Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 12 – Vanessa et Florelle par Maud-Anne Amaro

Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 12 – Vanessa et Florelle par Maud-Anne Amaro

Le plan de Vanessa était simple : chopper la masseuse quand elle sortirait de chez Savourey et se faire passer pour une journaliste, le reste serait une question d’improvisation.

A 11 h 45, elle est sur les lieux, elle repère une Clio bleue garée en bordure de trottoir et sur laquelle a été apposé un caducée sur la face intérieure du pare-brise.

« La masseuse est là, je n’ai plus qu’attendre qu’elle sorte ! »

Mais les choses se passèrent assez différemment :

A midi, la grille d’entrée de la villa de Savourey s’ouvre laissant sortir une voiture.

« Merde la bagnole du tonton, il ne faut pas qu’il me voit ! »

Heureusement l’avenue est bordée de de vieux marronniers et elle peut se dissimuler.

La voiture tourne à droite, sans que Vanessa ne puisse en voir l’intérieur.

« Mais la masseuse, elle est où ? Il ne l’a pas laissée toute seule à l’intérieur, tout de même ! ».

Elle sonne pour voir, le regrette aussitôt.

« J’espère qu’il n’est pas là, il pourrait avoir prêté sa bagnole à quelqu’un, dans ce cas, qu’est-ce que je vais raconter ? »

Mais personne ne répondit.

« Bon, je fais quoi ? Il a dû accompagner sa masseuse quelque part, mais ça n’a aucun sens puisque sa voiture est restée là ! Ou alors elle est en panne ! A part attendre, je ne vois pas trop ! Je vais me caser dans ma bagnole, on verra bien. »

A 14 heures, la situation n’avait pas évolué.

« J’en ai marre, j’attends encore un quart d’heure et je me casse, je reviendrais un autre jour, puisque tout ça est payé par Octave ! »

A 14 h 10, la voiture de Savourey pile devant la grille. Vanessa s’approche subrepticement sans se montrer afin d’essayer de regarder.

Une passagère en descend.

« C’est qui cette bombe ! Et une black en plus, il me semblait pourtant que le tonton était raciste. Et la masseuse, elle est où ? Elle a dû rester dans la bagnole ? Ça commence à devenir compliqué, cette affaire-là ! »

La grille s’ouvre, Savourey franchit la grille tandis que Florelle se dirige vers la voiture au caducée.

« Putain, c’est elle la masseuse ! Je commence à comprendre des choses ! Bon, maintenant à l’action, ma fille ! »

– Mademoiselle !
– Oui !
– Je peux me permettre de vous importuner cinq minutes, juste cinq minutes, je suis journaliste.

Florelle, visiblement mal à l’aise dévisage Vanessa comme si elle avait devant elle quelqu’un qui cherche une embrouille.

– Ben, je vous écoute ! Mais je n’ai pas beaucoup de temps.
– Disons que j’ai appris, je ne dévoilerais pas mes sources, que Monsieur Savourey aurait été témoin de manifestations extraterrestres.

Florelle ne peut s’empêcher de ricaner, Vanessa en est un moment déstabilisée.

– Euh…
– Continuez, je vous en prie !
– En fait j’aimerais votre témoignage.
– Et pourquoi faire ?
– Ça pourrait faire un article
– Et pour quel journal ?
– Celui qui voudra de ma prose, je suis journaliste free-lance.
– J’ignorais que vous étiez journaliste ?

Vanessa ne comprend pas le sens de cette réplique.

– Je pensais vous l’avoir dit en préalable.
– Et pourquoi n’interviewez pas Monsieur Savourey ?
– Je connais sa version, ce qui m’intéresse c’est un second témoignage.
– Vous l’avez rencontré, Savourey ?
– Non, jamais, je le rencontrerais si nécessaire.

« C’est mal barré ! » se dit Vanessa.

Très mal barré même parce que voilà que Florelle change complètement d’attitude.

– Montez dans ma bagnole, on va causer !

« Enfin ! »

Une fois installée dans la Clio, Florelle prend une profonde inspiration avant d’attaquer :

– Bon, maintenant tu arrêtes tes mensonges et tu me dis carrément ce que tu cherches ?
– Quels mensonges ? A quel moment j’aurais dit un mensonge ?
– T’es la nièce de Savourey !
– Mais non !

« Mais comment peut-elle savoir ça ? On ne s’est jamais rencontrées ! »

– Mais si ! Ou alors faudra m’expliquer pourquoi Savourey a mis ta photo sur la commode de sa chambre ?

« Elle bluffe, je n’ai jamais donné de photo au tonton ! »

– C’est une coïncidence !
– Bon, je pourrais te demander ta carte de presse et tu vas me dire que tu l’as oubliée et on s’en sortira pas, alors de deux choses l’une ou on joue cartes sur table ou tu dégages de ma bagnole :

Le coup de massue !

Jouer cartes sur table sans en référer à Octave ne lui paraissait pas judicieux.

– Bon je me casse ! Désolée pour le dérangement !
– Salut poulette !

Vanessa sort du véhicule, s’étonnant que la masseuse ne soit pas plus curieuse. En fait, Florelle qui se demande toujours à quel jeu joue la nièce de Savourey escompte bien que l’esprit d’escalier la fasse revenir.

Effectivement !

Vanessa était dubitative. Elle avait pris sa décision trop vite. Il lui paraissait évident que la masseuse rapporterait cette rencontre à Savourey. Cela serait catastrophique pour Octave. D’un autre coté cela faisait la seconde fois qu’Octave la mettait dans une situation impossible.

« Après tout, ce n’est pas mes oignons, Octave je peux le larguer, des bons clients j’en trouverai d’autres… »

Pourtant quelque part elle l’aimait bien, son Octave, il était respectueux et ne la prenait pas pour une poupée gonflable, il était gentil… Et si généreux !

Alors, que faire ? Et soudain une autre pensée s’imposa à elle :

« Si la masseuse parle, c’est aussi ma relation avec le tonton qui sera remise en cause ! Et mon projet de me venger pour ce qu’il a fait à ma mère deviendra compliqué, il faut donc que je me débrouille ! »

Florelle laissa passer quelques courtes minutes puis ouvrit sa portière :

– Viens ! On va essayer de s’arranger !

Vanessa monta de nouveau dans la Clio.

– Alors ? On s’arrange ?
– On peut toujours essayer ! Répondit Vanessa !
– T’es toujours journaliste ?
– Je suis sa nièce !
– Au moins, c’est clair, moi je suis sa masseuse… Au sens large !
– Au sens large ?
– Tu veux un dessin ?
– Non, non ! Je comprends… Je suis juste un peu étonné, il est si raciste dans ses propos parfois.
– Pfff, tous les racistes on toujours une copine ou un copain noir ou juif, c’est un cliché social comme disait ma prof de philo.

« Elle fait donc à peu près le même métier que moi, mais je ne peux pas lui dire ! Pas pour l’instant  »

– Et tu cherches quoi ?
– Mon oncle s’est embarqué dans un délire et j’ai peur que ça le rende vraiment malade.
– C’est curieux ce que tu dis, moi j’ai plutôt l’impression que toutes ces conneries, ça le rend heureux.
– Non c’est un masque ! Je le connais bien, en fait, il est malheureux.
– On a dit qu’on arrêtait de mentir ! Tu ne le connais pas plus que moi, il me parle beaucoup tu sais !
– Bon, admettions que je me fasse des idées ! Je voulais l’avis de quelqu’un qui le côtoie un peu. Donc c’est fait !

Sauf que non, le lecteur aura facilement deviné qu’on est en pleine partie de poker menteur. Vanessa ne sait toujours pas si la masseuse est à l’origine de ce prétendu message secret, ni si à fortiori quelles sont ses motivations. Quant à Florelle, elle ne comprend rien à la démarche de Vanessa.

Moment de flottement, les deux femmes se dévisagent sans savoir si elles ont encore une carte à jouer.

« Elle est vraiment canon cette nana ! Il s’emmerde pas le tonton ! Et qu’est-ce qu’il est allé lui raconter sur moi ? Que j’étais une jeune fille sage et rangée ? Quand je pense que ce connard à une photo de moi dans ma chambre ! Si ça se trouve il me baise dans ses fantasmes ! Décidément, c’est le jour des surprises ! »

– Tu me regardes bizarrement ! Lui fit remarquer Florelle.
– Excuse-moi, ce n’est pas de ma faute si tu es très belle !
– Ah ! C’est ça ! Alors tu n’as pas besoin de t’excuser, ça ne me dérange pas !

« Elle est peut-être un peu gouine ! Faudrait être sûr ! Et si ça me permettrait de savoir ce qu’elle a dans le ventre ? »

Florelle cherche comment orienter la conversation dans ce sens. Pas si facile ! Mais c’est Vanessa qui parle… Et de toute autre chose :

– Je vais te laisser, mais je voudrais te demander deux choses :
– Eh bien vas-y, je t’écoute !
– Mon oncle m’a dit que tu étais présente quand son message bizarre est arrivé, c’est vrai, ça ?

« Si je réponds « oui », elle va en conclure que c’est moi qui ai fait le coup ! »

– Je te répondrais plus tard !
– Parce que ?
– Parce que je ne sais toujours pas exactement ce que tu cherches, alors c’est donnant-donnant.

« Donc c’est elle, mais elle ne me le dira pas. Je n’en saurais pas plus ! Reste le plus difficile ! »

– Bon, ça fait rien, alors deuxième chose : Est-ce que tu peux me promettre de ne jamais évoquer cette rencontre avec mon oncle ?

« Putain, le boulevard qu’elle est en train de m’ouvrir ! Elle ne pouvait sans doute pas faire autrement, n’empêche que maintenant je la tiens, la minette ! »

– Non !
– Pardon ?
– Je ne peux pas te promettre une chose pareille, on ne se connaît pas assez, et au risque de me répéter, je ne sais toujours pas ce que tu cherches.
– C’est pas sympa !
– Tu cherches quoi, c’est si difficile à dire ?

« Mais qu’est-ce que je pourrais inventer, ce que je cherchais je j’ai trouvé, mais je ne me vois pas lui dire ! Improvisons ! »

– Je me demandais si mon oncle ne devenait pas schizophrène, mais schizophrène grave ! Genre personnalité qui se dédouble et que…
– Je sais ce que c’est, la schizophrénie.
– Oui, admettons qu’il ait inventé toute cette histoire, le message et tout ce qui va avec, et qu’il ne se rappelle plus que c’est lui !
– Whah ! Tu t’en vas loin là ! Répond Florelle.
– Si c’est ça, ça m’inquiète beaucoup.

« Sauf que si c’était ça, elle n’aurait pas mis trois plombes pour me le dire, donc c’est pas ça ! »

– En admettant que tu ais raison, ce ne serait pas si grave, Savourey vit dans ses rêves, il est heureux dans ses rêves ! Pourquoi vouloir lui retirer ?
– T’as peut-être raison, je vais réfléchir, alors tu ne diras rien ? Redemande Vanessa
– Qu’est-ce qui va se passer si je lui dis ?
– Je ne peux pas te répondre !
– Tu vois que tu me caches encore des trucs ? On ne va pas s’en sortir ! Je te propose un truc : je te dis mon secret et tu me diras le tiens.

« Mais, putain, je peux pas lui dire ! Tant pis pour moi, j’essaierai de gérer la situation »

– Laisse tomber !
– Non, je ne laisse pas tomber ! Je vais t’avouer quelque chose…

« C’est ça, raconte-moi ton truc et après je me casse ! »

– Je ne suis pas seulement la masseuse de Savourey, je suis aussi sa pute !

« C’est ça, son secret ? Tu parles d’un scoop ! »

– Je ne voudrais pas te vexer mais je l’avais à peu près compris, d’autant que tu me l’avais laissé entendre !
– Sans déconner ! Ça ne te choque pas plus que ça ?
– Je n’ai rien contre les putes !
– C’est tout à ton honneur ! N’empêche que je me suis confiée, tu pourrais faire un effort !
– On va en rester là, si tu causes, ce sera tant pis pour moi j’ai pris un risque, je l’assumerai.

« Elle commence à me faire chier. Je vais jouer le tout pour le tout ! »

– C’est dommage, on aurait pu être amies. Reprend Florelle
– Ben, voyons !
– Si tu couches avec moi, je te promets de fermer ma gueule !
– Tu déconnes, là !
– T’as jamais couché avec une femme ?
– Si, enfin non….
– Bref tu te rappelles plus, c’est ça ? S’amusa Florelle.

« Si c’est le seul moyen, ce ne sera pas une corvée… En espérant qu’elle ne me fasse pas marron, mais ça va être à moi de l’entortiller ! »

– Alors ?
– Alors d’accord !
– Je t’emmène chez moi, c’est à Paris, ça ira ?
– Oui !
– Tu me suis avec ta bagnole…

C’est ainsi que les deux femmes se retrouvèrent du côté de la Porte de Vanves.

– C’est là ! Un petit deux pièces pas trop mal ! Vue sur la cour, on ne peut pas tout avoir…
– Tu vis seule ici ?
– Oui, je suis assez indépendante. J’ai vécu en couple quelques mois avec un mec, ça a fini au vinaigre, je l’ai viré, alors pour l’instant les mecs je les zappe, mais ça me reprendra un jour… Quand je sors en boite, moi j’aime bien me draguer une nana, une belle blanchette, un peu comme toi, mais ce sont des coups d’un soir, je ne m’attache pas. Tu te demandes pourquoi je te raconte tout ça ?
– Non, je suppose que t’as envie de causer…
– C’est pas tout à fait ça, mais je crois que j’ai répondu à toutes les questions que tu avais envie de me poser.
– Je ne pose pas de questions, moi !
– Ça ne fait rien, t’as quand même les réponses. Tu veux boire un truc, j’ai du jus de fruit ?
– Non, tout à l’heure peut-être.
– Alors on y va ! Déclara Florelle en se tenant devant son hôtesse ! Bisou ?

Et comme le lecteur s’en doute le baiser est chaud, humide, sensuel, baveux. Les corps sont collés l’un contre l’autre, les mains tripotent les fesses. Ça commence fort !

Mais il faut bien reprendre son souffle, Florelle se recule et entreprend de se déshabiller entièrement devant Vanessa qui n’en régale les yeux.

– T’es trop bien foutue, toi !
– Je ne me plains pas ! Mais tu fais quoi, toi ? Veux tu m’enlever tout ça !
– Je vais enlever, mais je vais avoir du mal à soutenir la comparaison.

Vanessa retire alors ce qui lui reste de sous-vêtements.

– Il faudrait que je perde cinq kilos, mais je n’arrive pas à suivre sérieusement un régime.
– Mais arrête, t’es super mignonne comme ça ! Tu n’es pas obèse à ce que je sache !
– Mwais !
– Il y a déjà un homme qui t’as dit que tu étais trop grosse ?
– Non !
– Ben tu vois ! Mais figures-toi qu’en ce moment, j’ai envie de te sucer les seins. Approche-toi, je ne vais pas te manger
– Mange-moi si tu veux ! Répondit Vanessa en se rapprochant de sa partenaire.
– J’aime bien tes tétons !

Elle les attrape entre le pouce et l’index.

– Je peux serrer !
– Tu leur fais ce que tu veux, mais pas trop fort !

Florelle commence par les balayer de la langue avant de les mordiller

– Oh, là là, qu’est-ce que tu me fais ? Se pâme Vanessa.

Pour toute réponse la blackette se dégage et donne un bref baiser à sa camarde de jeu.

– Je ne te fais que des bonnes choses, mais toi aussi tu vas me faire des bonnes choses.
– Bien sûr !
– J’ai envie que tu t’occupes de mon cul !
– Que je le lèche ?
– La langue, le doigt, tout ça, j’ai un gode aussi, j’irais le chercher…

Florelle se tourne et exhibe ses fesses.

– Alors ? comme tu le trouve mon cul ?
– Magnifique !
– Oui, on me la déjà dit, mais je ne parlais pas de mon fessier, je parlais de mon trou du cul !
– C’est que pour l’instant je ne le vois pas bien !
– Mais qu’est-ce que tu attends pour m’écarter les fesses, ma chérie ? Comme ça tu le verras mieux !
– On y va !

Vanessa écarte donc comme il se doit les jolis globes fessiers de la blackette, révélant l’œillet sombre et plissé

– Lèche !

Elle le fait

– Il est comment mon cul ?
– J’aime bien !
– Et le goût ?
– Ben ça a un goût de trou du cul ! Répond-elle en rigolant.
– Je te demande ça, parce que je n’y ai jamais goûté, je ne suis pas assez souple !
– T’es bête !
– Ton doigt, maintenant !
– Attends, je le mouille !
– Tant qu’à faire, mouilles-en deux !

Et c’est parti pour un va-et-vient de folie des doigts de Vanessa dans le troufignon de Florelle.

– Continue, continue, je suis capable de jouir comme ça !
– Vas-y ma belle, fais toi plaisir !
– Je viens, je viens ! Aaaaah.
– Et ben dis donc, toi tu pars vite !
– J’avais envie ! Viens m’embrasser !

Et après un moment calme, Florelle s’en alla fouiner dans un tiroir d’où elle sorti un drôle de gode bleu fluo.

– C’est quoi ce truc-là ? Une bite de schtroumpf ?
– Presque je vais te montrer ! Ah ici ça ne va pas le faire, on va aller dans la cuisine !
– Dans la cuisine ?
– Oui à cause du carrelage !
– ???

Sur place Florelle mouilla la base du gode et le fixa sur le sol.

– Tu vois, ça fait ventouse !
– C’est rigolo !
– Tu veux l’essayer !

Vanessa hésite, certes, elle n’est pas contre ce genre de jeu, mais elle préféré les caresses, le contact sensuel d’un autre corps que le sien, l’intimité partagée…rien à voir avec cette bite de schtroumpf.

Mais d’un autre côté, elle se dit qu’elle est aussi là pour essayer de soutirer des renseignements à cette décidément drôle de masseuse., ce n’est donc pas le moment de faire sa « jeune fille ».

– Je veux bien l’essayer, mais ce serait mieux si tu me caressais en même temps.
– O.K. tu te le rentres où ?
– Un peu gros pour mon cul, je vais le rentrer devant.
– On va lubrifier un peu… Mais on ne va pas le laisser par terre, on va le fixer sur la table.

« Quel romantisme ! »

Et pendant que Vanessa monte et descend sur le gode bleu, comme si elle était sur les chevaux de bois de la fête foraine, Florelle l’embrasse goulument tout en jouant avec ses tétons.

A ce régime, Vanessa ne tarde pas à jouir, voilà qui n’était pas prévu, du moins pas comme ça.

Le délire va-t-il s’arrêter là ? Non parce que Florelle prend sa partenaire par la main et l’entraine dans sa chambre. Et là sur le grand lit, les ébats reprennent : on s’embrasse, on se caresse, on se pelote, on met les doigts partout… et tout d’un coup sans presque s’en rendre compte on se retrouve tête bêche, en soixante-neuf.

Les langues s’activent dans un fabuleux black and white, chacune veut faire durer son plaisir mais aussi le plaisir de l’autre, mais un moment la montée du désir devient trop forte, les langues attaquent les clitos presque simultanément. Vanessa jouit très vite, Florelle une bonne minute après.

Petit moment calme, tendresse et bisous, mais les confidences restent absentes.

– J’ai envie de pisser ! Ça t’intéresse ? Demande Florelle avec la même désinvolture que si elle lui avait proposé une limonade.
– Oui !
– Ben viens, tu vas voir comme elle est bonne ma pisse !
– Tu voudras boire la mienne, ensuite ?
– Bien sûr !
– On fait une de ces paires de cochonnes toutes les deux !
– Oui mais des gentilles cochonnes !
– T’as raison !

Vanessa s’accroupit dans le carré à douche, bouche ouverte tandis que Florelle debout ouvre les vannes. Elle en reçoit partout, sur les seins, sur le ventre, sur les cuisses et l’étale avec malice. Bien sûr, elle en avale aussi un peu. Florelle n’avait pas menti, son urine est délicieuse, parfumée, subtile.

Puis elles invertissent les rôles, Vanessa en haut, la blackette en bas, mais la rouquine n’avait pas une grosse envie.

On se relève, on se douche, on se savonne réciproquement, on rigole, on se sèche, on sort de là-dedans où il commence à faire très chaud. On boit un coup…

– Alors on est amies maintenant ? Demande Florelle.
– On est copines, on va dire !
– On poursuit peut-être le même but, on peut s’entraider ? Qu’est-ce que t’en penses ?
– Je sais pas trop ! Je suppose que t’essaie de tirer le maximum de Savourey,,. C’est ça ?
– Je serais un peu con de refuser ce qu’il m’offre, et toi, c’est quoi ? Il te gâte aussi ?
– Tu parles ! A part du chocolat chaud et des biscuits !
– Non ?
– Si ! Oh, il m’a bien offert deux trois trucs mais rien de mirobolant.
– Hum !

Et puis, allez savoir pourquoi, Vanessa se sent en confiance. La confiance est toujours un choix risqué, un pari sur l’avenir…

Et tandis que Florelle lui caresse la cuisse de ses longs doigts, Vanessa lâche timidement. :

– Tu sais, je vais te faire un aveu : mon oncle, je ne l’avais pratiquement jamais rencontré, il était fâché avec ma mère sans que je sache pourquoi, quand elle est morte, j’ai regardé dans ses papiers et j’ai compris qu’il l’avait fait marron d’une énorme somme d’argent qui aurait dû lui revenir. Alors je me suis rapproché de lui, j’ai joué à la petite nièce modèle, mais en fait je cherchais un moyen de me venger.
– C’est donc ça ! Donc tu n’es pas une petite nièce modèle ?
– Si tu savais ?
– Si je savais quoi ?
– En fait je fais un peu le même métier que toi, je suis un peu pute !
– Non ?
– Si !
– Ben, oui ! Mais évidemment, quand je viens le voir, je m’habille pas sexy, je ne me maquille pas !
– D’accord, d’accord, et ça ne me dit pas pourquoi tu as voulu me rencontrer ?

Et alors Vanessa eut une idée ! Ne dit-on pas que les meilleurs mensonges sont ceux qui comportent une part de vérité ?

– Je me demandais qui pouvait bien s’amuser à lui faire croire qu’il était visité par des extraterrestres ! Forcement quelqu’un qui cherchait à lui nuire. Je m’étais dit que si le hasard me ferait rencontrer cette personne, j’aurais un allié pour m’aider dans ma vengeance…
– Je comprends ! Quand Savourey t’as dit que j’étais présente quand le message est arrivé, tu t’es dit que c’était moi…
– C’est toi ou c’est pas toi ?
– Mais Vanessa, je n’ai aucun intérêt à lui nuire, au contraire je veux qu’il continue à me gâter !
– Ah ?

Et alors Vanessa croit avoir compris :

« C’est elle qui a fait le coup, mais elle doit avoir un complice, un mec a dû lancer le message et les saloperies avec une catapulte ! Et à deux, ils préparent un gros coup ! Alors évidemment, elle ne va pas me le dire, c’est de bonne guerre ! »

– Donc, Vanessa, je ne serais pas ton alliée, nos intérêts divergent, toi tu veux le casser, moi, je veux le garder à ma disposition.
– Mwais !
– Mais une promesse est une promesse, je ne te trahirais pas et on peut même s’échanger nos numéros de portable ! Et que la meilleure gagne.

Les deux femmes se quittèrent en s’embrassant et sans aucune animosité, mais chacune conservant ses petits secrets.

à suivre

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5 réponses à Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 12 – Vanessa et Florelle par Maud-Anne Amaro

  1. Mathilda Stenberg dit :

    J’ai une amie black avec laquelle je m’amuse parfois, c’est une grande pisseuse ! Qu’est-ce que je régale !

  2. Forestier dit :

    Un magnifique « Black and white » ! J’ai adoré !

  3. Baruchel dit :

    trop mignonnes, ces deux là !

  4. ralfie dit :

    Tu dis seulement DES GROSSES BETISES! LA VOLUPTE D’UN HOMME AVEC UNE FEMME EST INFINIMENT SUPERIEURE A TOUT CE QUI PEUT SE PASSER ENTRE DEUX FAMMES,parce que C’EST UNE VOLUPTE NORMALE!Les plaisirs des males NE SONT PAS DU TOUT « maigres et brefs »,mais FORTES ET INTENSES,BEAUCOUP PLUS INTENSES que celles VRAIMENT MAIGRES ET BREFS des deux femmes!Un homme et une femme en train de s’aimer SONT LA SEULE VOLUPTE PERSONNNIFIEE!
    Et ce ne sont pas seulement TOUS LES LECTEURS qui « vont se recrier »,mais TOUTES LES LECTRICES AUSSI(comme TOUTE PERSONNE DE BON SENS),toutes les femmes VRAIMENT LIBRES,parce que celles qui tu pretends d’etre des femmes « liberees » NE SONT PAS DU TOUT « LIBEREES »,mais DES ESCLAVES de leur perversion!Puis,C’EST EVIDENT que « chacun des nous quand il exprime une idee » N’EST PAS DU TOUT « persuade d’avoir raison » TOUJOURS et DANS CHACUNE SITUATION!Seuls LES SOTS sont persuades d’avoir TOUJOURS raison quand ils expriment une idee!

    • Eddy dit :

      je vous laisse la responsabilité de vos propos. Mais quelques observations :
      – Le « bon sens » est une notion absurde : Ce n’est jamais que la première idée qu’on exprime sur un sujet sans l’avoir étudié. Dans la plupart des cas elle est erronée.
      – Vous n’avez aucune ouverture d’esprit sur la sexualité, que recherchiez vous alors sur notre site ?
      – Votre clavier ne connait-il pas les points et les virgules, leur usage rend la lecture d’un texte bien plus compréhensible.
      – Enfin j’ai adoré votre conclusion que je cite « LES SOTS sont persuadés d’avoir TOUJOURS raison quand ils expriment une idée ! ». Je suppose qu’il s’agit d’une autocritique ?

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