Chanette 28 – Magazines littéraires – 8 – Maître Doubise par Chanette
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– Et donc l’opération publicitaire, comme tu dis, c’était quoi ?.Demande Lorenza.
– Chanette est une dominatrice professionnelle, elle possède un donjon.
– Un donjon ?
– Oui, une pièce spéciale avec un tas de trucs et de machins pour attacher les gens et tout ce qui va avec ! La porte restait fermée pendant que Beauregard interviewait Colombani…
– Colombani ?
– Mais oui, tu sais l’auteur de « l’homme au rictus »,
– Ah oui…
– Je reprends donc, à l’intérieur du donjon il y avait une autre domina et un esclave à poil et attaché. Le but de l’opération était de chauffer Beauregard, de s’arranger pour qu’il pénètre dans le donjon et de l’inciter à faire des trucs avec l’esclave.
– Mais concrètement ça s’est passé comment ?
– J’en sais rien, j’étais pas présent !
– Mais ça aurait pu rater ?
– Les risques étaient minimes, depuis qu’il est médiatisé, Beauregard ne peut plus se permettre d’aller dans des lieux de rencontres, donc il est en manque, là il avait une occasion en or de sucer de la bite…
– Et le but de l’opération ?
– Quand Beauregard a sollicité Colombani pour une interview, il n’était pas difficile de deviner qu’il voulait le démolir. Donc l’opération c’était d’allumer un contre feu pour qu’ensuite il ne puisse plus décemment se le permettre.
– Tu sais que tu m’as excitée avec tes conneries ?
– Oui mais ce n’est pas la peine de me tripoter la braguette.
– Je vais me gêner, tiens !
Et d’un coup sec, Lorenza, fait glisser la tirette de la fermeture éclair, sa main pénètre à l’intérieur et finit par extraire la bite de Stan déjà demi molle, puis sans autre forme de procès, se la met en bouche en effectuant de jolis mouvements buccaux de va-et-vient.
– Mais enfin, on va en mettre partout ! Proteste mollement Stan Baker.
– Baisse ton pantalon, je vais te faire une laps-dance
Et l’instant d’après Lorenza chevauchait son compagnon en cadence, par le petit trou parce que c’est là qu’elle jouissait le mieux.
– Oh ! Ta bonne bite dans mon cul de salope ! Qu’est-ce que c’est bon !
– On se calme, on se calme, oooh, je vais venir !
– Viens mon chéri… aaaaah !
Baker embrassa tendrement sa compagne avant de se libérer de son étreinte.
– Bon c’est pas tout ça, mais si on mangeait, j’ai l’estomac dans les talons ! Lui dit Lorenza
– On y va, c’est des steaks, ça va aller vite.
– Et les légumes
– On mangera des chips. Dis-moi, la pute, elle est comment ?
– Une belle femme !
– Elle me plairait à moi ?
– Y’a pas de raison. A quoi tu penses ?
– Tu pourrais pas nous organiser un petit truc ?
– Hum… en voilà une idée, tu exagères… mais après tout, pourquoi pas ?
Les flics n’ont pas été trop vaches et ont relâché Beauregard un peu avant minuit. Il est néanmoins choqué le philosophe, choqué de chez choqué.
Mardi 6 février
La police avait demandé à Baker de passer signer sa déposition.
– Est-ce que vous désirez porter plainte ?
– Non, non, je vais juste renseigner une main courante.
– Comme vous voulez.
– Je peux vous demander un service ?
– Si on peut…
– Voilà, j’ai peur qu’il recommence, alors la meilleure façon de le calmer ce serait de faire en sorte d’ébruiter un petit peu l’incident. Ce serait possible ?
– En vous citant ?
– Non, sans me citer.
– Contre un petit geste au profit des œuvres sociales de la police, alors ?
– Avec plaisir !
– En espèces, s’il vous plaît ?
– J’avais bien compris.
En rentrant chez lui, Beauregard avait essayé en vain de trouver le sommeil, il s’était relevé et s’était mis à picoler comme il ne l’avait rarement fait.
Quand il se réveilla le matin ce fut avec une gueule de bois carabinée.
« Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Tout cela ne me ressemble pas ! Je suis fort, je suis intelligent, je suis parfaitement capable de surmonter cette épreuve. Et c’est ce que je vais faire, et j’en sortirai grandi ! Non mais dès fois ! »
Et regonflé à bloc, il s’en va consulter les nouvelles sur son ordinateur. Rien d’intéressant au premier abord sauf que dans la rubrique culturelle, un titre l’abasourdit
« Guillaume Beauregard brièvement arrêté par la police après une altercation violente avec un éditeur. »
Aucun détail mais pour discréditer une personne ce genre de titre est amplement suffisant
– Mais comment cet incident a-t-il pu fuiter ? Qui m’en veut à ce point ?
Du coup, il se sent beaucoup moins bien. Il change de page et s’en va voir les nouveautés des sites littéraires. L’avantage d’Internet c’est qu’on n’a pas besoin d’attendre la parution des magazines, un petit coup d’abonnement en ligne et on est au courant tout de suite…
Et c’est ainsi qu’il tombe sur le condensé de l’article de « Plaisir délire » et qu’il apprend « qu’il ne sait pas compter ses enfants et qu’il fait du copinage express avec n’importe qui. »
Et là il devient rouge, violet, on se sait pas trop, mais son visage n’a plus la bonne couleur.
« Faire un tour, il faut que je sorte faire un tour ! ».
Il se chausse, se passe une veste et descend l’escalier. Il croise la gardienne :
– Bonjour monsieur Beauregard, vous allez bien ?
– Non, je suis victime d’un complot, on veut m’éliminer, mais ils ne m’auront pas. La vérité triomphera !
– Faut pas vous mettre dans des états pareils, monsieur Beauregard.
– J’ai des amis bien placés, je ne vais pas me laisser faire !
– Mais bien sûr monsieur Beauregard, bonne journée Monsieur Beauregard.
« Des amis, bien sûr, pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? »
Et il se dirige vers le cabinet de Maître Doubise avocat à la cour.
Sur place, une secrétaire mamelue fausse blonde, un peu mature et au décolleté indiscret l’informe que Maître Doubise est débordé et qu’il convient de prendre rendez-vous ultérieurement.
– Mais mademoiselle, c’est très grave je suis victime d’un complot !
– Pour les complots, il faut prendre rendez-vous aussi !
– Vous vous moquez ?
– Non, je fais mon travail, tout le monde croit avoir une bonne raison de passer devant tout le monde.
– Si vous pouviez prévenir Maître Doubise que je suis là.
– N’insistez pas, monsieur ! Voulez-vous que nous fixions un rendez-vous dès maintenant.
– Si vous ne prévenez pas Doubise, je vais hurler !
– Je crains que ce ne soit pas de nature à arranger vos affaires.
La secrétaire ne s’attendait pas à ce que Beauregard mette sa menace à exécution en vociférant comme un cochon que l’on mène à l’abattoir..
Attiré par le vacarme, l’avocat sort prestement de son bureau.
– Guillaume, mais qu’est-ce qu’il t’arrive, mon vieux ?
– Je suis victime d’un complot, il faut que je te voie d’urgence.
– Euh, je suis un peu débordé, tu pourrais repasser, disons vers midi.
– Non, non, c’est trop grave.
– Bon, Estelle, je vais recevoir monsieur Beauregard dès que j’en aurai fini avec mon client.
Et vingt minutes plus tard Beauregard était assis devant le bureau de Maître Emile Doubise.
– Un complot, pourquoi voudrait-tu qu’on complote contre toi ?
– Pour me faire taire !
– Alors raconte-moi en détail ce que tu sais…
– Je devais faire un article sur un auteur de polar…
– Tu fais ça toi ?
– Il faut bien se diversifier, la revue m’avait demandé une série d’articles sur des mecs qui ont du succès auprès du public, mais qui ne le méritent pas. J’ai donc sollicité une interview d’un romancier de gare. Ça s’est passé chez une pute, mais je ne savais pas que c’était une pute.
– Et tu l’a su comment ?
– Ben après !
– J’ai du mal à suivre…
– Je me suis laissé manipuler, ces gens-là devaient être des pro de l’action psychologique, toujours est-il que je me suis laissé entrainer et que l’on m’a conduit à effectuer des actes sexuels.
– Comment ça ?
– Je me suis retrouvé dans un local, il y avait deux personnes là-dedans, un homme et une autre pute.
– On t’a violé ?
– Pas du tout, en soi la chose n’était pas désagréable, j’ai cru que le romancier avait manigancé un truc pour m’empêcher moralement d’écrire mon article, cela eut été de bonne guerre ! Mais je devais faire cet article, je m’étais documenté je ne voulais pas tout perdre, alors l’article je l’ai fait et j’ai vanté les mérites du mec de façon très hypocrite.
– Et le complot, là-dedans ?
– J’y viens ! Ce à quoi je ne m’attendais pas c’est de recevoir une floppé de lettre d’injures de types me traitant de tous les noms. On a beau dire qu’on s’en fout, ça fait mal, tu sais ! J’ai donc commencé à soupçonner le complot mais je ne voyais pas d’où ça pouvait venir. Je suis donc aller voir la pute qui m’a donné le nom de Stan Baker le directeur des éditions de la Duchesse.
– Attends je note…
– Je suis allé le voir, en fait il m’attendait, c’était un guet-apens, et j’ai été ramassé par la police alors que j’avais juste un peu élevé la voix.
– De quoi ?
– Ben oui, il y a même un court article sur Internet.
– Attends, je regarde.
Rapide recherche dans « Google actualité » sur le nom « Beauregard »…
– Effectivement ! Il a porté plainte ce Baker ? demande l’avocat.
– Je n’en sais rien.
– Je me renseignerais, il y a une suite ?
– Oui un article calomniateur.
– Sur internet ? Dis-moi comment le trouver.
Doubise parcourt le court article de « Plaisir délire », il est dubitatif.
– C’est quoi cette histoire de gosses ? T’as des gosses cachés ?
– Pas que je sache !
– Bon, de quoi j’ai besoin ? Ah oui, il me faut les coordonnées de la pute, pour le reste je vais me débrouiller. Je t’appelle jeudi !
– Pas avant ?
– Non demain c’est mon jour de repos et je joue au tennis.
Un fois Beauregard parti, Soubise s’entretint brièvement avec Estelle, sa secrétaire.
– Un ami à vous ? Demande-t-elle.
– Un ami, c’est un bien grand mot, on a un peu déconné quand on était étudiant, on n’était pas dans la même université mais on fréquentait les mêmes clubs.
– Des clubs cochons ?
– Oui et alors ? Bon j’ai du boulot pour toi, tu vas téléphoner chez « Lire Délires », et tu leur demanderas de justifier ce qui est souligné ici !
– Le comptage des gosses ? Ah bon ?
– Tu vas aussi te renseigner au commissariat du 15ème pour savoir si un dénommé Stan Baker a porté plainte contre Beauregard ! Mon rendez-vous de 10 heures, il est où ?
– Il s’est désisté !
– Alors tu peux me faire une pipe !
– Avec grand plaisir ! On fait ça vite fait, où on se met à l’aise ?
– Voyons voir, on a un peu de temps, on va se mettre à poil !
– Et si ça sonne ?
– On n’est jamais obligé de répondre.
Et les deux complices de déshabillèrent chacun dans leur coin.
– Wah, c’est pas possible d’avoir des seins comme ça ?
– Dis le moi que j’ai des seins de salope, ça m’excite tellement.
– T’as des seins de salope, Estelle et t’as une bouche à sucer des bites !
– Des bites, des couilles, des trous du cul…
– Je suis sûr qu’en ce moment t’as envie de me lécher le cul ?
– T’aimes ça, hein mon salaud !
Pour toute réponse Maître Doubise s’est tourné et a offert son fessier aux assiduités de sa charmante secrétaire qui darde sa langue vers l’œillet brun.
– Humm quelle langue tu as !
– T’as vu ça, et même qu’elle va rentrer dans ton petit trou du cul.
– Hum, c’est trop bon !
– Si tu savais comme je me sens salope quand je fais ça !.
– Lèche-moi ma salope, lèche-moi mon trou à merde !
– Gros dégueulasse !
– Et si je te faisais caca dessus !
– Y’a longtemps qu’on a pas fait ça, mais si ça te dit, ne te gênes pas, je me sens super cochonne aujourd’hui.
Emile Doubise pousse et finit par éjecter un bel étron marron qui dégringole sur le visage d’Estelle qui accueille le cadeau avec humour.
– Faut que je pisse ! Précise alors l’avocat.
– D’habitude, on pisse avant !
– Il ne faut jamais être prisonnier de ses habitudes, ouvre bien ta bouche, tu vas boire ma bonne pisse.
– Donne-moi à boire, Emile, donne à boire à ta salope !
Estelle ouvre une large bouche comme la grenouille de la fable et avale la liqueur dorée de son patron.
– C’est bon mais je prendrais bien un petit Martini à présent.
– D’abord je t’encule, le Martini ce sera après !
– Ça marche.
– Allez on se retourne !
– Oui chef !
– Quel trou du cul ! C’est une merveille !
– Tu me dis ça à chaque fois !
– Il y a des choses dont on ne se lasse jamais.
– Merci pour le compliment.
– Ecarte moi tout ça que je lèche un peu ! Non attends, tu n’as pas été très sage, ça mérite une fessée
– Pas trop fort, hein ?
– Ta gueule !
L’avocat se saisit d’une règle plate transparente qui trainait sur son bureau et se mit en devoir de faire rougir le gros popotin de sa secrétaire qui poussait des petits cris mais semblait s’accommoder fort bien de ce traitement.
– Ça chauffe, hein ?
– Ça pour chauffer, ça chauffe !
– Et maintenant on va lubrifier un peu tout ça !
– Lubrifiez moi, mon cher maître !
Et ce fut donc au tour de l’avocat de fureter le troufignon de sa secrétaire, ce qui provoqua à cette dernière des belles ondes de plaisir.
– Alors tu me la fous ta bite, ou tu attends la révolution prolétarienne ?
– Patience !
– Je ne peux plus attendre !
– Bon, bon !
Et Maître Emile Doubise encula Estelle avec sauvagerie, mais elle était loin de détester un doigt de violence dans ce genre de rapport.
Ils avaient l’habitude de baiser sans capote, aussi quand Emile sortit sa bite du cul de la belle après avoir jouit abondamment, celle-ci était gluante de sperme et d’un peu de matière. Qu’à cela ne tienne, Estelle ne détestait pas effectuer ce genre de petit nettoyage. Cochonne pour cochonne…
– C’est dégueulasse ce que je fais, mais j’adore ! Commente-t-elle.
– T’es une belle salope !
– C’est quand que tu m’augmentes ?
– Bientôt, bientôt..
– C’est que j’ai la facture de mon garagiste à payer…
– Apporte-la moi, je la ferais passer dans mes frais professionnels.
– T’es un amour !
– Je sais !
Le midi, comme ils le faisaient assez régulièrement, Emile Soubise et Estelle déjeunèrent ensemble.
– T’as eu le temps de téléphoner pour avoir mes renseignements ?
– Oui, pas de dépôt de plainte, et pour le comptage des gosses, j’ai eu une nana qui m’a faxé deux articles de journaux, effectivement dans un article il a trois gosses, dans un autre il en a plus que deux.
– Autrement dit, tout cela est inexploitable. C’est dommage, ce mec est plein de fric et comme il est parano on peut sans doute le manipuler, mais comment ?
– That is the question !
– Il m’a donné l’adresse d’une pute, je peux faire croire à Beauregard qu’on peut la poursuivre pour tentative d’escroquerie, mais faudrait qu’on en sache plus sur elle.
– Va la voir !
– Je n’ai pas le temps, ma pauvre cocotte.
– C’est pas moi qui vais y aller, quand même ?
– Pourquoi pas ?
– Et je fais comment ?
– On va réfléchir.
Peu satisfait de son entrevue avec l’avocat, Beauregard est rentré chez lui.
– Il faudrait que je passe au journal, les ragots ont déjà eu le temps de faire leurs ravages, déjà qu’on ne m’apprécie pas tant que ça, bonjour l’ambiance ! Il va me falloir du courage ! Est-ce que je vais avoir ce courage ?
Il se rase, prend une douche, se met des habits propres, prend sa serviette, se dirige vers la porte… et pile.
– Après tout, pourquoi y aller aujourd’hui, ça peut attendre demain.
Et il décide d’aller se faire un café !
Mais voilà que l’on sonne !
Inquiet, il va voir, il ne connait pas ce garçon, il ouvre !
– Monsieur Beauregard ?
– En personne, c’est à quel sujet ?
– Cédric Bornerave, enchanté ! Répondit celui-ci en tendant une main que Beauregard oublia volontairement de serrer.
– Vous ne m’avez pas répondu !
– Je travaille comme rédacteur chez « Plaisir Délires »
Voilà qui fait tilt dans le cerveau de Beauregard.
« C’est le complot qui se poursuit ! Se dit-il, mais je ne vais pas me laisser faire, cette fois c’est moi qui vais mener la barque ! Je suis plus malin qu’eux, non de non ! »
– Entrez et asseyez-vous ! Je n’ai rien à vous offrir sinon de l’eau gazeuse. Mentit Beauregard
– Ne vous dérangez pas .
– Alors, qu’est-ce qui vous amène ?
– Une proposition !
– Eh bien proposez, mon cher, proposez ! Mais ne trainez pas trop, je n’ai pas que ça à faire !
– Je dois vous dire d’abord que j’ai été choqué que l’on vous traite de cette façon.
« S’il croit me piéger avec des ficelles aussi grosses, on va bien rigoler ! » Se dit Beauregard.
– C’est tout à votre honneur, jeune homme mais je n’entends toujours pas votre proposition.
– Disons que comme je suis stratégiquement « dans la place » comme on dit, je peux vous proposer mes services.
– C’est très généreux en effet.
– Je pourrais ainsi vous informer à l’avance de ce que prépare ma rédaction.
– J’avais bien compris.
– Evidemment, c’est un peu risqué…
– Et vous auriez souhaité une compensation financière, c’est ça ?
– J’allais y venir.
– Vous avez raison, toute peine mérite salaire, mais dites-moi vous croyez qu’ils vont continuer à m’emmerder chez votre feuille de chou ?
– Ces gens-là sont des pitbulls, ils ne lâchent jamais leurs proies.
– Eh bien bravo, vous avez la trahison féroce !
Bornerave rougit sous la vanne
– Je ne trahis personne, je ne suis pas rentré chez « Plaisir Délires » par obédience mais tout simplement parce que je cherchais du travail.
« Il s’en tire bien, mais je vais le coincer ! »
– Bien, bien, mais moi, je vais vous faire une autre proposition, vous vous rendez bien compte que je ne vais pas laisser tous ces gens qui me démolissent s’endormir dans leur duvet. Non, je vais m’occuper d’eux à ma façon, mais pour cela j’aurais besoin que l’on m’aide, je ne peux pas tout faire moi-même.
– Et de quelle genre d’aide auriez-vous besoin ?
– Repérages, filatures, enquêtes, quasiment un travail de détective, quoi !
– Dans ce cas pourquoi ne pas engager un vrai détective ?
– Par discrétion, voyons ! Alors vous acceptez ?
– Oui, à condition que vous ne me demandiez pas des choses trop compliquées.
« Il est coriace ce type, je vais changer de tactique et faire carrément dans la provocation ! »
– 3000 euros pour le moment, qui seront renouvelés si j’ai encore besoin de vous dans un mois, ça vous conviendrait ?
– Mais parfaitement !
– Bien, sinon vous êtes homosexuel, n’est-ce pas ?
– Mais pas du tout ! Répondit Bornerave surpris de ce brusque changement d’orientation de la discussion.
– Ecoutez si nous travaillons ensemble, il nous faut avoir des relations de confiance, alors si vous commencez à me cacher des choses, ce n’est pas la peine d’entreprendre quoi que ce soit.
– Nous sommes bien d’accord, mais je ne suis pas obligé de vous parler de ma vie privée.
– Ah, si !
Bornerave ne sait plus sur quel pied danser et commence à se dire que cette idée de proposer ses services à Beauregard contre rétribution n’était peut-être pas une si judicieuse que ça.
– Répondez-moi, ça ne va pas vous tuer ! Insiste Beauregard.
– Nous allons en rester là, ma démarche était sans doute une erreur.
– Mes 3000 euros ne vous intéressent donc plus ?
En fait à ce stade de la discussion Cédric est persuadé qu’il ne fera pas affaire. Il va pour s’en aller mais Beauregard reprend la parole.
– C’est vraiment dommage, parce que moi l’homosexualité, ça me plait bien.
– Chacun son truc, monsieur, je vais vous laisser.
– Vous n’allez pas me faire croire que vous n’avez jamais sucé une bite ?
Cédric est surpris d’entendre son interlocuteur parler avec une vulgarité insoupçonnée, il marque un temps d’arrêt.
– Je vais vous dire, celui qui n’a jamais mis une bite dans sa bouche, ne connait rien aux plaisirs de la vie. Reprend Beauregard.
– Au revoir, monsieur !
– Vous n’aimeriez pas que je vous suce ? Non ? Moi ça me plairait bien, vous pourriez même m’enculer ensuite, j’adore que l’on m’encule ! Vous ne le saviez pas.?
Et cette fois Bornerave s’enfuit en courant, non pas parce qu’il avait quelque chose contre les gays, mais parce qu’il lui apparaissait que Beauregard était en train de péter les plombs.
Ce dernier était satisfait de sa provocation, il espérait maintenant que quand il rendrait compte de sa visite, son journal en remettrait une couche à son encontre en insistant sur son homosexualité jusqu’ici cachée. Il aurait alors beau jeu de contrattaquer en traitant ses adversaires d’homophobes. Une technique à la mode qui a déjà maintes fois fait ses preuves.
Du coup, Beauregard, redevenu joyeux, s’en alla quérir dans un tiroir un gros gode noir, le badigeonna de lubrifiant avant de se l’introduire dans le cul avec satisfaction.
A suivre
Trop cochonne la secrétaire 😉 (J’ai adoré évidemment)
Maître Doubise est un cochon, sa secrétaire aussi… et moi aussi
Moi j’ai eu une secrétaire quand je suis passé chef de service. Elle me draguait sans vergogne, c’est moi qui ne voulait pas ! Vous allez dire « en voilà un homme intègre qui ne profite pas da sa situation de mâle dominant et patati et patata. Ben non vous avez tout faux, La nana avait plein de défauts sur la visage, et je ne me voulait pas coucher avec elle, ça m’aurait fait débander.
J’ai adoré !
Ah , ces secrétaires « pas farouches » ! J’en ai connu un paquet quand j’étais en activité… et après on viendra nous raconter que ce sont les hommes qui harcèlent…