Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 11 – Saucisses et jeu de rôle
Samedi 15 mai
Manet Carrier piaffe d’impatience et téléphone à Gilles Brunet alias Adam-Claude.
– Alors, vous en êtes où ?
– Ça mord, ça mord, je pense qu’au bout de deux séances la semaine prochaine le fruit sera mûr.
– Je compte sur vous, mon vieux, essayez d’accélérer les choses. Vous savez séduire une femme, non ?
– Je pense pouvoir me débrouiller…
– Bien, je vais vous faire porter une enveloppe pour couvrir les deux séances que vous évoquez… Ah demain, c’est samedi, je n’aurais pas de porteur. Comment faire ? Indiquez-moi votre adresse, je glisserais ça dans votre boite aux lettres.
– Certainement pas !
– Certainement pas quoi ?
– Je ne vous donne pas mon adresse.
– Vous craignez quoi ? Arrêtez la parano, mon vieux..
– Je ne vous donne jamais mon adresse et ce n’est pas négociable.
– Je fais comment pour vous porter l’argent ?
– Portez le moi vous-même par exemple au métro Cité…
– Impossible, je dois partir en province.
– Vous devez partir en province, mais vous étiez prêt à venir à mon adresse.
– Ecoutez Adam-Claude, ça suffit maintenant, je ne vous dois aucune explication. Il serait très dommageable que nous n’allions pas au bout de cette mission…
Et là le gigolo prend peur, et se souvient des recommandations du Remiremont. La dernière chose à faire serait de se fâcher avec son commanditaire… alors la queue basse il propose ceci :
– Je vais avancer l’argent, vous me le ferez porter mardi.
– Eh bien voilà ! Je vous rappelle mardi matin.
Gilles Brunet balise, il tente de joindre Remiremont qui est occupé, puis se décide à appeler Tanya.
– Vous avez agi comme il le fallait ! Le rassure-t-elle. Ne vous inquiétez pas dans huit jours on y verra plus clair.
– Je pense à un truc ! On va me remettre une enveloppe mardi, vous n’aurez qu’à rester dans le coin et vous verrez qu’il n’y pas grand-chose dedans, il y a aura juste 1 200 euros.
– On n’en reparlera lundi, puisque je serais chez Chanette. Bon week-end !
– Il est con, me dira plus tard, Tanya, admettons qu’il soit réellement un tueur, rien de plus facile de mettre en scène une remise d’enveloppe bidon…
Tanya est très rassurante.
Lundi 17 mai.
Tanya est venue me chercher à la maison avec sa moto et j’ai embarqué un grand sac avec des affaires pour une semaine. Ce soir, quand je sortirai du studio, elle m’accompagnera chez Anna-Gaëlle.
Brunet alias Adam-Claude est mon premier client, un faux client ou plutôt un vrai faux client puisque l’heure est payée, Tanya continue son rôle d’ange gardien. J’ai laissé cette dernière diriger la conversation, mais on n’a pas appris grand-chose, mais ce qui est évident c’est que ce mec est mort de trouille, j’espère qu’il va tenir jusqu’au bout.
J’ai mangé sur le pouce. A 14 heures autre paire de manches, je reçois Louise, la femme du ministre. Au début je la voyais toutes les semaines, en ce moment elle se fait un peu plus rare, c’est la vie !
– Ah, te voilà, pétasse ! Lui dis-je en la toisant dès son arrivée.
– Et oui la pétasse est là, et elle a très envie de faire humilier par une pute.
– Non mais dis donc !
Et je lui balance une gifle, j’ai fait ça instinctivement, oubliant qu’elle ne souhaitait aucune violence physique.
– Oh, pardon, je ne voulais pas…
– Ce n’est pas grave, je me déshabille. J’espère que tu vas me gâter !
– Mais Louise, si tu veux que je te gâte comme tu le souhaites, il faut venir le matin.
– J’ai du mal à me réveiller de bonne heure !
– Comme ça tu fais la feignasse dans ton lit, à ce régime-là tu vas faire du lard, déjà que tu ressembles à une grosse vache !
– Oh, oui, insulte-moi ! Ça m’excite..
Je prends mon tube de rouge à lèvres, du rouge à lèvres bien ordinaire, pas celui qui orne mes jolies lèvres purpurines ! (Ben quoi ?) et je lui écris quelques mots doux : « Morue » sur le front, « Grosse vache » sur les nichons.
Je lui tâte la minouche, elle mouille déjà, cette cochonne !
Mais je t’ai apporté quelque chose qui devrait te plaire. Ne bouge pas, je reviens tout de suite..
Je reviens, elle ne voit pas ce que je suis allé chercher, caché dans ma main.
– Qu’est-ce que tu fais debout ? Les morues, je les veux à genoux !
– Je voudrais te dire quelque chose ?
– Et tu crois que je vais t’autoriser à me raconter des choses ? C’est chaque chose en son temps, en ce moment tu n’es rien du tout, juste une esclave de merde !
– Grosse pute, tu ne vaux pas mieux que moi !
De quoi ? A quoi elle joue ? Elle pète les plombs ou quoi ? Et puis tout d’un coup je crois comprendre, j’espère simplement que je ne me plante pas !
– Tu reveux une baffe ? C’est ça !
Elle ne répond pas, mais elle ne proteste pas non plus, alors j’y vais. En pleine poire !
– Merci maîtresse !
– C’est nouveau…
– On en parlera après, mais maintenant je veux bien que tu me fasses un peu mal.
– Comme ça ? La narguais-je en lui serrant les bouts de ses seins. Du coup je fais tomber ce que j’avais dans la main gauche.
– Ah ! Aaaa !
– Ça te fais mal, hein, saloperie ?
Je ramasse ce qui est à terre.
– Voilà, ce matin, j’ai oublié de m’essuyer le cul, du coup j’ai sali ma petite culotte. Tu vas la lécher !
Elle s’empare de ma culotte et la presse contre sa poitrine comme s’il s’agissait du Saint-Graal, puis elle la porte à sa bouche et lèche les traces marrons.
– Oh, quel beau cadeau ! Merci, maîtresse.
– Tu veux la garder en souvenir, la culotte !
– Oh, oui, ça me ferait plaisir !
– Alors garde-la, mais en attendant ouvre bien la bouche !
Je lui crache plusieurs fois dedans, ça fait toujours son petit effet.
– Je t’aurais bien fait lécher mon trou du cul, mais tu serais déçu, il est tout propre, un esclave me l’a parfaitement nettoyé ce matin !
– Le veinard !
– Mais comme c’est mon jour de bonté, j’ai un autre cadeau pour toi.
J’avise une gamelle pour chien dans un coin du donjon, puis je vais dans la kitchenette et reviens avec un tupperware. La tronche qu’elle fait !
J’ouvre la boiboite. Elle contient quatre belles saucisses de Frankfort que j’ai fait cuire ce matin. Elle ne comprend toujours pas.
Je me tourne, j’exhibe mes fesses, et m’introduis l’une des saucisses dans l’anus. Complètement !
Et pour faire bonne mesure, j’en introduit une autre dans son gentil petit cul
– Oh ! Oui, encule-moi avec la saucisse ! Je ne suis qu’une enculée !
– C’est rien de le dire !
J’attends un peu. Drôle d’impression quand même puisque la saucisse ne demande qu’à s’éjecter. J’ai néanmoins le temps de passer un collier de chien muni d’une laisse au cou de la bourgeoise. Puis je me positionne au-dessus de la gamelle et je chie la saucisse, je vérifie son état, elle est polluée d’un peu de matière, ça tombe bien c’était le but de l’opération. Et comme cette petite fantaisie m’a provoqué une petite envie de pipi, je noie la pauvre saucisse avec mon urine.
– Allez, la salope, le nez dans la gamelle et tu bouffe tout ça ! Et interdit de te servir de tes mains.
Je mentirais en disant qu’elle n’a pas hésité un tout petit peu, mais elle a tout mangé et elle a lapé la moitié du pipi. Pendant ce temps là, je lui maintien la saucisse qu’elle a dans le cul afin qu’elle ne tombe pas ! Louise redresse sa tête me regarde avec des yeux extatiques.
Maintenant, chie celle que tu as dans le cul et bouffe-là.
Complétement dans son trip, Louise sort la saucisse et la regarde. Je pensais qu’elle allait la bouffer comme je lu lui avais ordonnée, mais non, elle est tellement vicieuse qu’elle la lèche et, qu’elle la suce préalablement.
Je m’introduis alors la troisième saucisse, mais cette fois, pas entièrement, je laisse dépasser un petit bout.
– Bon je vois que t’es régalé, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, cette fois, tu vas déguster la saucisse à la source.
J’ai présumé de mes possibilité, je voulais faire ressortir la saucisse progressivement, mais elle n’a pas voulu rester en place, et après que ma soumise en ait grignoté l’extrémité, elle s’est éjectée sur le plancher.
Louise s’est demandé ce qu’elle devait faire, et comme je n’ai rien dit, je l’ai laissé ramasser la saucisse et la bouffer.
– Ben voilà, ma soumise est contente ?
– C’était super !
On s’embrasse chastement mais tendrement ! Elle est belle ma bourgeoise, vivement qu’on puisse baiser un jour « classiquement ».
Il me reste une saucisse, je vais la garder pour moi…
A 18 heures Tanya est venue me récupérer en moto et m’a accompagné chez Anna-Gaëlle.
Celle-ci m’a servi un grande assiette de spaghettis bolognaises, je croyais ne pas avoir faim, mais parfois l’appétit vient en mangeant. En revanche j’ai repoussé ses approches sexuelles, je n’ai pas la tête à ça ! Elle n’a pas insisté.
Jeudi 20 mai
Je n’ai pas pris de rendez-vous ce jour, je suis anxieuse. Je veux absolument savoir ce que le ministre et le gigolo vont se dire après notre séance bidon. Je m’en serais d’ailleurs bien passé, puisque ça ne sert à rien, mais Adam-Claude m’a expliqué qu’il était peut-être suivi et qu’il voudrait mieux… bref vous avez compris…
Tanya lui fait répéter ce qu’il devra dire au ministre quand celui-ci le contactera. Apparemment il a bien appris sa leçon.
Charles-Paul Manet-Carrier sait que Adam-Claude quittera mon studio à midi. Piaffant d’impatience et incapable d’attendre davantage. Il téléphone à midi quinze.
– Alors, mon cher Adam-Claude, le fruit est-il mûr ?
– Au-delà de mes espérances, elle devenue accro, nous avons fait l’amour non pas comme une prostituée avec son client mais comme un amant avec sa maîtresse.
– Super ! Vous êtes où là ?
– Rue Saint-Lazare.
– Posez-vous dans un bistrot avec de quoi écrire dans un coin discret, il vous faudra peut-être prendre des notes.
– Euh, oui !
– Je vous rappelle dans dix minutes !
Le gigolo effectua ce qu’on lui demandait et attendit que son correspondant le rappelle, ce qu’il fit dans la délai prévu.
– Alors, vous la revoyez quand ?
– Je dois la rappeler, mais en principe on sort ensemble ce soir et…
– Parfait, vous notez ?
– Oui !
– Un : vous essayez de savoir si parmi ses clients, il y en a qui sont connus, et vous la faites parler. Deux : demandez-lui aussi si elle n’a jamais eu la tentation de profiter d’une façon ou d’une autre du fait que ces gens soit connus.
– Pardon ?
– Vous notez ou quoi ?
– Je note, mais je ne comprends pas !
– Avec des gens connus, elle a forcément eu la tentation d’en profiter, genre se faire offrir des trucs, obtenir des avantages, ne lui parlez pas de chantage, ou plutôt si mais en l’évoquant sur le ton de la plaisanterie.
– Que j’évoque le chantage sur le ton de la plaisanterie ?
– Ben oui, par exemple : « Machin, tu as Machin comme client, heureusement qu’il est tombé sur toi, parce qu’il y a des filles qui n’hésiteraient pas à le faire chanter » C’est plus clair comme ça ?
– Oui, oui !
– Et si elle te demande avec quoi faire chanter ? Tu lui réponds qu’elle a forcément des caméras de surveillance pour sa sécurité et qu’une personne malhonnête peut avoir la tentation de s’en servir. Il faut bien que tu insistes là-dessus, c’est un point essentiel, je veux savoir si elle utilise des caméras, ou si elle a déjà utilisé des caméras. La- dessus je veux une réponse claire.
– Oui.
– Dernière chose, il faudra que tu évoques ses clientes femmes.
– Parce que…
– Oui, même chose, est-ce qu’elle connait leur identité, tout ça..
– C’est tout ?
– C’est tout, maintenant tu me relis tout ça !
– Que je relise ?
– Ben oui, tu as pris des notes, non !
– Je vais relire !
Adam-Claude relis ses notes, le ministre lui fait corriger certains points, insiste sur d’autres, on refait une nouvelle lecture, cette fois tout semble aller.
– Et une fois que j’aurais les renseignements ?
– La mission sera terminée.
– C’est vrai ?
– Mais pourquoi cette question ?
– Parce que pour vous dire franchement, je ne suis pas très à l’aise, faire semblant d’être amoureux, elle va être terriblement déçue…
– Vous n’êtes pas amoureux, vous ?
– Non !
– Bon, ben vous allez pas nous faire des états d’âme, je vous téléphone demain, disons à 9 heures. Ah mais j’y pense à cette heure-là vous serez encore au plumard avec elle, alors vous savez ce que vous allez faire, débrouillez-vous pour la quitter à 9 heures, si elle vous demande où vous allez vous direz que vous partez cherchez des croissants. Et ensuite de deux choses l’une, ou vous avez tous les renseignements et vous disparaissez, ou alors vous n’avez pas tout, vous me le direz au téléphone et vous revenez avec les croissants.
« Il est complètement givré ce mec » ! Ne put s’empêcher de penser le gigolo. « Mais quel soulagement de savoir que tout ça va se terminer ! »
En effet le type ne lui demandait rien d’illégal et surtout laissait entendre qu’une fois les renseignements obtenus, il n’y aurait aucune suite.
Il s’empressa de téléphoner à Tanya. Et à 14 heures nous étions tous à mon studio, Tanya, Didier, Brunet et moi-même, ainsi que Hubert que nous avions invité que par politesse car je ne voyais pas très bien son rôle dans ce qui allait suivre.
Brunet lit devant nous les notes qu’il a prisent au cours de son entretien téléphonique avec le ministre. Ça a l’air de l’amuser comme un fou, pas moi et quand il aborde le sujet des caméras j’éclate !
– Mais c’est pas possible ! Il va me faire chier jusqu’à quand ce crétin ?
– Ce type est paranoïaque ! Je suis détective privé, pas psychiatre ! Répond Didier. On va régler les problèmes dans l’ordre, d’abord solder la mission de Monsieur Brunet.
– Je lui dis quoi à Moustache ? Demande ce dernier.
– Justement on va voir ça ensemble, on va faire ça en jeu de rôle, Brunet vous allez poser vos questions à Chanette comme si vous étiez en situation.
– En situation ?
– Oui, vous venez de coucher ensemble, vous discutez à bâtons rompus et vous essayez de lui tirer les vers du nez ! Allez, commencez et prenez des notes au cas où le ministre vous « cuisinerait ».
– Je ne sais pas comment commencer…
– Une question comme ça, par simple curiosité, et tu embrayes…
– Bon je vais essayer : J’ai une question comme ça, c’est juste de la curiosité, mais t’es pas obligé de répondre.
Didier me fait signe de parler à mon tour !
– Qu’est que tu voudrais savoir ?
– T’as déjà eu des clients connus, je veux dire des personnalités ?
– Tu crois que les gens me disent qui ils sont quand ils viennent ? Surtout quand ils se font faire des trucs un peu particuliers.
Le détective me fait signe de broder là-dessus. Donc je reprends :
– Il y a des mecs qui me disent qu’ils sont directeurs de société, c’est fou le nombre de prétendus directeurs de société que je peux rencontrer, je ne les contredis jamais, ça servirait à quoi ?
– Encore ! Me souffle Didier.
– Qu’est-ce que tu veux que je raconte ?
– Parle des gens que tu as reconnus.
– Cela dit il y a des mecs que j’ai reconnu parce qu’ils passaient à la télé, j’ai eu un footballeur, même deux, un journaliste… mais à chaque fois j’ai fermé ma gueule, je n’allais pas leur dire que je les avais reconnus.
Didier fais signe au gigolo de rebondir là-dessus.
– Y’en a pas qui t’on dit leur noms spontanément ?
– Si, notamment des mecs qui voulaient m’en foutre plein la vue pour me draguer, mais ce n’était jamais des personnalités très connus.
Un moment de silence, et Brunet reprend après avoir relu ses notes :
– Ben dis donc, heureusement que ces gars connus sont tombés sur toi, parce qu’il y a des filles qui n’hésiteraient pas à le faire chanter.
– C’est dans les mauvais polars qu’on voit ça ! Le chantage est une pratique dangereuse, souvent mortelle.
Didier me signifie avec son pouce qu’il est content de ma réplique.
– Euh je dis quoi ? Demande Brunet.
– Tu embrayes sur les caméras.
– Hum. Remarque, je dis des conneries parce que en fait le mec tu le ferais chanter avec quoi ?
– Ben oui !
– A moins qu’il ait un signe distinctif sur la bite.
– Non, non raye ça, passe directement aux caméras ! Lui suggère le détective.
– O.K. Ou alors il aurait fallu que tu enregistres tes ébats avec une caméra.
– Non, faut être plus direct. Intervient Didier.
– Ben c’est direct !
– Non, tu dois dire un truc du genre : »il y a bien les enregistrements vidéo, mais je suppose que tu ne les conserve pas ? »
Brunet répète comme un perroquet :
– Il y a bien les enregistrements vidéo, mais je suppose que tu ne les conserves pas ?
– Quels enregistrements vidéo ? Tu crois vraiment que j’enregistre mes séances ?
– Je pensais que pour votre sécurité…
– Une caméra ça ne sert à rien au niveau sécurité, si un mec veut faire un mauvais coup, la caméra ne me sauvera pas, et s’il soupçonne qu’il y en a il les recherchera pour les détruire.
– Non intervient Didier, si le mec connait un peu la technique, l’argument n’est pas bon, les images peuvent être enregistrées sur un ordinateur distant… Tu réponds juste qu’en cas de mauvais coup, la caméra ne te sauvera pas.
– O.K. Il va se contenter de tout ça le ministre ?
– Il faudra lui expliquer que sur ce point Chanette a fait une réponse sans ambiguïté. Sinon il est clair que le ministre aurait très probablement préféré une réponse positive, mais il faudra bien qu’il fasse avec ! Répond Didier.
– Il reste une question ! Intervient Brunet. Je continue ?
– Vas-y !
– T’as déjà eu des femmes comme clientes ?
– Des couples ça arrive de temps en temps, des femmes c’est très rare.
– Des inconnues ?
– Complètement.
– Non il faut qu’il sente que tu ne mens pas, sois plus précise. Suggère Didier.
– J’ai une bonne femme en ce moment, une bourgeoise, je ne sais pas d’où elle sort et je m’en fous du moment qu’elle me paie !
– Super !
Le jeu de rôle est terminé.
– Tu apprends tout ça par cœur, lui dit Didier Remiremont. Tu te fais ton cinéma dans ta tête avec tout ça comme si tu avais passé réellement une nuit d’amour avec Chanette.
– On ne se reverra plus alors ? Demande Brunet.
– Sauf s’il y a des complications suite à votre compte-rendu.
J’adore cet optimisme désabusée de la part du détective privé !
A suivre
Une fois une copine m’a introduit une saucisse dans le cul, c’était génial !
En matière de saucisses, je déconseille les saucisses fines (genre Frankfort ou Strasbourg) en raison de leur fragilité. La saucisse de Morteau en revanche vous assurera un plaisir parfait
Dommage que ce ne soit pas paru en roman photo, c’eut été génial surtout avec les saucisses
Quelle imagination ! Je ne verrais plus jamais les saucisses de la même façon !