Une nouvelle vie 4 – Conseils et décision par betwo21

Une nouvelle vie
4 – Conseils et décision
par betwo21


Une nouvelle vie 4. Conseils et décisions

A la fois les nouvelles qui m’arrivèrent le lundi soir étaient douloureuses et heureuses. Heureuses parce que Pascal me redisait son bonheur de notre amour mais il m’annonçait aussi que nous ne pourrions pas nous voir pendant trois semaines car il avait hérité d’une mission importante au Japon, en Chine et à Dubaï. Je faillis pleurer tant j’attendais qu’au contraire il m’annonçât sa venue pour le week-end : j’étais certainement trop tendu par l’arrivée de cet amour inespéré, de cette intrusion heureuse d’un amant dans ma vie qui se languissait de l’absence de nouveauté. Puis je me repris et lui dis que j’allais mettre à profit cette longue absence pour réaliser le projet que nous avions formé des conseils de modification par mon amie ; il me promit que nous aurions au moins un contact téléphonique chaque jour et qu’en plus il essaierait de m’en dire plus par courriel ; bon voyage, amour !

Je ne remis pas longtemps à plus tard le contact avec Françoise même si une certaine appréhension me serrait à l’idée de raconter à un autre ce qui nous arrivait. Elle ne comprit pas bien le sens de ma demande de rendez-vous – comment dire ces choses-là au téléphone – mais on devait finalement se voir trois jours plus tard, chez elle après la fin de ses consultations : ce samedi de nouveau elle arrêterait son travail à midi pour avoir un week-end suffisamment long, lundi compris, afin de se reposer car son métier la fatiguait de plus en plus. Aussi fut-il entendu que, pour dissiper tout malentendu, nous déjeunerions au restaurant et que nous irions ensuite faire une petite balade dans sa maison de bord de mer, comme de vieux amis qui n’ont pas su depuis longtemps se poser pour se retrouver un peu. A la fin de notre coup de fil elle m’avoua être contente de cet imprévu mais ne toujours pas bien en deviner les dessous ; je lui redis que j’avais besoin d’elle plus que jamais comme amie, confidente et conseillère et que je l’embrassais fort. Alors à samedi avec impatience !

Comme prévu, ce samedi je sonnai à la porte de mon amie avec, il faut bien l’avouer une petite pointe de fébrilité : comment allait-elle prendre cette démarche, cela ne risquait-il pas de modifier nos rapports ?

Son sourire en m’accueillant, avec une pointe de malice dans l’œil, me rasséréna et nous fîmes comme d’habitude la bise. Avant de partir au restaurant, elle tint à m’offrir l’apéro, le temps me disait-elle de souffler un peu pour elle en devisant de choses et d’autres : les derniers potins de la vie politique locale car nous étions tous les deux très engagés à gauche et nos réflexions allaient dans le même sens concernant justement le devenir de cette gauche qui certes gouvernait bien la ville mais ne savait pas se mettre en ordre durable pour la nation… C’était aussi une forme de report de la discussion qui devait nous occuper mais après ces échanges je me sentis plus en capacité de me livrer à mon amie. C’est sur la route du restaurant que cela s’engagea et c’est Françoise qui en prit l’initiative :

– « Ce n’est pas en tant que toubib que tu as besoin de mes conseils … je connais bien le tien et il est parfaitement compétent… ce serait plutôt un problème relationnel, non ? ».

J’opinai et lui dit qu’en effet son statut de femme était en jeu. Elle m’interrompit en plaisantant :

– « Dis-donc tu ne cherches pas à me draguer quand même ; je sais que tu es seul maintenant mais tu sais toi que je ne veux pas d’homme !».

Je la regardai avec plus d’attention et remarquai combien ses traits étaient féminins et qu’une beauté certaine en émanait, mon côté homme ressortait tout à coup. Je me repris rapidement :

– « Non, Françoise, tu es belle et désirable et moi je ne désire pas de femme en ce moment. C’est à la fois plus compliqué et pourtant tellement simple. Voilà, j’étais tranquillement redevenu célibataire et décidé à le rester quand un événement étonnant m’est tombé dessus. Je suis amoureux d’un autre homme avec qui j’ai des relations sexuelles dans une, disons une combinaison particulière… ».

Nous arrivions au restaurant et avant de descendre de voiture Françoise me regarda avec un peu de malice, comme si elle avait caché qu’elle savait :

– « Allons, Aliocha, nous avons du temps pour voir tout cela ! N’est-ce pas ? »

Elle avait utilisé le diminutif dont elle savait qu’avant je ne l’appréciais pas : son sens de la situation s’affirmait et je lui dis que j’avais certainement bien fait de m’adresser à elle ; nous partîmes dans un grand éclat de rire et entrèrent bras dessus bras dessous dans l’auberge.

Pendant tout le temps du repas, du reste fin et succulent comme d’habitude sur ces bords de l’Erdre, nous parlâmes de beaucoup de choses, franchement et en même temps avec un peu de tension, parce que nous savions que notre conversation ultérieure serait très sérieuse, que je ne savais pas exactement comment formuler mes requêtes et que sans doute elle se demandait ce dont j’avais besoin. Mais il nous était impossible de déguster la goujonnade, après les huîtres classiques, suivie d’un excellent filet de sandre comme on les sait préparer dans ce pays de Loire, et d’avoir un échange dont nous connaissions la nécessaire intensité. Nous n’abrégeâmes pas trop notre déjeuner mais quand même ne trainions nous pas et une fois le café avalé, nous prîmes, toujours à bord de sa voiture, elle y avait tenu absolument, la route pour sa « baraque » à côté de Pornic. Le trajet se passa vite, presque sans paroles car elle mit en route son lecteur de CD et c’est avec un très bel enregistrement du Concerto pour l’Empereur que nous fîmes l’essentiel du trajet, terminé avec une rupture musicale choisie par elle : « Messe pour le temps présent » de Pierre Henry. Oui, nous avions aussi les mêmes goûts musicaux même si j’étais un peu plus contemporain qu’elle.

Sa « baraque », comme elle disait, était en fait une ancienne villa type 1930 dont l’essentiel avait été conservé en extérieur, avec donc cette impression de suranné mi-figue mi-raisin qui participait au charme des séjours chez elle, et complètement transformé à l’intérieur comme une sorte de loft accompagné de petites pièces de repos. Une d’entre elles n’était pas une chambre, seulement un genre de boudoir douillet qui manifestait la volonté de Françoise d’affirmer sa féminité. C’est dans ce nid qu’elle me proposa de nous installer, fenêtre ouverte pour avoir l’air marin, et peut-être aussi un symbole de l’ouverture vers l’ailleurs. Il est vrai que Françoise aimait fumer de temps en temps quelques petits havanes exquis – je me souvenais parfaitement de leurs goûts quinze ans après avoir cessé d’en consommer – et que leur fumée, ainsi, ne nous dérangerait pas ; du reste il faisait très beau dehors et nous avions convenu d’aller dès que possible marcher sur la grève.

– « Livre-moi ton cœur, Aliocha, et je te dirai ce qu’il te conviendra … N’omets rien, s’il te plaît que je sois sûre de t’aider comme il le faut ! »

Voilà comment s’engagea notre conversation qui était à l’origine de cette rencontre. En peu de temps je pris le rythme d’un récit à la fois précis et retenu mais je n’hésitai pas à aller jusqu’à certains détails concernant mes réactions physiques au coït quand elle me fit comprendre qu’elle avait besoin que cela lui fût dit. Je savais que Françoise était plus qu’une confidente et que, en quelque sorte il lui fallait un tableau quasi médical pour décider de ses paroles.

En trois quarts d’heure environ j’avais dit tout le dicible et même l’interrogation qui me restait de pourquoi j’avais eu envie de tenter quelque chose quand Pascal m’avait téléphoné pour m’annoncer sa visite. Mon amie me dit alors, en préambule à sa réponse, que ce qui m’arrivait était bien différent de sa propre histoire car elle avait toujours eu envie d’être femme, que ce n’était même pas, au début du moins, une question d’ordre sexuel, et qu’elle n’avait pu être bien dans sa peau qu’une fois sa transformation complètement réalisée. Et, ce que je savais vaguement elle me le raconta brièvement : le combat long mené contre les préjugés sociaux et moraux des personnes les plus proches puis des administrations, de ses confrères médecins – elle avait même dû faire face à une menace de l’Ordre des médecins de la radier si elle menait jusqu’au bout son entreprise ; comme cela se passait alors qu’en France on ne reconnaissait pas ce droit au changement de genre, c’est en Thaïlande qu’elle avait subi les opérations définitives pour qu’enfin on lui reconnaisse, après bataille juridique, une nouvelle identité, féminine, tout en conservant l’entièreté des droits sociaux antérieurs ; l’Ordre avait été obligé de se plier et les seules concessions qu’elle avait consenties furent de changer de secteur dans le département et de s’engager à ne pas pratiquer elle-même le moindre commencement de traitement pour une personne désireuse de suivre son chemin.

Cette dernière obligation avait été levée quand la législation eut enfin reconnu le droit à toute personne de changer de sexe et partant d’identité. Son apparence physique était déjà plus qu’androgyne et sa verge peu développée, ce qui eut deux conséquences dans sa transformation : pas besoin d’opération de la pomme d’Adam, seulement un complément de formation à la voix pour des intonations féminines, mais par contre l’impossibilité de lui créer un vagin digne de ce nom du fait du peu de peau résiduelle après extraction de l’intérieur de la verge. De fait elle n’avait eu que peu de rapports sexuels avec son néo vagin parce que ses partenaires n’y trouvaient pas leur compte, pas plus qu’elle d’ailleurs ; seul son clitoris, résidus de son gland, lui procurait une jouissance que certains partenaires savaient réaliser sous sa direction, et les pénétrations, hélas, au bout d’un temps n’étaient plus qu’anales, ce qu’elle appréciait modérément. Voilà pourquoi elle n’avait jamais établi de relation longue ni stable avec un homme, alors qu’elle avait été amoureuse et pourquoi elle s’était contentée depuis longtemps d’être bien dans son corps et dans son esprit grâce à son travail, ses amis et ses loisirs. Elle s’étonna d’ailleurs de la description que je lui avais faite de mes orgasmes ultra masculins – je lui redis que réellement après l’éjaculation lente qui rapidement suivait le début du coït j’avais plus que l’équivalent des orgasmes connus de l’époque où cette éjaculation en était la seule manifestation – et me déclara alors qu’il s’agissait là sans doute d’une concomitance étroite entre un désir fort et une nouveauté physiologique à laquelle mon corps réagissait de façon inattendue. Ce disant, elle me caressa la joue comme on le fait avec un enfant qui vient de découvrir quelque chose et cette caresse était mêlée d’un peu d’amertume : « dommage que je n’ai pas connu cela ! ».

– « Bien, alors, si je comprends bien ta première demande est surtout liée à ce paradoxe d’avoir un corps aimable comme celui d’une femme tout en conservant l’essentiel de ce qui fait de toi un homme, au reste fort séduisant ! »,

En disant cela elle avait retrouvé le sourire et abandonné toute malice : elle s’était mise en situation de résolution de problème.

– « Oui, je préfère devancer l’expression des attentes de Pascal et lui offrir le plus vite possible une « enveloppe » douce à ses mains et qui me fasse aussi mieux apprécier sa façon d’explorer mon corps. On voit cela puis j’aurai sans doute une autre demande, si tu le veux bien. »

Françoise m’expliqua alors les différents éléments à savoir pour satisfaire à l’envie d’être épilé sans avoir à connaître les affres de pratiques désagréables : les techniques s’étaient fortement développées au cours des dernières années ; elle évoqua pour mémoire ce qu’elle avait fait pour elle-même et qui ne s’appliquait pas à ma situation : très peu poilu, François avait vu peu à peu disparaître ses poils disgracieux sous les effets conjugués de crèmes épilatoires et des hormones, anti hormones mâles d’abord, puis œstrogènes à doses importantes pendant deux avant d’adopter un rythme de croisière qu’elle suivait toujours. Maintenant si l’on voulait éviter les crèmes qui d’une part devait être assez fréquemment utilisées et qui pouvaient provoquer des allergies, il y avait deux solutions de durée moyenne en fonction du système pileux de la personne : le laser d’une grande efficacité mais long et coûteux –surtout éviter les appareils bon marché à utiliser soi-même – et la lumière pulsée, moins onéreuse qui pouvait en quelques mois rendre la peau lisse comme à la naissance à une condition toutefois, que les poils soient assez fortement teintés.

« Apparemment, tu n’auras de problèmes puisque tu es brun, me dit-elle, et on va le vérifier sur tes bras et ton torse, si tu le veux bien ».

J’acquiesçai et enlevait ma chemise, ce qui lui permit de constater qu’en effet ma pilosité assez faible tirait sur le brun et que la lumière pulsée en ferait facilement son affaire.

– « Il te faudra aller dans un cabinet d’esthétique ; ne t’inquiète pas, de plus en plus d’hommes souhaitent pour des raisons diverses voir épilées définitivement certaines parties de leurs corps et la docteure que je vais te proposer est habituée à voir des hommes défiler ; d’ailleurs il lui arrive de me demander quelques conseils quand certains phénomènes de type allergique apparaissent. Mais il y a une partie de ton corps qu’il ne faut pas lui demander de traiter parce qu’elle n’en comprendrait pas la raison et refuserait, c’est ton entre fesses, dans la mesure où tu n’as pas l’intention de dénuder ton sexe. Je te trouverai une solution si tu souhaites le réaliser. Je sais que ce n’est pas un problème pour toi, mais ton compte en banque va en prendre un petit coup : tu peux compter un petit millier d’euros et une durée de trois à quatre mois, si tu y tiens vraiment. Il te faudra attendre un peu : même si la fin de l’été approche tu es encore susceptible de t’exposer au soleil or il faut absolument l’éviter pendant la durée du traitement et même que tu perdes un peu de ton bronzage, heureusement assez faible à ce que je vois ».

He bien, voilà, je venais de recevoir les conseils que j’attendais et tout d’un coup cela prenait une forme un peu inattendue : Françoise avait quitté peu à peu sans s’en rendre compte son ton amical pour une sorte de diagnostic médical et ma première réaction fut de me rétracter dans ma carapace habituelle d’homme, fermée il est vrai à la leçon qui enlaidissait mes visées initiales. C’est d’un ton un peu rogue que je lui fis remarquer qu’elle noircissait sans doute le tableau, qu’elle médicalisait ce que je pensais n’être qu’un acte très ordinaire…

– « Tututut ! ne prends pas comme cela Aliocha, ce que je viens de te décrire c’est le processus dans son objectivité parce qu’il ne faut pas que tu te fasses, ni ton Pascal, des rêves idylliques sur ta transformation ; il n’y a pas de demi-mesure et, crois-moi, il vaut mieux quelques mois de lumière pulsée par un doc que sans cesse utiliser les vieilles méthodes que, hélas, la plupart des femmes sont contraintes de subir. Maintenant je peux te dire que si vous en avez vraiment envie vous prendrez les quelques obligations que je t’ai dites comme naturelles et je te promets que les relations avec la docteure seront plutôt sympa ; c’est une femme enjouée, moderne et qui comprendra parfaitement tous tes désirs ; je suis même prête à parier que tu finiras par lui parler de ton amour et de ton soudain appétit à être différent pour satisfaire au mieux vos relations amoureuses. Excuse-moi si cela t’a paru dur, c’est sans doute la déformation professionnelle ! Tiens je te fais une bise pour te réconforter ! »

Il était temps de sortir se dégourdir les jambes tout en continuant notre causette, car j’avais finalement bien compris que ce que je demandais n’était pas de l’ordinaire… encore moins ce dont j’hésitais à lui parler. Et, de nouveau ce fut elle qui entreprit d’aborder le sujet comme si elle avait senti dans mes atermoiements qu’il y avait du plus et devinait mes pensées.

– « Aliocha, je te dis tout de suite que tu ne peux espérer une autre transformation si tu ne t’engages pas dans un processus semblable au mien et tu ne le souhaites pas, alors vas-y, dis-moi ce qui te tracasse et peut-être qu’il y a une solution ».

Je me lançais donc et lui expliquais tant bien que mal cette espèce de malaise ressenti à l’occasion de mes érections qui me semblaient en contradiction avec mon nouveau statut sexuel que Pascal avait adopté : avec lui je n’étais plus exactement homme, mais d’un genre fluide et la flaccidité de ma verge devait en être la manifestation. Françoise m’interrompit en me faisant comprendre que ce genre fluide ne m’ôtait pas ma masculinité et me répéta que de paraître homme en société interdisait toute intervention hormonale et chirurgicale. Je bravais quand même cet arrêt et lui demandait s’il n’y avait pas un moyen d’empêcher ces érections et rien d’autre. Mes connaissances en physiologie la laissaient un peu abasourdie car elle me répliqua que cela ressemblait à demander la lune à la place du soleil.

– « Mais, ajouta-t-elle, il y a un moyen bien sûr, en théorie, encore faut-il que tu en comprennes bien le sens et que la réalisation puisse se concrétiser. Voilà : la seule solution à ce que tu demandes dans le contexte précis, c’est d’opérer un sectionnement des nerfs érecteurs par exemple juste à l’endroit où ton pénis semble sortir de ton corps. De cette manière, c’est sûr, ta verge resterait molle mais définitivement, car elle s’atrophierait et même si une opération de restauration des nerfs était possible, cela ne servirait plus à rien : jamais plus tu ne pourrais bander. Ce type d’opération, simple, est cependant considérée comme une atteinte à l’intégrité de soi, une mutilation et donc illégale. Aliocha j’ai peur que tes sentiments ne te troublent au-delà du raisonnable ; et c’est moi, Françoise qui te le dis ! ».

Loin de m’abattre, sa réplique m’ouvrait au contraire un horizon qui, bizarrement, me braquait moins que l’épilation médicale ; au fond j’avais pressenti que cette deuxième demande serait plus difficile à résoudre, mais c’était un désir plus fort que de voir mon corps devenir glabre. Aussi Françoise fut étonnée quand je lui demandais quelles démarches entreprendre pour obtenir cette opération si bénigne et si importante. Sa réponse quoique dite doucement fut forte :

– « Ecoute, Alex, ce type d’opération est d’une part illégale, et d’autre part peut être extrêmement traumatisant si l’individu n’est pas dans une démarche soutenue médicalement de changement d’identité sexuelle ; on a, hélas, trop de cas de faux transgenres qui ne peuvent assumer la transformation physique et pour qui la vie est devenue un enfer. Donc je te dis ne compte pas sur moi pour t’aider là-dessus ; en tous cas pas maintenant. Et puis, en as-tu parlé avec ton amant ? Tu ne me l’as pas dit ! ».

C’est vrai, j’avais seul pensé à cette question parce que mes érections hors la présence d’Pascal me perturbaient, mais je ne savais pas si il pouvait souhaiter que j’aille jusqu’à la flaccidité permanente : Françoise était décidément de bon conseil.

– « OK, lui dis-je, tu as raison, il faut d’abord que je lui en parle, mais je t’assure cette situation me pose un peu problème. N’en parlons plus et voyons déjà ce qu’une épilation nous apportera ».

Nous continuâmes notre balade, mais bras dessus bras dessous comme pour marquer notre accord. Elle était sur ma droite, du côté de la mer, et je ne pus m’empêcher de l’admirer : son profil dessinait une beauté que bien des femmes devaient envier et je me dis ne pas comprendre qu’aucun homme n’ait su la garder, tant elle paraissait chérissable. Nous bavardions de choses et d’autres, mais j’avais décroché et Françoise me rappela à la réalité :

– « Mais non, décidément Alex, je ne suis pas pour toi, tu en aimes un autre, ne l’oublie pas ! »

Nous partîmes dans un grand éclat de rire complice. Puis il nous fallut rentrer, non sans avoir ramassé quelques coquillages nacrés que Françoise me pria de conserver en souvenir de cette après-midi.
(à suivre)

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Une réponse à Une nouvelle vie 4 – Conseils et décision par betwo21

  1. Kiroukou dit :

    betwo21 c’est le contraire de Françoislave ! Ici c’est la quête de l’Amour majuscule et absolu. La grande illusion du romantisme. Ce pourrait être intéressant si ce n’était pas aussi nombriliste ! Les goûts musicaux et les sympathies politiques de l’auteur sont sans doute fort respectables, mais qu’est ce que le lecteur en a à cirer ? Résultat de l’érectographe : zéro

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