Histoires sans paroles
Cela serait superbe
Et certainement drôle
Que la Chatte ait le verbe
Et le Cul la parole
Pour dire de leurs envies
Ce que la bouche n’ose.
Que de Dames, je gage,
Sauraient faire bon usage
D’aussi aimables choses
Pour papoter au lit
Des plaisirs de la vie.
Connaissant nos bavardes,
Je n’ose imaginer
Tout le charivari
Que feraient nos poulardes
À se baratiner
En poussant de grands cris.
Mais je crois à vrai dire
Que quand on fait l’amour
Bien plus que longs discours
On cherche du plaisir.
Le meilleur avantage
Étant, me semble-t-il,
Celui que nous procure
Une langue fébrile
Et surtout pas très sage
Qui se paye en pâture
Une chaude vertu
Ou le p’tit trou d’un cul.
Et nos chipies le savent
Qui font dans la dentelle
Se léchant la rondelle
De façon bien suave
Et qui nous trouent le cul
De leur langue pointue
Nous faisant au derrière,
En bonnes ménagères
Bien mieux qu’un commérage
Un bon petit ménage.
On sait bien d’autre part
Qu’une femme de l’art
Qui dans un lit s’agite
En suçant une bite
Ne peut la bouche pleine
Ameuter ses voisins.
Mais si donc la vilaine.
Avec son cul s’y met
Et que crie son conin
Il faudra bien du coup
Si la Dame n’est sage,
Bouchonner le bagout
Qu’elle a entre ses cuisses
Pour qu’enfin elle ne puisse
Faire encore du tapage.
Tout ça fera du monde
Autour de la faconde.
Mais pour la bonne cause
Et pour peu que l’on ose
Flatter une gourmande
Et sans qu’elle ne bougonne
Pour ne gêner personne,
C’est tout de même mieux
D’avoir trois amoureux
Plutôt qu’une réprimande,
Pourvu qu’en ces bons lieux
La Dame se prête aux jeux.
14/02/2021
Délicieux et bien trouvé !