Eric, Julie et moi – chap 4 par mlle_helened

Eric, Julie et moi – chap 4 par mlle_helened

J’appelai Eric le lendemain et lui racontai tout par le menu, sans rien omettre.

– C’est super ! Que vas-tu faire ?
– Me laisser faire et voir où ça mène.
– On se voit ce week-end ?
– Oui, bien sûr. Je peux venir en fille ?
– Tu as intérêt !
– Ok. Merci. A samedi.

Vendredi arriva rapidement. Plus que je ne l’avais pensé. Je me préparai pour aller chercher mon tailleur pantalon. Je me rendis à la boutique avec mes talons hauts comme prévu. La vendeuse attendait le chaland et eut un grand sourire en me voyant.

– Bonsoir madame. Votre pantalon est prêt. Entrez dans la cabine, je vous l’amène.

J’enfilai le pantalon et la veste assortie. Je sortis de la cabine. Je me regardai. Et me trouvai belle, sexy sur mes talons aiguille. Je me surpris un instant à penser aller travailler dans cette tenue.

– C’est parfait, dis-je.
– Oui, il vous va très bien, dit la vendeuse. Et pour une fois, je suis sincère.
– Merci, c’est gentil.

Je gardai le tailleur sur moi et réglai la note. En quittant le magasin, je pensai à Julie. Le trouverait-elle à son gout ?

Je remis le tailleur pantalon le lendemain. Je me garai dans un parking souterrain et rejoignit l’appartement d’Eric à presque cinq cent mètres de là.

Je montai les deux étages et sonnai à sa porte. A voir sa tête, il ne s’attendait pas à me voir ainsi.

– Tu es superbe, dis donc. Je ne pensais pas qu’un pantalon pouvait être aussi sexy.

Machinalement je lui tendis ma main qu’il serra. Mais on sentit tous les deux que ce geste était ridicule.

– Je crois qu’il serait mieux qu’on se fasse la bise, dit-il.
– Je pense aussi.

Timidement et maladroitement, nos joues se touchèrent pour la première fois. Et quelque chose se passa dans ma tête.

Je regardai Eric différemment.

– Tu veux faire quelque chose de particulier ? Demandé-je pour rompre volontairement le charme.
– Non. Et toi ?
– Je voudrai aller aux Galeries Lafayette. Je crois qu’ils doivent avoir un rayon perruques bien garni
– Ok. On y va ?

Si je commençai à maîtriser la rue, j’allai prendre le métro pour la première fois en fille. La promiscuité et l’absence d’échappatoire constituèrent une nouvelle épreuve que je passai haut la main, même si on me dévisageait encore beaucoup.

Je trouvai le rayon perruques et la vendeuse m’installa dans un fauteuil. J’essayai une bonne quinzaine de postiche avant de trouver la bonne, avis confirmé en chœur par Eric et la vendeuse. Je la gardai sur moi bien sûr. Eric m’invita au restaurant. Encore une première pour moi.

Le serveur me donnait du madame à tout va. J’étais heureuse.

On rentra en milieu d’après-midi. Je m’affalai dans le canapé, tout en envoyant valdinguer mes escarpins.

– Je suis épuisée, dis-je. Mais merci encore pour le restau. C’est très gentil.
– Mais de rien. Cette perruque est vraiment parfaite pour toi. Elle fait très naturelle.
– Oui. Mais au prix où je l’ai payée, il vaut mieux. Voilà un point que je peux rayer de ma liste.

Eric servit des boissons.

– Bon ce n’est pas tout. Mais je vais devoir y aller.
– Tu reviens demain ? demanda Eric

Je sentis dans sa voix comme une pointe de désespoir de me voir partir.

– Euh, oui, si tu veux.
– On pourrait aller au ciné.
– Bonne idée. Je te laisse trouver un film.

Je remis mes escarpins non sans douleur pris mon sac à main et me dirigeai vers la porte.

– A demain alors ?
– Oui.

Avec mes dix centimètres de plus, je pouvais regarder Eric dans les yeux. Etrangement, mon cœur accéléra lorsque j’approchai mon visage pour lui faire la bise.

– A demain, me dit-il, avec un ton qui semblait dire  » ne part pas  »
– A demain.

Je quittai l’appartement avant de commettre l’irréparable.

Sur le chemin du retour, j’eus tout le temps pour réfléchir à ce qui venait de se passer. Si on n’était pas amoureux, il était plus qu’évident que l’on était attiré l’un par l’autre.

On n’avait pas défini d’heure de rendez-vous. Mais je me réveillai de bonne heure. Je me préparai soigneusement. Aujourd’hui, j’optai pour la robe noire. Et je décidai de mettre les bas. A lui de les remarquer.

Je me garai au même endroit. Marcher avec des talons hauts était un réel plaisir pour moi, même si j’étais contente de quitter mes escarpins à la fin de la journée.

– Tu es plus belle de jour en jour, me dit Eric lorsque j’entrai dans l’appartement.

Si le compliment me toucha énormément, il laissait entrevoir d’autres perspectives. Perspectives qui me nouèrent l’estomac.

On se fit la bise. Il y avait de moins en moins de gêne dans cet exercice.

– Je ne t’attendais pas sitôt. La séance n’est qu’à quatorze heures. Tu veux qu’on aille se balader avant ? Puis on mange un sandwich sur le pouce.
– Ça me va, répondis-je.

Nous allâmes sur les Champs Elysées que nous parcourûmes dans les deux sens. Eric m’offrit le sandwich et un café dans une galerie marchande. Les gens faisaient de moins attention à moi. A moins que ce ne fut l’inverse.

Je me dirigeai vers les toilettes. Mais en arrivant, je fus confrontée à un dilemme : toilette homme ou femme ? Femme bien sûr. Je fis ma petite commission assise, ajustai mes bas et mes jarretelles et sortis me laver les mains. Une cliente qui entrait me toisa de la tête aux pieds et s’enferma dans une cabine avec un haussement d’épaule.

On reprit le métro pour aller sur Montparnasse et ses cinémas. Encore une fois, Eric m’offrit le billet. Il avait choisi une comédie, choix étonnant car je m’attendais plus de sa part à un film d’action. Je compris pourquoi quelques minutes plus tard.

Le film avait commencé et Eric posa sa main sur mon genou. Je frissonnai. Un geste anodin pour un couple normal. Mais pour nous, c’était différent. Très différent. J’eus l’impression qu’Eric me considérait désormais un peu comme sa petite amie alors qu’au départ, je n’étais rien que son meilleur copain. Sa main ne bougea pas de mon genou, se contentant juste de le caresser.

Nous sortîmes de la salle comme si de rien n’était, en commentant le film, finalement pas si terrible que ça. Puis nous retournâmes chez Eric.

Entre les escaliers du métro et les kilomètres parcourus dans les rues parisiennes, les talons aiguilles ne me posaient plus de problème. Je me surpris même à piquer un sprint pour attraper une rame de métro.

Alors que je m’installai dans le canapé, je sentis une jarretelle se faire la malle. Je m’excusai et filai vers les toilettes, mon bas en tire-bouchon sur ma jambe.

Une fois assises, je remarquai qu’Eric fixait le bas de ma robe. En regardant, je compris : l’attache de mes jarretelles se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Nous discutâmes encore un moment. Puis vint le moment de rentrer. Je me levai, pris ma veste et mon sac à main et ouvris la porte.

On se fit la bise avec encore cette tension entre nous, tension quasi érotique. Mais alors que je me retournai pour partir, Eric claqua la porte, me retourna et m’embrassa. Un baiser sauvage, maladroit. Le moment de surprise passé, je répondis à son étreinte. J’ouvris la bouche et nos langues se mélangèrent. Nous marchâmes tant bien que mal vers le canapé sur lequel nous reprîmes notre baiser. Eric remit sa main sur mon genou, mais cette fois, il remonta le long de ma cuisse. Ç’en fut trop pour moi et mon sexe se dressa, cherchant à se libérer de sa prison de dentelle.

– C’est pour moi les bas ? demanda-t-il entre deux baisers
– Bien sûr ! Pas pour le Pape.
– Merci, dit-il sobrement avant de remettre sa langue dans ma bouche.

Il continua ses caresses sur mes cuisses mais sans aller plus haut, sachant que ce qu’il allait trouver ne lui conviendrait pas.

Je dégageai une main que j’avais passée autour de son cou pour aller directement à son entre-jambe. Je ne fus pas surprise de trouver une bosse.

Eric s’arrêta, me regarda, les yeux brillant d’excitation et reprit son baiser. Son silence suffit. Avec son aide, je défis le bouton de son jean et plongeai ma main dans son boxer. Pour la première fois de ma vie, je tenais dans main un sexe d’homme autre que le mien. Je le devinai long, relativement fin, mais je ressentis surtout sa chaleur.

Lentement, je le masturbai un moment.

Puis, Eric s’écarta de ma bouche.

– Tu … enfin …

J’avais compris, pas besoin d’un dessin. Je le poussai à se mettre dos au canapé et descendis ma tété vers son sexe effectivement long et fin. Son odeur emplit mes narines. Je le caressai encore un peu en le détaillant. Durant les trois ans de notre collocation, je n’avais jamais vu Eric nu. Aujourd’hui, je tenais son sexe dans ma main et je m’apprêtai lui faire ma première fellation. Je m’étais déjà livré à cet exercice sur mon sex-toy. Mais cela n’avait rien à voir avec un vrai sexe de chair et de sang. Je déposai un baiser puis je commençai à lécher le gland rouge et lisse. Je me laissai aller. Je léchai, avalai, un peu, beaucoup. Eric de son côté avait remonté ma robe et caressai mes fesses. Je l’entendais gémir, soupirer. A priori, je ne me débrouillai pas mal.

Soudain, il se contracta, voulut me prévenir, mais trop tard. Un premier jet de sperme fut propulsé au fond de ma gorge, provoquant un hoquet. Le reste suivit, emplissant ma bouche et dégoulinant sur son sexe. J’avais déjà gouté mon propre sperme mais cela ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. Aujourd’hui, dans ces conditions, la semence d’Eric avait un autre gout, presque délicieux. Ne sachant que faire j’avalai ce qui restait dans ma bouche et continuai de sucer son sexe, léchant la semence qui le maculait.

– Désolée, dit-il. Je ne voulais pas.
– Mais c’est fait. Et finalement, je ne regrette pas. Tu as aimé ?
– Oui, c’était super. Tu es super. Il voulut m’embrasser mais le sperme autour de ma bouche l’en dissuada. J’attrapai une serviette en papier sur la table basse, m’essuyai et posai mes lèvres sur les siennes.

Etonnamment, j’avais débandé pendant la fellation. Mais le baiser me redonna de la vigueur.

– Je vais aller me soulager, avant d’en mettre partout.
– D’accord, dit-il.

Ce fut rapide. Je revins dans le salon. Eric ne s’était pas rhabillé, son sexe mou reposait sur son jean. Je remontai ma robe au-dessus de mes bas et me mis à genoux sur le canapé.

– Pas de regret ? Demandé-je.
– Aucun. Et si tu es d’accord, je veux bien recommencer quand tu veux.
– Moi non plus. Aucun regret. Et je veux bien recommencer quand je veux. Mais il est vraiment tard maintenant. Le parking n’est pas tout prêt et ça va être le boxon sur le périph’.

Je perçus une lueur de regret dans ses yeux. Il aurait bien aimé que je recommence de suite. Et moi aussi. Mais cela n’aurait pas été raisonnable. J’ajustai à nouveau mes bas, devant lui cette fois. On s’embrassa langoureusement avant que je ne remette du rouge à lèvres.

– Tu vas me manquer, me dit-il.
– A ce point ?
– Oui.

Je lui donnai un dernier petit baiser du bout des lèvres et je partis.

A suivre

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3 réponses à Eric, Julie et moi – chap 4 par mlle_helened

  1. shirley dit :

    Très bien écrit…. Mais plus de collants moins de bas correspondrait plus a la réalité des femelles de tous les jours dont je fais partie… Et on se sent si fille en collants….

  2. shirley dit :

    Toujours de jolies histoires, bien racontées, sans faute, style agréable et excitant mais… Passage trop rapide des collants aux bas…. Ts les jours je mets des collants et faut vraiment une sortie ou un plan excitant pour que je passe aux bas 😉

  3. Daniella 45 dit :

    J’adore vraiment les histoires que vous publiez. Mieux que ça, la femme qui est en moi aimerait les vivre ! C’est vraiment un plaisir de vous lire…

    Daniella

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