en descendit, belle blonde décolorée, assez grande, au moins la trentaine, chaussée de lunettes très mode.
Chantal
– Et, bien vous êtes dans un drôle d’état tous les deux : Je parie que vous sortez du manoir des ormes !
– Comment pouvez-vous savoir ?
– Je vais vous raconter, mais avant je vous offre mon aide, j’ai une bâche dans le coffre, je vais l’installer sur le siège arrière, et puis on va mettre des journaux sur le plancher… Je vous emmène chez moi, vous aller pouvoir prendre une douche et vous changer !
– Et bien on peut dire que vous tombez bien ! S’étonna Béatrice
– En fait ce n’est pas tout à fait un hasard, mais attendez un petit peu, je vais vous dire tout ça !
Quand ils furent tous les trois dans la voiture, la conductrice se présenta
– Je suis Chantal Ronay, la nièce de madame Simon, l’ancienne locataire de ce manoir.
– Ah, oui on nous a parlé de vous, vous avez une jumelle ?
– Non pas du tout, les jumelles sont mes sœurs, elles ont dix ans de moins que moi. A la mort de mes parents, on n’a pas eu besoin de me placer, j’étais majeure.
Chantal les emmène chez elle, Martinov et Béatrice ne savent même pas où ils sont ! A Troyes ? Dans une autre ville ? Ils sont à moitié choqués par ces événements, ils n’ont qu’une hâte, redevenir présentables et quitter cet endroit !
L’appartement de leur hôtesse est au deuxième étage d’un immeuble bourgeois, il faut afin de ne rien salir faire précéder leur montée d’un tapis de drap et de vieux journaux…
– Bon déshabillez-vous, mettez vos vêtements sur ce drap-là, et vous allez prendre une douche, ensuite je vous accompagnerais acheter des fringues propres et après on avisera…. Je vais chercher un autre drap pour mettre les affaires qui étaient dans vos poches, tout ça…
Martinov se retrouve en slip, son assistante en sous-vêtements…
– Venez Mademoiselle, je vais vous conduire à la douche…. Voilà, je vous conseille de vous laver avec de la lessive pour le linge, pour vous débarrasser de tout ça, et ensuite vous pourrez vous doucher normalement avec des produits plus… classiques…
– Ok, merci encore, ça devrait aller !
– Si vous voulez je peux rester avec vous, je suis masseur kinésithérapeute, donc il n’y a pas d’ambiguïté.
– Non je crois que ça va aller !
– Par contre après je vous proposerais peut-être un petit massage, ça vous fera du bien, aussi bien physiquement que moralement ! Mais oh, vous vous êtes blessée….
Béatrice regarde son doigt, réalise soudain qu’elle n’a plus sa bague, un vieux bijou de famille auquel elle tenait, mais elle n’en parle pas et se laisse désinfecter par Chantal.
Béatrice arrive à se débarrasser de toutes les saloperies qui lui collent à la peau. Elle à présent toute propre, machinalement elle cherche un peignoir ! Mais leur protectrice a semble-t-il oublié d’en prévoir un ?
– Madame Ronay ? Appelle-t-elle ?
Elle arrive ! Elle ouvre ! Par réflexe l’assistante du professeur Martinov s’est recouverte le corps d’une serviette !
– Vous n’auriez pas un peignoir !
– Ah si ! Mais ne vous gênez pas, je vous dis des femmes nues j’en vois des dizaines par semaines, et tant qu’à faire je préfère en voir des belles… Mais je vais vous en chercher un…
C’est au tour de Martinov, d’aller prendre sa douche !
– Si vous ne nous trouvez pas en sortant, on est à côté, je vais faire un petit massage à votre collaboratrice !
– Mais… proteste Béa !
– Ayez confiance, ça va vous faire un bien énorme ! Allez venez !
Les deux femmes pénètrent dans la chambre de l’appartement.
– Installez-vous sur le lit, sur le ventre, vous allez voir dans un quart d’heure vous serez extraordinairement détendue…
Béatrice a alors la surprise de voir Chantal se déshabiller… enfin se déshabiller, n’exagérons rien, elle reste en culotte et soutien-gorge, mais ça fait quand même bizarre !
– C’est pour le confort ! Précisa la masseuse !
Béa ne put s’empêcher de détailler le corps harmonieux de Chantal. Les cuisses étaient fermes, le mollet bien dessiné, le dos accusait de petits reliefs tout à fait troublants et la poitrine sans être exceptionnelle était bien mise en valeur dans ce petit soutien-gorge en dentelle parme. « Belle femme ! Se dit-elle in petto » Elle savait aussi que ce regard un peu appuyé serait probablement passé inaperçu, sauf si la kiné avait elle aussi des penchant pour la gent féminine.
Les mains officièrent d’abord sur la nuque, puis sur les épaules, c’est vrai que cela lui faisait un bien fou !
Puis la masseuse entreprit de larges circonvolutions sur le haut du dos, faisant frissonner sa patiente.
– Ça va, ça vous fait du bien ?
– Vous faites ça très bien !
– J’adore masser !
– Pourtant vous devez en voir des pas drôles, non ?
– Les avantages l’emportent sur les inconvénients, il y a des hommes que je prends beaucoup de plaisir à masser, mais c’est avec les femmes que je m’éclate le plus ! Précisât-elle.
Béatrice ne répondit pas ! Que répondre ? Comment se débrouillait-elle pour rencontrer toujours des femmes bisexuelles ou lesbiennes, ce n’était pourtant pas marqué sur son visage. Au contraire de certaines, Béatrice faisait tout son possible pour masquer toute trace de masculinité dans son comportement… Alors pourquoi ? La vision furtive des deux nanas dans le train s’embrassant à pleine bouche lui revint en mémoire… Et alors que Chantal lui caressait les bras du bout de ses doigts, elle eut soudain une envie irrésistible de faire l’amour. Pas de l’amour pour du sexe, non de l’amour-tendresse, celui qui unit deux corps qui savent passer un temps infinis en caresses…
– Je vais me tourner ! dit-elle
– Attendez !
– Attendez quoi ? Je ne sais pas exactement quelle idée vous avez derrière la tête, mais si vous voulez me faire un massage un peu moins conventionnel, je crois que je vais me laisser faire !
– Ben vous alors !
– Enlève ton soutif et continue ! Insista Béatrice.
Alors Chantal après s’être débarrassée de ses sous-vêtements s’allongea sur lit, la tête sur la poitrine de l’assistante du professeur et commença par lui sucer les seins avec une avidité étonnante !
– Humm, il y a longtemps que tu n’avais pas fait ça, on dirait….
– C’est très rare que ça aille aussi loin, je me contente souvent d’un regard, d’une caresse, je ne prends jamais d’initiative… que ce soit avec les femmes ou avec les hommes, après tout j’ai une réputation à préserver, il y en a qui ont si vite fait de raconter des salades à tout le monde.
– Lèche moi encore, non lèche moi l’autre, il est jaloux !
Chantal n’arrêtait pas de gober les seins de sa patiente, la bouche rivée comme une ventouse.
– J’aimerai bien goûter les tiens ! Dit soudain Béatrice, se dégageant un peu…. Humm j’adore ça les gros tétons comme ça, tu peux pas savoir ce que ça fait sous la langue….
Puis les visages des deux femmes se rapprochèrent, les bouches légèrement entrouvertes se collèrent et leurs langues se mélangèrent en un long et baveux baiser. Elle aurait volontiers trouvé un moyen pour prolonger très longtemps ce doux contact, mais elle pensa à Martinov qui attendait à côté. Deux solutions, tout arrêter ou finir en beauté… La main de Béatrice descendit au niveau de l’entre jambe de sa partenaire, c’était trempé, elle osa un doigt qu’elle actionna quelques instants dans un étrange bruit de floc floc !
– On se met en…. (Béatrice fit alors un curieux geste des doigts expliquant qu’elle ne serait pas contre un petit soixante-neuf)
– D’accord !
Béatrice écarta des mains les chairs humides afin de contempler les bijoux que sa complice offrait à sa vue, puis elle commença à laper, ramassant de sa langue une mouille abondante. Elle s’enivrait de ses odeurs et de ses saveurs. De l’autre côté Chantal avait déjà attaqué le clitoris, lui provoquant des frissons électriques. Elle sut le plaisir proche, étouffa un cri de jouissance et stoppa son mouvement de cunnilingus quelques temps avant de reprendre, afin de rendre à Chantal le plaisir qu’elle venait de lui donner !
– Je vais te prêter un jogging en attendant de te trouver des fringues.
Le professeur en slip et parfaitement récuré attendait patiemment dans le salon en lisant une revue. On s’aperçut bientôt que Chantal n’avait rien dans sa garde-robe pour habiller provisoirement notre homme. Aussi il fut convenu qu’on prendrait ses mesures et qu’on le laisserait ici en attendant que les deux femmes fassent leurs emplettes.
– Avant de partir, il faut que je vous explique un peu pourquoi je suis apparue à la porte du manoir ! Je ne vous dirais pas tout, mais il faut que vous sachiez que je tiens absolument à acheter cette maison (ou à la limite, la louer) Mais le prix demandé par le vendeur n’est pas dans mes moyens. Il faut que ce prix baisse. J’ai une copine qui travaille à l’agence où le manoir a été mis en vente, quand il y a des acheteurs potentiels, elle me prévient,
– Mais les pièges… coupa Martinov.
– Je vais vous expliquer, quand Mme Simon est décédée, ses neveux pensaient reprendre la location, on se demande bien avec quel argent d’ailleurs… Et quand le propriétaire a mis en vente ils se sont juré de rendre le manoir invendable. Mon frère cadet est un petit génie de l’électronique, c’est lui qui s’amuse à tous ces petits jeux….
– Attendez, je croyais qu’ils étaient au Québec !
– C’est ce qu’ils ont fait croire à tout le monde, en fait, ils rodent tous les trois dans le secteur… Quand un piège n’est plus opérationnel, ils viennent le réactiver. A l’agence ils se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient pas continuer à le mettre en vente comme ça ! Et comme le vieux proprio ne veut pas baisser le prix, il a demandé à l’agence de faire « déminer » le manoir à ses frais… Ils ont fait appel d’abord à un détective privé qui s’est enfui en courant, puis à vous…. Mais ça ne sert à rien, on ne peut pas désactiver leurs pièges.
– On doit quand même pouvoir ! Coupa Martinov
– Mais non, un moment l’agence a fait placer une caméra vidéo pour surveiller les entrées, personne ne rentrait, pourtant certaines nuits la lumière s’allume, et on voit des formes passer devant les fenêtres… Vous savez ce manoir date du 18ème siècle et il parait qu’on y pratiquait des messes noires, ces gens avaient de l’argent et pour leur sécurité ils avaient fait construire un réseau souterrain de passages secrets. Il n’en reste plus grand-chose, mais suffisamment pour qu’ils passent par là !
A ce moment-là Béatrice se rémora cet effrayant contact avec cet inconnu dans la cave et réprima un frisson.
– Donc, repris Chantal, quand on m’a prévenu que vous arriviez, j’ai foncé, mon but était d’arriver le plus vite possible et de vous expliquer les dangers, mais disons que je suis arrivé un peu trop tard. Quelque part tous ces pièges m’arrangent, si ça peut faire baisser le prix, autant être très franche !
Chantal s’arrêta de parler un instant, pris une profonde inspiration puis continua !
– Je ne sais pas quelles sont vos intentions mais moi, à votre place je laisserais tomber, faites un rapport oral à l’agence dans lequel vous expliquerez que c’est trop dangereux d’opérer là-dedans, que les pièges se renouvellent au fur et à mesure qu’on les désamorce, et voilà ! Il faudra bien que le vieux grigou baisse ses prix !
– On va voir ! Répondit simplement Martinov !
– Au fait Monsieur Martinov, ça vous dirait un petit massage ?
Béa faillit pouffer de rire, se disant que leur hôtesse n’allait tout de même pas faire ça !
– Vous croyez que ça me ferait du bien ? Demande le vert professeur.
– Demandez donc à votre assistante elle va vous dire !
– C’est pas mal du tout en effet ! Concéda Béatrice ! Se disant en elle-même que décidément cette Chantal était en train de surjouer son rôle dans cette affaire
C’est donc au tour de Martinov d’être sur le lit entre les mains expertes de Chantal, revêtu d’un simple slip qui doit être passé de mode depuis pas mal de temps il ignore bien sûr ce que se sont fait les deux femmes auparavant. Pour l’instant il se laisse malaxer le haut du dos….
– Je me mets à l’aise, c’est plus facile ! Dit soudain la masseuse, toutes mes blouses sont au nettoyage, je devais les récupérer ce matin et ils ont pris du retard….
La voici donc en sous-vêtement, ce n’est pas pour déplaire au professeur, qui la regarde d’un air égrillard, le jeu l’amuse. Mais il ne dit rien, il a décidé de rester passif !
– Je vais vous finir le massage à l’huile, ce sera mieux ! Mais je vais vous demander de vous tourner.
Pas de problème, notre sympathique professeur se retourne, Chantal verse quelques gouttes d’huile parfumée sur son torse et commence à l’étaler, tout en faisant de larges cercles, ses mains passent sur les tétons de l’homme qui du coup se met à réagir, le sexe enfermé dans le slip se met à grandir ostensiblement.
– Oh, là, là, je vous fais un drôle d’effet on dirait ! Commente la kiné !
– C’est qu’il est un peu spécial votre massage !
– C’est vrai, parfois je me laisse aller ! Mais ça ne vous dérange pas, je suis sûre, la vie est courte, autant profiter des bonnes choses !
– OK, je me laisse faire !
– Vous n’allez pas le regretter !
Et déjà elle a sa main sur son sexe, celui-ci déjà bien bandé en devient raide comme un bâton. Aussi fait-elle glisser le slip et voici notre professeur à poil avec la bite dressée comme un obélisque. Elle reprend sa bouteille d’huile et verse quelques gouttes sur la verge, puis la masturbe dans cet état quelques instants. Avant de se consacrer aux testicules qu’elle malaxe avec passion. La main descend encore, s’approche de l’anus, un doigt inquisiteur cherche à pénétrer !
– Laisse-toi faire !
Mais Martinov n’avait nulle intention de ne pas se laisser faire, et quand le doigt, cette fois-ci entré se mit à fureter avec insistance il se mit à pousser de curieux petits cris de plaisir !
– C’est que tu aimes ça, toi !
– Vous vous débrouillez très bien !
– O.K. on va finir en beauté !
Elle se munit alors d’une lingette afin d’ôter l’huile répandue sur la verge, puis l’introduisit dans sa bouche, maintenant le pénis décalotté en appuyant sur sa base et pratiquant une sorte de mouvement d’aspiration au niveau du gland tandis que sa langue titillait le méat. Vous pensez bien qu’à ce régime Martinov ne résista pas longtemps, il finit par éjaculer dans la bouche de sa bienfaitrice, laquelle recracha tout cela dans un mouchoir de façon bien inélégante. Martinov regretta à ce moment-là de ne pas lui avoir demandé de se mettre nue afin de lui tripoter les seins, il était persuadé qu’elle l’aurait fait !
– C’était un coup de folie ! Conclut Chantal comme pour s’excuser !
– Je l’ai bien compris comme ça ! Mais je vous en remercie quand même.
Chantal et Béatrice sont donc allés faire les achats, laissant Martinov en stand bye elles ont fait simples : des joggings, des basquets.
– Vraiment si je pouvais acheter ce truc, ça m’arrangerait bien…. Dit soudain la kiné tout en conduisant…. C’est là que vous avez sans doute un rôle à jouer, si vous faites un rapport à l’agence comme je vous l’ai dit, le vieux baissera le prix, ça ne peut pas être autrement… Et puis vous vous en foutez, de toute façon il vous a payé….
« Elle devient lourde !» se dit Béatrice.
– C’est Martinov qui décide, je ne suis que son assistante ! Répondit-elle néanmoins
– Oui, mais je suis sûre que vous avez une grosse influence sur lui !
– On va voir !
Elles rentrèrent ! Le professeur s’amusa de se retrouver dans un jogging, ce devait être la première fois de sa vie qu’il se retrouvait ainsi accoutré.
– On va se faire rembourser tout ça par le mec de l’agence ! Commenta-t-il simplement
– Vous avez raison, en fait c’est le proprio qui paiera. Bon on prend la voiture je vous raccompagne !
Curieusement, Chantal resta plusieurs minutes silencieuses et ce n’est qu’à l’entrée de Troyes qu’elle proposa :
– Je vous dépose à la gare ?
– Non pas à la gare ! Intervint Martinov, on va aller voir le mec de l’agence !
– Je ne vous le conseille pas, il faut qu’ils soient persuadés que vous êtes restés plusieurs jours pour arriver à vos conclusions. Ce que je vous propose c’est que vous me donniez les clés, et je leur rendrais dans deux ou trois jours sous enveloppe, à ce moment là je vous ferais signe et vous ferez votre rapport au téléphone. OK ?
Martinov et son assistante se regardent furtivement, Mais c’est Béatrice qui s’empresse de répondre !
– On n’a pas encore pris de décision, mais pour l’instant on garde les clés, donnez-nous votre téléphone si on a besoin. On va descendre ici, il y une épicerie faut que je m’achète une bouteille d’eau… On vous laisse, mais on tient à vous remercier pour votre aide, elle nous a été vraiment précieuse !
Chantal se gare ! Elle est tout d’un coup très bizarre ! Elle cherche à dire quelque chose, finalement, elle se lance, rageuse !
– Vous n‘allez pas me dire que vous allez retourner là-bas, tout de même !
– Je vous ai dit, on a rien décidé et on pas eu le temps de se concerter.
– Mais enfin après tout ce que j’ai fait pour vous, vous pourriez au moins être un peu compréhensifs à mon égard !
– Bon, restons en-là ! Conclue Martinov, on a pas dit qu’on était contre votre scénario, on a dit qu’on avait besoin de nous concerter. Si nous pouvions avoir votre numéro…
– Vous me voyez profondément déçue ! Répondit-elle et sans donner sa carte !
Puis sa voiture démarra !
Un peu de calme
– On peut enfin parler tous les deux ! Soupira Martinov !
– Je crois qu’on pense la même chose, non ?
– C’est clair, pour des raisons qui ne nous regardent pas, elle veut absolument cette baraque et elle est prête à tout pour l’avoir… quant aux pièges c’est elle qui les pose, elle ou un complice… Tout cela est gros comme une maison. Par contre pour les clés tu n’as pas compris ?
– Je n’ai pas compris quoi ?
– Elle n’a pas besoin des clés, elle a un double, donc insister pour les garder ne servait à rien… C’est vrai que par curiosité j’aimerais bien en savoir plus mais d’un autre côté, c’est pas notre boulot, et que je n’ai pas trop envie de retourner là-bas… Donc finalement son plan, pourquoi pas ?
– Ecoute mon petit professeur, tu vas me prendre pour une vraie folle, mais figure toi que quand je suis tombée dans la cave j’ai perdu une bague, je veux essayer de la retrouver, c’est un bijou de famille, ça me ferait chier de l’avoir perdu !
Ils décidèrent donc de rester à Troyes cette nuit, et après avoir été dégusté une excellente andouillette locale au restaurant, ils louèrent une chambre d’hôtel
– Je vous donne deux chambres ou une chambre avec des lits jumeaux ?
– Une chambre avec un grand lit pas jumeau ! Répondit Béatrice !
Voilà comment on se fait une réputation !
Ils dormirent chastement mais assez mal, et se réveillèrent assez tard ! Ils achetèrent deux grosses torches électriques. Ils remirent donc leur visite au manoir des ormes à l’après midi, en attendant l’heure de déjeuner Béatrice manifesta le désir de faire quelques achats
– Je vais me trouver un petit truc, ce jogging commence à me gonfler
Martinov pendant ce temps pénétra dans un cyber café. Il commença par rechercher toutes les kinésithérapeutes de Troyes et des environs, il n’existait aucune Chantal Ronay exerçant cette profession, les pages blanches étaient muettes elles aussi…. Puis pris d’une intuition subite, il rechercha l’annuaire du Québec, il se souvenait du prénom du garçon, Xavier, et miracle il trouva son numéro.
– Monsieur Xavier Ronay !
– Oui, fit une voix mal réveillée
– Je suis le notaire de votre tante, c’est au sujet de l’héritage, improvisa Martinov
– Non, mais vous savez quelle heure il est ici ? On ne réveille pas les gens à 5 heures du matin !
– Bon, bon, je vous laisse dormir, je vous rappellerais plus tard, vous pourriez me communiquez les numéros de vos sœurs et je vous laisse.
– Ok ! Mais appelez les plutôt vers 19 heures, heure d’ici…
– Et votre troisième sœur ?
– Mais je n’ai pas de troisième sœur….
Martinov le remercia et raccrocha, ainsi, Chantal était bien une aventurière, et les neveux québécois étaient bien au Québec ! Tout cela était bien bizarre, mais il décida de ne pas aller plus loin, chacun son métier et il n’avait vraiment ni l’âme ni la mentalité d’un détective privé.
Vers 15 heures le car les déposa non loin de l’entrée du manoir des Ormes.
Retour dans les caves
– C’était vraiment pas la peine de prendre les clés, on a rien fermé en partant hier ! Plaisanta Martinov…
– Grrrr !
– On va faire le minimum de bruit, on sait maintenant que la plupart des trappes s’ouvrent quand il y a trop de son !
– Tu crois que c’est électrique tous ces bidules !
– Partiellement oui !
– Et bien pourquoi on ne coupe pas tout simplement l’électricité au compteur ! Proposa Béatrice !
– Tu sais où il est toi le compteur ? En plus ce peut très bien être des systèmes sur batterie….
– En tout cas personne n’a nettoyé l’entrée !
– Ben, non Chantal n’a pas eu le temps de passer Répondit Martinov, rigolard.
Ils pénétrèrent dans le salon… et là le choc ! Trois personnes étaient là ! Mais quand on dit trois personnes ! Attendez plutôt qu’on vous les décrive : Les deux jumelles, grandes blondes et pulpeuses, revêtues simplement d’une petite nuisette transparente mettant en valeur l’arrondi de leurs seins, ainsi que d’une minuscule culotte. Elles agitent chacune un éventail, on se demande bien pourquoi d’ailleurs car il ne fait pas particulièrement chaud… Quant au garçon, il est dans le même accoutrement, outrageusement maquillé avec un rouge à lèvres assez ridicule, il tient en main une flûte traversière. Béatrice et Martinov ne comprennent pas ! On ne peut pas être à la fois au Québec et en Champagne !
– Bonjour ! Dit simplement Martinov.
Pas de réponse. Pire les trois énergumènes ne semblent pas avoir conscience de la présence du professeur et de sa blonde assistante. Xavier se saisit de sa flûte et commence à jouer, les deux filles applaudissent.
– Bon on vous félicite pour la mise en scène, mais nous on pas que ça à faire, on va faire un tour à la cave !
Pas de réponse ! Mais voilà que Katia a soulevé la nuisette de Karen et lui gobe le bout du sein. Martinov devient écarlate. Béatrice le traîne.
– Allez vient, c’est du cinéma !
Sans plus s’occuper de ces trois zigotos, ils descendent à la cave, Béa repère assez facilement celle dans laquelle elle chuta l’autre fois, ils installent les torches.
– Voilà, j’ai dû tomber sur ce matelas, et ensuite je me suis retrouvée par ici, c’est quoi ? C’est un tas de charbon de bois ?
Elle touche le charbon pour s’assurer.
– Oui c’est bien ça je reconnais bien le contact, c’est pas très agréable…
– Donc ta bague, elle a dégringolé dans le tas de charbon…
– J’en ai bien peur !
– Bon on va le déplacer, morceau par morceau, on en a pour une heure !
Et alors qu’ils commençaient ce fastidieux travail, les trois personnages vinrent les rejoindre à la cave !
– Bon, écoutez, je ne sais pas à quoi vous jouez, mais vous perdez votre temps, leur cria Martinov.
Ils ne répondirent toujours pas, et si quelqu’un de non prévenu était alors passé par là il serait tombé sur ce spectacle incongru d’un mûr professeur déplaçant à la main des bouts de charbon de bois avec sa jeune assistante tandis que deux lascives créatures se tortillaient au son d’un morceau de flûte traversière joué par un apprenti travesti !
– Ah, la voilà, on dirait !
– Super, mon petit professeur, tu es un amour ! dit-elle en l’embrassant !
– Tiens c’est quoi ça ? Une valise ! Pourquoi aller mettre une valise sous un tas de charbon ?
– On s’en fout, allez on s’en va !
– Oui, on s’en va, mais je regarde juste ce que c’est, je ne sais pas c’est peut-être un trésor ! Dit-il en plaisantant.
– Ou un piège !
– Mais non…. Aide-moi juste à la dégager !
Ils tirèrent la valise, l’ouvrirent facilement ! A l’intérieur des liasses de billets, des vieux billets en Francs français !
– Putain, il y a combien là-dedans ? Demande Martinov
– J’en sais rien mais ça pue le moisi !
– Je croyais que l’argent n’avait pas d’odeur !
– Ils sont encore valables ?
– Oui ça peut s’échanger à la Banque de France, mais ils risquent de poser des tas de questions.
– On fait quoi ?
– Je ne sais pas, tiens nos zigotos sont remontés !
Des bruits de pas rapides, dans l’escalier ! Martinov inquiet se saisit d’une grande pelle. Et voilà Chantal qui déboule !
– C’était donc là ! Si j’avais su ! C’était vraiment pas la peine que je m’acharne à essayer d’acheter la baraque, moi qui croyais que c’était enterré dans le jardin ou sous la cave sous des tonnes de terre !
Elle regarde les billets, semble ne pas réaliser !
– C’est malin d’être revenus fouiner ici, maintenant on fait comment, on est six autour d’un trésor ?
– C’est qui ces messieurs-dames ? Demandent à brûle-pourpoint Béatrice !
– Eux, des comédiens, comme j’avais le sentiment que je ne vous avais pas totalement convaincu avec mes explications je voulais vous faire rencontrer les québécois, je n’avais pas compris que vous n’étiez revenu ici que pour rechercher un bijou… je pensais que vous… bon on fait comment, on partage ? Une part pour moi, une pour vous deux… Quant aux acteurs, ils n’ont rien trouvé, eux mais on va leur en donner un petit bout ! Ça colle comme ça !
Béatrice a pris machinalement une liasse dans ses mains !
– Euh, je ne voudrais pas jouer les rabats joie, mais c’est normal que tous les billets, ils aient le même numéro ?
– Quoi ! crie Chantal
Elle se précipite dans la valise, regarde partout, contrôle, vérifie, il n’y a pas de doute, toutes les numérotations sont identiques….
– Des faux billets !
– Mais, ce n’est pas possible ! Je vais vous expliquer, il y a dix ans je donnais des cours aux jumelles. Un jour il y a eu un casse sanglant à Paris chez un diamantaire, les journaux avait publié la photo du mec qui avait fait le coup, je ne sais pas comment ils l’avaient identifié, mais bref… et ce jour-là, le type je le vois devant moi en train de discuter avec la mère Simon, apparemment ils se connaissaient bien. J’ai fait semblant de rien, puis un moment en allant aux toilettes j’ai surpris une conversation, il disait, quelque chose comme « t’inquiètes pas personne n’ira chercher le magot chez toi, mais prends ça pour ton argent de poche… » Quelques jours plus tard, le mec a été repéré à un barrage de police, il a forcé et s’est fait descendre. J’ai continué à donner des cours pendant deux ans, il a avait dû lui donner pas mal parce que c’est avec cet argent qu’elle a envoyé ses neveux au Québec quand elle a commencé à se sentir trop vieille. Mais j’avais la conviction que personne n’avait touché le gros du magot. En plus à cette époque, des ouvriers avaient fait un énorme trou dans le jardin, en fait le manoir des ormes avait abrité des réunions sataniques au 18ème siècle, ces gens ont ensuite été arrêtés, mais on recherchait un éventuel trésor ! J’étais persuadée qu’on avait profité du chantier pour planquer le magot ! Mais bon, le casse chez le diamantaire, ce ne peut pas être des faux billets, il n’y a pas de faux billets chez un diamantaire, ça veut dire que le trésor n’est pas là, il est ailleurs….
– Ce sont des leurres, alors, des fausses liasses toute prêtes pour que les voleurs les embarquent… Regardez en bas en tout petit c’est indiqué « fac-similé »
– Mais non, ce n’est pas possible…. Bon mais en attendant il n’y a plus rien à se partager ! Vous, dit-elle s’adressant aux comédiens, vous pouvez disposer… et vous professeur, vous aller faire quoi ?
– Rentrer chez nous, cette affaire me gonfle ! Regardez la réalité en face, Chantal, il n’y a pas d’autre trésor ! Si vous ne vous en persuadez pas vous allez sombrer dans la folie… Allez, je n’ai rien contre vous, on vous paie le restaurant ce soir avant de rentrer d’accord ?
A table, ils eurent droit à tous les détails, ce n’était pas quelqu’un de l’agence qui la renseignait, puisque elle y travaillait elle-même ! Donc placée aux premières loges pour savoir qui venait la visiter, et sans doute aussi à la première place pour acheter si le prix venait à baisser. Elle leur expliqua qu’un petit tunnel sortait d’une des caves et débouchait dans une petite cabane de jardin un peu plus loin, permettant d’entrer et de sortir sans se faire remarquer. Quant aux stratagèmes ils avaient, eux, été bricolés par un artisan de ses amis qui excellait dans ce genre de gadget….
– Toute une partie de ma vie, pour courir après ce trésor, et puis voilà !
– Mais vous n’avez peut-être pas tout perdu ! Retournez voir la valise, il y a dans un coin un petit plastique avec dedans quelques jolis diamants… Regardez celui-là comme il est beau !
Et devant Martinov ahuri, Béatrice sort un magnifique rubis !
– Je me suis permis d’en garder un !
Chantal regarde le diamant sur toutes ses coutures !
– Il n’est pas faux j’espère !
– Faites voir ! Intervient Martinov…. Non ça ressemble à du vrai…
– Ah ! Mais comment j’ai fait pour ne pas les voir !
– Vous étiez tellement obnubilée par les numéros de billets que vous ne faisiez pas attention au reste !
– Bon, OK ! Garçon apportez nous du champagne ! Commanda Chantal
Epilogue
Après avoir pris congé le professeur apostropha son assistante :
– Béatrice je ne te comprends pas, c’est nous qui avons trouvé ce truc, donc les diamants nous appartiennent !
– Je sais bien, il y avait deux sacs, un gros et un petit, je lui ai laissé le petit !
– Bon, ben c’est pour toi, puisque je n’ai rien vu !
– Mais non, on partage… et puis maintenant que j’ai des sous je vais pouvoir redéfinir mon contrat, je ne veux plus être ton assistante…
– Tu ne vas pas me faire ça, Béatrice tu ne vas pas me quitter ?
– Mais, non, mais j’aimerais bien être ton associée !
– Ouf !
© Maud Anne Amaro – La Rochelle décembre 2004
maud_anne@hotmail.fr
C’est pas mal mais il n’y a pas photo avec les histoires plus ressentes du même auteur
M’en fous, j’ai pas peur des fantomes ! Et j’ai trouvé le récit plutôt bien
Maud-Anne, c’est toujours bon, mais il suffit de lire ces derniers récits pour constater les progrès accomplis.
Superbe histoire, bien écrite et excitante, bravo
Dans ses premiers récits le professeur Martinov n’était pas bisexuel, ça lui est venu après. Le sachant, même si cette histoire est excellente, on a l’impression qu’il y manque quelque chose