Femme de Marin
par Zarah Toussa
« Et puis, tout le monde sait bien que c’est dans la marine française qu’il y a le plus de cocus » Marcel Pagnol : Marius 1929
Marseille, ville cosmopolite aux mille senteurs, entourée de collines et ouverte vers la mer. Ville où l’on retrouve tous les métiers de la mer : Pécheurs, dockers, douaniers et… marins. Les femmes de marin sont courageuses, elles qui doivent assumer les absences fréquentes de leurs maris. Ces séparations leur pèsent mais elles font face.
Fanny était une de ces femmes de marin, âgée de 25 ans, très jolie et très dégourdie. En cette fin décembre, son mari était absent depuis déjà trois longs mois, naviguant du côté des Antilles, et ne serait de retour que dans deux mois. Ainsi contrainte à une abstinence sexuelle, Fanny commençait à éprouver un manque de plus en plus dur. A son bureau, un de ses collègues, assez bel homme dans la trentaine, la draguait sans vergogne et elle commençait, malgré ses principes, à être tentée.
Ce samedi matin, elle avait traîné au lit, se masturbant à plusieurs reprises en évoquant ses fantasmes. Dans l’un d’eux, elle se livrait aux caprices sexuels de trois inconnus et cette fois ci, elle avait clairement mêlé à ce rêve le collègue de bureau. Cela devenait inquiétant. Elle avait déjeuné rapidement et, en peignoir, traînait maintenant dans le salon sans but précis.
Soudain, la sonnette retentit. Resserrant son peignoir sur elle, elle alla ouvrir. C’était les éboueurs du quartier qui passaient pour les vœux de fin d’année. Ils étaient trois, trois blacks, deux très mâles, le troisième plus fin et elle évoqua malgré elle son fantasme préféré. Elle les fit entrer, leur proposa un verre qu’ils acceptèrent d’autant plus volontiers que le spectacle de cette jolie fille en peignoir les mettait en joie. Elle alla dans la cuisine chercher des verres et elle les entendit rire peu discrètement. Elle s’installa face à eux et les servit. Tout en buvant, les trois hommes la dévoraient des yeux et elle commençait à se sentir troublée. Sans cesse, en flashs revenaient dans sa tête les images de son fantasme et c’était ces trois hommes qui s’occupaient d’elle. La conversation se porta sur les raisons de sa solitude et les hommes risquèrent quelques plaisanteries et allusions salaces sur les femmes de marin. Fanny rit un peu jaune.
En les resservant, elle sentit soudain une main effrontée glisser sous son peignoir. Le plus audacieux des hommes, un peu grisé par le whisky, osait une caresse. Fanny éméchée elle aussi se défendit trop mollement. Au fond de son ventre, une chaleur soudaine se répandait. Alors, devant son manque de réaction qu’ils traduire comme un acquiescement tacite, les deux autres se mirent de la partie et en quelques secondes Fanny fut palpée sur tout son corps. Le peignoir glissa à terre et les trois hommes émerveillés purent contempler le corps qu’ils étaient en train de peloter. Un homme lui tétait les seins, un autre avait pris sa bouche et lui pétrissait les fesses, le troisième à genoux explorait sa motte et du bout des doigts, écartait les lèvres de son con, humide déjà, d’une mouille éloquente. Ils l’entraînèrent sur le divan et aussitôt le plus audacieux la pénétra sans autre préliminaires. L’homme lui imposa un rythme effréné, la bourrant avec un sexe dur et gros comme un manche de pioche et Fanny sentit son ventre s’ouvrir avec reconnaissance à l’invasion brutale. Elle sentit soudain une pression sur sa bouche, ouvrant les yeux elle vit se présenter un énorme gland. L’un des hommes voulait ainsi se satisfaire.
Fanny ouvrit la bouche et absorba la belle queue. Elle la suça au rythme que lui imposait celui qui la chevauchait. Le troisième, ne voulant pas être en reste lui prit la main et y glissa son sexe qu’elle se mit à branler. Alors, pendant quelques minutes, ce furent des souffles courts, des gémissements. Fanny s’efforçait de satisfaire ses trois amants d’un jour et elle y parvenait à merveille. La queue dans sa bouche se contracta soudain et elle reçut sur sa langue une semence tiède et épaisse. Elle téta la queue qui s’épanchait jusqu’à en absorber la dernière goutte. L’homme qui la baisait accéléra encore sa cadence et, soudain, Fanny fut secouée par une succession d’orgasmes pendant qu’il se répandait dans son ventre avec des grognements de satisfaction. A peine s’était t’il retiré que le troisième prenait sa place et en quelques coups de reins, qui arrachèrent à Fanny un nouvel orgasme, se vidait à son tour.
Les trois hommes, satisfaits, se resservirent à boire pendant qu’Fanny effondrée sur le divan avait encore le corps parcouru par les derniers frémissements de son plaisir. Reprenant ses esprits après quelques minutes, elle aperçut alors les trois hommes finir de se dévêtir tout en palabrant et comprit qu’on allait jouer un bis. L’un d’eux vint d’ailleurs vers elle et la fit se mettre sur lui. Elle s’empala sur la verge dressée et la tenant par les hanches il la fit s’activer sur lui à un rythme lent. Elle sentait la queue coulisser dans son vagin et elle frémissait déjà, se sentant si bien remplie. Un second homme vint se placer derrière elle et commença du bout d’un doigt à agacer la rosette de son petit trou. La lubrifiant de salive, il parvint à introduire dans le sombre orifice un, puis deux doigts, auxquels il imprima un mouvement circulaire pour dilater le conduit qu’il voulait forcer. Quand elle comprit son intention, elle cria :
– Non, pas ça ! Elle est trop grosse.
L’homme un moment désorienté croisa le regard du troisième larron qui pivota sur lui-même avant de tortiller du postérieur, et appliquant le principe selon lequel un cul est un cul, il encula son collègue, manifestement ravi.
– Je peux moi ? Demanda le premier des trois drôles interrompant du coup sa pénétration et décapotant sa bite afin que Fanny puisse juger sur pièce.
– Tu as le droit d’essayer !
Il savait s’y prendre et Fanny ne ressentit qu’une douleur fulgurante mais passagère au passage du sphincter puis il fut engagé à fond et il commença ses va-et-vient. La première douleur passée, Fanny se sentit totalement investie avec cette queue qui la ramonait en cadence lui faisant éprouver une plénitude bienheureuse.
Fanny fit signe à celui qui se faisait enculer d’essayer de s’approcher. Il n’ait pas bien loin et put glisser sa verge dans la bouche de Fanny qui l’avala goulûment. Elle le suça avec une folle ardeur, faisant jouer ses lèvres sur le gland, sa langue sur la tige, le léchant, le mordillant, le pompant jusqu’à ce qu’enfin il explose lui remplissant la bouche de son nectar. Au paroxysme de leurs ardeurs, les deux acolytes qui besognaient les trous du cul jouirent pratiquement de conserve déversant leurs semences dans leurs réceptacles respectifs.
Une dernière convulsion déclencha un plaisir chez Fanny comme elle n’en avait jamais éprouvé, feu d’artifice à la mesure des bâtons explosifs qui l’avaient arrosée.
L’un des trois demanda alors l’emplacement des toilettes.
– Pipi ?
– S’il vous plait !
– Soulage-toi sur moi !
– Sérieux !
– Puisque je te le dis !
L’homme après quelques moment d’hésitation se mit à pisser d’abondance et dirigea son jet doré sur la poitrine de la belle Fanny, et du coup ses deux collègues l’imitèrent.
Lorsque les trois hommes furent partis, Fanny resta longtemps comme évanouie sur le carrelage du salon sentant les liqueurs dont elle avait été remplie dégouliner doucement de sa chatte et de son anus et en savourant encore le goût sur sa langue.
Le lendemain, elle s’offrit sans pudeur dans la salle des archives à son collègue de bureau qui ne sut jamais à quoi il devait cette soudaine bonne fortune et qui se trouva fort surpris quand alors qu’il remontait son pantalon, Fanny lui demanda à brûle pourpoint.
– Tu n’as jamais eu l’idée de te faire enculer ?
Zarah Toussa
Toute une ambiance, j’ai bien aimé
Un texte à l’évidence « vassiliacisé », les passages uro et bisex ne semblant pas être les préoccupations première de l’auteur manifestement plus intéressé par le fantasme de pluralité interraciale. Pas désagréable à lire