La Chevrière par Verdon
La Chevrière
Sous un soleil de plomb, écrasée de fatigue
Jeannette assoupie au milieu des garrigues
La robe dégrafée, à l’ombre d’un vieux chêne
Laisse en ses jambes folles une brise sans gêne
Rafraîchir sa pacholle ouverte à la caresse
Pendant que ses trois chèvres à côté d’elle, paissent.
Pierrot dans les broussailles, qui cherche quelques brins
De lavande, de thym ou bien de romarin
Découvrant sur le sol la mignonne en pagaille
Ventile la beauté, de son chapeau de paille.
Et virevolte alors la chemise légère
Laissant nue sous ses yeux la douce chevrière.
D’un index curieux, l’homme précautionneux
Veut de la chemisette, resserrer les boutons.
Et dans la boutonnière glisse son doigt noueux
Qui procure à la Belle si délicieux frissons.
Qu’emportée par ses rêves, grisée par la caresse
La coquine se tourne en dévoilant ses fesses.
Or n’étant pas de bois devant cette merveille
Que lui livre, friponne, la fermière qui s’éveille
Il bande le Pierrot et le froc aux chevilles
Il se plie le brave homme, au désir de la fille.
Et s’il se la secoue la sublime bergère
Qui n’eut jamais au cul de si nobles manières…
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C’est que………..
… bien plus friponne que sa bonne patronne
D’une langue friande, une douce chevrette
Grignote gentiment de façon très gloutonne
De Pierrot qui l’encule, la gaillarde rosette.
(23.09.2021)
Il fallait bien qu’on rende un jour hommage aux biquettes, et ce poème le fait de fort belle manière ♥