It’s the game time ! Que commence le jeu…
Chapitres 1 à 6 par Patrik
Avertissement : le présent récit, imaginaire, relate l’initiation D/s d’un couple néophyte par un autre plus confirmé. Néanmoins, afin d’être plausible, cette histoire s’inspire, ci et là, de faits vécus par diverses personnes.
Protagonistes : Charlène – Hermann / Shana – Enrick
I – Arrivée –
» J’envie ces hommes qui ne savent faire qu’une seule chose à la fois ! «
Puis elle regarde le paysage défiler sous ses yeux, beaucoup de verdure, d’arbres, de forêts, et ci et là des grandes étendues d’eau qui miroitent sous un soleil déclinant. Elle se cale contre son siège et songe alors :
» Mais pourquoi j’ai accepté d’aller à ce fichu dîner ? Mais pourquoi ! ? Maintenant que nous sommes presque arrivés, ça va être dur de faire demi-tour et de faire comme si de rien n’était ! Mais pourquoi ! ? «
Elle soupire, la voiture continue sur sa lancée.
– Plus que dix kilomètres.
Surprise dans sa rêverie, elle sursaute, le conducteur vient de lui parler. Elle se tourne vers lui et lui demande :
– Dis, Enrick, on ne peut pas faire demi-tour ?
– Alors qu’on y est presque ? Tu aurais dû le dire plutôt, Shana ! Je comprends ce que tu ressens, mais ça va faire plus de quinze jours que c’est ok. Et je te signale que c’est toi qui as accepté…
– Oui, oui, je sais… Mais, ça m’effraie quand même !
– Nous en avons parlé, tu connais chez qui nous allons : Charlène et Hermann ; tu peux leur faire confiance, il me semble. Non ?
– Oui, oui, je sais bien, mais n’empêche que j’ai quand même un peu peur !
À ce moment, s’affiche la sortie d’autoroute. Peu après, la voiture noire roule dans la campagne, quelques maisons ci et là, et pas grand-chose aux alentours. Quelques kilomètres défilent ainsi, monotones. Soudain, le conducteur lâche :
– Eh bé, c’est plutôt isolé par ici !
– S’ils habitent par ici, c’est sûr qu’ils ne sont pas souvent dérangés !
– Ils habitent par ici, je crois même que c’est la maison que tu vois là-bas, à droite, au fond, là, à côté du petit bois ; c’est ce que me dit mon GPS.
– Il est fiable, ton GPS ?
– Oui, Shana, il est fiable, mon GPS ; il nous a au moins amené jusqu’ici sans problème… Attends, attends… Oui, c’est bien là qu’il faut tourner. Nous sommes arrivés, ma chérie !
– On ne peut vraiment pas faire demi-tour ?
Il se contente de sourire, la voiture s’engage dans un petit chemin qui longe un bois puis, quelques centaines de mètres plus loin, s’arrête devant un grand portail.
– Nous y voilà ! dit Enrick.
– Oui, nous y voilà… Tu crois qu’il y a une sonnette quelque part ?
– Je ne sais pas… Ah ! Inutile, ça s’ouvre tout seul.
Quelques instants après, ils descendent de voiture, accueillis par leurs hôtes, Hermann tout de noir vêtu et Charlène dans une robe d’été qui la met furieusement en valeur. Les hommes se serrent la main tandis que les femmes s’embrassent, Shana devant se pencher car elle dépasse Charlène de presque une tête ; le tout ponctué de questions et de réponses sur le trajet et la santé. Puis les femmes vont faire la bise aux hommes.
Sac vert en main, Enrick regarde, amusé, le contraste entre les deux femmes, l’une plutôt petite, fine et blonde, et l’autre plutôt en courbes et grande. De son côté, Shana regarde alentours : le soleil brille, il y a une légère brise, on entend le bruit des mille feuilles de la forêt tout proche, c’est très agréable.
– Entrez donc ! dit Hermann.
Les femmes entrent en premier. Hermann se penche sur son hôte :
– Vous avez pris votre appareil numérique, j’espère…
– Même deux, sans compter mon téléphone portable.
– Très bien.
Peu après, dans un salon blanc, ils prennent l’apéritif, parlant de tout et de rien. Le sac vert gît à présent dans un coin. Shana commence doucement à se détendre, l’ambiance bon-enfant la mettant à l’aise et elle se laisse aller à la conversation avec plaisir.
Placé juste en face de Charlène, Enrick constate très vite que son hôtesse n’est vêtue que de sa robe, ce qui est un certain plaisir pour les yeux, mais ce qui demande aussi un certain self-control ! De son côté, Hermann a un peu moins de chance, mais constate sans problème que Shana n’est absolument pas dépourvue en atouts !
Quant aux femmes, elles remarquent que leurs vis-à-vis se ressemblent assez étrangement, sauf sur deux points : Hermann est un peu plus âgé et fait plus Maître sévère, tandis qu’Enrick est plus jeune de dix ans environ et est effectivement plus un » Maître à ses heures « , comme l’indique la signature de ses messages dans le forum. Shana s’amuse même à imaginer son Enrick dans dix ans sous les traits de son hôte. Le résultat sera agréable, songe-t-elle.
C’est en se resservant en biscuits apéritifs que Shana constate la bonne fortune de son homme, en découvrant que Charlène est particulièrement lisse entre les jambes et donc sans culotte aucune… Elle lui jette alors un regard assassin, celui-ci lui adresse en retour un sourire amusé, ouvre la bouche puis se ravise. Elle l’interroge alors du regard, il se penche vers elle et lui murmure :
– Tu pourrais tout à fait faire pareil maintenant…
Elle ne répond pas, se contentant, l’œil noir, de lui donner furtivement un petit coup de poing dans les côtes.
Puis, comme si de rien n’était, Shana replonge dans la conversation. Le temps passe, agréablement, la grande baie vitrée donne sur jardin tout vert et bien tenu, et surtout, objet de fascination, sur une piscine ouverte ! Elle se plait à s’imaginer piquant une tête dedans. Puis elle réalise qu’elle n’a pris aucun maillot de bain ! Soudain elle réalise que, vu les circonstances, elle n’en aura certainement pas besoin pour s’immerger dans l’eau…
Elle rougit faiblement. C’est à ce moment précis que Charlène s’éclipse furtivement. Shana se demande momentanément pourquoi puis, à défaut de plonger dans la piscine, elle plonge à nouveau dans la conversation.
Une conversation qui d’ailleurs ne se limite pas qu’au temps qu’il fait, et surtout qui n’aborde pas les sujets détestables du foot et autres sports. Ni même les comparatifs de voitures. C’est reposant et agréable, se dit-elle.
II – Tablier –
– Très bien, Charlène ! Parfaitement adéquat !
– Merci Maître !
Et elle avance posément dans le salon, suivie par trois paires d’yeux qui ne perdent pas une miette du spectacle.
Elle est simplement habillée d’un mignon et petit tablier de cuisine à volant, ses jambes sont gainées de bas noirs avec un porte-jarretelles de la même couleur qui encadre très bien son pubis glabre ainsi que son joli popotin qui dandine à souhait, aidé dans son déhanchement par des talons très aiguilles. Le tablier étant très petit, sur les côtés, s’échappent ci et là deux seins plutôt petits mais arrogants, aux pointes dressées. Le tableau est sexy à souhait.
Elle se tient à présent debout derrière son Maître, dans l’attente d’un de ses ordres.
Celui-ci prend alors la parole :
– Inutile de vous demander ce que vous en pensez, ça se lit sur vos visages…
– Oui, c’est… c’est tout à fait… charmant…
– N’est-ce pas ! Pourtant, depuis le temps que vous visitez notre site, vous devriez être blasés !
– Absolument pas ! Comment être blasé par une aussi belle femme ? Et puis…
– Et puis ?
– Et puis, il y a une grosse différence entre des photos sur un site et la réalité !
– Ce n’est pas faux…
Hermann a un petit rire et finit son verre qu’il donne ensuite négligemment à Charlène. Elle s’en empare avec dévotion, contourne le fauteuil et le pose sur la table. Ce faisant, elle n’oublie pas de se pencher et de faire admirer à ses deux hôtes les courbes harmonieuses de ses fesses toutes rondes, ornées d’un rosebud cristallin.
Shana est comme fascinée par la simplicité du geste, Enrick est plutôt absorbé par d’autres considérations !
Ils mettent tous les deux, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons, un certain temps avant de retomber sur terre, ils s’habituent très vite à voir déambuler Charlène habillée ainsi, avec naturel, avec un zeste de provocation ci et là.
Nonchalamment, durant tout ce temps, Hermann en profite pour prendre diverses photos tout en discutant. Soudain au détour d’une phrase, il dit :
– Enrick, ne serait-il pas temps que votre charmante soumise se mette en condition ?
– Oui, c’est vrai…
Enrick se tourne vers sa femme et lui désigne le sac vert :
– Tout est dedans, c’est à toi de jouer…
Prise un peu de court, Shana hésite un peu. Elle lève la tête et rencontre le visage de Charlène, quelque chose qu’elle y lit fait qu’elle se lève, toute résistance partie.
Shana prend le sac vert avec elle et suit docilement Charlène à l’étage.
III – Bustier –
– Je me demande si tout ira bien…
– Je pense que oui : vous avez vu comment Shana a obéi.
– Oui… oui et non, ce n’est pas à moi qu’elle a obéi mais plutôt à Charlène.
– Vous avez remarqué ? C’est l’un des dons de ma soumise.
– J’ai vu, c’est assez impressionnant !
Les deux femmes montent l’escalier. Shana écoute avec attention tout ce que lui dit son aînée, ses conseils, ses avis. Arrivée en haut de l’escalier, sur le palier, Charlène pose ses mains sur les épaules de sa cadette, lui adresse un large sourire et dit :
– Maintenant, c’est à vous de jouer !
– Oui… c’est à moi de jouer…
De la main, celle-ci lui indique une chambre ouverte et lui dit en souriant :
– Je présume que vous n’avez pas besoin de moi pour vous changer ?
– Euh… oui… je vais y arriver toute seule !
– Ok, je vous laisse ! J’ai hâte de voir le résultat !
Shana pousse la porte de la chambre, le sac vert en main. Elle sait ce qu’elle a à faire. Étrangement, il y a quelques minutes, elle n’y aurait jamais consenti, mais l’exemple de sa » grande sœur » semble l’avoir contaminée. Elle se retourne vers Charlène :
– Merci, dit-elle simplement.
Charlène lui envoie un large sourire chaleureux, puis elle referme la porte, laissant Shana seule dans la chambre. Elle jette un coup d’œil circulaire : la pièce est assez grande et bien meublée, une chambre d’amis, certainement, pense-t-telle. Elle pose alors le sac vert sur le lit et entreprend de se changer.
Durant ce temps, en bas, les hommes bavardent :
– Je crois que votre soumise pédale un peu dans la semoule, je me trompe ?
– Oui et non, Hermann, ça fait assez longtemps qu’elle est ma soumise, mais c’est effectivement la première fois en public. Enfin, en public, c’est beaucoup dire ! C’est la première fois avec d’autres personnes, en tout cas.
– Hum-hum. D’ailleurs, vous nous aviez prévenus…
– J’ai joué franc-jeu.
– En effet, vous ne nous avez pas cachés cet aspect des choses. Ceci dit, votre soumise a un sacré potentiel ! J’avais déjà une petite idée de la chose rien qu’en regardant votre blog, mais maintenant qu’elle est là, en chair et en os, je confirme !
– Merci !
– Pas de quoi, Enrick ! Vous avez eu la main heureuse avec elle !
– Vous avez eu aussi la main très heureuse avec Charlène ! C’est une grande soumise de premier choix ! L’idéal de tous les Maîtres !
– C’est flatteur, mais je ne protesterai pas car c’est la stricte vérité ! Ah, quand on parle du loup… de la louve, devrais-je plutôt dire !
Charlène entre dans le salon.
– Elle se change, Maître Hermann !
– Très bien, attendons alors ! Un autre verre, cher collègue en Domination ?
– Jus de fruit, svp. Je tiens à profiter pleinement de ce qui va suivre !
– Bonne initiative !
Et le temps passe…
Puis on entend du bruit dans l’escalier, les regards se tournent alors d’où il vient. Les trois convives entrevoient une ombre sur le côté de la porte. Le Maître de maison proclame :
– Veuillez donc vous avancer en plein lumière, chère Shana !
– J… j’ose pas…
Enrick ordonne :
– N’es-tu pas ma soumise ? Ne suis-je pas ton Maître ?
– …
– Réponds !
– Euh… si…
– Mieux que ça !
– Vous êtes mon Maître, et… et je suis votre humble soumise…
– Très bien ! Alors, montre-toi !
Et elle se montre enfin.
Ils se disent que ça valait la peine d’attendre un peu : vêtue d’un bustier noir à baleines qui laisse ses seins nus, Shana est, elle aussi, en bas noirs fixés au bas de celui-ci. Des chaussures à haut talon doré complètent les bas. Pour le haut, un chignon aux mèches folâtres la fait paraître encore plus grande. À son cou, un collier de cuir orné de cadenas et d’un anneau qui n’attend plus que sa laisse.
C’est Hermann qui prend le premier la parole :
– Et vous auriez voulu nous cacher tout ceci ? Ce n’est pas bien, Shana !
– Euh oui, Maître Hermann…
– Vous êtes ravissante, vraiment ! lance Charlène.
– Ah… euh merci…
Un sourire gêné éclot sur les lèvres de Shana. Son Maître lui lance :
– Tu vois bien qu’il n’y avait pas de quoi s’en faire !
– Ah… oui… oui Maître…
– Maintenant que tout va bien, approche-toi un peu plus, viens donc parmi nous !
Elle obéit d’un pas, pas toujours très affirmé. Les hauts talons y sont pour autant que son indécision. Elle vient se planter face à son Maître, les bras le long du corps, ne sachant quoi faire de ses mains. Avec assurance, il lui ordonne :
– Pivote donc sur toi-même, que nous puissions te voir au mieux !
– O-oui, Maître…
Elle s’exécute lentement, laissant largement le temps que tous puissent admirer ses formes, ses seins plutôt lourds et pleins, son ventre légèrement rond, son abricot tout doux et fendu, puis son dos, son cul ferme et surtout ses longues jambes cambrées par les hauts talons. Les flashes crépitent.
Enrick se dit en lui-même que sa femme est décidément la meilleure chose qui lui soit arrivée dans ce bas-monde et il se félicite d’être si chanceux ! Surtout qu’en plus, elle est aussi sa soumise. Soumise ludique, de temps à autre, mais soumise tout de même !
Il se demande d’ailleurs ce qu’il va résulter de ce fameux dîner… À prime vue, sa soumise semble se mettre au diapason de Charlène, comme si avoir sous ses yeux l’exemple de cette si célèbre soumise l’aidait beaucoup à se diriger dans la même voie.
Sans réponse à sa question, il se contente de vider son verre.
IV – Rosebud –
– Shana, n’aurais-tu rien oublié ?
– Comment ça ! ?
– Tss-tss ! Tu oublies vite…
– Ah, euh, oui, Maître.
– C’est mieux. Charlène n’a pas oublié, elle !
– Et quoi, Maître ?
– Regarde bien Charlène et trouve ce que tu as oublié.
Charlène se prête au jeu et pivote lentement sur elle-même. Dubitative, Shana essaye de deviner ce qu’elle a pu bien oublier. Elle finit par avouer :
– Franchement, je ne sais pas… Maître.
– Approche-toi.
– Oui, Maître.
Elle s’exécute et se plante devant son mari qui lui ordonne alors :
– Tourne-toi !
– Oui, Maître.
Et il lui donne une petite claque sur les fesses. C’est alors qu’elle réalise la différence entre elle et Charlène : le rosebud. Elle bredouille :
– Oui, j’ai compris, Maître, je vais aller le mettre tout de suite.
– Taratata ! Pas si vite ! Tu as fauté, donc punition.
– Comment ça ?
– Tss-tss !
– Oh pardon, Maître ! Comment ça, Maître ?
– Tu vas effectivement mettre ce rosebud que tu as oublié, mais tu vas le mettre devant nous tous.
– Mais !
– Tu oublies très, très vite !
– Mais, Maître, le mettre comme ça devant tout le monde !
– Exactement.
Charlène lui sourit et l’invite muettement des yeux à s’exécuter. Alors elle fouille le sac vert pour trouver l’objet en question. Une fois celui-ci déniché dans un petit sachet protecteur, elle revient auprès de son Maître.
– Suce-le bien !
– O-oui, Maître…
Le rosebud métallique s’engouffre naturellement entre les lèvres de Shana, objet qu’elle suce et lèche avec conviction, sous le regard des trois autres convives. Elle joue même avec, preuve qu’elle est habituée depuis un certain temps à ce genre de jouet et de pratique. Cela ne semble pas la déranger qu’on la fixe ainsi.
Au bout d’un certain temps, son Maître lance :
– Je crois que c’est assez lubrifié…
– Oui, Maître.
Elle sort le rosebud plein de salive de sa bouche.
– Tu attends quoi ?
– Euh… oui, Maître…
Celui-ci esquisse un bref geste d’agacement :
– Retourne-toi et mets-le dans ton cul !
– Euh… o-oui, Maître.
Avec hésitation, elle se retourne, offrant ses belles fesses aux autres convives. Elle suce un doigt, puis taquine avec son entrée des artistes, tandis qu’elle suce à nouveau l’objet métallique. Puis enlevant le rosebud de sa bouche, c’est son doigt taquin qu’elle suce à présent. Cet aller-retour durera trois fois, déposant un peu plus de salive sur sa rondelle luisante.
Puis après une dernière hésitation, elle écarte bien la raie d’entre ses fesses d’une main, tandis que l’autre positionne posément l’intrus dont la pointe épouse parfaitement l’œillet sombre. Elle respire un grand coup, sa main pousse et le rosebud s’enfonce résolument en elle. Avec une certaine facilité, les deux fesses l’engouffrent et il se cale sans problème à la bonne place, décorant avec grâce son anus.
Elle reste ainsi quelques secondes, cul en buse, afin que tous puissent voir l’effet produit. Enrick est doublement satisfait : sa soumise s’est visiblement exécutée sans trop de problème ; tant que c’est elle qui s’occupe d’elle, il pensait bien que ça devrait aller. Satisfait aussi de la pratique usuelle et anale de sa soumise, aussi bien avec les intrus artificiels que ceux de chair, il n’y a rien à redire de ce côté-là, si on peut le dire ainsi…
– Très, bien Shana ! Belle démonstration que voilà ! Je suis fier de toi.
– Merci, Maître !
Elle se redresse, l’objet se cale mieux en elle. Malgré le côté incongru de la chose, elle se surprend à en être toute contente…
Puis l’apéritif continue, bon enfant, étrange contraste entre deux hommes habillés et deux femmes presque nues. Au bout de quelques minutes, Charlène fait signe à Shana de venir avec elle. Elles s’absentent de longues minutes. Les hommes parlent alors résolument de domination, échangeant leur point de vue.
V – Entrée –
– La place d’une soumise est de servir son Maître, n’est-il pas ? affirme Hermann.
– Hum… en effet…
– Un Maître n’est-il pas celui que doit servir sa soumise ?
– Si… Juste le fait que je ne suis pas très habitué à… enfin, vous voyez…
– Vous verrez, Enrick, vous vous ferez très vite !
– Je vous crois.
– Vous pouvez…
Hermann ajuste sa serviette puis reprend :
– Charlène a briefé à ce sujet votre Shana. Elle s’occupe de son éducation.
– Je vous fais confiance, vous avez, votre soumise et vous-même, une meilleure expérience dans ce domaine !
– Merci.
Charlène part en cuisine et revient avec deux plateaux, elle en donne à Shana. Puis elles viennent se placer juste à côté de leur conjoint respectif. Puis simultanément, s’agenouillant, elles présentent le plat à leur seigneur et Maître. Enrick est impressionné !
Les Maîtres commencent leur entrée, tandis que les soumises posent la leur au sol, sur le plateau, et entament à leur tour leur repas, agenouillées aux pieds de leur Maître. Même s’il avait déjà vu ce genre de chose sur divers sites, Enrick reste particulièrement impressionné : en être spectateur pour de vrai, surtout avec sa femme comme protagoniste, c’est tout de même autre chose. De plus, la table en verre permet de ne pas perdre une seconde de cette double scène !
Tout le repas se passe ainsi, chaque Maître à table et sa soumise à ses pieds.
Puis arrive l’heure de sortir de table. Hermann indique le salon à ses hôtes qui s’installent, ainsi que Charlène. Enfoncée dans son fauteuil, Shana étire ses jambes : être agenouillée une bonne partie du temps l’a ankylosée. Hermann attend un peu, il sourit puis déclame littéralement :
– It’s the game time !
Shana a un petit battement de cœur : l’heure du jeu… De quel jeu ? Elle se tourne vers son époux et Maître ; à son expression, celui-ci sait visiblement de quoi il retourne.
VI – Règles du jeu –
– Vous parliez à l’instant de » game time » ; je vous prends au pied de la lettre, cher Hermann : je vous propose en effet un jeu.
Hermann questionne :
– Un jeu, vous dites ?
– Oui, j’ai réfléchi à ce que nous avions échangé comme mails, concernant ce que nos soumises auraient à faire, et je pense avoir trouvé une solution équilibrée.
– C’est-à-dire ?
Enrick désigne la petite pochette. Dedans des post-it en deux couleurs, blanche et rose. Hermann lève un sourcil interrogatif, Charlène surveille de loin, tandis que Shana sourit ; elle connaît son mari et ses idées ludiques. Celui-ci fait voir les petits papiers :
– Que je vous explique la chose : vous et moi, nous écrivons quatre gages, vous sur les post-it blancs et moi, sur les roses. Nous les plions en quatre. Ensuite, nos soumises choisissent chacune un blanc et un rose, puis un troisième de la couleur qu’elles désirent. Ce qui fait donc trois gages possibles. Les post-it non choisis sont détruits et nul ne saura ce qu’il y avait d’écrit dessus.
– Oui, jusque là, je vous suis.
– Nos soumises consultent silencieusement leurs trois gages, elles posent face cachée deux post-it dans l’ordre d’exécution, leurs deux gages en solitaire. Quant au troisième, il sera leur gage commun, celui qu’elles devront exécuter ensemble, conjointement. Il sera aussi face caché et posé après les deux premiers. Ce qui fait au final pour chaque soumise, deux gages individuels et deux gages communs. Je propose que ce soit Charlène qui définisse le gage commun final et que ce soit aussi elle qui débute le premier gage individuel, histoire de mettre dans le bain ma soumise.
Hermann pose son menton sur son poing, songeur.
– Ok… une façon d’équilibrer les choses, à ce que je vois.
– En effet. Je propose la chose suivante : après que nos soumises en ont fini chacune avec leur gage individuel, on exécute le commun. Donc : individuel Charlène, individuel Shana puis le gage commun, et on recommence. De plus, l’un des gages individuels pourra être accompli avec vous et l’autre avec moi, au choix de la soumise. Je n’impose rien à ce niveau. Et nous, nous découvrons ces gages au fur et à mesure. Qu’en dites-vous ?
– Un peu alambiqué tout ça ! D’habitude, j’impose et c’est tout.
– Vous n’avez pas l’esprit ludique, celui de ne pas toujours savoir de quoi il retourne, celui que ce soit la soumise qui choisisse.
– Dans l’histoire, c’est la soumise qui mène le jeu, vous ne croyez pas ?
– Oui et non, c’est à elle qu’incombe le choix du gage commun, celui de mouiller l’autre, et aussi le choix du partenaire. Elle ne peut pas se défausser sur son Maître, elle assume !
Hermann sourit :
– Finalement, sans en avoir l’air, vous êtes plus pervers que moi ! Le tout sous le couvert anodin d’un jeu…
– Merci du compliment. Mais je doute d’être si pervers que ça. Ça dépendra aussi de ce qui est écrit sur les papiers. Ah oui, tout à fait logiquement, il est interdit de proposer deux gages identiques ou qui seraient très proches l’un de l’autre. Néanmoins, il se peut que nous ayons les mêmes idées, donc essayons de faire original ou, tout au moins, ne nous marchons pas sur les pieds…
– Soit.
Et les deux hommes écrivent sur leurs bouts de papier. Ceux-ci pliés et mélangés dans un grand sac plastique, les femmes en prennent chacune trois, puis les lisent. Charlène se contente de sourire, Shana offre, quant à elle, une panoplie de sentiments variés à chaque fois qu’elle déplie un papier. Enrick dit alors :
– Vous allez me redonner dans l’ordre qui vous convient les gages, papier replié afin qu’on ne sache pas ce qui est écrit dedans. Sauf vous, bien sûr. Je vais ensuite les disposer sur la table basse afin de fixer l’ordre des gages. Les post-it complètement à gauche seront les gages de Charlène, ceux à droite, ceux de Shana, et enfin ceux, qui seront disposés au milieu, seront les gages communs. Charlène, votre premier gage personnel, s’il vous plait…
– Le voici, Maître Enrick.
– Merci.
Petit à petit, les six post-it forment chacun un étage sur la table basse. Satisfait de lui, Enrick recule et contemple ces petits papiers qui contiennent tout le sel de ce qui va suivre. Il écarte les bras et tel un Monsieur Loyal au cirque, il annonce :
– Voila, les préparatifs sont terminés. Maintenant, chère Charlène, c’est à vous d’ouvrir le bal !
– Oui, Maître Enrick.
– Ah oui, j’oubliais : comme safeword, je propose : » Charlotte « , le gâteau ou le prénom. Vous avez bien mémorisé le mot, Charlène, Shana ? » Charlotte « .
– Oui, Maître Enrick !
– Oui, mon Maître !
– Eh bien, c’est toujours à vous, chère Charlène !
Et sans hésiter, elle s’empare du premier post-it.
A suivre
J’aime beaucoup, c’est glamour et intelligent.
J’ai pas trouvé ça terrible, désolé !
j’ai trouvé ce texte très « prise de tête »
Désolé